Idées pour l'automne – Chemise sur mesure vintage


Illustration par Juliane Camirand

Les connaisseurs le savent, les meilleures chemises sont souvent celles qui sont faites sur mesure. Au delà de mettre parfaitement en valeur leurs propriétaires, celles-ci accumulent souvent des finitions et détails signes de la plus grande qualité. Mais au moment de se faire tailler une chemise à ses mensurations, personne n’imagine ce qu’il adviendra de celle-ci après ses années de service. Comme beaucoup de vêtements usagés, il y a de grandes chances pour qu’elle se retrouve sur le marché de la seconde main.

Acheter une chemise sur mesure d’occasion ? Et pourquoi pas ? Après tout, une chemise en prêt à porter ne serait-elle pas aussi une chemises taillée aux mesures d’un autre, cet homme moyen, enfant des statistiques corporelles européennes ? Cela permet surtout, à moindre coût, d’accéder à ce qui se fait de mieux sur le marché de la chemise, et de profiter de ces finitions que l’on ne trouve que rarement ailleurs : un tissu à la main exceptionnelle, un col sans thermocollage, des raccords parfaits, des boutons à la nacre immaculée, des détails cousus avec attention à la main…

Sauf fluctuation importante du poids du précédent propriétaire – ou décès accidentel – il n’est pas commun qu’une chemise sur mesure arrive dans un état proche du neuf chez votre fripier préféré. Tant mieux, usée, rapiécée jusqu’à la trame, elle aura cette allure unique qui vous permettra d’apparaître autant à l’aise à la Biennale des Antiquaires qu’à un after du Pitchfork Festival. L’effet est d’autant plus saisissant si vous êtes plus jeune que la chemise.

Si votre patrimoine social le permet, récupérer celles de parents ou grand-parents est une option non négligeable, avec pour avantage certain d’avoir au moins une lettre des initiales qui fonctionne. Au delà du côté ostentatoire, les initiales sur une chemise sont aussi un moyen de laisser une marque personnelle sur un vêtement, un peu comme une pin-up sur une veste de pilote ou du jus de tomate sur votre jean brut A.P.C.. Il est alors possible de se prendre pour un collectionneur de militaria en tentant d’imaginer quel héros se cache derrière ces deux ou trois lettres, d’autant plus qu’à l’instar de Charvet ou de Turnbull&Asser, de nombreux chemisiers n’hésitent pas à dater leurs créations. Le graal est donc de tomber sur la garde robe complète d’un diplomate amateur de chemises. À vous alors de suivre ses pérégrinations au fil des étiquettes et de ses choix de détails.

Summer – Lyon

Une belle devanture !

Un nouvel acteur dans le paysage des boutiques de prêt à porter haut de gamme de France ! Summer a ouvert ses portes il y a quelques jours à Lyon et développe sa sélection dans l’univers du mode de vie californien: culture vestimentaire riche et colorée, surf, soleil, douceur de vivre…

L’entrée sur la scène est remarquable puisque dès l’ouverture vous y retrouverez de jolies marques assez peu distribuées dans l’hexagone: Pendleton, Monitaly, Lightning Bolt, Carhartt Heritage, Mc Nairy, Sanders ou encore Engineered Garments, Levis Vintage et Made & Crafted et A.P.C.

Pour coller parfaitement à l’optique « lifestyle », bagagerie et planches de skate vintage seront de la partie aux côtés d’une offre de linge de maison et de mobilier (chaises Eames, pièces le Lab, coussins Pendleton).

Donc tout ça c’est chez Summer, une boutique lyonnaise toute neuve dont voici l’adresse:

SUMMER

1, place Gailleton

69002 LYON

Pas de doutes, nous sommes en Amérique.


Vous cherchiez une chaise Eames ? vous aussi vous allez bientôt pouvoir agrémenter votre Tumblr de jolies photos d’intérieurs.

 

Un coussin Pendleton, ça fait son effet. Même sur une chaise de designer des années 50.

Fourth & Main – Londres

Premier numéro du Fourth & Main Journal – Design épuré et de qualité, tout comme le contenu

Avec un nom comme Fourth & Main, on pourrait s’attendre à une référence new-yorkaise, par exemple l’adresse d’un premier magasin d’une marque basée dans la capitale américaine. En fait, le label fondé par Nikhil Adwalpalkar et James Wright, qui est géré par un collectif d’artistes et de rédacteurs, est une nouveauté belle et bien londonienne.

