Arpenteur.fr

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Depuis le début, Arpenteur fait son bout de chemin dans son coin, avec ses propres règles. Sans trop d’efforts de communication, sans véritable site web, la marque s’est concentrée jusque-là sur le principal : sortir des collections et des produits de qualité, aux influences subtilement mixées et bien ancrés dans la tradition des savoir-faire français. Cette approche semble au final plus efficace que les gesticulations Instagram de certains, car la marque a enchaîné de belles collaborations (Drake’s, Paraboot …) et est aujourd’hui revendue au sein des multimarques les plus exigeants de la planète.

Marc et Laurent, les fondateurs d’Arpenteur, franchissent enfin le pas cette semaine en lançant leur site de e-commerce : arpenteur.fr . Mais fidèle à leur liberté de ton, ils ont sorti un site internet à leur sauce, éloignée des gimmick minimaux et géométriques de l’époque.

Si on se souvient du catastrophique précédent site d’Hermès, qui avait très tôt pris le parti prix d’un site entièrement illustré, Arpenteur a de son côté appliqué son univers visuel au style ligne-clair, et cela sans tomber dans les écueils de son aîné, notamment grâce à une structure simple et lisible.

Ce site réserve quelques bonnes surprises, comme la gamme Arpenteur Tricot, uniquement vendue en ligne ou la section Arpenteur Art, proposant des sérigraphie créées par l’illustrateur Régric pour la marque. Tout cela est complété d’une partie éditoriale nous permettant d’en apprendre plus sur leurs savoir-faire ou leurs collaborateurs.

Arpenteur.fr

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Gauthier Borsarello et son showroom

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C’est en emménageant à Londres il y a quelques années que je suis tombé pour la première fois sur une approche toute particulière du vintage, que je n’avais pas rencontré encore à l’époque à Paris. Présents sur les marchés (les boutiques s’évertuant à vendre de la fripe de piètre qualité au kilo …), ces stands pilotés par de véritables experts de la sape proposaient des sélections hyper référencées, pleines de belles pièces, souvent issues du monde militaire ou workwear. Il fallait pour cela se rendre à Portobello market tôt le vendredi matin ou à Spitalfields market le jeudi, à l’instar de nombreux designers londoniens. J’ai dégotté de très belles pièces à cette époque, sympathisé avec Doug du Vintage Showroom qui nous avait alors ouvert les portes de sa caverne d’Ali Baba, pour ensuite suivre l’ouverture de leur boutique à Covent Garden puis la sortie de leurs fantastiques livres.

Impossible alors de se rendre compte de l’ampleur du business côté showroom : en effet, en plus de vendre du vintage aux particuliers, The Vintage Showroom proposait à la location ou à la vente, souvent pour des prix importants, des pièces d’exception, parfois de véritables pièces de musée, permettant aux designers de s’inspirer de petits détails, de tissus, de coupe ou de couleurs.

J’ai pu vérifier l’importance du Vintage Showroom quelques années plus tard en travaillant chez Burberry, où de très belles pièces provenant de leur showroom, souvent même du Burberrys vintage, trainaient dans les archives et les studios.

Etonnement, ce genre de service n’existait pas sur Paris alors que de très nombreuses marques internationales y sont basées. C’est ici que notre ami Gauthier intervient : fort d’une expérience de chineur aguerri, et d’expériences chez Cifonnelli, Edward Green puis RRL, il a lancé l’an dernier son showroom, où il propose à la location et à la vente des pièces de sa collection. Les designers des marques qu’on suit avec attention sont déjà clients et Gauthier est entre temps devenu Style Director de la marque Holiday, lancée par Atelier Franck Durand (dont nous avions parlé ici). On sait déjà que sa culture du beau vêtement permettra à cette marque de se faire une place de choix dans nos colonnes.

Contactez-le pour une visite.

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Laperruque – Crowdfunding

Pour la première fois sur ce blog, nous voilà.

