Atlas Market 2016

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Du rare et du pas cher
 
Atlas Market 🌐 sera de retour le dimanche 15 mai prochain. Pour sa 4e édition, on ne change pas une recette qui gagne : une ambiance détendue entre potes passionnés de vêtements du passé, du présent, mais aussi du tur-fu. Une vingtaine de stands présenteront dans une sorte de chaos organisé meubles, vyniles, sportswear, streetwear, workwear, vintage ou contemporain. Que du timeless et du classique, tout cela accompagné de musique et des cocktails des Petites Gouttes.
Comme la dernière fois, ce sera sur la terrasse des Petites Gouttes, sur l’esplanade Nathalie Sarraute dans le 19e.
Nous y serons pour essayer de se débarrasser de quelques belles vieilleries, mais aussi pour vous présenter en avant première un projet sur lequel nous travaillons depuis un petit moment, à base de petite maroquinerie faite main en Suède.
Un petit aperçu de l’ambiance qui régnait lors du précédent opus sur cette vidéo :

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Atlas Market # 2

Un bien chouette flyer.

Tout le monde vous parle de Guerissol mais vous ne parvenez pas à y dénicher la perle rare ? par malchance ou par flemme vous aviez loupé la première édition l’année dernière ? rassurez vous, le Atlas Market revient les 13 et 14 décembre ! Hébergé par Les Petites Gouttes 12 esplanade Nathalie Sarraute dans le 18ème arrondissement de Paris, l’évènement rassemblera des passionnés venus vous proposer leurs trouvailles vintage ou deadstock. Mobilier, vêtements, chaussures et accessoires incroyables ressortiront des placards pour continuer de vivre leur vie. Vous y trouverez des tables basses, des chaises et luminaires ainsi que des vestes, des chemises et des pièces de denim incroyables à des prix raisonnables. Nos chers amis du Magasin Général y partageront également quelques objets chinés aux quatre coins de la planète.

Les mecs de l’ Atlas ont pensé à tout puisque une sélection musicale de l’ évènement sera assurée tout le week end par quelques pointures venues passer leurs morceaux favoris. Pour inaugurer ce week end déjà trop court, vous pourrez y lever le coude dès samedi soir jusqu’ à 2h00 !


Celui ci, vous ne l’aviez pas.

 

Parce que oui, il y aura aussi des marques du futur.

 

Et des pièces mortelles des saisons passées.


Une vraie fripe. En mieux.

Amaury et sa Levi’s type 3

Salut Amaury, qu’est ce que c’est que cette veste ?

 

C’est ma veste en jeans Levi’s… Je laisse l’équipe de redingote vous dire le modèle, la date et tout les autres détails techniques. Il s’agit d’un joli modèle de Levi’s Type 3 des années 70. On reconnaît que c’est une originale grâce au E en majuscule dit « Big E », toujours très recherchée des amateurs de vintage américain.

D’où est ce qu’elle vient ? Elle a une histoire particulière ?

 

Je l’ai trouvée dans un thrift shop pour quelque dollars en 2004. Son histoire je ne la connais pas, et je ne peux que faire marcher mon imaginaire… Elle était déjà en bien mauvais état avec pas mal de trous et un peu d’huile de moteur sur la manche. Un mécano du coin ou un hobo peut être, un wino au pire…

Et toi, tu as une histoire vécue avec cette pièce ?

 

J’ai porté cette veste quotidiennement pendant 5 mois dans un ranch du Nevada avec Felicity, ma copine à l’époque. On était logé en échange de quelques services dans la ferme. Je m occupais des bêtes et elle faisait des ceintures en cuirs avec les rejets de la tannerie. Et puis un jour on est parti ailleurs…

 

Bleu passé, bords élimés… Jolie patine !


Qu’est ce qui fait que tu l’aimes particulièrement ?

 

Elle tombe en miette, ça m’amuse ! Et puis on a un peu vieilli ensemble… Cela me rappelle des souvenirs et de façon plus générale l’histoire que je lui ai donné… Pas forcément grande, pas forcément glorieuse, pas forcément mauvaise non plus mais en tout cas elle est pleine d’anecdotes – pour la plupart londoniennes.

 

Qu’est ce que tu aimes ou recherches en général quand on touche au vêtement ?

 

Une pièce un peu différente, qui sorte du commun, après tout ça fait pas de mal ! La qualité est aussi importante mais parfois je peux fermer les yeux si clairement le design me plaît bien.

Qu’est ce que tu penses de la mode en général ?

 

Je suis un hipster mourant donc probablement très mal placé pour donner mon avis… Je crois que je ne suis plus à la mode depuis au moins trois ans…

 

Soyez indulgent, elle aura bientôt 40 ans, c’est pas mal pour une veste.


Quelle marque a particulièrement retenu ton attention ces derniers temps ?

 

Je suis plus au courant mais il y a un an j’ai découvert Sasquafabrix sur LN-CC. Une marque japonaise, sûrement tokyoïte. C’est plutôt inégal mais ils ont vraiment quelques pièces très sympa, toujours un peu différentes même s’ils restent dans la tendance de la mode actuel. Et puis tu es sûr de ne pas croiser un mec avec la même veste que toi…

Sinon j’aime bien COS… Merci a mon inconditionnel ami et ancien coloc Laurent !

