Tokyo – Suite …

Une des petites mains, la seule en fait, à l’atelier de The Franklin Tailored

On vous a déjà parlé de Biotop, Wild Life Tailor, Vendor, et Saturday’s Surf, il reste cependant beaucoup de choses sur lesquelles on pourrait s’attarder, Tokyo recellant de mille bijous que l’on rêverait de voir dans nos villes. Que ce soit du petit magasin indépendant aux grandes enseignes qui y lancent des concepts que l’on tarde de voir arriver prêt de chez nous, il fallait faire un point sur ces trouvailles afin que vous puissiez vous y arrêter si il vous arrivait de passer dans les parages.

Found Muji

Si vous êtes un fan de Muji, commencez déjà à économiser. Le concept « Found » regroupe des produits de haute qualité que l’équipe de l’enseigne a dégoté aux quatres coins du monde, le tout allié au sens de présentation très japonais qui a fait le succès de la marque. En somme il s’agit d’un mini-supermarché regroupant le meilleur de chaque endroit où l’on a tout simplement envie de tout acheter. On sent le concept de Labour & Wait pas très loin.

Nakajima Bâtiment 5-50-6 Jingu-mae, Shibuya-ku, Tokyo 1 ~ 2F
www.muji.net/foundmuji/

Timeworn Clothing – At Last

Timeworn Clothing est l’une de ces boutiques qui proposent du workwear américain encore plus fidèle à l’original que ce que l’on peut trouver en Amérique. L’offre de la boutique est principalement composé de leur propre marque: At Last Clothing. Cependant vous y trouverez aussi d’autres labels, surtout japonais, proposant des accessoires. Les prix sont conséquents mais la qualité est au rendez-vous. J’ai bien failli dépenser un demi mois de loyer pour la veste ci-dessus.

3-12-3,Kitaaoyama,Minatoku,Tokyo

Loopwheeler

Loopwheeler a la réputation de faire certains des meilleurs sweatshirt du monde. L’homme derrière la marque, Satoshi Suzuki, n’est autre qu’un passionné de la matière, au point d’avoir plus de 350 pulls en jersey dans sa garde-robe. Ce n’est pas rien. Le nom de la marque vient de la machine qui était utilisée au début de 20ième siècle pour tisser le jersey. Alors que tout le monde passait aux machines automatisées qui permettaient d’avoir un meilleur rendement, Satoshi a décidé de sauver ces antiquités de la poubelle et d’en faire sa marque de fabrique. Le résultat: une entité connue mondialement qui travaille avec des marques comme Nike et Clark’s sur des produits en collaboration. Un endroit donc à visiter si vous cherchez le meilleur sweatshirt disponible, vous aurez l’embarra du choix en ce qui concerne les coupes et les couleurs (pas la matière cependant, qui reste celle de l’obsession de Satoshi). Une des fameuses machines est d’ailleurs exposée en vitrine pour tous les curieux.

Yamana Bldg. B1F, 3-51-3 Sendagaya, Shibuya-Ku, Tokyo
www.loopwheeler.co.jp

The Franklin Tailored

The Franklin tailored est une toute petite marque proposant des produits d’une extrème qualité avec une forte inspiration workwear. Présent notamment chez Biotop et Wild Life Tailor, ce petit atelier propose cette chemise en oxford d’apparence simple outre le fait qu’il s’agit d’un tissu triple retord. En somme, trois fois plus épaisse que votre chemise en oxford habituelle. Une petite merveille. L’atelier de la marque sert aussi de boutique / showroom. Si vous voulez voir le savoir-faire japonais en action, ça vaut le coup de passer y jeter un coup d’oeil et s’approprier cette chemise. Je regrette encore de ne pas l’avoir emporté avec moi dans ma valise.

3-14-10 Minami-Aoyama, Minato-ku, Tokyo
www.the-ft.com

Private White V.C. – Britain's Bravest Manufacturer


 

Private White V.C. fait partie de ces marques qui vont à contre courant des tendances de production dont nous avions l’habitude. Tout comme Albam, S.E.H Kelly ou D.S Dundee, Private White fait partie de ce groupe qui a décidé de dire non au « made in China » et de se concentrer sur ce que leur pays avait à offrir.

L’histoire de la marque est basée sur celle de Jack White. Modéliste de formation,  il a travaillé dans l’usine où est aujourd’hui fabriqué Private White V.C., dans le centre de Manchester en Angleterre où il s’est employé pendant les dernières années de sa vie à promouvoir la réputation de sa fabrique comme une des meilleures du Royaume-Uni. C’est pendant la première guerre mondiale que Private White s’est distingué en résistant au feu ennemi lors d’une mission en Mésopotamie le 8 mars 1917 sur la rivière Dialah. Cette action héroïque accomplie à seulement 20 ans, lui a valu de recevoir la Victoria Cross (V.C.)  des mains du Roi George V, d’où le nom de la marque: Private White V.C.


 

Plus de 60 ans après, son petit fils, James Eden, a décidé de quitter son travail de la City pour reprendre l’usine où travaillait son grand-père. De là est née la marque avec la volonté de produire des vêtements faits en Angleterre, avec des matières anglaises et finies à la main. Les vêtements sont inspirés de ce que portait Jack White lui-même: classiques, intemporels et empreints de tradition anglaise qui peuvent être portés en toutes occasions.


 

L’usine est l’une des dernières à pouvoir fabriquer des vêtements de A à Z en Angleterre à ce niveau de qualité. Channel 4 a récemment réalisé un documentaire intitulé « Made in England », qui fait fortement pensé à ceux de Loïc Prigent dans le ton et la réalisation. Le documentaire nous plonge dans la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui travaillent dans l’usine depuis des décennies et perpétuent un savoir-faire qui ne s’apprend pas à l’école. La vidéo vaut le détour malgré quelques passages publicitaires obligatoires et un manque de sous-titre pour comprendre l’accent très prononcé des habitants de Manchester.


James Eden

Jean Seddon, 74 ans, travaille à l’usine depuis 55 ans


La marque se distingue par son soucis du détail tel que l’utilisation de cuir pour couvrir les passants des boutons sur le caban ou le « great coat », ainsi que par des collaborations avec des grands noms du vêtement anglais comme ça a été le cas pour sa A-1 en collaboration avec Eastman Leathers.



Les initiatives comme celle-ci fleurissent en Angleterre avec de plus en plus de marques et grands magasins voulant revenir à une production Anglaise. La France est en retard par rapport à son voisin d’outre manche et on aimerai voir le label « Made in France » un peu plus présent sur les étiquettes de nos marques chéries. Après tout, nous aussi nous avons un patrimoine à mettre en avant.


www.privatewhitevc.com