Sage – Malmö

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Papier, bois, laiton, terre cuite… les matières priment dès le premier coup d’oeil

Arrivé il y a un peu plus d’une année à Malmö en Suède, il m’aura fallu peu de temps pour vraiment aimer la ville natale de Zlatan Ibrahimovic.  Boutiques de seconde main,  cafés aux espresso sirupeux, artistes, designers et jeunes artisans y foisonnent. N’oublions pas la superbe scène techno indépendante qui fait danser les svartklubb dans les zones industrielles désaffectées.
Rencontrés alors que je cherchais à établir le contact avec les locaux avides de belles étoffes, Johann et Johana m’ont tout de suite parlé de l’ouverture de Sage. Concurrence, veille permanente, courses aux promos : ouvrir une boutique indépendante à l’heure digitale relève du tour de force.
Pourtant, une fois poussée la porte, on comprend immédiatement la force des détaillants : l’atmosphère chaleureuse de la boutique est aux antipodes des intérieurs froids  et sans aspérités du luxe ou de la fast fashion, on s’y sent bien et on y reste. On y croise des poteries bien choisies de Jim Green sur des étagères et tables réalisées sur mesure par Martin Israelsson. La sélection axée workwear ( Vetra, Fleurs de Bagne … ) n’oubliera pas les amateurs de beau casual (Astorflex, Andersen Andersen, John Sterner …). Full disclosure : ce sont aussi mes premiers clients en petite série (tada!) et vous y trouverez un sac à leur nom, réalisé par mes soins (ici).

www.leshopsage.com

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E. & G. Cappelli, Naples

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A Naples, la cravate est sacrée et sa cathédrale s’appelle Marinella. La petite boutique de cette entreprise centenaire est un lieu de pèlerinage obligé pour tout homme d’affaire désireux de s’offrir un souvenir napolitain. Les plus renseignés s’orienteront vers l’appartement où la marque présente l’ensemble de ses collections. Situé à l’étage, on y accède au flair par la cour de l’immeuble. Mais il se peut qu’au faste baroque de la cathédrale, vous préféreriez le charme discret et l’intimité d’une chapelle, et c’est à peu près ce que propose E. & G. Cappelli.
A quelques encablures de Chiaia, il faudra s’aventurer dans une cour (le sport auquel tout visiteur en quête de fatto a mano devra s’habituer) – celle-là même qui abrite la Sartoria Formosa – pour trouver la petite porte menant à ce que l’on pourrait nommer la crypte des sept plis.
Pour des tarifs un poil en dessous de Marinella, Cappelli propose une offre moins classique, plus osée et contemporaine. Tout est là : grenadine de soie doublée ou non, cinq plis, sept plis, du tricot, de la laine et du lin, du paisley et de l’ancient madder, des mélanges de matières… Patrizio Cappelli, le propriétaire des lieux, voyage très régulièrement en Angleterre afin de sécuriser les plus belles étoffes et imprimés.
Le plus est l’offre sur mesure : pour une vingtaine d’euros et une petite semaine de patience supplémentaires, il vous est possible d’obtenir une cravate dans le tissu désiré et de choisir sa longueur, sa largeur, sa doublure ou son absence. Cela permet surtout de choisir parmi la très belle sélection de tissus vintage de la marque, dont les rouleaux et découpes sont disposés çà et là dans la boutique, telles les reliques du saint patron de la sprezzatura.

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Beaubien, Paris

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La sélection ne fait pas mentir l’enseigne

Beaubien est une petite boutique qui a ouvert ses portes Rue Notre-Dame de Nazareth il y a déjà deux ans. Située au coeur d’un quartier en renouvellement, jeune rue ou pas, non loin du magasin Wait, il suffira de quelques enjambées supplémentaires aux badauds pour s’y rendre depuis le haut-marais. L’occasion aussi de s’arrêter découvrir les derniers ouvrages reçus chez Library of Arts, ou d’apprécier une dernière fois l’offre de quelques grossistes en souliers pointus, avant qu’ils ne soient, eux aussi, victimes des effets conjugués de la gentrification et de la casualisation du monde.
Si Beaubien attire notre attention, c’est tout d’abord par sa sélection, qui contient quelques marques en exclusivité sur le marché français (Battenwear, Dana Lee, Jungmawen…), de très belles choses (Orslow, Arpenteur…), et des têtes plus connues (Norse Project, Kitsune, Gitman, Ebbets, Levi’s Made and Crafted, Il Bussetto…). C’est ensuite par la sympathie de Julien, le fondateur, qui saura vous accueillir et vous conseiller en toute humilité.
A caser sur votre parcours entre The Broken Arm et Thanx God.
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Herr Judit, Stockholm