Pour toi la notion de marque est elle importante ? Qu’est ce que tu recherches chez une marque ?

 

Non je crois que c’est plus trop important pour moi. Clairement ça l’a été mais maintenant ça ne change plus grand-chose. À la limite parfois si je prends une marque c’est par facilité. Je connais ma taille (parfait pour internet) et le modèle que j’aime donc mon « shopping » est fait en 2 min…

Merci Amaury, à bientôt !

 

Atlas Market

« Objets classiques du passé, du présent et du futur »

Si par malchance ou par flemme d’affronter cette météo capricieuse vous avez loupé les premières brocantes de l’année rassurez vous, le Atlas Market du week end prochain se déroule en intérieur. Hébergé à la galerie Ofr du 20 rue Dupetit Thouars dans le 3ème arrondissement de Paris, l’évènement rassemblera des passionnés venus vous proposer leurs trouvailles vintage ou deadstock: mobilier, vêtements, chaussures et accessoires d’un autre âge ressortiront des placards les samedi 8 et dimanche 9 juin de 11h à 19h. Soyez sûr que vous y trouverez des tables basses, des chaises et luminaires ainsi que des vestes militaires et des pièces de denim incroyables à des prix raisonnables (l’autre avantage de la seconde main héhé). FrenchTrotters aura également le plaisir de ressortir quelques produits de ses archives pour l’occasion et donc de vous laisser fouiller parmi les pièces neuves mais oubliées de chez Nigel Cabourn, Gitman, Our Legacy, Engineered Garments ou Visvim… Nos chers amis du Magasin Général y partageront quelques objets chinés aux quatre coins de la planète.

J’y serais le dimanche 9 donc si vous n’hésitez pas si vous voulez bavarder un peu et venir voir de beaux vêtements, envoyez moi un mail sur redingote, je me ferais un plaisir de vous y rencontrer.

Les femmes en jean



Parfois un jean de fille ça peut donner ça.

Je m’intéresse de prés au jean depuis quelques temps maintenant. Je suis loin de faire partie de la communauté des denimheads, ces types qui passent leur vie sur des forums à débattre de la provenance d’un coton, mais j’éprouve toujours un sentiment particulier quand je tombe sur une pièce qui a bien vieilli ou lorsque j’enfile un de mes jeans favoris. Un mélange de fétichisme et d’admiration face à la beauté, l’histoire et le mystère qui s’en dégagent. A cet instant précis, vous vous dîtes que je suis bon pour un aller simple à l’hôpital psy chez Marchant mais je n’argumenterai pas pour défendre mon cas, des gens bien plus qualifiés que moi et d’excellents documentaires ont déjà plaidé ma cause avec talent.

Une cause qui concerne d’ailleurs de plus en plus d’hommes aujourd’hui car même si je déteste profondément la marque APC, je dois reconnaître que leur collection de jeans particulièrement réussie est en partie responsable de l’intérêt grandissant que porte la gente masculine depuis quelque temps auprès du denim. Il est de moins en moins rare de croiser aujourd’hui des types qui portent de superbes reproductions de 501 de l’époque signées Levi’s Vintage Clothing, qui ont entendu parler de la marque jap Momotaro ou qui rêvent de se payer un jean sorti tout droit de la boutique Self Edge.

Si j’aime parler chiffons avec des filles autant qu’avec des garçons, je n’ai jamais compris pourquoi celles-ci négligeaient autant cette pièce culte et incontournable. Pourquoi continuent-elles pour la plupart à porter ces épais collants bleus délavés à la pierre ponce que des marques peu scrupuleuses nommées Z&V ou Acne (pour ne citer qu’elles pour l’instant) leur font payer une fortune ?

Moi – Mais c’est pas un jean ça ! (Déballage d’arguments techniques).

Elles – Ah bon ? Et qu’est-ce que tu proposes alors toi ?

Moi – …

Ou aussi ça.

Effectivement, la discussion a vite tourné court ce jour-là. Car si j’ai la critique facile contre la shoppeuse, je ne peux pas tellement lui en vouloir d’avoir tourné le dos au jean vu l’offre si faible qui se présente à elle dans ce secteur. Je quitte la terrasse de ce bar le teint un peu rougi en me promettant de trouver une solution.

Historiquement, le jean est un truc de mecs. Il suffit d’aller fouiller dans les archives de Levi’s pour s’apercevoir qu’ils n’ont jamais sorti un modèle féminin avant la fin des années 30, loi de l’offre et la demande oblige, les femmes n’avaient pas le droit d’en porter auparavant. C’est seulement en 1937 que Levi’s sort son premier modèle féminin, le 701 « Lady Levi’s ». Il est conçu pour devenir le 501 de la femme mais il ne remporte pas un grand succès à une époque où il était mieux vu de continuer de porter sa jupe qui tombait juste sous le genou.

Poupoupidou.