Voilà quelques mois maintenant que nous avons lancé Laperruque, une marque de maroquinerie où tout est réalisé à la main par Robin, deux des quatre mains officiant derrière ce blog.
Notre objectif est de réaliser de la maroquinerie artisanale, intemporelle et qualitative, avec des prix justes. Nous ne travaillons qu’avec les plus beaux cuirs du monde (Novonappa, Baranil, Veau Végétal Naturel), et réalisons nous-même les produits dans la plus pure tradition artisanale française.
Laperruque est un peu la synthèse de toutes les valeurs que nous défendons ici depuis des années maintenant : de la transparence, une extrême qualité, des savoir-faire traditionnels, de la simplicité – voire du minimalisme, une image qu’on espère contemporaine, un produit qui va se patiner et bien vieillir, et tout cela avec un business model novateur et bien en phase avec son époque.
Nous souhaitons tout d’abord remercier nos lecteurs, qui ont assurément un goût sûr et un style irréprochable, et qui sont devenus nos premiers clients ! Nous avons été vraiment surpris par l’accueil qu’à eu Laperruque, qui a directement trouvé une modeste mais prometteuse clientèle. Cela nous pousse à aller plus loin, et surtout à continuer à ne faire aucune concession !
Afin de financer le développement de notre prochaine collection et l’achat d’outils et de machines pour compléter notre atelier, nous organisons ce mois-ci une campagne de financement participatif.
Le principe est simple : vous pouvez nous aider simplement en achetant un de nos produits, qui sont proposés exceptionnellement à cette occasion avec une petite réduction (de l’ordre de 20% à 30%). Win-win situation comme on dit outre-atlantique.
Nous ne prévoyons pas de faire de soldes, c’est donc une belle opportunité d’en profiter, et de mettre la main en avant première sur les quelques nouveautés proposées à l’occasion, mais surtout de faire un stock avant que nous ouvrions des boutiques à la pelle aux 4 coins du monde, que nous commencions à mettre de gros logos partout et que nous nous mettions à utiliser du cuir bookbindé à la provenance douteuse, « parce que oui ma petite dame, il faut bien vivre ».
Une opportunité aussi pour vous d’en découvrir un peu plus sur nous, nos inspirations et notre atelier, sur cette belle vidéo réalisée pour l’occasion.

On compte sur vous : https://fr.ulule.com/laperruque/

A bientôt,

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Bnhmm – Foulards d’Évasion

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En voilà un qui a fait la guerre, au sens propre

Ceux qui passent leurs dimanches dans de bonnes friperies ou sur d’obscurs site de collectionneurs de militaria seront sûrement familiers avec ces étranges foulards sur lesquels sont imprimés des cartes. Pour les autres, il s’agit en fait d’escape scarves (foulards d’évasion), des coupes de tissu sur lesquelles sont imprimées des cartes de diverses régions du globe. Ces foulards avaient en fait pour objectif de permettre aux soldats britanniques ayant été fait prisonniers de s’orienter en cas d’évasion en territoire occupé.
Ils furent développés pendant la seconde guerre mondiale par le MI9, les services secrets britanniques, sur l’initiative de Christopher Clayton Hutton, sorte de Géo Trouvetou du gadget d’évadé.
Imprimées d’abord sur de la soie, puis sur de la rayonne (la soie synthétique dont on confectionnait aussi les chemises hawaïennes), ces cartes étaient du coup faciles à dissimuler, consultables discrètement et surtout résistantes à l’eau et à l’usure.
Christopher Clayton Hutton, bien avant l’invention du fameux personnage Q de James Bond, avait aussi fait développer, entre autres, des couvertures avec des patrons de vêtements imprimés avec de l’encre invisible, permettant aux évadés de se fabriquer des habits
civils pour passer incognito, mais aussi des bottes avec des talons creux pour y dissimuler des cartes, des boites à cigarettes à double fond et des petites boussoles qui se cachaient dans des boutons de veste. Ces gadgets devaient pouvoir se dissimuler sur une tenue militaire, ou au sein de cadeaux aux prisonniers distribués par la Croix Rouge. Le tunnel de La Grande Évasion n’est pas loin, Hussein Chalayan, son fameux défilé d’Automne-Hiver 2000 et ses robes dissimulées dans les meubles non plus.
Les amis de Bnhmm, passionnés de vêtement vintage, ont mis la main sur un stock complet de ces foulards en parfaits états, datant des années 50. Ils les ont reconditionnés, leur ajoutant une petite couture afin qu’ils ne s’effilochent pas, et les distribuent maintenant sur leur site internet et au sein de quelques points de ventes. Une aubaine maintenant que ces foulards deviennent de plus en plus difficiles à trouver.
On se presse il ne leur en reste presque plus (et Marseille est hélas déjà soldout) !