Oui, il s’agit bien d’une friperie qui marque le pli de ses pantalons

De passage à Stockholm, vous en profiterez peut-être pour visiter quelques bonnes boutiques : Nitty Gritty, Gabucci, Rose & Born, ou même les flagships d’Our Legacy et d’Acne Studios, ce dernier étant situé au sein de l’impressionnante ancienne banque à l’origine du nom du syndrome de Stockholm. Le pays possède un écosystème complet de marques – qui ne passent pas toujours les frontières – et un style vestimentaire bien à part qu’il est toujours agréable d’observer.
Chaque capitale a ses Stéphane ou ses Simon, toujours à l’affut de pièces d’occasion et de qualité pour leur clientèle d’habitués, et où souvent la présentation n’est pas la priorité.
La boutique d’Östermalm de Herr Judit est une sorte d’équivalent local avec une offre plus large et une équipe de visual merchandiser à temps complet. Les marques diverses et bien choisies nous confirment que les Suèdois savent ce qu’ils font : Crocket & Jones, John Lobb, Tombolini, Lubiam, Barba, Ralph Lauren, Jcrew ou J. Lindeberg pour n’en citer que quelques unes. Les prix sont raisonnables et le tout est présenté avec un soin et un goût qui ne vous étonnera plus après quelques jours passés dans la capitale Suédoise.
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Jinji

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Le fatigue pants d’Orslow

Située au 22, rue des Canettes dans le 6ème arrondissement de Paris, Jinji est la boutique pour homme à connaître rive gauche, surtout si vous aimez les produits authentiques et le style workwear.
On y trouve un mélange de marques traditionnelles et établies, des labels japonais ultra pointus que Julien est le seul à distribuer en France, et du vintage américain soigneusement choisi (M-65, Utility shirt et Jungle jacket).
La boutique a pour principe de proposer le meilleur de chaque produit pour homme, que le fabricant soit nouveau sur le marché ou qu’il ait fait ses preuves depuis des décennies, pour définir un style digne des plus belles silhouettes vues sur Free & Easy, et qui ne vous transformera pas en sapin de noël.
On retrouve par exemple des pièces authentiques comme les jeans Levi’s Vintage made in USA en toile Cone Mills, les pulls Inverallan tricotés dans le Clackmannanshire pour les marins écossais depuis des générations, les t-shirts Velva Sheen tubulaires fabriqués aux Etats-Unis ou les sacs et vêtements Filson conçus pour les pêcheurs et chasseurs américains depuis 1897.
En plus de cette sélection de marques traditionnelles, Julien distribue les labels japonais les plus difficiles à trouver en Europe.
Pour avoir bien chaud cet hiver vous trouverez de grosses paires de chaussettes Kapital teintes en indigo, des gilets Brown’s Beach, les indispensables chemises blanches en oxford Orslow, des chemises en chambray et un jeans Momotaro en coton du Zimbabwé de 18oz teint lui aussi, en indigo naturel.
Les chaussures Sanders, les New Balance made in USA, les Stan Smith ou une paire de Nike compléteront cette silhouette moderne et pointue.
Après tout ce name dropping, une mention spéciale pour l’arrivée des produits Champion par le designer américain Todd Snyder fabriqués au Canada et en Italie, essayés et plus qu’approuvés, et des manteaux et gilets Coldtech, marque technique américaine que Julien est allé dénicher : c’est chaud, imperméable, et différent de toutes ces doudounes canadiennes qui ont fini par nous lasser…
Je vous laisse découvrir le reste sur jinji.fr, sur Instagram ou sur leur page Facebook !

