Quoi de neuf PE13?


Ben Sherman – Inspiration Barbour Bedale?

Les salons de mode masculine ont commencé à envahir la planète depuis la semaine dernière. Avec Londres et sa London Collections: Men, puis au tour de Milan avec le Pitti Uomo (nous y avons envoyé un Robin, tout spécialement), et enfin, Paris, avec le Tranoï, Rendez-Vous Homme, MAN et Capsule avant de retourner à Londres, puis Berlin, New York et j’en passe.

Depuis les quelques saisons où Capsule a fait son apparition, nous avons pu observer un certain effet « Capsule ». Des marques auparavant confidentielles se sont tout d’un coup vu apparaître dans un ribambelle de boutiques, comme par magie, et au final, après avoir fait le tour du salon, on pouvait déjà se faire une bonne idée de ce que les trois quart des boutiques « pointues » de l’hexagone et des autres territoires visités par le concept allaient proposer. Belle aubaine pour les marques, moins intéressant pour les personnes avares de nouveautés. Ainsi on a pu voir fleurir des bracelets d’inspiration escalade aux fermetures à ancre chromée, affichant des prix exhorbitants ainsi que des casquettes Norse Project sur la tête d’un bon paquet de barbus, bonjour l’originalité.

Peregrine – Inspiration Belstaff Trialmaster?

Le fait est que ce salon, comme sa version anglaise, Jacket Required, a donné naissance à un nombre impressionnant de marques qui ont un peu du mal à se différencier les une des autres. Cro’Jack, Percival, le renouveau de Ben Sherman, JJ.Mercer, Private White V.C, Suit, Peregrine ou Wolsey, toutes ces nouvelles marques qui s’appuient sur une histoire ancienne (que chacun d’entre nous aurait pu inventer) n’ont pas grand chose de nouveau à proposer, que l’on ne puisse trouver autre part.

Loin de moi l’idée de dire qu’il n’y a rien de bon dans ces salons, mais il serait temps pour certains labels de chercher à innover et à se démarquer plutôt que de s’engouffrer dans une niche qui n’en est plus une. Les nouvelles marques présentes au premier épisode Londonien dont nous vous parlerons très bientôt montrent bien qu’il y a de la place pour du progrès. Avec les review de Milan et Paris qui arrivent à grand pas, nous espérons bien découvrir quelques nouvelles surprises.

Private White V.C – Barbour international?

Percival – Mackintosh pseudo original?

Albam – PE 2012

Cela fait un petit moment maintenant que nous suivons la marque britannique Albam. Après s’être pas mal développée, la marque est dorénavant distribuée dans 4 boutiques en propre à Londres et  continue de fournir régulièrement de bonnes pièces pour le vestiaire masculin. À la base Albam est un projet un peu expérimental initié par deux amis et qui a conservé sa singularité : les nouveautés arrivent directement en magasin, sans vraiment suivre de calendrier de collection, et la marque est uniquement distribuée en propre afin de rester concentrer sur un produit de qualité, souvent fabriqué localement. Même si nous ne sommes pas toujours fans de leurs choix en terme de style, la marque reste tout de même une excellente adresse pour des basiques aux finitions et détails impressionnants (plus facilement appréciable en vrai que sur internet cela dit). Cet été, Albam innove un peu en présentant quelques pièces fortes de la saison dans un shooting photo, qui traduit assez bien l’esprit de simplicité et d’ouverture de la marque. A voir par vous même lors de votre prochain séjour à Londres.

Margaret Howell – PE 2013

Ca y est, c’est à nouveau la période des fashion weeks de mode masculine. Cette année c’est Londres qui débute, avec un événement tout nouveau dédié à promouvoir la mode masculine britannique : « London Collections : Men ». Margaret Howell y a donc présenté sa collection printemps été 2013 constituée comme d’habitude de coupes fonctionnelles, simples en apparence, et où le confort semble être une priorité. Les pièces plutôt amples et légères sont accessoirisées avec discretion: cravates ton sur ton rentrées dans la chemise et bandanas noués autour du cou par exemple. De quoi donner envie de retourner faire un tour dans la belle boutique parisienne de la marque, sorte de havre de paix cachée dans une cour discrète de la place de la Madeleine.

