Drunk, a story for Husbands

drunk-husbands-poiret-paris-3

A night out with Poiret

Husbands est sûrement la première marque qui me vient à l’esprit lorsqu’on me demande ce qu’il y a de meilleur sous le soleil du menswear. Découverte en 2012, la marque nous fait rêver tous les hivers avec ses manteaux aux tombés parfaits et ses matières incroyables. Confidentielle et décalée, elle a toujours des allures de secret bien gardé dont l’adresse ne s’échange que par le bouche à oreille d’amateurs de beaux vêtements.
Loin de l’univers sartorial pompeux attribué au tailoring, le costume Husbands se porte aussi bien sur la French Riviera que lors d’une nuit agitée dans des lieux de perditions parisiens.

Style : Gauthier Borsarello , Concept et photograhie : Laurent Laporte. Retrouvez le travail de ce duo créatif de haut vol sur le site de leur belle agence : Poiret

Lire la suite

Dociles Waves par Laurent Laporte

 

Bien qu’il sélectionne des tas de belles images tout au long de l’année sur son blog Whereisthecool? et déchire les passions des chasseurs de tendance à l’affut de la moindre touche d’inspiration, notre cher Laurent Laporte ne nous offre pas souvent l’occasion de voir celles qu’il photographie lui même. Le mal est réparé depuis peu puisqu’il a ouvert son site ou vous avez un aperçu de quelques uns de ces clichés et qu’il prépare sa première exposition du 4 avril au 4 mai 2015 au bistrot Les Petites Gouttes. Le vernissage est donc Samedi 4 avril au 12 esplanade Nathalie Sarraute dans le 18ème à partir de 19h.

Lire la suite

Sapeur – Pocket Square

On comprend vite d’où vient le flou artistique.

 

Le problème du passionné, c’est qu’il a soif. Une soif intarissable. Il a soif de connaissances, soif d’expériences et souvent soif de mettre les mains dans le cambouis pour façonner à son tour l’univers dans lequel il évolue. Après avoir lancé Autour du cou, Le Magasin Général, Whereisthecool? et participé à l’aventure Diastème, Laurent Laporte commençait à avoir trop de temps libre pour se tourner les pouces (quand ce n’est pas les jambes) en cherchant une autre occasion de nous faire sourire. Il n’allait vraisemblablement pas rester comme ça et nous présente donc sa dernière danseuse: « Sapeur Pocket Square« , des pochettes carrées dans des tissus qu’il a ramené du Sénégal il y a quelques années. À porter comme vous voulez, comme vous le sentez, même (surtout ?) avant 18h.

Fabriquées dans le 11ème arrondissement de Paris pour égayer un blazer, une poche arrière de jean ou une Levis Type II, ces pochettes pleines de couleurs feront tourner de l’oeil  votre cousin germain pompeusement venu exhiber son carré Hermes au cours d’ un mariage estival. Nous on en a pris de mauvaises photos en terrain basque pendant qu’il était occupé à faire des gifs bigarés.


Déposée nonchalamment au hasard d’une poche poitrine…

 

… ou mise à l’épreuve de pliages scientifiques…

 

…ces pochettes raviveront la flamme du coquet qui sommeille.

 

Redingote-Express

Pas de photos de groupe, hormis celles des avaries techniques. Oui ça commençait donc dès le 92 sur Paris-Rouen.

