Drake’s SS15

« – Comment vais-je pouvoir peler cette orange avec sprezzatura sans faire tomber ma veste ? »

Pour son lookbook SS15, Drake’s a fait appel à l’illustrateur japonais Akira Sorimachi, dont le trait vous sera peut-être familier pour être régulièrement apparu sur les couvertures du magazine Monocle. Sur ces illustrations, toutes les pièces présentées sont extraites de la nouvelle collection de Drake’s et de ses diverses collaborations, des cravates aux souliers, en passant par les vestes, chemises, panamas et pochettes. La marque s’aventure petit à petit dans un vestiaire complet, mais toujours avec l’extrême justesse qui caractérisait déjà ses collections d’accessoires.
Nous avons été récemment exposés à quelques illustrateurs japonais avec des styles aussi différents qu’intéressants, qui possèdent souvent une patte rétro très contemporaine. Leurs univers sont simples, colorés et positifs et ceux-ci s’attardent parfois sur la mode masculine, on pense notamment à Hiroshi Watatani, à Satoshi Hashimoto (qui a collaboré sur la dernière maquette de M, le magazine du Monde) ou à Kazuo Hozumi, dont les figurines que l’on peut apprécier dans Free & Easy sont de pures petites merveilles…
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La Stòffa

Le tricotage d’une cravate en soie

Une recherche syntaxique sur les noms de marques pour homme pourrait nous en dire long sur les tendances d’une époque et ses influences. Si dans le passé il a été tour à tour bien vu de s’inventer un nom français, italien, américain, anglais ou même écossais, il semble qu’aujourd’hui il soit à nouveau de rigueur de s’imaginer une histoire italienne. Après O. Ballou, traité ici il y a quelques semaines, voici une seconde marque anglo-saxonne se revendiquant de savoir-faire transalpins. Le développement d’une collection part généralement de la vision d’un créatif, les chefs de produits et façonniers faisant ensuite de leur mieux pour atteindre un résultat s’approchant au maximum de cette vision.
Stòffa prend le problème à l’envers : la jeune marque new-yorkaise prend ses fournisseurs – tous italiens – comme base pour la construction d’un assortiment de produit. Le fondateur de la marque – Agyesh Madan – se présente comme un chef de produit et non comme un styliste. Mais si Agyesh Madan est un chef de produit, c’est un chef de produit avec une vision forte et une bonne dose de bon goût. C’est en effet un de ces jeunes loups qui posent en chapeau mou à Pitti Uomo et, contrairement à certains, il peut se le permettre : après avoir été diplômé de Parsons et avant de monter Stòffa, ce jeune homme s’occupait de la direction du développement produit chez Isaia.
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Atelier Particulier

Jusqu’à il y a peu, les acteurs de la mode et du vêtement se sont contenté d’utiliser internet afin d’améliorer leur manière de travailler. Le web permis ainsi de toucher une clientèle toujours plus large, de montrer le produit sous de nouveaux angles et de raconter de nouvelles histoires autour de celui-ci. Ce sont certes des améliorations notables, mais qui ne font qu’effleurer les possibilités qu’apportent ces nouvelles technologies. L’étape suivante consiste à repenser les modèles de fonctionnement en partant d’internet. Repartir de zéro avec de nouveaux outils.

Et même si les possibilités sont très vastes, certains modèles nous semblent prometteurs et ont la qualité d’utiliser internet pour proposer des nouvelles voies pour la production et la commercialisation de vêtement. Atelier Particulier fait partie de ces acteurs innovants se basant sur les capacités d’internet.

L’idée consiste à se greffer sur un site de crowd-funding, type Kickstarter, et de permettre à tout backer un produit au prix juste si celui-ci a la patience d’attendre sa production. Pour rappel, les sites de crowd-funding, ou financement participatif, permettent de mettre en relation des porteurs de projets de tous types avec des particuliers. Ces derniers sont invités à payer pour aider à la réalisation d’un projet, en échange d’un service, d’un produit ou d’un avantage de toute sorte. Le modèle d’Atelier Particulier n’est pas nouveau et a déjà fait ses preuves aux États-Unis, avec The Ten Year Hoodie et Gustin, dont le succès est assez impressionnant. On arrive ainsi avec un denim en toile japonaise fabriqué en Californie pour 100$, ou dans le cas qui nous intéresse, à de belles cravates en merinos fabriquées en Italie pour 50€ frais de port compris. Les entrepreneurs y trouvent leur compte en ayant très peu besoin de trésorerie et en évitant les intermédiaires.