Fallow Jeans – Made in Britain


Détails d’un jean Fallow

Le monde du Denim est bien petit, et du coup on entend trop souvent parler des mêmes marques: Levi’s, A.P.C, Lee, Wrangler, Edwin et Momotaro pour le plus haut de gamme, sans citer les choses un peu plus osées comme Evisu ou Marithé François Girbaud… bref, trouver une paire de jeans qui sort du lot, tout en respectant le carnet des charges: red stitch à l’ourlet et poche ticket de métro, rivets en cuivre, toile denim de qualité et coupe digne de ce nom, relève du défi.

Illustration des jeans Fallow par Rob Whoriskey pour Oki Ni

Fallow réussit tout de même le pari, en produisant surement une des plus belles paires de jeans que j’ai pu voir depuis longtemps. Les finitions sont superbes, avec même les poches arrières doublées d’une toile de coton épais et l »étiquette » est en peau de cerf ferrée à la main. La toile est japonaise (13,75 Oz pour la plupart des modèles) et le tout est assemblé en Angleterre. Les rivets sont en cuir et le selvage est bien là où il faut. En bref, une très belle paire de Denim pour un prix allant de £145 à £240 pour la version cirée, on peut dire que c’est raisonnable.

www.fallowdenim.com

Un jean Fallow après un an d’usage sans lavage

Pitti Uomo – Sunspel


Pitti Uomo nous donne enfin l’occasion de vous parler de Sunspel. Sunspel est un fabricant anglais qui vivait jusqu’ici dans l’ombre des marques pour lesquels il était fournisseur. Depuis quelques années maintenant, la marque développe toute une gamme de sous-vêtements pour homme qu’elle vend sous son propre nom, et a même ouvert une boutique à Londres, dans la très tendance Redchurch street (où se situent aussi Hostem, Labour&Wait, A.P.C. … ainsi que l’hotel concept de Sir Conran The Boundary). Leurs coupes sont simples et mettent en valeur les matières utilisées : coton d’Égypte, jersey ultra-fins, tissus liberty … La marque propose ainsi toute une sélection de caleçons bariolés, et de t-shirts, polos et autres henleys dans des couleurs simples et bien choisies. Depuis peu la marque développe aussi des pulls, mais n’ayant pas le savoir faire approprié pour fabriquer de telles pièces dans leur usine, ceux-ci sont fabriqués au Portugal. A l’heure où certains utilisent des arguments d’héritage et de fabrication française pour vendre de la maroquinerie fabriquée au Portugal, Sunspel au contraire tient un discours honnête et discret qui a tout pour nous séduire.

 

Les chaussures du prince Charles

Les amateurs de beaux souliers le savent sûrement déjà, le prince Charles a une relation toute particulière avec ses chaussures. La presse anglaise y voit un moyen facile de se moquer du prétendant au trône, on peut notamment y lire que le prince Charles porte des chaussures plus vieilles que ses enfants ou même qu’elles sont une preuve que la crise économique touche aussi la famille royale.

C’est indéniable, ces chaussures ont surement accompagné le prince durant de longues années. Mais bien que leur apparence manque de fraîcheur, et que l’on aime ce type de glaçage ou non, ces chaussures ont un cachet certain. Résultat du travail d’orfèvre de John Lobb, le fameux bottier sur mesure de St. James à Londres, elles sont la preuve que des chaussures de qualité peuvent vous accompagner toute une vie. Le prince aurait même une paire depuis plus de 40 ans. Se pose alors la question de l’entretien : crémages, cirages, et toute la bonne volonté du monde ne suffisent pas, car après de nombreuses années des trous finissent par apparaître dans le cuir. La seule solution pour conserver ces chaussures est donc d’appliquer des patchs de cuirs, sortes de rustines qui finissent d’achever le look d’antiquité de la paire d’oxfords noirs en photo ci-dessous.

