laContrie : une passion pour le cuir (FR) from laContrie, Paris on Vimeo.
« The Art of Flight »
Avec l’arrivée du froid, on oublie rapidement (ou pas) les plages ensolleillées au profits des pentes enneigées. En tous cas c’est mon cas. La sortie prochaine du film « The Art Of Flight » n’aide pas des masses: des paysages superbes aux quatres coins de la planète, des mecs complétements fous qui sautes de falaises, et de la poudreuse à en faire pleurer un esquimau.
C’est aussi l’occasion de rouvrir son armoire et de voir se que l’on a à se mettre sous la main. La mode des pistes n’étant pas souvent la même que celle de la ville, on peut se demander si il est bon d’investir dans des pièces à plus de 300€ juste pour deux semaines de sports d’hiver ?
A la vue des vêtements portés dans le film, on se demande franchement si il sera possible de les porter en dehors des pistes. Alors si vous ne voulez pas changer de style vestimentaire pour aller au ski, soyez rassurez, les grandes marques de snowboard ont suivi la tendance des collaborations et la tendance urbaine s’invite sur les pentes.
On retrouve ainsi beaucoup d’influence de la mode urbaine dans l’offre des marques tels que Burton, Vans ou Nike. Que vous soyez plutôt, workwear, preppy, ou skater , il y a de quoi trouver son bonheur.
On peut alors se poser la question: jusqu’où peut-on adapter la mode urbaine aux pistes et qu’est-ce que la mode des pistes peut aporter à la mode urbaine? Après tout, faire du sport dans de la neige à des températures négatives engendre un certain nombre de contraintes d’étanchéité, conservation de la chaleur, respirabilité et liberté de mouvement. En gros, si vous enlevez tous les graphitis du manteau ci dessus et les remplacez par une couleur plus « neutre » vous avez un manteau qui pourra être porté par tous les temps et dans toutes les situations, comme un manteau Patagonia, Mammut ou encore Arc’Teryx. Par contre Mathieu Crépel ou Shaun White risquent de ne pas avoir le même équipement que vous, mais est-ce bien important?
Voici une petite selection de ce qui se fait en ce moment en attendant d’aller sur les pistes.
Manteau Triolet Patagonia
modèle Holden de Vans, inspiré de la Sk-8
Nike Zoom Force 1
Collaboration Carhartt x Burton
La version snowboard de la Bean Boot par Burton – Ox Boot
Dieter Rams à son bureau.
Néophite que je suis en la matière, me rendre compte de l’influence d’un designer dans la vie de tous les jours c’est toujours assez impressionnant pour moi. Le travail de Dieter Rams est l’exemple parfait d’une oeuvre qui a su intervenir au bon moment et d’une manière assez efficace pour se voir appliquer à une foule de produit et influencer les marques les plus prestigieuses pendant des décennies. Cette vidéo vue sur l’excellent the189.com m’a redonné l’occasion de m’intéresser à cet homme fort intéressant au travail remarquable, Dieter Rams y revient rapidement sur son travail pour Braun, son état d’esprit et ses influences.
Dieter Rams « Cold War Modern » from Tom Haines on Vimeo.
Si la question vous intéresse, ce très beau livre est paru il n’y a pas très longtemps, édité chez Phaidon.
Martin Greenfield par Jake Davis.
Sur la toile, Jake Davis et ses « Test Shots » ont connu un franc succès depuis début 2010. Ayant travaillé avec Nike, Snoop Dog ou Supreme, le réalisateur de New York se sert de son carnet d’adresse bien garni pour filmer des gens assez intéressants: Glenn O’ Brien (journaliste chez GQ USA), Angelo Urrutia (d’Enginereed Garments), Martin Greenfield (tailleur renommé), Gay Talese (auteur et journaliste), ainsi que tout un tas de filles superbes en t-shirt. Diffusées sur son blog, les vidéos se sont propagées de manière étonnante. Évidement elle donnent également naissance à des fils de commentaires assez long et plus ou moins utiles mais c’est assez plaisant à regarder.
Jake Davis Test Shots: Martin Greenfield from Jake Davis on Vimeo.
Très Bien Shop et FrenchTrotters se sont aussi adonné à l’exercice pour présenter des tenues issues de leurs sélections respectives. « In motion » chez les suédois et « Portrait » pour la boutique parisienne pour deux rendus très différents. Le résultat n’est vraiment pas mal et plutôt cool à regarder: de belles images, de beaux vêtements, que l’on découvre loin des lookbook, dans la vie de tous les jours et portés par les membres du staff des boutiques. Un vêtement sur un mannequin c’est très bien, sur une personne que l’on a plus de chance de croiser dans la rue, c’est un peu mieux.