Un bref tour sur la partie mode de Ulule ou de Kiss Kiss Bank Bank permet rapidement de se rendre compte qu’en France c’est un peu le désert. En effet, jusqu’ici rares sont ceux qui ont travaillé leur image et produits comme un vrai projet de marque, et Atelier Particulier peut s’enorgueillir d’être le premier projet français avec une telle ambition.

Leurs clients ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, et à l’heure où j’écris ces lignes il y a déjà eu plus de deux fois les commandes espérées des cravates, seulement quelques jours après le lancement du projet. De quoi attendre avec impatience le suivant : des écharpes qui arriveront juste à temps courant novembre. Mais les commandes de cravates sont toujours ouvertes, et celles-ci sont d’une très belle qualité, pleines de ces petits détails qui raviront les connaisseurs. Et surtout, elles seraient vendues 90€ dans toute autre boutique moins web 2.0…

Wild Life Taylor – Tokyo



Devanture du « meilleur magasin de vêtement dans l’univers connu »

Pour être tout à fait honnête, la première fois que je suis passé devant le magasin Wild Life Tailor à Tokyo, j’ai d’abord cru à une friperie haut de gamme. En fait, il en est tout autre. Wild Life Tailor est sûrement un des meilleurs magasins que j’ai pu voir, rien que ça, et d’ailleurs le magasin annonce fièrement sur la devanture: « The best clothing store in the known universe ».

Bien que cela puisse sembler un peu prétentieux, on doit quand même leur accorder que leurs sélection de vêtement en ferait rêver plus d’un: Lock & Co, Alden, Tricker’s, Breuer, Orcival, Mr.Freedom, Porter Classic, Oliver Peoples et bien d’autres à découvrir. Le merchandising n’est pas non plus en reste et réussi à restituer parfaitement l’ambiance attendue pour chacun des deux étages du magasin.

Montres militaires et lunettes Oliver Peoples cohabitent à merveille

Le premier étage est très orienté tailleur : on le comprend très vite à la vue des placards en bois, de la lumière tamisée et des liasses de tissu Dormeuil posées sur l’étagère. Au départ, on se demande si le magasin ne regroupe pas tout simplement toutes les meilleures marques connues de l’homme averti. En y regardant de plus prêt il semble que cela soit le cas, en plus de proposer un service de tailleur sur mesure. En clair, vous pouvez y choisir un ensemble composé d’un costume, d’une paire de chaussures, d’une chemise, d’une cravate, d’une pochette, de lunettes et d’un chapeau à faire pâlir Patrick Bateman. Préparez la carte de visite qui va avec.

Le Laboureur fait partie de la sélection workwear au premier étage

Le deuxième étage possède une toute autre atmosphère. En montant les escaliers, on a tout d’abord le regard attiré par l’étrange tête d’élan empaillée qui a deux paires d’yeux et deux paires de bois. Le reste de la salle rappelle un peu un grenier où l’on aurait installé son atelier (plutôt haut de gamme). On y retrouve des marques comme Mr Freedom pour Sugar Cane, Carharrt par Adam Kimmel, Le Laboureur, Gitman Vintage ou encore Franklin Tailored ainsi que certaines marques du groupe Adam et Ropé, car oui, il s’agit aussi d’un de leurs magasins. Le produit qui m’a tout de même le plus intéressé a été le chapeau entièrement tricoté, on en voit pas tous les jours des comme ça. Pour le reste, je vous laisse découvrir le magasin à travers les photos, et si vous en avez l’opportunité, n’hésitez pas à aller le voir de vos propres yeux.

Wild Life Tailor
1-32-12, Ebisu Nishi, Shibuya-ku, Tokyo
wildlifetailor.adametrope.com


Chapeaux, chaussures, chemises, costumes, foulards et parapluies, tout pour se constituer le parfait ensemble

Une belle sélection de cravates parmi lesquelles celles en soie sauvage qui sont particulièrement belles

L’étrange tête d’élan

La collaboration Mr Freedom et Sugar Cane

Le chapeaux tricotés dont je vous ai parlé plus haut

Devinez qui s’occupe de quel étage?