bnhmm.fr

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Messengers Style

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Bippers et lunettes aérodynamiques

Alors que la mode a tour à tour pillé toutes les décennies du 20ème siècle pour les digérer, les re-mixer et les ré-interpréter, le curseur semble aujourd’hui s’être arrêté sur les années 90 : les pages de magazines voient se côtoyer sportswear italien à logo, sacs banane en bandoulière et minimalisme sobre à la Margiela.
Alors pour être sûr de conserver une longueur d’avance sur Anna Wintour et sa bande, attaquons-nous dès maintenant au début des années 2000 en scrutant ce bel ouvrage édité au tournant du siècle, époque bénie où il était de bon ton de porter les cheveux fluos et en pics, et où un piercing à l’arcade était considéré comme une ultime coquetterie.
Messengers Style propose une incursion photographique dans le monde des coursiers new-yorkais de l’époque, soit une éternité avant que cette sous-culture ne deviennent une tendance globale et que les pignons fixes n’envahissent les villes du monde entier.

Ce livre nous permet donc d’apprécier les looks de quelques coursiers de l’époque, mixant avec panache influences rock, streetwear, culture cycliste, technicité et utilitarisme.
C’est peut-être de ce genre de fabuleux mix-and-match dont devraient prendre comme inspiration les marques visant le marché du commuting (Levi’s Commuter ou Rapha par exemple) qui peinent à nous faire entrer dans leurs pièces qui n’ont ni l’efficacité technique des vêtements dédiés au cyclisme ni le style ou la démarche inspirante des marques que l’on apprécie.
Direction le site du photographe pour apprécier d’autres clichés.

Messengers Style
Photos par Philippe Bialobos
Intro par Valerie Steele
Assouline

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Beige Habilleur

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Le beige est le nouveau noir

Il y a quelques années, lorsque j’étais encore acheteur pour le Printemps, j’expliquais à qui avait la patience de m’écouter qu’il y avait un gros « gap » sur le marché de la mode homme à Paris. En effet, alors que les projecteurs du monde entier étaient braqués sur Pitti Uomo et que l’intérêt pour la mode authentique et historique s’écartait doucement du bucheron ou du preppy américain pour se focaliser sur le Made in Italy, des multimarques aux accents transalpins ont éclos ici et là dans les grandes villes internationales. Mais voilà, à part une timide approche de Slowear à Paris, où étaient les Trunk Clothiers ou les Gabucci locaux ? La fermeture d’un vieil Old England en bout de course a laissé un trou béant dans le marché (comblé pour la chaussure par Upper Shoes) et l’idée semblait toute trouvée : choisir un emplacement près de la Madeleine, à Paris, avec une force de vente tirée à quatre épingle à la Armoury, on pourrait y proposer des marques aux intonations chantantes telles que Lardini, Boglioli, Lubiam, Camoshita, Finamore ou Barba. Il ne restait plus qu’à communiquer via les réseaux sociaux et profiter de l’engouement international pour le #menswear et on pourrait bénéficier d’un mélange intéressant de clients classiques, habitués à venir s’habiller dans le quartier, et d’une clientèle plus jeune et connectée, en recherche de ces labels introuvables à Paris
C’est donc à point nommé qu’est apparu Beige. Beige est un multimarque en ligne, et, bien qu’il n’ait pas encore de vitrine physique, il vient remplir ce manque. On y trouve donc de belles marques de Pitti Uomo, ou que l’on suit depuis longtemps : Camoshita, Drake’s, Inis Meain, Jamieson’s, LBM, Valstar, Merola … On y fait aussi quelques belles découvertes comme Cohérence, une marque d’outerwear japonaise aux beaux volumes, ou la marque espagnole Justo Gimeno et ses vestes Teba, sorte de chaînon manquant entre une slack jacket, une forestière et une veste de peintre.