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T-shirt Velva Sheen, tubulaires et Made in USA, en pack de deux ou non.

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Frans Boone

La pochette Drakes fait toujours son petit effet

La vie vous réserve parfois de belles surprises : c’est lors d’une promenade touristique tout à fait innocente sur la côte flamande que je suis tombé sur la boutique Frans Boone. Connue pour son moulin pittoresque, son charmant belfort, et surtout les prix attractifs de ses boutiques de cosmétique en gros, j’étais loin d’imaginer que la ville frontalière de Sluis (2040 habitants) puisse réserver une telle pépite.

Car Frans Boone est une boutique véritablement exceptionnelle. En effet, très rares sont les multimarques ayant une telle sélection en Europe, et celle-ci fait intelligemment le pont entre l’univers de l’héritage américain et celui des vestes déstructurées, chemises cousues mains et autres petites joyeusetées bien italiennes.

Cela fait un petit moment que l’on entend parler du retour du made in Italy et avec lui de celui de l’influence culturelle vestimentaire italienne. Les flux RSS tendances débordant d’images volées à Pitti Uomo depuis maintenant plusieurs années, on se demandait quand est-ce que cela se traduirait par l’apparition en boutique d’une offre compatible. Et il semble que cela soit enfin en train de prendre forme, en effet de belles boutiques comme Trunk Clothiers à Londres (la boutique co-fondée par Monocle), Antonia/Excelsior à Milan, Frans Boone, mais aussi Mr Porter, Barneys… Toutes ont intégré de petites perles italiennes à leurs sélections.

Vous trouverez donc chez Frans Boone les marques assez familières que sont devenues Gitman Vintage, Alden, Orlebar Brown, Red Wing ou SNS Herning, mais accompagnées par les moins communs et parfois un peu moins casual Slowear, Crockett & Jones, Aspesi, Caruso, Barena, Essemplare, Boglioli, Salvatore Piccolo, Finamore, Barba et Drakes.

Frans Boone est un véritable prescripteur et déniche de nombreuses exclusivités pour sa sélection, en effet Salvatore Piccolo était chez lui avant d’avoir son stand à Pitti Uomo, et aujourd’hui il est le tout premier revendeur européen des new-yorkais Ovadia & Sons, qui font beaucoup parler d’eux outre-atlantique. Il réalise en plus de cela de nombreuses collaborations, par exemple avec Crockett & Jones, Salvatore Piccolo, Finamore, Caruso ou Alden.

La boutique possède une vitrine en ligne mais l’espace physique vaut vraiment le détour si vous êtes en train de faire du cyclotourisme dans les polders, voici quelques photos.


Frans Boone
Kapellestraat 17
4524 CW Sluis
The Netherlands
FransBooneStore.com



The Broken Arm

The Broken Arm : nouvelle boutique dans le haut-marais

Parmi les nombreuses ouvertures de boutique ayant eu lieu dans le haut-marais cette année, attardons-nous sur une des plus récentes. The Broken Arm, située rue Perrée depuis déjà quelques semaines, a été fondée par trois membres du collectif derrière le blog De Jeunes Gens Modernes, que l’on suit déjà depuis quelques années.

Les fondateurs de la boutique, après des expériences auprès de divers cabinets de conseil mode et luxe de la capitale, ont fait le pari d’un positionnement encore rare dans le quartier en réunissant des marques de créateurs comme Kenzo, Carven, Raf Simons, Cristophe Lemaire, 3.1 Phillip Lim ou encore Jacquemus. La boutique propose aussi une très belle sélection de livres à table basse, de bijoux par Aurélie Biderman et de fantastiques accessoires en cuir végétal naturel par Isaac Reina. En plus de tout ceci, le 12 rue Perrée accueille aussi une petite salle de café, où l’on pourra notamment déguster de petits plats et qui s’annonce déjà difficile d’accès.

Le lieu vaut le détour rien que pour son aménagement : des panneaux en bois brut, des structures métalliques, des plantes, tout ceci dans des tons doux et un esprit moderne. On apprécie particulièrement la moquette jaune et les fauteuils Guariche du sous-sol, peut-être parce qu’on commence à se lasser de voir des sièges Eames partout ?