Avec un premier magasin ouvert il y a quelques mois au coin d’une rue parallèle à la fameuse Carnaby Street, la marque propose avant tout un magazine gratuit. Celui-ci est à l’origine du projet et n’a rien à envier aux grands tirages du monde de la mode : les photos sont superbes et les articles très intéressants et bien écrits. Le magazine « Fourth & Main – Journal » est bi-annuel et se présente sous la forme de ce que l’on pourrait qualifier de cahier. Son aspect est extrêmement épuré, sans image de couverture, ne donnant comme indication que le nom de la publication, le numéro de la parution et le volume, le tout écrit en lettres d’or sur un superbe papier recyclé vert.

Photo de présentation de la collection Printemps-Eté 2012 – Seulement pour homme, la fille c’est pour faire joli

Le contenu garde la même présentation que la couverture : un papier de qualité, des typographies épurées et claires et des articles de fond qui resteront intéressants à lire bien après la date de parution. Il vaut mieux, cela dit, s’agissant d’un magazine bi-annuel. Un dernier détail concernant le magazine est l’absence de publicité, ce qui est des plus inattendu pour une parution gratuite. Cela ne fait que rendre la lecture plus appréciable et justifie peut-être le besoin de créer une marque de vêtement pour faire rentrer quelques deniers dans les caisses.

Entrée de la boutique située dans le quartier de Carnaby Street – Ouverte tous les jours

La collection en question suit bien la ligne directrice donnée par la magazine : des pièces classiques telles que des vestes en lin bien coupées, des chemises blanches et bleues à col banquier, des vestes de travail, chinos et shorts à taille ajustable, t-shirts et maillots de bain. Après une rapide inspection, la plupart des vêtements sont fabriqués en Inde, pays qui semble jouir d’une meilleure image que son voisin chinois et qui permet également de proposer ces pièces à des prix abordables sans trop de compromis sur la qualité. Les soldes réalisées par la marque ont d’ailleurs été l’opportunité pour moi d’ajouter quelques pièces à ma garde-robe qui n’en avait pourtant pas besoin. Après avoir porté ces vêtements je peux donc vous dire que la qualité des matières vaut largement le prix affiché et que la coupe est très réussie. Cependant il faudra ajouté un bémol aux finitions qui laissent à désirer : fermeture qui se découd au bout de deux jours, couture mal finies ou encore boutons qui se détachent. Rappelons tout de même que la marque vient de se lancer, on peut donc conclure qu’il s’agit d’un début très prometteur.

Le magazine est entièrement disponible en ligne via le site de la marque et leur collection Printemps-Été 2012 est toujours en soldes sur le site, une bonne occasion de vous faire votre propre idée de ce nouveau label qu’il s’agira de surveiller pour la saison prochaine. Si vous voulez votre propre exemplaire du Fourth & Main Journal, et vous y avez bien le droit, le journal est disponible en France chez Colette, Le Point Ephémère et la Gaité Lyrique, un bon début.


Fourth & Main
17 Newburgh Street
W1F 7RZ
www.fourthandmain.com

Les vestes sont très bien coupées, par contre, soyez prévenus, ça taille petit

Le short est une de mes pièces préférées de la marque, ajustable à la taille il est parfait pour l’été. Pour une raison qui m’échappe, la qualité du bleu marine est bien meilleure que les autres. Allez comprendre.

William Lockie, A.P.C., Glenmac et autres …

Les cardigans en laine d’agneau A.P.C. et William Lockie

Lorsque j’ai entendu parler de la collaboration entre A.P.C. et William Lockie, j’ai fait quelques recherches sur la toile, et mis à part une interview intéressante de Louis Wong (le designer en charge des collections chez A.P.C.) par le magazine WAD, impossible de trouver un seul article de plus de 4 lignes traitant du sujet. Beaucoup de blogs et autres magazines en ligne se contentent de recracher des communiqués de presse à longueur de journée, et c’est bien dommage ! Il y a pourtant bien des choses à dire sur William Lockie, qui est un de ces nombreux fabricants centenaires de tricots écossais. Depuis, A.P.C. s’est aussi mis à travailler avec John Smedley, eux basés toujours en Grande-Bretagne, mais cette fois dans le Derbyshire et spécialisés dans la maille en coton.

Pull John Smedley et A.P.C. en Sea Island Cotton

Si vous êtes du genre à passer trop de temps au rayon homme du Bon Marché, vous aurez sûrement remarqué la marque William Lockie, cachée dans un des coins les moins fréquentés du grand magasin. Cet endroit, situé juste à côté du corner Lacoste, est aussi l’hôte d’un autre grand nom du tricot écossais : Glenmac. J’ai découvert Glenmac l’an dernier, dans un vide-grenier, via la découverte d’un superbe pull « Burberrys by Glenmac ». Malgré ses années de service, ce pull était dans un très bon état, pas de bouloches et surtout aucune altération de forme.