Vous l’avez forcement remarqué, le rythme de nos posts s’est vraiment ralenti au cours de ces derniers mois. Le lecteur de la première heure n’aura sans doute pas été surpris, habitué à nos moments de dilettante chroniques. Dès qu’un autre projet commence à pointer le bout de son nez, la redingote décélère, l’énergie de l’équipe ne pouvant subvenir à trop d’aventures à la fois. Nous avons donc une bonne raison à cette paresse numérique, quintessence du slow-blogging à la limite du no-blogging: nous avons décidé de devenir les rois de la pédale. Ce cher Foucauld « L’Ardéchoise » Duchange de La Conjuration et autre Passion magazine nous a convaincu de l’accompagner dans une idée folle: courir l’Eroica Britannia, course cycliste de 160 km qui aura lieu fin juin de l’autre côté de la manche. Forts d’une équipée incroyable comprenant entre autres Laurent « Obélix » Laporte qui a déjà écrit à plusieurs reprises dans nos colonnes, en constante recherche du cool; Laurent de Meyrignac, notre antenne londonienne à ses heures perdues; Robin Nozay qui détient une réserve secrète d’énergie et un enthousiasme intarissable; Vincent Lavoux, charpentier émérite de notre enseigne; Nicolas Golvan, la nourrice, Nicolas « le Duc » Herenstein, John « Rapha » Whelan et moi même « La Laitière » touchant enfin du doigt les enjeux de la nutrition par la manière forte, nous partons à l’assaut du Peak District National Park à 6heures du matin le 22 juin pour une visite du point culminant à 1762m et les montées/descentes qui y mènent et qui s’en suivent. Si notre épopée vous intéresse vous pourrez suivre les entraînements sur le blog dédié (hé oui, on ne se refait pas) qui a couvert notre récent Paris-Rouen. Autant vous dire qu’il nous reste du bitume à arpenter pour affronter l’enfer anglais en plein cagnard.

http://redingote-express.tumblr.com/

Et on n’a pas dû aller bien loin pour la deuxième. Qui n’était évidement pas la dernière…

Les femmes en jean



Parfois un jean de fille ça peut donner ça.

Je m’intéresse de prés au jean depuis quelques temps maintenant. Je suis loin de faire partie de la communauté des denimheads, ces types qui passent leur vie sur des forums à débattre de la provenance d’un coton, mais j’éprouve toujours un sentiment particulier quand je tombe sur une pièce qui a bien vieilli ou lorsque j’enfile un de mes jeans favoris. Un mélange de fétichisme et d’admiration face à la beauté, l’histoire et le mystère qui s’en dégagent. A cet instant précis, vous vous dîtes que je suis bon pour un aller simple à l’hôpital psy chez Marchant mais je n’argumenterai pas pour défendre mon cas, des gens bien plus qualifiés que moi et d’excellents documentaires ont déjà plaidé ma cause avec talent.

Une cause qui concerne d’ailleurs de plus en plus d’hommes aujourd’hui car même si je déteste profondément la marque APC, je dois reconnaître que leur collection de jeans particulièrement réussie est en partie responsable de l’intérêt grandissant que porte la gente masculine depuis quelque temps auprès du denim. Il est de moins en moins rare de croiser aujourd’hui des types qui portent de superbes reproductions de 501 de l’époque signées Levi’s Vintage Clothing, qui ont entendu parler de la marque jap Momotaro ou qui rêvent de se payer un jean sorti tout droit de la boutique Self Edge.

Si j’aime parler chiffons avec des filles autant qu’avec des garçons, je n’ai jamais compris pourquoi celles-ci négligeaient autant cette pièce culte et incontournable. Pourquoi continuent-elles pour la plupart à porter ces épais collants bleus délavés à la pierre ponce que des marques peu scrupuleuses nommées Z&V ou Acne (pour ne citer qu’elles pour l’instant) leur font payer une fortune ?

Moi – Mais c’est pas un jean ça ! (Déballage d’arguments techniques).

Elles – Ah bon ? Et qu’est-ce que tu proposes alors toi ?

Moi – …

Ou aussi ça.

Effectivement, la discussion a vite tourné court ce jour-là. Car si j’ai la critique facile contre la shoppeuse, je ne peux pas tellement lui en vouloir d’avoir tourné le dos au jean vu l’offre si faible qui se présente à elle dans ce secteur. Je quitte la terrasse de ce bar le teint un peu rougi en me promettant de trouver une solution.