The Broken Arm
12, rue Perrée
75003 Paris
+33 1 44 61 53 60

"Septième largeur"

Une double moine qui s’en va rejoindre le garage des grands classiques


Il y a quelques semaines j’ai eu l’occasion de découvrir une nouvelle saveur acide du monde impitoyable de la chaussure haut de gamme pour homme: le prix de l’entretien. Ayant évidement fait le fou avec mes deux paires préférées (un superbe mocassin Church et une derby Alden en cordovan), il était logique que les semelles commencent un jour à faiblir. Une Church qui laisse passer la lumière et une Alden dont les coutures pètent ça n’est pas vraiment rutilant. Plein de naïveté je pousse la porte de chez Vanneau, le légendaire cordonnier de la rue Vanneau à Paris, dont le diagnostic est cruel et immédiat: il faut tout refaire. Le coeur déjà serré je m’enquiers du prix de l’opération, le verdict tombe et la coquette s’élève à 135 euros par paire. Comme l’on pouvait s’y attendre, le prix de la réfection totale et manuelle d’une semelle de belle chaussure est assez élevé. Noël vient de passer, les fêtes de fin d’année également, j’ai été très généreux et je suis donc un peu à sec, je décide donc de remettre le ravalement à plus tard. Une fois la porte franchie dans l’autre sens, plein d’amertume de ne pas avoir fait plus attention et grommelant en marchant, je décide d’aller taquiner l’étalage de mon fripier habituel. Ça ne manque pas, je n’y trouve rien et commence à penser que mettre la main sur une paire supplémentaire en attendant de laisser reposer mes chaussures favorites ne va pas être chose facile. Là, soudainement, un vague souvenir refait surface, une image volée lors d’une session de lèche vitrine passée revient sur le devant de la scène: il y avait bien un chausseur dont je voulais tester les produits qui avait un positionnement prix correct et à propos duquel j’avais lu et entendu une pléthore d’avis positifs. Ni une ni deux, je remonte dans le métro le plus proche et me dirige vers Notre Dame de Lorette à la recherche de la rue Saint Lazare.


Une photo de la devanture, empruntée sur le site de la marque. Merci !

 

Une fois dans la rue je lorgne avec amertume ce maudit poteau qui aura vu mon cher vélo disparaître plus tôt en décembre et me met en route vers le numéro 59. Ô joie ! la boutique est ouverte et dans ma précipitation j’avais oublié le calendrier: nous sommes à quelques jours des soldes d’hiver et Septième Largeur vient de commencer ses ventes privées avec une réduction de 30% sur une belle sélection de modèles. Un accueil réservé me rappelle que nous sommes bien dans une boutique pour les messieurs. Qu’à cela ne tienne je me met à l’aise et commence à en faire le tour, flânant de pied en pied, de bottines en mocassins. Je dois avoir l’air un peu étrange à inspecter chaque pièce comme un enfant lorgne un insecte à la loupe. « Puis je vous renseigner monsieur ? » pour la deuxième fois, je rassure le vendeur « Pas encore, mais je cherche quelque chose, je viens vous voir dès que je sais ce qui m’intéresse ». Voilà qui devrait lui permettre de me laisser finir mon inspection.

Après moult aller et retour entre les articles, une double boucle noire que je n’avais pas repéré finit par se détacher du lot et par chance ma pointure est disponible. Je m’approche du même vendeur qui se demandait ce que je pouvais bien examiner de la sorte un peu plus tôt et lui demande à essayer la paire. Il me fait asseoir et ouvre la chaussure, j’y entre, il cale le chausse pied à l’intérieur et pousse pour m’aider à terminer de l’enfiler. Pas de doutes, nous sommes bien ici chez un chausseur et non pas chez un marchand de chaussures, on sent déjà qu’on ne déconne ni avec le produit ni avec le service client qui est impeccable.

La main dans le sac, les patins ne sont pas encore posés.