Dans quelques temps on devrait voir de plus en plus de contenu vidéo sur internet (même dans le e-commerce) et ça devrait être assez amusant de comparer les boutiques par ce qu’elles arrivent à mettre en place à ce niveau là. D’ailleurs passez vous du temps à consulter le contenu éditorial que les magasins en ligne s’évertuent à élaborer depuis quelques saisons ? n’hésitez pas à répondre par mail si poster un commentaire ne vous fait pas envie.
In Motion – Take 3 from Très Bien Shop on Vimeo.
Sune dans un « In Motion » de Très Bien Shop.
FrenchTrotters Portrait #02 – Olivier from FrenchTrotters on Vimeo.
Le portrait d’Olivier par FrenchTrotters.
La chemise d’Hiroki Nakamura, le fondateur de Visvim.
Après une belle vidéo du Pitti Uomo de Florence il y a une dizaine de jours, FrenchTrotters nous offre celle de leur parcours pendant la fashion week de Paris. Entre défilés, showroom et salons vous y avez un assez bon aperçu de la journée chargée que peut être celle d’un acheteur pendant cette période: champagne, rencontres avec les créateurs, présentations et commandes de nouvelles collections, cadeaux pour attirer leurs faveurs… ce métier n’est décidément pas de tout repos.
FrenchTrotters at Paris men’s fashion week from FrenchTrotters on Vimeo.
Daiki Suziki, d’Enginereed Garments
Avec l’Angleterre, l’Italie est l’un des pays, les plus reconnus en Europe pour son patrimoine vestimentaire et les savoir faire qui y restent en matière de confection. Vous allez d’ailleurs sûrement beaucoup en entendre parler dans les saisons à venir tant les jeunes marques italiennes semblent prometteuses. Un des événements incontournables du prêt à porter haut de gamme de ces dernières années est le Pitti Uomo, un salon professionnel qui se déroule à Florence. Tous les acteurs majeurs sont venu y présenter leurs collections aux acheteurs et boutiques qui auront la chance de les proposer dans leurs rayons dès le Printemps 2012. Particulièrement impressionnant cette saison le salon accueillait 1000 collections et 32 000 visiteurs.
FrenchTrotters at Pitti Uomo from FrenchTrotters on Vimeo.
Clarent Dehlouz de FrenchTrotters (et notre associé sur La Belle Échoppe) nous offre donc cette vidéo qui nous permet de faire le tour du salon à la rencontre de quelques uns de nos designers préférés. On en profitera pour remarquer la chemise Woolrich Woolen Mills avec la « poche journal » , Nigel Cabourn qui s’en va faire un tour en Inde, Mark Mc Nairy qui semble nous avoir concocté quelques surprises (d’un goût assez relatif vous en conviendrez), Made and Crafted qui a su se doter d’une très bonne image de marque en quelques saisons seulement, Dexter de Want les essentiels de la vie, et bien sûr Yuki Matsuda de Yuketen qui tente toutes les folies sur des bases de chaussures pourtant très classiques.
Sacha Guitry
Ceux de chez nous est un film réalisé par Sacha Guitry en 1915. Derrière ce court-métrage (22 minutes), l’idée de Sacha Guitry est de créer une sorte de « nouvelle encyclopédie ». Pour cela, il décide de rencontrer des artistes et autres grandes personnalités du moment afin de les immortaliser. Le film est présenté le 22 novembre 1915 à Paris. Le court métrage est projeté sans son : on est encore à l’ère du cinéma muet. Parmi les artistes présentés, on y aperçoit entre autres Claude Monet, Auguste Rodin, Camille Saint-Saëns ou encore Sarah Bernhardt… Le but est de filmer les faits et gestes de la vie quotidienne de ces personnalités, le plus souvent au travail, dès que cela était possible.
Conscient que la seule image pouvait ne pas être suffisante, Guitry décide quelques années plus tard d’en faire une version sonorisée de 44 minutes, qui sortira en 1952. Les scènes sont entrecoupées par Sacha Guitry que l’on voit dans son bureau. Il narre des anecdotes liés aux tournages des différentes scènes et les commente avec son humour et son style si particulier… Il ne s’agit plus dans cette version d’un simple document d’archive, mais d’un véritable film. Il est un témoignage extraordinaire d’une autre époque !
Extrait de Ceux de chez nous avec Camille Saint-Saëns (1952) :
Les soldes sont presque finies, nous sortons de la courte période de présentation des collections Automne/Hiver 2011. Les amateurs de nouveautés vont donc porter leur attention vers les collections Printemps/Eté 2010 qui ont déjà commencé à envahir les magasins. Plutôt difficile de s’imaginer en chemise hawaïenne alors que le thermomètre se veut encore timide. Je vous propose donc d’y arriver en douceur avec un défilé comportant de nombreuses pièces d’extérieur, des sortes de mélanges entre des parkas 60/40, des cabans et des duffle-coats.