Historiquement, le jean est un truc de mecs. Il suffit d’aller fouiller dans les archives de Levi’s pour s’apercevoir qu’ils n’ont jamais sorti un modèle féminin avant la fin des années 30, loi de l’offre et la demande oblige, les femmes n’avaient pas le droit d’en porter auparavant. C’est seulement en 1937 que Levi’s sort son premier modèle féminin, le 701 « Lady Levi’s ». Il est conçu pour devenir le 501 de la femme mais il ne remporte pas un grand succès à une époque où il était mieux vu de continuer de porter sa jupe qui tombait juste sous le genou.

Poupoupidou.

Quinze ans plus tard, une jolie blonde nommée Marylin Monroe et qui portera plus tard une veste Lee Storm Rider dans The Misfits, s’offre un 701 et décide de le customiser. Levi’s profite à l’époque du succès de l’actrice en sortant le modèle version « Marilyn ». Dans le mille, les filles en raffolent. Comme quoi, le phénomène de mode n’est pas un truc qui date de l’apparition des pages fashion des magazines mais bel et bien un comportement profondément ancré dans la conscience féminine. Car lorsqu’il est question de style, la plupart des femmes ont parfois du mal à prendre des initiatives sans l’aval des prêtresses de la mode et la prise de risques reste souvent très calculée. Pour Beatriz, responsable des ventes de Levi’s Vintage Clothing en Angleterre très calée sur la question, l’achat d’un jean en est une énorme :

« La pire chose aujourd’hui pour une fille, c’est d’essayer un jean. Elles détestent ça et essayent très peu car elles partent du principe que cela n’ira pas… Pourquoi le placard de toutes les filles est infesté de paires de chaussures ? Pour la simple et bonne raison que c’est toujours la même taille et que ça les rassure ». Plutôt facile de trouver chaussure à son pied finalement.

Tadam ! 606 heavy rain !

Après une large inspection du marché, un modèle retient particulièrement mon attention. Il existe effectivement un modèle d’une qualité irréprochable qui correspondrait aux attentes des femmes aujourd’hui et a différentes morphologies : Le 606 Heavy Rain, un modèle « high waisted » et « slim » produit par Levi’s Orange Tab dans les années 60 et ramené récemment à la vie par LVC. Il peut se porter old school pour les puristes ou un peu plus décontracté pour les autres, tout dépend aussi de la morphologie de sa propriétaire. En tout cas, il s’adapte.

J’aurais pris un plaisir tout particulier à me documenter sur l’histoire de ce jean pour me la raconter et vous la raconter mais il semblerait que les fashionistas se moquent de ce paramètre autant que des types qui leur payent des verres au bar. Un fait confirmé par Dylan, l’homologue français de Beatriz :

« Contrairement aux mecs, les femmes s’en tapent de l’histoire d’un jean, elles veulent juste que ça fit ! T’as déjà essayé de parler à ta copine de ton 501 de 1933 qui a un cinch back etc…? Elle va s’endormir… mais c’est aussi pour ça qu’on les aime ».

Effectivement, à part la clientèle de petites anglaises rockabilly, « peu de filles nous demandent de parler de l’histoire d’un jean » rajoute Beatriz.

Levi’s 606 heavy rain, côté fesse. Graou.

Je sors de mon rendez-vous avec une chose claire en tête : Une fille veut simplement que son jean la mette à son avantage, tout en restant confortable. C’est la raison pour laquelle, les marques qui fonctionnent auprès de cette exigeante clientèle n’hésitent pas à fourrer le maximum d’élasthanne dans leurs produits, cette fameuse matière qui donne du « stretch » au denim pour le rendre plus facile à porter, mais qui lorsqu’on en abuse, transforme le jean en un pathétique legging bleu. La méthode de tissage joue elle aussi un rôle capital : Quand les vieilles machines utilisées par LVC sortent un seul jean, celle chez Sandro en produisent trois ou quatre avec la même quantité de matière, la tenue de ce dernier n’a par conséquent rien à voir. Il existe un moyen simple de s’en apercevoir: Prenez un 606 d’une main et un jean banal de l’autre, la différence de poids est flagrante et pour un prix qui varie parfois du simple au double. Il faudra tout de même dépenser 180euros pour s’offrir un LVC 606, mais si le choix est une épreuve douloureuse pour l’accro au shopping, sortir son portefeuille l’est beaucoup moins quand elle a un coup de foudre, il suffit d’aller faire un tour chez Citizens of Humanity pour s’en rendre compte…