La chance se décide enfin à me sourire et la double boucle me va parfaitement. Je fais quelques pas dans la boutique après m’être vu tâter les pieds et le chaussant me paraît très agréable. Dernières questions de routine sur la fabrication et la cire de finition présente sur la semelle (qui laisse les coutures du Goodyear invisible, d’où mon étonnement premier), questions qui ne gênent pas du tout mon interlocuteur qui se fait d’ailler un plaisir de parler un peu chaussure. L’affaire est dans le sac avec les embauchoirs correspondants ainsi qu’un pot de crème pour cordovan que l’on a parfois du mal à trouver à Paris (il y en a également chez FrenchTrotters, Anatomica et Carmina si vous en cherchez). Toujours un peu sceptique quand on parle chaussure, affaire pour le moins sérieuse, l’achat est fait avec cette légère sensation de doute et une petite idée en tête « si je ne suis pas content, je n’y reviendrai pas »…


De bien belles boucles, de bien belles finitions.


Après un mois de port et quelques douleurs les deux premiers jours, le temps que jeunesse du cuir se passe, je suis comme dans des chaussons dans ma paire de Septième Largeur. Avec le recul c’est réellement le meilleur rapport qualité prix que j’ai eu l’occasion de croiser dans ce petit monde: cuir de la tige de belle qualité, celui utilisé pour la doublure également très agréable au toucher, un cousu Goodyear impeccable, un chaussant bien étudié, le tout pour un prix tout à fait raisonnable même hors promotion. On trouve facilement chez Septième Largeur une jolie paire faite par un chausseur pour moins de 300€, ce que les amateurs de belles chaussures savent être très compliqué. Je vois d’ici les sceptiques au sourire goguenard, pourtant le secret du prix abordable n’est pas très loin: Marcos Fernandez, qui a fondé la marque après un joli parcours dans la création de chaussures, supprime des intermédiaires que d’autres marques ont choisi de s’offrir. Ainsi la marque n’est distribuée que via la boutique/showroom Septième Largeur de la rue Saint Lazare et son site internet se libèrant ainsi de la marge des détaillants et des loyers de boutiques en propre sur les plus belles avenues du monde, ce qui lui permet de développer des produits de meilleure qualité sans que les prix s’envolent. Notez que sa communication est fondée sur le bouche à oreille et la presse spécialisée, d’amateur de chaussure à amateur de chaussure, ce qui lui évite également de réaliser des séances photos, de payer pour leurs diffusions, ou de louer les services d’une agence de presse tout en touchant directement son coeur de cible.

Au niveau design Marcos et son (jeune) neveu Mathieu Preiss on décidé de suivre de près les classiques du genres, imposés au fur et à mesure par l’histoire du soulier masculin. Vous y trouverez donc des mocassins, des demi-chasse, des doubles boucles, des bottines et autres richelieu que l’industrie connait bien: ce qui réduit encore les risques de défauts de qualité et bien évidement, les risques de fautes de goût qui concernent malheureusement pas mal de messieurs se souciant pourtant beaucoup de leurs vestiaires aujourd’hui.

Pour les amateurs Septième Largeur se spécialise également dans la patine artisanale de vos souliers: à vous les coloris uniques, les touches de couleurs incroyables et personnalisé vous permettant d’être le plus beau de la rue.

Tout se passe donc ici: Septième Largeur, 59 rue Saint Lazare 75009, du Lundi au Samedi de 10h à 19h, 01.55.32.33.10.

http://septiemelargeur.fr

Oui si, c’est vraiment pas mal.


The OEN – E-shop

Les blogs qui lancent des boutiques en ligne commencent à être nombreux. Que ce soit Michael Williams qui fût surement l’un des premiers avec son ACL shop et ses portes clés façon motel américain, Whereisthecool avec son Magasin Général, French Cancan et ses Private Sales, sans compter Mr. Hare qui a réussi à faire un sacré buzz avant de lancer sa propre marque. Bien que nous ayons lancé notre propre projet aussi avec La Belle Echoppe, cela ne nous empêche pas de parler des autres, bien au contraire, et c’est donc avec plaisir que je me suis surtout attardé sur le nouveau site de vente en ligne du blog The 189.