Ouverture du Premier Magasin Drakes

Le mois dernier le fabriquant culte d’accessoires Drakes a ouvert sa première boutique à Londres. C’est tout un évènement en soi car il s’est tout de même écoulé 34 ans avant que cette marque ait un lieu dédié. C’est en effet en 1977 que Michael Drake et ses associés fondent Drakes. Ils fournissent depuis les plus grandes marques de luxe en accessoires colorés. Drakes peut aussi se targuer de proposer ses produits dans certains des meilleurs magasins au monde, « des plus conservateurs aux plus innovants ». En effet on peut citer parmi ceux-ci le magasin du fameux blog A Suitable Wardrobe (pour l’exemple conservateur), ou bien le Dover Street Market, en passant aussi par JCrew, qui sont décidément partout.

Et c’est ce subtil mélange entre tradition bien anglaise et modernité qui me plaît beaucoup. On est loin de certaines désuétudes imprimées que l’on peut trouver sur quelques cravates d’enseignes traditionnelles. On est aussi assez éloigné des expérimentations tâtonnantes qui sont l’apanage des marques plus créatives. Bien que beaucoup de motifs sortent des archives du fabriquant, leur sélection tombe toujours très juste, un véritable bol d’air frais dans le monde de la cravate.

Détail intéressant : Drakes fabrique une grande partie de son offre au coeur de Londres, à Clerkenwell. Les cravates de la marque y sont d’ailleurs toutes réalisées à la main. Non seulement la production n’a pas été délocalisée, mais elle est en plus restée dans le centre d’une des capitales où les loyers sont les plus chers au monde.

L’ouverture d’un premier magasin est toujours une étape cruciale dans l’évolution d’une marque : c’est l’occasion d’associer les produits à tout un univers, visuel, sonore, olfactif, qui se doit d’être cohérent et de renforcer l’image de marque. C’est un pari réussi pour Drakes, leur boutique à la modestie toute calculée est, si on veut, une fidèle traduction de l’understatement revendiqué par le fabriquant. Mention spéciale pour l’utilisation de carrelage à l’extérieur, chose que l’on voit souvent (mais en vert) sur les vieux pubs londoniens et que l’on a très peu l’occasion de croiser en neuf.

Sont mis en avant les cravates et accessoires, véritable coeur de l’offre de Drakes, qui se voient ici accompagnés de chemises, vestes et autres pulls en cashmere, toujours à la construction soignée et aux matières impeccables. Le magasin propose aussi un service de cravate bespoke, où tout est fait à la mesure et à l’envie du client. A l’instar des chemisiers installés quelques rues plus loin sur Jermyn Street, la commande minimum est de trois cravates, ce qui fait donc un budget d’entrée assez conséquent.

Je vous laisse avec quelques photos que j’ai pu prendre dans cette boutique, située au 3 Clifford Street, pile entre la boutique Hermès de Bond Street et Savile Row :

Autour de ton cou

Celle ci est ornée d’un motif parfait en plein Roland Garros: deux raquettes croisées.

Notre ami Laurent Laporte, tenancier de l’excellent Whereisthecool? et co-fondateur d’À chiper à Choper vient d’ouvrir Autour de ton cou, une mini boutique en ligne (il commence d’ailleurs à avoir une belle collection de morceaux d’internet). Il y propose quelques cravates en laine récupérées dans un vieux stock de Monsieur Pierre Balmain. Légèrement courtes et fabriquées en France dans les années 60, elles orneront vos tenues estivales décontractées à merveille. Je ne peux pas résister à l’idée de vous donner le lien de l’article de Francis Cazal sur le sujet, un post à l’humour ravageur. Le name dropping s’arrête là, promis.

Notre bon Vincent, développeur à ses heures perdues et auteur des fameux Crescendo.