Jazz, moustaches et inspirations nautiques sont au menu de la vidéo ci-dessous, présentant le défilé printemps/été 2010 de Junya Watanabe. Le créateur, qui travaille toujours avec des partenaires que l’on apprécie, nous avait dernièrement étonné en ajoutant de petits « twists » à des chemises button-down réalisées avec Brooks Brothers, ou à des brogues réalisées avec Trickers. Ce qui m’impressionne particulièrement, c’est l’aisance avec laquelle le designer semble mixer les classiques, en présentant souvent des pièces juxtaposant les caractéristiques de plusieurs produits en un seul. Et même si l’on est pas toujours convaincus, on apprécie les références, par exemple de ces mélanges entre vestes et pulls norvégiens, qui seront en vente l’hiver prochain.
Enfin, j’apprécie aussi que certaines pièces aient été conçues en collaboration avec St James, Trickers ou Mackintosh. Celles-ci, tout en garantissant le savoir-faire mis en oeuvre pour la réalisation de ces pièces, permettront sûrement de faire connaître ces grands classiques du prêt à porter à un public plus large.
via Très Bien Shop
Derrière chaque belle marque il y a aussi des artisans de qualité. The English Belt & Leather Goods Co. fait partie de ces artisans qui fabriquent pour les plus grands et qui ont aussi utilisé ce savoir faire pour créer leur propre marque. On ne peut pas leur en vouloir, mais au contraire les encourager à continuer.
Jusqu’à il y a peu, la marque était appelée Regent Belt Company. Elle avait notamment participé à la création de la marque R6 qui était issue d’une collaboration avec la marque 6876 et était aussi présente sous le nom de Heritage Belt Co.
Situé depuis plus de 30 ans à Northampton, la capitale du cuir anglais, où se situe des marques aussi connues que Tricker’s, Church’s ou encore Crockett & Jones, l’usine où sont conçus les produits fait partie des quelques unes encore présentes en Angleterre à atteindre le niveau de qualité demandé par certaines marques de luxe. La difficulté qu’a réussi a surmonter la marque pour obtenir le droit d’utiliser « English » dans son nom, est aussi un garant de l’entière fabrication des produits en Angleterre allant du cuir au tannage puis à la coupe.
Utilisant une connaissance du travail du cuir transmise depuis plusieurs générations aux ouvriers de la région, The English Belt & Leather Goods Co. crée et produit une gamme de ceintures, sacs et bretelles ainsi que des accessoires en cuir allant du portefeuille au porte-clefs dans le respect des traditions anglaises.
Toujours passionnés de belle chose, nous avons eu l’occasion de nous rendre sur place pour témoigner par nous même des compétences présentes et du savoir faire de la marque. Grâce à l’aide et la collaboration de François LG, nous avons réalisé une courte vidéo de cette visite afin de vous présenter plus amplement cette marque qui mérite d’être connue.
The English Belt & Leather Goods Co. (easy version) from François LE GOUIC on Vimeo.
On en a déjà parlé, le monde du denim peut s’avérer particulièrement abyssal. Plus l’on s’y intéresse et plus l’on découvre de détails historiques ou techniques passionnants. Ceci-dit, ce qui n’était réservé qu’aux plus fanatiques au début des années 2000 est en train de se développer pour toucher une partie bien plus large de la population, certainement pas prête à passer ses nuits à débattre du sens de la trame sur Superfuture. La toile brute non prélavée et le liseré sont devenus omniprésents, maintenant distribués par des grandes enseignes telles qu’Uniqlo, Marks & Spencer ou même H&M. Ce qui n’étaient il y a quelques années que des détails intéressants les plus passionnés d’entre nous sont maintenant reconnus par tous et devenus très abordables, même si cela a créé certaines dérives dénoncées par les puristes…
Poussé par cet attrait croissant pour les détails historiques du jean, les ouvrages sur le sujet se multiplient, il n’est donc pas surprenant qu’aujourd’hui un documentaire se concentre sur l’histoire de la toile indigo. « Jeans, une planète bleue » nous plonge ainsi au coeur de l’histoire du jean et de la toile duquel il est issu. C’est avec plaisir que nous sont notamment livrés les témoignages de l’archiviste de Levi’s, du président de Momotaro Jeans (qui y fait une démonstration de teinture) et même de Jean Touitou. Nous retiendrons particulièrement la découverte de Ruedi Karrer, ce zurichois possédant une impressionnante collection de plus de 7000 jeans.
Jeans, une planète en bleu from Sylvain on Vimeo.