Certains argumenteront que ces chaussures ressemblent plus à des épaves qu’à la belle paire d’oxfords de l’origine et ils auront sûrement raison. Cependant je trouve qu’elles signent de manière originale, et avec un décalage certain, les tenues toujours travaillées du prince. Et puis à l’heure où l’on peut acheter des chaussures qui s’auto-détruiront après quelques sorties, c’est une véritable démonstration de consommation durable.

Je ne vais pas m’étendre trop sur la maison Lobb, qui mériterait un long article, mais sachez que le John Lobb de St James à Londres et en fait indépendant de l’enseigne internationale du même nom contrôlée par Hermès. Pour la petite histoire, les boutiques John Lobb londoniennes et parisiennes furent à l’origine créées par la même famille. Hermès racheta la filiale française en 1976, et continue d’y fabriquer des souliers sur-mesure selon la même tradition et les mêmes critères de qualités. Cependant la marque de luxe lui a greffé une gamme de prêt-à-chausser, disponible aujourd’hui dans le monde entier.

Voici d’autres paires d’exception du prince, ainsi que quelques photos de sa visite dans les ateliers de John Lobb ltd., provenant du site du bottier.


Private White V.C. – Britain's Bravest Manufacturer


 

Private White V.C. fait partie de ces marques qui vont à contre courant des tendances de production dont nous avions l’habitude. Tout comme Albam, S.E.H Kelly ou D.S Dundee, Private White fait partie de ce groupe qui a décidé de dire non au « made in China » et de se concentrer sur ce que leur pays avait à offrir.

L’histoire de la marque est basée sur celle de Jack White. Modéliste de formation,  il a travaillé dans l’usine où est aujourd’hui fabriqué Private White V.C., dans le centre de Manchester en Angleterre où il s’est employé pendant les dernières années de sa vie à promouvoir la réputation de sa fabrique comme une des meilleures du Royaume-Uni. C’est pendant la première guerre mondiale que Private White s’est distingué en résistant au feu ennemi lors d’une mission en Mésopotamie le 8 mars 1917 sur la rivière Dialah. Cette action héroïque accomplie à seulement 20 ans, lui a valu de recevoir la Victoria Cross (V.C.)  des mains du Roi George V, d’où le nom de la marque: Private White V.C.


 

Plus de 60 ans après, son petit fils, James Eden, a décidé de quitter son travail de la City pour reprendre l’usine où travaillait son grand-père. De là est née la marque avec la volonté de produire des vêtements faits en Angleterre, avec des matières anglaises et finies à la main. Les vêtements sont inspirés de ce que portait Jack White lui-même: classiques, intemporels et empreints de tradition anglaise qui peuvent être portés en toutes occasions.


 

L’usine est l’une des dernières à pouvoir fabriquer des vêtements de A à Z en Angleterre à ce niveau de qualité. Channel 4 a récemment réalisé un documentaire intitulé « Made in England », qui fait fortement pensé à ceux de Loïc Prigent dans le ton et la réalisation. Le documentaire nous plonge dans la vie quotidienne de ces hommes et femmes qui travaillent dans l’usine depuis des décennies et perpétuent un savoir-faire qui ne s’apprend pas à l’école. La vidéo vaut le détour malgré quelques passages publicitaires obligatoires et un manque de sous-titre pour comprendre l’accent très prononcé des habitants de Manchester.


James Eden

Jean Seddon, 74 ans, travaille à l’usine depuis 55 ans


La marque se distingue par son soucis du détail tel que l’utilisation de cuir pour couvrir les passants des boutons sur le caban ou le « great coat », ainsi que par des collaborations avec des grands noms du vêtement anglais comme ça a été le cas pour sa A-1 en collaboration avec Eastman Leathers.



Les initiatives comme celle-ci fleurissent en Angleterre avec de plus en plus de marques et grands magasins voulant revenir à une production Anglaise. La France est en retard par rapport à son voisin d’outre manche et on aimerai voir le label « Made in France » un peu plus présent sur les étiquettes de nos marques chéries. Après tout, nous aussi nous avons un patrimoine à mettre en avant.


www.privatewhitevc.com

DS Dundee – S/S 2011



Alors que les derniers produits de la collection Automne Hiver 2010 sont en solde sur le site de la marque, DS Dundee profite de la petite montée des températures en Angleterre pour nous donner un aperçu de sa collection Printemps Eté 2011.