Les costumes des films de Wes Anderson


The Royal Tenenbaums (2001)


Au cinéma, les costumes sont là pour servir l’histoire, ils permettent généralement de retranscrire une époque, la personnalité d’un personnage, ses aspirations et ses évolutions. Les costumes viennent donc appuyer le travail narratif et se font souvent discret, afin de ne pas distraire le spectateur de l’intrigue. Dans les films de Wes Anderson, il en est tout autre et les costumes ont une visibilité inhabituelle. Ici tout est fait pour que les vêtements définissent, de manière bien ostentatoire, les personnages et nous fasse adhérer à un univers plutôt particulier. Les costumes y font l’objet d’une minutie impressionnante et c’est un véritable plaisir que de se laisser guider à travers les frasques de ces personnages souvent farfelus aux looks intemporels. En effet, impossible de retranscrire à l’écran des modes éphémères telles que traitées dans les magazine de mode, Karen Patch, costumière pour Bottle Rocket (1996), Rushmore (1998) et The Royal Tenenbaums (2001), le confirme dans une interview à W magazine : « Il faut faire attention parce qu’un an après la création des costumes, lorsque le film sort dans les salles, un certain look peut être dépassé. C’est pour cela qu’il faut chercher à faire des choses plutôt classiques. ». Et lorsque Karen Patch n’est pas aux commandes, c’est Milena Canonero, géante du costume design qui s’en charge. Sachant qu’elle a notamment travaillé sur Barry Lindon, Out of Africa et Le Parrain 3, Wes Anderson pouvait difficilement se tromper en travaillant avec elle.


Rushmore (1998) – le tweed bien épais semble être un classique du corps professoral à travers le monde


Ces costumes nous permettent avant tout d’être plongé dans le monde du réalisateur : monde étonnant où chacun a son uniforme et où souvent, l’habit fait le moine. Ainsi les costumes de certains personnages ne changent jamais. On va jusqu’à imaginer que Max Fisher, dans Rushmore, possède une garde robe entière de blazers bleu marine et de chemises oxford bleues. Ceci est même mis en image au début de The Royal Tenenbaums où l’on voit Chas s’habiller. Que ce soit dans Rushmore (1998), The Royal Tennenbaums (2001), Life Aquatic with Steve Zissou (2004) ou The Darjeeling Limited (2007), les costumes ajoutent toujours une part d’inexplicable, d’irréel. Cette prise de distance avec la réalité permet d’ancrer le spectateur dans un monde loufoque, où l’on s’imagine que tout est possible. Cela, ajouté aux décors et à certaines animations, participe grandement à l’ambiance si particulière ayant fait le succès de ces films.


The Royal Tenenbaums (2001) – Chas Tenenbaum a l’embarras du choix…

 

The Royal Tenenbaums (2001)

 

Il est aussi intéressant de noter la traduction vestimentaire des liens entre les personnages. Par exemple, Margot Tenenbaum, tout comme sa mère, porte un sac à main classique de chez Hermès. Cependant, Margot a opté pour un Birkin alors que sa mère possède le plus classique Kelly. Certains soutiennent que le Birkin, créé dans les années 80, est une actualisation du Kelly, qui lui est apparut dans les années 30. Il paraît ainsi logique d’attribuer le Kelly à Ethelyn Tenenbaum et le Birkin à sa fille. C’est aussi un aspect fort du film Darjeeling Limited où les trois frères portent toujours des tenues coordonnées, souvent accompagnées de la maroquinerie monogrammée de leur père défunt.


The Royal Tenenbaums (2001) – Ethelyn Tenenbaum et son Kelly

 

The Darjeeling Limited (2007)


Mais ces liens vestimentaires ne se limitent pas aux familles, et comme en vrai, les vêtements servent aussi à se fondre dans son environnement, à adapter l’image que l’on souhaite présenter. Normal donc de voir Max Fisher troquer son uniforme de parfait preppy pour tout autre chose lorsqu’il quitte Rushmore. Il en est de même pour Ned Plimton qui quitte ses tshirt, vestes et autres accessoires estampillés « Air Kentucky » lorsqu’il rejoint l’équipe de Steve Zissou, reconnaissable à ses bonnets rouges, ses Adidas customisées et de superbes pulls marins à col châle.


Life Aquatic with Steve Zissou (2004) – Ces chaussures sont en fait des Adidas Rom créées spécialement pour le film, étonnament Adidas ne les a jamais commercialisées.