L’étiquette du pull Burberrys par Glenmac

Le tricot c’est quelquechose d’assez complexe, et il est assez difficile pour un oeil non averti de reconnaître un article de qualité. C’est surtout un produit duquel on devient assez méfiant, ayant parfois dépensé de bonnes sommes dans une trouvaille et réalisant rapidement l’apparition des fatales bouloches. Pour une marque, faire apparaître la caution d’un fabriquant au savoir faire aussi riche est donc un bon moyen de légitimer son offre.

Mon exemple avec Burberrys montre que cela ne date pas d’hier (le -s final de Burberrys ayant été abandonné en 99), et c’est aujourd’hui Band Of Outsiders qui collabore avec le fabricant écossais pour une série de tricots. De même, la maille du défunt Old England, malgré un étiquettage pas vraiment transparent là-dessus, venait elle aussi de chez Glenmac.

Détail d’un pull Old England en laine d’agneau, réalisé par Glenmac

Le problème lorsqu’on achète des produits de ces marques est qu’on se retrouve parfois face à des coupes datant de plusieurs décennies. Si c’est quelque choses que certains recherchent, la grande majorité d’entre nous sera un peu troublé face à ces pulls archi-longs, où la couture de l’épaule arrive 3 centimètres trop loin. C’est donc un autre avantage de ces collaborations : elles permettent aussi d’utiliser les savoir-faire du fabricant pour faire des pulls un peu plus dans l’air du temps en terme de style et de coupe. C’est par exemple le cas pour les pulls en merinos de chez Frenchtrotters. Ceux-ci ne cachent pas qu’ils sont tricotés et confectionnés dans les usines d’un fameux fabriquant de chandails Breton, dans le Morbihan.

Pull en laine mérinos FrenchTrotters, réalisé par Le Minor

Pour revenir à William Lockie, l’entreprise existe depuis 1874 et a toujours fait très attention à la qualité de ses cachemires. Bénéficiant du même savoir faire ancestral, ses pulls en laine d’agneau et en poil de chameau sont aussi de bons investissements : la marque peut se vanter d’effectuer la fabrication pour de très prestigieux clients : Present, Norton & Sons, Kilgour … Leur pulls sont venus à Paris chez Rocker Speed Shop ainsi qu’au Bon Marché. Si vous voulez en savoir plus et que l’accent écossais ne vous effraie pas, je vous conseille donc d’aller voir cette vidéo du magazine britannique Esquire. On peut y voir le charismatique Patrick Grant (qui a reçu la distinction de « Menswear designer of the year 2010″  outre-manche) visiter les usines de William Lockie, qui se trouve être son fournisseur de tricots en cachemire, aussi bien pour E.Tautz que pour Norton and Sons.

Ci-dessous quelques polaroids de l’usine Glenmac pris par l’équipe de Band of Outsiders, qui décidément affectionnent particulièrement ce format.

Pitti Uomo – Nanamica AW 2012-2013

Le mac en Gore-Tex, ici en Black Watch, le fameux tartan du régiment écossais du même nom

Nanamica c’est un peu la rencontre inattendue entre Arcteryx et A.P.C. ou encore l’enfant troublé de Patagonia et de Our Legacy. La marque a été fondée par la société qui s’occupe du développement des collections japonaises de Filson (red label), The North Face (purple label) et Champion USA. Collections réservées au marché japonais qui, on ne cessera de le répéter, est suffisamment exigeant pour qu’on lui propose ce genre de perle. La marque propose des designs toujours très justes, oscillant entre inspirations workwear, militaires ou outerwear, mais utilise par endroit des tissus techniques qui nous font re-considérer ces pièces souvent classiques. La collection de l’hiver prochain ne déroge pas à la règle avec par exemple, un mac à l’allure intemporelle qui se pare de Gore-Tex, ce qui devrait permettre d’éviter les coups de chaud inhérents à ce type de vêtement.

Cette pièce est une sorte de parka The North Face aux détails élégants.