Restait à trouver une belle image, et souvent dans ce type d’univers produit, on est trop sage, trop propret, on s’emmerde. C’est un peu l’écueil dans lequel est tombé le pourtant excellent (et concurrent américain de Beige) No Man Walks Alone . Mais c’est avec brio que Beige s’en sort avec ce lookbook Automne-Hiver à l’image contemporaine juste ce qu’il faut. Avec pour décor les lignes architecturales rétro-futuristes de Beaugrenelle, le style est casual mais reste chic, surtout on reste bien éloigné des mises endimanchées trop clichées.
On se projette, cela fonctionne, et on a hâte de voir le prochain.

www.beige-habilleur.com Beige-2 Lire la suite

Gants Omega

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On est là pour les liasses

Après celui sur E.G. Cappelli, voici le second article dédié à la fabrication napolitaine. Naples a longtemps été le centre de l’industrie du gant en Italie, et Omega est une entreprise familiale quasi-centenaire officiant dans ce secteur, en plein centre de Naples.

Niché à Naples dans le quartier de la Sanita, coeur battant de la capitale des Deux-Siciles, quartier populaire aussi vivant que déglingué, l’atelier d’Omega n’a pas pignon sur rue. Il n’y a pas non plus d’indication, c’est sur les conseils d’un voisin qu’on se rend au quatrième étage d’un bâtiment vétuste et que l’on frappe à la porte de l’appartement. Le curieux y est accueilli par Mauro, le patron, qui parle bien et beaucoup français. Véritable destination touristique (l’adresse de l’atelier figure même sur certains guides), on est immédiatement pris en main et guidé par Mauro et sa passionnante logorrhée artisanale.

L’atelier ressemble plutôt à un vieil appartement délabré, et a des allures de Disneyland de l’artisanat : des machines à coudre mécaniques, une cuisine à la tapisserie très 70’s, des sièges rafistolés créant une sorte de boro napolitain, des ouvrières en blouses colorées attelées à coudre des gants, la clope à l’équilibre précaire au bout des lèvres, et sur les murs les photos de vacances du staff accompagnant l’obligatoire poster de Naples, avec en fond le Vésuve siégeant en double mont Fuji local.

Je ne rentrerai pas dans les détails techniques de fabrication, le sujet ayant été déjà couvert sur le web français (sur Bonne Gueule et Milanese Special Selection). J’ajouterais juste que les liasses de peau découpée, passent littéralement par la fenêtre, via un système de poulie, en direction des appartements des ouvrières. Elles sont équipées chez elles pour réaliser la couture des gants, et réalisent une partie des finitions directement à la main.

Omega fait ou a fait des gants pour quasiment tout le monde, de grandes marques de luxe comme Dior ou Saint Laurent, en passant par des grands magasins français et japonais, jusqu’à des marques plus grand public aux prix plus accessibles. Mauro propose même certains de ses produits directement sur place au prix de gros. On repart donc avec une paire de gants en pécari doublés en cachemire pour l’hiver prochain.
Grazie. Arrivederci. Direction Da Michele pour une pizza.

Omega SRL
12 via Stella
80137 Napoli
www.omegasrl.com

Une sélection de gants Omega est aussi vendue sur Zampa di Gallina.

