Dociles Waves par Laurent Laporte

 

Bien qu’il sélectionne des tas de belles images tout au long de l’année sur son blog Whereisthecool? et déchire les passions des chasseurs de tendance à l’affut de la moindre touche d’inspiration, notre cher Laurent Laporte ne nous offre pas souvent l’occasion de voir celles qu’il photographie lui même. Le mal est réparé depuis peu puisqu’il a ouvert son site ou vous avez un aperçu de quelques uns de ces clichés et qu’il prépare sa première exposition du 4 avril au 4 mai 2015 au bistrot Les Petites Gouttes. Le vernissage est donc Samedi 4 avril au 12 esplanade Nathalie Sarraute dans le 18ème à partir de 19h.

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Sapeur – Pocket Square

On comprend vite d’où vient le flou artistique.

 

Le problème du passionné, c’est qu’il a soif. Une soif intarissable. Il a soif de connaissances, soif d’expériences et souvent soif de mettre les mains dans le cambouis pour façonner à son tour l’univers dans lequel il évolue. Après avoir lancé Autour du cou, Le Magasin Général, Whereisthecool? et participé à l’aventure Diastème, Laurent Laporte commençait à avoir trop de temps libre pour se tourner les pouces (quand ce n’est pas les jambes) en cherchant une autre occasion de nous faire sourire. Il n’allait vraisemblablement pas rester comme ça et nous présente donc sa dernière danseuse: « Sapeur Pocket Square« , des pochettes carrées dans des tissus qu’il a ramené du Sénégal il y a quelques années. À porter comme vous voulez, comme vous le sentez, même (surtout ?) avant 18h.

Fabriquées dans le 11ème arrondissement de Paris pour égayer un blazer, une poche arrière de jean ou une Levis Type II, ces pochettes pleines de couleurs feront tourner de l’oeil  votre cousin germain pompeusement venu exhiber son carré Hermes au cours d’ un mariage estival. Nous on en a pris de mauvaises photos en terrain basque pendant qu’il était occupé à faire des gifs bigarés.


Déposée nonchalamment au hasard d’une poche poitrine…

 

… ou mise à l’épreuve de pliages scientifiques…

 

…ces pochettes raviveront la flamme du coquet qui sommeille.

 

Autour de ton cou

Celle ci est ornée d’un motif parfait en plein Roland Garros: deux raquettes croisées.

Notre ami Laurent Laporte, tenancier de l’excellent Whereisthecool? et co-fondateur d’À chiper à Choper vient d’ouvrir Autour de ton cou, une mini boutique en ligne (il commence d’ailleurs à avoir une belle collection de morceaux d’internet). Il y propose quelques cravates en laine récupérées dans un vieux stock de Monsieur Pierre Balmain. Légèrement courtes et fabriquées en France dans les années 60, elles orneront vos tenues estivales décontractées à merveille. Je ne peux pas résister à l’idée de vous donner le lien de l’article de Francis Cazal sur le sujet, un post à l’humour ravageur. Le name dropping s’arrête là, promis.

Notre bon Vincent, développeur à ses heures perdues et auteur des fameux Crescendo.


Bikers, Apaches et Nike Destroyer

L’affiche du film culte. Can you dig it ?

Le style des rebels, ça a toujours été une vaste source d’inspiration en matière de vêtement. Que ça soit celles des bikers, des Mods, des Punk, leurs gardes robes sont visitées très régulièrement par les designers. Pourtant ces dernier temps, la tendance vestimentaire s’était surtout intéressée au vestiaire des enfants sages des Ivy School, des ouvriers vertueux suant du front ou même du côté de l’équipement des montagnards, des chasseurs et des soldats, sans qu’il soit vraiment question de s’intéresser aux coupes-jarrets et autres oiseaux de mauvaises augures. On était finalement resté dans la virilité fréquentable, bien que le tatouage connaisse un franc succès en ce moment.

Adam Kimmel et Carhartt prennent la route.

Pourtant assez discrètement,une tendance « bad ass » commençait doucement à poindre il y a quelques mois, avec un regain d’intérêt pour les bikers et autres blousons noirs qui ont hanté les cauchemars de bien des ménagères dans les années 60. La redécouverte d’icônes par certains blog ou magazines comme Peter Fonda et Dennis Hopper dans Easy Rider ou encore Marlon Brando dans The Wild One n’y est sûrement pas pour rien. Quoi de plus logique ? après une tendance workwear très présente qui faisait revenir virilité et pilosité sur le devant de la scène, il fallait s’intéresser aux mauvais garçons des mêmes époques qui n’avaient pas choisis de s’en sortir en grattant du papier ou en cherchant du pétrole mais plutôt par la cavale ou le baston. Des outils de productions on passe aux canifs et chaînes de vélo et même si je ne me vois pas m’habiller en malfrat de si tôt, ça peut forcément être intéressant de regarder ça de plus près.

Ça n’est pas Adam Kimmel et Carhartt qui diront le contraire: les pièces disponibles en boutiques étaient clairement orientées dès le début de la communication autour du projet de collection capsule.

La Calico shirt de la collection Apache de Mister Freedom

Pour ce qui est des filous à proprement parler, c’est Mister Freedom qui entrait dans le vif du sujet le premier en annonçant une collection « Apache » en offrant un bon coup de fraîcheur au milieu qui exploite le kaki depuis déjà au moins deux saisons. S’inspirant des vêtements portés par des gangs parisiens (surnommés « Apaches ») du début du XXème siècle, Christophe Loiron imagine des pièces qui pourraient sûrement rentrer dans chacune de vos gardes robes sans forcer.

D’ailleurs cette chemise « Calico » résume assez bien ce que Monsieur Liberté sait faire quand il s’agit d’imaginer un produit: belles matières, beau packaging, très bons motifs… niveau réalisation et finition on peut lui faire confiance, c’est également impeccable: les japonais de Sugar Cane sont passés par là. La pièce vieillira très bien et vous pourrez la ressortir pendant quelques années saisons après saisons sans risques.

Nike Amsterdam Destroyer from Paul Geusebroek on Vimeo.

Tout ce développement c’était finalement pour faire remarquer que Nike comptait également exploiter le filon avec sa Nike Destroyer. Le teddy college commence à lasser alors il fallait une veste qui sonne juste dans ce contexte. Je ne sais pas vous, moi ça m’a rappelé tout de suite les couleurs de gangs américaines, fantasmées par le cinéma dans The Warriors. La vidéo ci dessus présente le modèle réalisée pour la boutique Patta à Amsterdam mais chaque grande ville pourrait bien être représentée incessament sous peu: LA MJC a déjà mis des écusons sur la sienne, tandis que le staff de Starcow l’arbore fièrement et publie une version print des photos par NBP.

« Warriors, come out to play »

Photo de la Nike Destroyer par Mathieu Vilasco alias NBP pour Nike et Starcow

La version LA MJC, le gang d’en face