On retrouve certaines pièces du vestiaire qui nous ont plu l’hiver dernier: des vestes bien coupées, de beaux cardigans et autres tricots ainsi que des saddle shoes qui bénéficieront sans aucun doute du savoir faire de Northampton comme lors de la collection précédente.


Il y a cependant certaines silhouettes qui nous font nous interroger sur les vagabondages du cavalier présent dans le film présentant la collection hiver 2009. Pantalon bi-color, veste marron satinée, gilet saumon avec son bermuda assorti, bref, des pièces qui sortent du lot et nous font penser que l’homme DS Dundee aurait l’intention de passer ses vacances à St Tropez alors qu’on l’aurait plus vu pêcher la truite écossaise ou quitter les Highlands pour visiter Milan ou Florence. La parka orange ainsi que le costume 3 pièces bleu pourra faire l’affaire remarque.


Cela dit, certains ensembles sont loin de nous décevoir, et rappellent même un peu l’atmosphère de Boardwalk Empire, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On a tout de même hâte de voir ce que la marque nous prépare d’autre pour cette été.

Ci-dessous une sélection de nos pièces préférées, le reste de l’aperçu de la collection est visible sur la page facebook de la marque.


The English Belt & Leather Goods Co.

Derrière chaque belle marque il y a aussi des artisans de qualité. The English Belt & Leather Goods Co. fait partie de ces artisans qui fabriquent pour les plus grands et qui ont aussi utilisé ce savoir faire pour créer leur propre marque. On ne peut pas leur en vouloir, mais au contraire les encourager à continuer.

Jusqu’à il y a peu, la marque était appelée Regent Belt Company. Elle avait notamment participé à la création de la marque R6 qui était issue d’une collaboration avec la marque 6876 et était aussi présente sous le nom de Heritage Belt Co.

Situé depuis plus de 30 ans à Northampton, la capitale du cuir anglais, où se situe des marques aussi connues que Tricker’s, Church’s ou encore Crockett & Jones, l’usine où sont conçus les produits fait partie des quelques unes encore présentes en Angleterre à atteindre le niveau de qualité demandé par certaines marques de luxe. La difficulté qu’a réussi a surmonter la marque pour obtenir le droit d’utiliser « English » dans son nom, est aussi un garant de l’entière fabrication des produits en Angleterre allant du cuir au tannage puis à la coupe.


Utilisant une connaissance du travail du cuir transmise depuis plusieurs générations aux ouvriers de la région, The English Belt & Leather Goods Co. crée et produit une gamme de ceintures, sacs et bretelles ainsi que des accessoires en cuir allant du portefeuille au porte-clefs dans le respect des traditions anglaises.

Toujours passionnés de belle chose, nous avons eu l’occasion de nous rendre sur place pour témoigner par nous même des compétences présentes et du savoir faire de la marque. Grâce à l’aide et la collaboration de François LG, nous avons réalisé une courte vidéo de cette visite afin de vous présenter plus amplement cette marque qui mérite d’être connue.

The English Belt & Leather Goods Co. (easy version) from François LE GOUIC on Vimeo.

D.S. Dundee – Interview


Jim Pickles et Oliver Pilcher – Fondateurs de D.S. Dundee

Nous vous avions parlé, il y a deux semaines de cela, de la marque D.S. Dundee. Étant curieux d’en savoir plus sur l’origine, la philosophie et l’organisation de la marque nous avons posé quelques questions à Oliver Pilcher, co-fondateur de la marque avec Jim Pickles.
Apparemment, la marque a également plu à French Trotters où une sélection de la collection A/H 2010 est disponible depuis le 25 Novembre. On ne s’attendait honnêtement pas à voir la marque arriver de si tôt en France, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Merci à Oliver et Jim, nous avons beaucoup appris de leurs réponses. Pour information, l’interview a été réalisée en anglais puis traduite en français.


Redingote: Nous avons trouvé très peu d’information concernant la marque sur votre site ou sur votre blog. Nous sommes curieux, comment tout a-t-il commencé?