Levi’s 606 Heavy Rain, côté silhouette.

Alors tout d’un coup, j’ai envie d’y croire. Ne plus jamais voir ces torchons de basses castes collés aux cuisses des filles mais enfin du sergé de coton bien tissés, imbibé d’un bleu profond qui se délavera grâce à elles et au temps.

Décideront-elles ensuite comme moi de le protéger en le lavant seulement deux fois par an à la main en se plongeant tout habillées dans leur baignoire ? Regarderont-elles de manière obsessionnelle tous les patchs fixés au dessus des poches arrières ? Parleront-elles des différences de grammage maintenant qu’elles ont un 11oz sur les pattes ? Passeront-elles la porte d’Italie pour allez chez Repair Jeans se faire faire un ourlet au point chainette ? Commanderont-elles désormais sur Sivletto et moins chez Isabel Marrant ?


Rien n’est moins sûr, mais ces derniers détails sont loin d’être importants, juste des lubies pour les internés qui se promènent dans un grand parc chez Marchant en écoutant leur gourou inlassablement.

Son nom ? Lynn Downey, l’historienne de Levi’s Strauss. Une femme ?! Allez, je l’écoute et me tais à tout jamais.


Laurent écrit chez nous et s’occupe également de « Where is the Cool ?« 



redingote dans Snatch !

Un spécial mode avec une couverture aux antipodes de la fashion sphere, ça commence bien.

Pour Snatch Magazine et son numéro spécial mode paru la semaine dernière, le journaliste Olivier Tesquet a trouvé intéressant de nous poser deux ou trois questions sur le vêtement, les blogs, La Belle Échoppe et autres sujets forts passionnants qui nous font (en partie) nous lever le matin. Vous pourrez d’ailleurs y retrouver les points de vue de ces messieurs d’internet que l’on aime plutôt bien et qui se prêtent au jeu avec nous, j’ai nommé: La Toilette et ses effets, Hell’s Kitchen, Where is the Cool et Green Sleeves to a Ground.

La minute de gloire passée, on s’est ensuite intéressé au reste du numéro qui est plutôt réussi: Diane Pernet et Pierre Bergé y cotoient un rapport sur les produits Vuitton qui s’échappent des usines LVMH de Province, un shooting mode en Sergio Tacchini et un papier sur l’invasion chinoise dans le monde de la mode parisien.


« Diserts et bien habillés », la classe.

Ça a du faire plaisir au service communication d’ LVMH ça.

Souvenirs ? quelqu’un ?

Autour de ton cou

Celle ci est ornée d’un motif parfait en plein Roland Garros: deux raquettes croisées.

Notre ami Laurent Laporte, tenancier de l’excellent Whereisthecool? et co-fondateur d’À chiper à Choper vient d’ouvrir Autour de ton cou, une mini boutique en ligne (il commence d’ailleurs à avoir une belle collection de morceaux d’internet). Il y propose quelques cravates en laine récupérées dans un vieux stock de Monsieur Pierre Balmain. Légèrement courtes et fabriquées en France dans les années 60, elles orneront vos tenues estivales décontractées à merveille. Je ne peux pas résister à l’idée de vous donner le lien de l’article de Francis Cazal sur le sujet, un post à l’humour ravageur. Le name dropping s’arrête là, promis.

Notre bon Vincent, développeur à ses heures perdues et auteur des fameux Crescendo.