 

Life Aquatic with Steve Zissou (2004) – Pull marin à col châle

 

Beaucoup des films de Wes Anderson se passent aux Etats-Unis, et cela se ressent aussi bien dans les décors que dans les costumes. Particulièrement pour les films où Karen Patch s’occupe du costume design : Bottle Rocket (1996) , Rushmore (1998) et The Royal Tenenbaums (2001). Les chemises sont button-down et en oxford bleu, et les cravates club s’associent à des blazers bleu marine et à des chinos. Des noeuds papillons des personnages secondaires jusqu’aux mocassins portés par Margot Tenenbaum : On ne serait pas étonné d’apprendre que ces costumes aient tous été achetés chez Brooks Brothers…


Bottle Rocket (1996) – Bien que la garde robe du film soit bien ancrée dans les 90s, on y trouve tout de même le traditionnel combo : blazer/chino/chemise OCBD/cravate club

 

Rushmore (1998) – Jason Schwartzman en parfait preppy

 

Et lorsque le costume design s’éloigne des classiques américains, les influences restent liées aux Etats-Unis. C’est par exemple le cas dans The Darjeeling Limited, où les costumes cintrés, ceinturés sur le dos et avec des poches plaquées à rabat sortent tout droit de l’imagination de Marc Jacobs. Celui-ci n’est d’ailleurs pas étranger au fait que la maroquinerie du film ait été conçue chez Louis Vuitton.


The Darjeeling Limited (2007) – Vous avez remarqué la poche à rabat à la poitrine ?

 

The Darjeeling Limited (2007) – L’arrière de ces vestes. Casual juste ce qu’il faut


L’influence des costumes de ces films, notamment de Royal Tennebaums, a largement dépassé leur rôle et ont marqué beaucoup de spectateurs. A tel point que la sortie d’un film de Wes Anderson est à chaque fois un événement dans le monde du vêtement. Par exemple, pour la sortie de Fantastic Mr. Fox aux Etats-Unis, on a pu voir la vitrine du grand magasin Bergdorf Goodman à New-York être décoré avec des marionnettes du film. Et preuve ultime de l’entrée de ces costumes dans les esprits : impossible de passer une soirée de halloween aux Etats-Unis sans croiser des Richie et des Margot Tenenbaum à tous les coins de rue. Il y aurait beaucoup encore à dire, mais je vous laisse juger par vous même avec quelques photos supplémentaires qui ne rendent pas vraiment honneur aux films (par ailleurs tous disponibles en DVD).


The Royal Tenenbaums (2001) – Bill Murray en veste de velour « 3/2 roll » : une veste à 3 bouton transformée en veste à 2 boutons


The Royal Tenenbaums (2001) – Owen Wilson parvient à rendre élégantes des tenues fortement inspirées de l’ouest américain


Fantastic Mr. Fox (2009)

 

The Royal Tenenbaums (2001) – Danny Glover semble sortir tout juste de chez Brooks Brothers

 

Fantastic Mr. Fox (2009)


The Darjeeling Limited (2007) – La courte apparition de Bill Muray dans ce film fait son effet avec une belle association de couleurs


The Royal Tenenbaums (2001) – Norfolk jacket et ascot


Bottle Rocket (1996)


Tommy Ton à Pitti Uomo

C’est le début de la courte période des salons et autres défilés présentant les collections hommes de la saison automne-hiver 2011. Depuis l’avènement du street-style, ces rendez-vous du monde professionnel de la mode sont particulièrement scrutés. En effet, qui de mieux que les acheteurs, les agents ou les vendeurs concernés pour présenter les modes et tendances des prochaines saisons ? Tous les street-styleurs, confirmés ou amateurs s’y donnent donc rendez-vous, à l’affut des nouvelles tendances et du parfait cliché. Tommy Ton fait plutôt parti des premiers, il s’occupe du site Jak & Jil depuis plus de deux ans, et c’est même lui qui a remplacé Scott Schuman (alias The Sartorialist) en tant que street-styleur officiel de Style.com l’an dernier.

Alors que Jak & Jil est plutôt dédié aux femmes et aux accessoires, Style.com et GQ US ont demandé à Tommy Ton de cette fois-ci se consacrer exclusivement au style masculin sur le luxueux salon italien Pitti Uomo. Le résultat est plus qu’intéressant, et vaut largement le détour. L’ensemble y est plutôt chic, et bien qu’on y croise les maintenant inévitables paires de Red Wing et autres sacs Filson, on retiendra surtout les blazers aux originalités bien italiennes. On y croise aussi de bonnes idées (vous aviez pensé à ranger vos écouteurs dans votre boutonnière vous ?), beaucoup de coudières, du tweed, des dizaines de pantalons cargos plutôt ajustés et une bonne quantité de cheveux gominés.

Voici une petite sélection, le reste est sur Style.com et GQ.com.