Oliver: D.S.Dundee a débuté en 1994 quand je travaillais en tant que modéliste dans l’usine de ma mère. (Elle a fondé l’enseigne de vente par correspondance « Pedlars »).
Je travaillais avec des techniciens très talentueux et j’ai commencé à développer quelques designs avec eux.
On produisait alors certains de ces designs en petite série, puis, je prenais la route d’Edinburgh et de Glascow pour essayer de les vendre dans des petites boutiques.


R: Vous avez créé votre marque avec votre associé, Jim Pickles. Quels sont vos rôles au sein de la marque?

O: Jim et moi nous sommes rencontrés quand on avait 18 ans, juste après avoir quitté le lycée. Nous avions des centres d’intérêts similaires et sommes ainsi devenus bons amis.

Pendant ce temps, j’essayais de garder D.S. Dundee à flots en vendant des petites séries de jeans, t-shirts, et pantalons cargo. Jim m’aidait pour les shoots photos et pour le financement de différents projets. Maintenant j’ai le rôle de directeur de création/photographe et Jim est directeur exécutif. Il s’occupe principalement de développer le réseau de distributeurs. Il y a bien sûr beaucoup de nos responsabilités qui s’entrecoupent et il nous arrive régulièrement d’effectuer la vente au magasin tout comme de passer du temps au studio pour la mise au point d’un nouveau modèle de veste.

Une fois nos études finies, j’ai déménagé à NYC et Jim à Tokyo.

Je suis devenu photographe. Jim était professeur d’anglais et s’est ensuite tourné vers la finance quand il est rentré à Londres en 2002.

Quand je suis retourné à Londres fin 2006, Jim ne voulait plus travailler dans une grosse banque de la City, il a tout laissé tomber et nous nous sommes remis à travailler ensemble sur D.S. Dundee.


R: Faîtes-vous tout le stylisme vous-mêmes?

O: Non, nous avons une super équipe de stylistes à notre studio de Dalston, dans l’est de Londres. Abdullah Kok est notre tailleur en chef et modéliste. Il est la clef de voûte de notre entreprise. Elizabeth Reeds est notre styliste senior. Elizabeth a un master de stylisme pour homme à RCA (Royal College of Arts) et a travaillé pour un certain nombre de marques haut-de-gamme auparavant dont Polo, 6876 et Cole Haan. Matthew Johnson est notre apprenti tailleur/assistant styliste et a déjà apporté de bonnes idées. Nous sommes aussi très enthousiastes de l’arrivée de Ayo Blake qui va être en charge de notre gamme de sacs de voyages et de maroquinerie que nous espérons lancer pour P/E 2012.


Vitrine D.S.Dundee chez FrenchTrotters à Paris 1/3


R: D’où tirez-vous votre inspiration? Avez vous des icônes qui vous inspirent?

O: Je pense que mon inspiration vient de l’observation des matières. Une fois que j’ai une magnifique pièce de tissu dans les mains, je peux commencer à réfléchir… Celle-ci ferait un très beau par-dessus, ou quelque chose du genre. J’adore les détails également. De bonnes fermetures éclair, de bons boutons, des languettes de bonne qualité, ce genre de choses.


R: Vos noms n’ont pas vraiment de points communs avec D.S. Dundee. D’où vient le nom de la marque?

O: J’ai essayé plusieurs noms avant qui ont semblé très mal vieillir. Je me suis dit que si je l’appelais comme une ville d’Écosse (celle où je suis né), cela donnerai une dimension de permanence. Le D.S. vient de notre devise en latin « destino signum » qui signifie « garant des standards de la création ». (Les initiales donne un bon look au nom et lui ont ajouté un cachet mystique!).


R: Quelle est votre pièce préférée?

O: J’aime les costumes en tweed. Je pense que notre coupe est très belle et que les tweeds sont parfaits pour cette saison.


R: J’ai remarqué que vous faisiez du co-branding avec Robert Noble pour les vestes en tweed. Est-ce que vous faîtes également des partenariats similaires avec d’autres produits?