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Carmina – Visite d’Atelier

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Comme le Port Salut

On connait Majorque pour ses plages, ses cyclistes et ses cités balnéaires abordables.
Ce que l’on sait moins c’est que cette île, qui abrita le tout premier Club Med, est aussi le centre d’une industrie de la chaussure florissante : siège historique de Camper, elle est aussi la patrie des marques plus habillées Carmina et Meermin.
Originellement sur place pour gravir des cols à coups de pédale et pour se reposer à coups de plages paradisiaques, le blogueur dilettante qui sommeillait en moi s’est soudain éveillé lorsqu’est venu le souvenir de Carmina, et a troqué cuissards et maillots de bain pour se taper une bonne vieille visite d’atelier.
On est en août, il fait 35°C dehors, peut-être 45°C dans l’atelier, on peaufine donc des Carmina en tongs et en marcel. L’occasion de se rappeler de cette visite de l’atelier Weston il y a quelques années, et de voir combien les ateliers sont structurés différemment. L’occasion aussi d’apprécier la finesse des formes maison, l’impressionnant choix de cuir cordovan travaillé sur place, et d’en prendre plein les yeux sur le niveau des finitions.
Une visite qui s’achèvera par un détour en boutique, pour l’essayage de magnifiques bottines et doubles boucles en cordovan, avant de péniblement remettre ses trop confortables espadrilles pour reprendre la direction de la plage.

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Stan Ray

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Smith Ban

Stan Ray, comme Teddy Smith ou Johnny Halliday, est un nom qui sonne trop américain pour être vrai.  C’est pourtant effectivement le petit nom d’un façonnier texan spécialisé dans le vêtement utilitaire – comprendre militaire et professionnel – qui a sympathiquement décidé de faire parvenir jusqu’à nous certaines de ses productions.
Le site du fabricant est authentique à souhait et les prix restent abordables pour du Made in USA, ce qui nous permet de mettre la main sur tout que nous avons envie de porter en ce moment : des fatigue pants et chinos de l’armée US , des pantalons de peintre avec plein de poches, le tout bien large, ou alors revu avec une coupe plus cintrée si vous êtes du genre à avoir froid aux yeux.
C’est plus brut et moins bien fini que du Orslow, mais c’est de l’original et cela n’a pas de prix. À vous de voir si vous préférez du bon scotch artisanal ou du Nikka.
Les matières et couleurs se lisent comme un abécédaire du vêtement utilitaire: du satin des fatigues pants au ripstop des surchemises, du sergé au hickory et de l’OG107 au Tiger Camo.
Toutes résisteront à vos cascades en scooters et se patineront avec brio, comme on peut le voir sur les originaux qui jonchent l’internet et les friperies ici et là. On fonce, c’est pour l’instant chez Oi Polloi et Royal Cheese, et bientôt partout.

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De Bonne Facture PE16

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On the edge

Pour Printemps-Été 2016, la collection De Bonne Facture prend encore un peu d’ampleur, et c’est petit à petit un vestiaire masculin complet qui se voit être interprété par Déborah, la créatrice de la marque. Le jeune label, qui compte maintenant 3 points de vente à Paris (Merci, 1LDK, et le nouveau venu Bernardin) et 7 au Japon, conserve sa démarche transparente, mais semble vouloir s’affirmer et se forge doucement son propre répertoire stylistique.
Cette dernière collection est un vrai plaisir pour les sens : l’oeil est attiré par de belles palettes de bleus et de beiges et les matières utilisées surprennent par leur qualité, leur finesse et leur main : de la viscose, du seersucker, du piqué, du natté, du chiné, provenant presque toutes du Japon et d’Italie.
Une petite capsule d’accessoires construite dans un élégant daim caramel vient finir parfaitement le tout.
C’est cette recherche dans les matières qui au final porte son empreinte sur la collection : si vous êtes bien devant des formes masculines archétypales, certains tissus créent des aspérités fortes, parfois même visuelles, dans la collection.
La marque sort donc doucement de sa timide discrétion pour annoncer qui elle est, et on voit apparaître un vestiaire typiquement parisien avec un traitement qui pourrait être celui d’une marque japonaise.
Le meilleur des deux mondes ?

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