 

Petits détails agréables : doublure en velours cotelé et fournitures en cuir


La maroquinerie est aussi l’objet d’une attention toute particulière aux détails


La maroquinerie est aussi l’objet d’une attention toute particulière aux détails

 

Le mac en Gore-Tex, ici en Black Watch, le fameux tartan du régiment écossais du même nom


Le mac en Gore-Tex, ici en Black Watch, le fameux tartan du régiment écossais du même nom


Celle-ci est une sorte d’interpretation originale (col et poche poitrine) d’une parka outerwear


Ici on pense peut-être un peu plus à Engineered Garments, reste que c’est très réussi

Graduate – Bordeaux

À Bordeaux on connaissait le Rayon Frais, Monsieur Madame, la (grande) boutique Carhartt, quelques fripes, le Apple Store (et je ne me lance pas dans la liste des bars et restaurants qui valent le coup) …  c’est maintenant au tour de Graduate de venir grossir les rangs des endroits sympas de cette très belle ville. La boutique à ouvert ses portes au début de l’année et mélange plusieurs ambiances au sein du même lieu, en conservant la façade en bois de la boutique qui se trouvait là auparavant. Le rez de chaussée est dédiée aux vêtements moyen haut de gamme avec des marques comme A.P.C. , Dunderdon ou plus confidentielles comme Naked and Famous (le seul distributeur en France ?), Uniform for the Dedicated ou même Veam. La cave quant à elle est résolument consacrée au streetwear et quelques pièces assez pointues pourraient surprendre plus d’un accro de t-shirt à logo (ne vous fiez pas au site web, allez y faire un tour si vous en êtes).

Apparemment Pendleton, Redwings et Folk vont y faire leur entrée dans peu de temps, n’hésitez pas à aller leur dire bonjour, j’y avais été très bien accueilli ! voici l’adresse:

Graduate

63 rue du Pas Saint Georges

33000 Bordeaux

05 56 58 12 83

Le printemps du bon pied

Jake Davis et ses Birkenstock, hobo sans les mites.

Ça y est !  les premières éclaircies sont arrivées, le printemps se prépare, il va falloir mettre le nez dehors et LA grande question se pose, celle qui tient éveillé tout le monde: qu’est ce que je vais  bien pouvoir chausser une fois l’hiver passé ?

Je vous vois d’ici et anticipe: non, nous ne sommes pas un blog de fille qui pointe la IT shoe du moment, il s’agit juste de quelques pistes, peut être qu’elles vous faciliteront la tâche.

Premièrement attention, tout de suite on est tenté de verser dans le daim (qui ne l’est pas?) mais la pluie n’est jamais très loin et le cuir sera beaucoup moins fragile. Une fois la remarque effectuée, on peut avancer.

Quoddy via Mister Crew

Si on veut rester dans l’americana Made in USA, il faudra se tourner vers Quoddy pour les classiques et dans la direction de Yuketen si vous recherchez un peu d’originalité, tant dans les formes que dans les coloris et les matières.

Les coloris New Amsterdam de Mark Mc Nairy se sont diversifiés depuis la première collection: restez tout de même sur les plus sobres… celles de la photos sont chez FrenchTrotters.

La sphère internet de la sappe est d’accord depuis environ une année, Mark Mc Nairy est une bonne option. Fabriquée en Angleterre, sa ligne de chaussure offre un bon rapport qualité prix et est disponible assez largement sur internet.

La Converse Jack Purcell n’a pas encore trop envahi les trottoirs et se présente comme un bon choix de basket simple pour les mois qui arrivent (sans jamais détrôner une bonne paire de Vans évidement). Le fait qu’on la retrouve dans les romans noirs de James Ellroy sous le nom de chaussure « beau sourire » n’y est sûrement pas pour rien.

Les États Unis c’est super, mais penchons nous maintenant sur la question européenne. Notre ami Laurent Laporte avait commencé avec la France en s’intéressant à Paraboot il y a quelques mois déjà, nous allons donc nous contenter de continuer le tour du domaine.

Les Clarks et le Wu-Tang, une vraie histoire d’amour.

Les Clarks sont évidement de la partie bien que les très bons modèles wallabee et weaver ne soient malheureusement pas assez distribués en France. Si vous avez peur de ressembler à Ghostface Killah, pensez plutôt à Wes Anderson qui les marie parfaitement avec ses velours côtelés. Bon, si je classe la marque parmi les européennes, c’est que je me base sur l’origine culturelle anglaise de Clarks, parce qu’au niveau de la fabrication cela les situerait plutôt en Asie si je ne m’abuse.

Wes Anderson avec sa paire attitrée.

Restent tout de même en Angleterre des marques très intéressantes qui fabriquent sur place: Tricker’s nous a prouvé tout au long de l’année passée sa capacité d’adaptation en multipliant les collaborations avec des entités plus tendance respectées comme 14oz ou Junya Watanabe. Déniché il n’y a pas si longtemps que ça, Sanders est également un fabricant qu’il faut retenir, tant les prix pratiqués semblent raisonnables (cela dépendra bien sûr de la qualité des produits, mais je n’en ai malheureusement pas encore eu entre les mains).