O: Nous avons fait une veste géniale cette saison avec la fabrique de Harris Tweed… Nous travaillons également étroitement avec Lovat Mills à Hawick. Nous adorons les gens là bas, ils tissent un tweed magnifique. Les bottes et les chaussures sont faites chez Joseph Cheaney & Sons, un des meilleurs fabricants de chaussures au Royaume-Uni. Nous ne mettons pas les deux marques sur les chaussures mais nous n’en faisons pas un secret non plus. C’est très agréable de travailler avec quelques-uns des meilleurs artisans au Royaume-Uni.


Vitrine D.S.Dundee chez FrenchTrotters à Paris 2/3


R: D’après ce que j’ai pu voir, vos produits sont d’une qualité exceptionnelle. Comment choisissez-vous vos fournisseurs?

O: On fait principalement le tour du Royaume-Uni en voiture pour rencontrer les usines et voir ce qu’elles peuvent faire. Nous recevons parfois des recommandations, nous demandons alors des échantillons et les faisons ensuite analyser par notre tailleur qui connait vraiment bien son métier.


R: Sont-ils tous situés au Royaume-Uni ou en Europe?

O: Ils sont tous situés au Royaume-Uni et en Europe. Principalement le Royaume-Uni, le Portugal et l’Italie.

L’exception étant notre nouvelle collection de denim que nous lançons au P/E 2011. C’est du denim selvedge japonais.


R: Le « made in UK » semble avoir beaucoup d’importance au Royaume-Uni. Certaines marques plutôt récentes comme Albam ou S.E.H Kelly ont trouvé une place sur le marché en suivant cette tendance. Pensez-vous que cette tendance va durer et que plus de marques vont ouvrir?

O: J’espère que cela va continuer étant donné que cela encouragera les producteurs du pays à investir comme leurs homologues européens dans de véritables équipements de pointe et d’adopter également une approche professionnelle identique. Le problème principal ici est d’attirer de la main d’œuvre plus jeune dans les usines. Le gouvernement devrait encourager ce genre de profession. Plus il y aura de marques qui fabriqueront au Royaume-Uni, plus les usines auront une chance de survivre.


R: Avez vous des raisons d’être déçu du marché de l’habillement?

O: Non pas vraiment. Cependant il nous est arrivé de rencontrer des gens décevants dans ce milieu…



R: Avez-vous un souhait en particulier concernant l’évolution de la mode masculine et de son marché?

O: Pas vraiment. J’ai envie de faire du vêtement féminin aussi vite que possible afin que l’on puisse vraiment gagner de l’argent! Aussi – Cela serait bien si les hommes commençaient à faire les magasins avec conviction, à penser qu’ils ont de l’allure dans des vêtements, sans avoir besoin d’emmener leurs copines et leurs femmes pour leur dire!


Vitrine D.S.Dundee chez FrenchTrotters à Paris 3/3


R: Vous venez juste d’ouvrir votre premier magasin en propre au 18, Lamb Street à Londres. Comment étiez-vous distribués auparavant?

O: Nous avons des agents géniaux aux USA et au Japon ce qui nous a permis d’y être distribué depuis deux saisons. À part ça, cela passait seulement à travers notre site et quelques magasins au Royaume-Uni qui nous sont fidèles.


R: Quels sont vos projets pour la marque dans un futur proche? Peut-on s’attendre à de nouveaux produits ou à de nouveaux magasins?

O: Maillots de bain. Sacs de voyage. Bikinis. Produits de soin, denim, whisky. Nous commençons à vraiment faire des expériences avec les tweeds en les huilant et les lavant jusqu’à aboutir à quelque chose de visuellement fort avec un touché incroyable.

Nous aimerions ouvrir un autre magasin à Londres pour l’A/H 2011. Un magasin à NYC d’ici 3 ans.


R: Nous aimons beaucoup votre marque, d’où cette dernière question: quand verra-t-on votre marque arriver en France?

O: La semaine prochaine (25 Novembre). Nous aurons une collection capsule de l’A/H 2010 disponible chez FrenchTrotters à Paris à temps pour Noël!

Nous présenterons également l’A/H 2011 au salon (Capsule) à Paris le 22,23 et 24 Janvier.


R: Merci!