Mark Robinson et Daniel Benning ont lancé leur boutique en février dernier après 5 ans d’existence en tant que blog et je trouve le résultat très réussi. Associant un mélange de marques pointues, rares comme c’est le cas avec Tender ou peu connues comme SIWA ou Tembea avec des publications d’architecture, d’art ou de botanique, le duo apporte une certaine fraîcheur comparé à ce que l’on peut voir sur internet et même en boutique. Une adresse à visiter dans le confort de son lit ou de son canapé que ce soit pour le contenu éditorial ou pour la boutique.

the189.com

Tokyo – Suite …

Une des petites mains, la seule en fait, à l’atelier de The Franklin Tailored

On vous a déjà parlé de Biotop, Wild Life Tailor, Vendor, et Saturday’s Surf, il reste cependant beaucoup de choses sur lesquelles on pourrait s’attarder, Tokyo recellant de mille bijous que l’on rêverait de voir dans nos villes. Que ce soit du petit magasin indépendant aux grandes enseignes qui y lancent des concepts que l’on tarde de voir arriver prêt de chez nous, il fallait faire un point sur ces trouvailles afin que vous puissiez vous y arrêter si il vous arrivait de passer dans les parages.

Found Muji

Si vous êtes un fan de Muji, commencez déjà à économiser. Le concept « Found » regroupe des produits de haute qualité que l’équipe de l’enseigne a dégoté aux quatres coins du monde, le tout allié au sens de présentation très japonais qui a fait le succès de la marque. En somme il s’agit d’un mini-supermarché regroupant le meilleur de chaque endroit où l’on a tout simplement envie de tout acheter. On sent le concept de Labour & Wait pas très loin.

Nakajima Bâtiment 5-50-6 Jingu-mae, Shibuya-ku, Tokyo 1 ~ 2F
www.muji.net/foundmuji/

Timeworn Clothing – At Last

Timeworn Clothing est l’une de ces boutiques qui proposent du workwear américain encore plus fidèle à l’original que ce que l’on peut trouver en Amérique. L’offre de la boutique est principalement composé de leur propre marque: At Last Clothing. Cependant vous y trouverez aussi d’autres labels, surtout japonais, proposant des accessoires. Les prix sont conséquents mais la qualité est au rendez-vous. J’ai bien failli dépenser un demi mois de loyer pour la veste ci-dessus.

3-12-3,Kitaaoyama,Minatoku,Tokyo

Loopwheeler

Loopwheeler a la réputation de faire certains des meilleurs sweatshirt du monde. L’homme derrière la marque, Satoshi Suzuki, n’est autre qu’un passionné de la matière, au point d’avoir plus de 350 pulls en jersey dans sa garde-robe. Ce n’est pas rien. Le nom de la marque vient de la machine qui était utilisée au début de 20ième siècle pour tisser le jersey. Alors que tout le monde passait aux machines automatisées qui permettaient d’avoir un meilleur rendement, Satoshi a décidé de sauver ces antiquités de la poubelle et d’en faire sa marque de fabrique. Le résultat: une entité connue mondialement qui travaille avec des marques comme Nike et Clark’s sur des produits en collaboration. Un endroit donc à visiter si vous cherchez le meilleur sweatshirt disponible, vous aurez l’embarra du choix en ce qui concerne les coupes et les couleurs (pas la matière cependant, qui reste celle de l’obsession de Satoshi). Une des fameuses machines est d’ailleurs exposée en vitrine pour tous les curieux.

Yamana Bldg. B1F, 3-51-3 Sendagaya, Shibuya-Ku, Tokyo
www.loopwheeler.co.jp

The Franklin Tailored

The Franklin tailored est une toute petite marque proposant des produits d’une extrème qualité avec une forte inspiration workwear. Présent notamment chez Biotop et Wild Life Tailor, ce petit atelier propose cette chemise en oxford d’apparence simple outre le fait qu’il s’agit d’un tissu triple retord. En somme, trois fois plus épaisse que votre chemise en oxford habituelle. Une petite merveille. L’atelier de la marque sert aussi de boutique / showroom. Si vous voulez voir le savoir-faire japonais en action, ça vaut le coup de passer y jeter un coup d’oeil et s’approprier cette chemise. Je regrette encore de ne pas l’avoir emporté avec moi dans ma valise.

3-14-10 Minami-Aoyama, Minato-ku, Tokyo
www.the-ft.com