Moins médiatisée, Sanders semble pourtant capable de développer des modèles intéressants

Le plus étonnant dans tout ça est sûrement  le prix de la Desert Boot A.P.C. qui dépasse celui d’une paire de Church’s sur Très Bien Shop, alors qu’il n’y a pas de doute sur la renommée et la qualité des produits de cette dernière. A.P.C. de son côté souffre de plus en plus de mauvais retours sur les forums qui traitent de vêtements. Si quelqu’un est enclin à m’expliquer, je suis preneur.

Une Birkenstock Boston

Trêve de bavardage, en route pour l’Allemagne: souvent perçue comme une chaussure de touriste, la Birkenstock est pourtant une paire de très bonne qualité et d’un confort tout à fait respectable, dotée selon les modèles d’une esthétique très réussie. Ce n’est biensûr  pas Jake Davis qui dira le contraire, Birkenstock étant donc une alternative à ne pas sous-estimer.

Mocassins de haut vol.

Enfin, on peut passer par le Japon si vraiment vous voulez ajouter un élément très fort à votre garde robe (et mettre la main au portefeuille). Il suffira pour ceci que vous vous arrêtiez sur The Glade (le site de Firmament Berlin) et que vous vous procuriez cette paire de mocassins Visvim, à la fois technique, classique et fabriquée dans des matériaux nobles: le challenge est dur à relever, je suis sûr que même si vous n’êtes pas clients, vous apprécierez la performance. L’inspiration « american native » assez présente chez Visvim de manière générale est d’ailleurs très intéressante.


Jeans, une planète en bleu



On en a déjà parlé, le monde du denim peut s’avérer particulièrement abyssal. Plus l’on s’y intéresse et plus l’on découvre de détails historiques ou techniques passionnants. Ceci-dit, ce qui n’était réservé qu’aux plus fanatiques au début des années 2000 est en train de se développer pour toucher une partie bien plus large de la population, certainement pas prête à passer ses nuits à débattre du sens de la trame sur Superfuture. La toile brute non prélavée et le liseré sont devenus omniprésents, maintenant distribués par des grandes enseignes telles qu’Uniqlo, Marks & Spencer ou même H&M. Ce qui n’étaient il y a quelques années que des détails intéressants les plus passionnés d’entre nous sont maintenant reconnus par tous et devenus très abordables, même si cela a créé certaines dérives dénoncées par les puristes…



Poussé par cet attrait croissant pour les détails historiques du jean, les ouvrages sur le sujet se multiplient, il n’est donc pas surprenant qu’aujourd’hui un documentaire se concentre sur l’histoire de la toile indigo. « Jeans, une planète bleue » nous plonge ainsi au coeur de l’histoire du jean et de la toile duquel il est issu. C’est avec plaisir que nous sont notamment livrés les témoignages de l’archiviste de Levi’s, du président de Momotaro Jeans (qui y fait une démonstration de teinture) et même de Jean Touitou. Nous retiendrons particulièrement la découverte de Ruedi Karrer, ce zurichois possédant une impressionnante collection de plus de 7000 jeans.


Jeans, une planète en bleu from Sylvain on Vimeo.

Le Nouveau Magasin

Une belle nouvelle adresse française ! Le Nouveau Magasin a ouvert il y a maintenant quelques semaines à Orléans et s’inscrit directement dans le rang des bonnes boutiques grâce à sa sélection, sa décoration et la qualité de son site en ligne (réalisé par l’excellente agence Rue Pavée). En plein centre ville la boutique s’étend sur quelques 350 mètres carrés et présente des pièces issues des collections d’ Our Legacy, Acne, A.P.C., The North Face, Norse Projects, St James, Mont Saint Michel, Made and Crafted, Levis Vintage Clothing, Dockers, Happy Socks, S.N.S, Alternative Apparel, Fillipa K, Barbour, Lyle and Scott… le blog d’Archiduchesse en parlait il y a quelques jours, elle devrait donc rejoindre la liste de distributeur de la marque de chaussettes françaises. Au niveau des chaussures, vous y trouverez entre autres les pieds d’ Opening Ceremony, Veja ou Vans.

Le Nouveau Magasin s’offre également une sélection streetwear avec quelques bonnes marques dans ce domaine: Huf, The Hundreds ou Obey.

N’échappant pas aux rouages du marketing sur internet, vous les retrouverez également sur Twitter et Facebook et les suivre sur un blog, où ils diffuseront d’ailleurs un mix à télécharger.