Dociles Waves par Laurent Laporte

 

Bien qu’il sélectionne des tas de belles images tout au long de l’année sur son blog Whereisthecool? et déchire les passions des chasseurs de tendance à l’affut de la moindre touche d’inspiration, notre cher Laurent Laporte ne nous offre pas souvent l’occasion de voir celles qu’il photographie lui même. Le mal est réparé depuis peu puisqu’il a ouvert son site ou vous avez un aperçu de quelques uns de ces clichés et qu’il prépare sa première exposition du 4 avril au 4 mai 2015 au bistrot Les Petites Gouttes. Le vernissage est donc Samedi 4 avril au 12 esplanade Nathalie Sarraute dans le 18ème à partir de 19h.

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Amaury et sa Levi’s type 3

Salut Amaury, qu’est ce que c’est que cette veste ?

 

C’est ma veste en jeans Levi’s… Je laisse l’équipe de redingote vous dire le modèle, la date et tout les autres détails techniques. Il s’agit d’un joli modèle de Levi’s Type 3 des années 70. On reconnaît que c’est une originale grâce au E en majuscule dit « Big E », toujours très recherchée des amateurs de vintage américain.

D’où est ce qu’elle vient ? Elle a une histoire particulière ?

 

Je l’ai trouvée dans un thrift shop pour quelque dollars en 2004. Son histoire je ne la connais pas, et je ne peux que faire marcher mon imaginaire… Elle était déjà en bien mauvais état avec pas mal de trous et un peu d’huile de moteur sur la manche. Un mécano du coin ou un hobo peut être, un wino au pire…

Et toi, tu as une histoire vécue avec cette pièce ?

 

J’ai porté cette veste quotidiennement pendant 5 mois dans un ranch du Nevada avec Felicity, ma copine à l’époque. On était logé en échange de quelques services dans la ferme. Je m occupais des bêtes et elle faisait des ceintures en cuirs avec les rejets de la tannerie. Et puis un jour on est parti ailleurs…

 

Bleu passé, bords élimés… Jolie patine !


Qu’est ce qui fait que tu l’aimes particulièrement ?

 

Elle tombe en miette, ça m’amuse ! Et puis on a un peu vieilli ensemble… Cela me rappelle des souvenirs et de façon plus générale l’histoire que je lui ai donné… Pas forcément grande, pas forcément glorieuse, pas forcément mauvaise non plus mais en tout cas elle est pleine d’anecdotes – pour la plupart londoniennes.

 

Qu’est ce que tu aimes ou recherches en général quand on touche au vêtement ?

 

Une pièce un peu différente, qui sorte du commun, après tout ça fait pas de mal ! La qualité est aussi importante mais parfois je peux fermer les yeux si clairement le design me plaît bien.

Qu’est ce que tu penses de la mode en général ?

 

Je suis un hipster mourant donc probablement très mal placé pour donner mon avis… Je crois que je ne suis plus à la mode depuis au moins trois ans…

 

Soyez indulgent, elle aura bientôt 40 ans, c’est pas mal pour une veste.


Quelle marque a particulièrement retenu ton attention ces derniers temps ?

 

Je suis plus au courant mais il y a un an j’ai découvert Sasquafabrix sur LN-CC. Une marque japonaise, sûrement tokyoïte. C’est plutôt inégal mais ils ont vraiment quelques pièces très sympa, toujours un peu différentes même s’ils restent dans la tendance de la mode actuel. Et puis tu es sûr de ne pas croiser un mec avec la même veste que toi…

Sinon j’aime bien COS… Merci a mon inconditionnel ami et ancien coloc Laurent !

Pour toi la notion de marque est elle importante ? Qu’est ce que tu recherches chez une marque ?

 

Non je crois que c’est plus trop important pour moi. Clairement ça l’a été mais maintenant ça ne change plus grand-chose. À la limite parfois si je prends une marque c’est par facilité. Je connais ma taille (parfait pour internet) et le modèle que j’aime donc mon « shopping » est fait en 2 min…

Merci Amaury, à bientôt !

 

L'imparfaite – revue érotique


L’imparfaite, on l’aborde forcément avec un sourire goguenard: il y a des filles nues sur les couvertures des trois numéros parus. Ensuite vient le second contact, plus approfondi: le papier de la couverture est très agréable au toucher, le poids du magazine est idéal, la pub en est absente. On y pense peut être pas s’agissant d’une revue, mais le format est tout de même très important dans son appréhension, L’imparfaite passe donc le test avec brio: il s’agit d’un bel assemblage de papier, agréable au toucher ainsi qu’à l’oeil.

Pour ce qui est du contenu au début, en sachant que les fondateurs, les contributeurs et les modèles sont des étudiants de Science-Po on a l’impression que ça ne va qu’intellectualiser quelque chose de très primaire: le sexe. Pourtant, sans oublier de diffuser des images de jolies filles ou de véhiculer une esthétique tournée autour de l’érotisme, L’imparfaite s’intéresse aux pratiques sexuelles de ses contemporains.

Entre deux belles photos de nus (aussi bien féminins que masculins) on trouve donc abordés des sujets tels que la prostitution du point de vu de jeunes indiens fortunés, le « pedobear » bien connu des (lurkers internet), la défense des droits des transsexuels par Emmanuel Pierrat ou encore le récit d’un week end passé dans une auberge un peu spéciale.

Totalement décomplexée, la revue prend le temps de rapporter des faits, d’exposer des choses parfois mystérieuses sans porter de jugement de valeur: description chirurgicale de facettes insoupçonnées d’un sujet qui reste tout de même assez flou pour beaucoup d’entre nous.

Il y a donc pas mal de nuances lorsqu’on utilise l’expression « revue érotique »: si vous ne cherchez qu’à vous rincer l’oeil, Jacques Magazine devrait amplement vous combler tout en étant à mille lieux des torchons sous plastique proposés par votre bureau de tabac. Tournez vous en revanche vers L’imparfaite si vous souhaitez lire des articles inattendus, rédigés par des curieux pour des curieux dans un magazine qui rassemble travail artistique, sciences humaines et contenu documentaire.

La revue est disponible à Paris et sur la toile, jetez un oeil à la liste des boutiques ici. Vous pourrez également consulter quelques articles sur le blog de la revue avant de vous procurez quelques numéros.