Quinze ans plus tard, une jolie blonde nommée Marylin Monroe et qui portera plus tard une veste Lee Storm Rider dans The Misfits, s’offre un 701 et décide de le customiser. Levi’s profite à l’époque du succès de l’actrice en sortant le modèle version « Marilyn ». Dans le mille, les filles en raffolent. Comme quoi, le phénomène de mode n’est pas un truc qui date de l’apparition des pages fashion des magazines mais bel et bien un comportement profondément ancré dans la conscience féminine. Car lorsqu’il est question de style, la plupart des femmes ont parfois du mal à prendre des initiatives sans l’aval des prêtresses de la mode et la prise de risques reste souvent très calculée. Pour Beatriz, responsable des ventes de Levi’s Vintage Clothing en Angleterre très calée sur la question, l’achat d’un jean en est une énorme :

« La pire chose aujourd’hui pour une fille, c’est d’essayer un jean. Elles détestent ça et essayent très peu car elles partent du principe que cela n’ira pas… Pourquoi le placard de toutes les filles est infesté de paires de chaussures ? Pour la simple et bonne raison que c’est toujours la même taille et que ça les rassure ». Plutôt facile de trouver chaussure à son pied finalement.

Tadam ! 606 heavy rain !

Après une large inspection du marché, un modèle retient particulièrement mon attention. Il existe effectivement un modèle d’une qualité irréprochable qui correspondrait aux attentes des femmes aujourd’hui et a différentes morphologies : Le 606 Heavy Rain, un modèle « high waisted » et « slim » produit par Levi’s Orange Tab dans les années 60 et ramené récemment à la vie par LVC. Il peut se porter old school pour les puristes ou un peu plus décontracté pour les autres, tout dépend aussi de la morphologie de sa propriétaire. En tout cas, il s’adapte.

J’aurais pris un plaisir tout particulier à me documenter sur l’histoire de ce jean pour me la raconter et vous la raconter mais il semblerait que les fashionistas se moquent de ce paramètre autant que des types qui leur payent des verres au bar. Un fait confirmé par Dylan, l’homologue français de Beatriz :

« Contrairement aux mecs, les femmes s’en tapent de l’histoire d’un jean, elles veulent juste que ça fit ! T’as déjà essayé de parler à ta copine de ton 501 de 1933 qui a un cinch back etc…? Elle va s’endormir… mais c’est aussi pour ça qu’on les aime ».

Effectivement, à part la clientèle de petites anglaises rockabilly, « peu de filles nous demandent de parler de l’histoire d’un jean » rajoute Beatriz.

Levi’s 606 heavy rain, côté fesse. Graou.

Je sors de mon rendez-vous avec une chose claire en tête : Une fille veut simplement que son jean la mette à son avantage, tout en restant confortable. C’est la raison pour laquelle, les marques qui fonctionnent auprès de cette exigeante clientèle n’hésitent pas à fourrer le maximum d’élasthanne dans leurs produits, cette fameuse matière qui donne du « stretch » au denim pour le rendre plus facile à porter, mais qui lorsqu’on en abuse, transforme le jean en un pathétique legging bleu. La méthode de tissage joue elle aussi un rôle capital : Quand les vieilles machines utilisées par LVC sortent un seul jean, celle chez Sandro en produisent trois ou quatre avec la même quantité de matière, la tenue de ce dernier n’a par conséquent rien à voir. Il existe un moyen simple de s’en apercevoir: Prenez un 606 d’une main et un jean banal de l’autre, la différence de poids est flagrante et pour un prix qui varie parfois du simple au double. Il faudra tout de même dépenser 180euros pour s’offrir un LVC 606, mais si le choix est une épreuve douloureuse pour l’accro au shopping, sortir son portefeuille l’est beaucoup moins quand elle a un coup de foudre, il suffit d’aller faire un tour chez Citizens of Humanity pour s’en rendre compte…

Levi’s 606 Heavy Rain, côté silhouette.

Alors tout d’un coup, j’ai envie d’y croire. Ne plus jamais voir ces torchons de basses castes collés aux cuisses des filles mais enfin du sergé de coton bien tissés, imbibé d’un bleu profond qui se délavera grâce à elles et au temps.

Décideront-elles ensuite comme moi de le protéger en le lavant seulement deux fois par an à la main en se plongeant tout habillées dans leur baignoire ? Regarderont-elles de manière obsessionnelle tous les patchs fixés au dessus des poches arrières ? Parleront-elles des différences de grammage maintenant qu’elles ont un 11oz sur les pattes ? Passeront-elles la porte d’Italie pour allez chez Repair Jeans se faire faire un ourlet au point chainette ? Commanderont-elles désormais sur Sivletto et moins chez Isabel Marrant ?


Rien n’est moins sûr, mais ces derniers détails sont loin d’être importants, juste des lubies pour les internés qui se promènent dans un grand parc chez Marchant en écoutant leur gourou inlassablement.

Son nom ? Lynn Downey, l’historienne de Levi’s Strauss. Une femme ?! Allez, je l’écoute et me tais à tout jamais.


Laurent écrit chez nous et s’occupe également de « Where is the Cool ?« 



Dylan et sa M-51


Dylan et sa veste militaire préférée, merci !

Salut Dylan, qu’est ce que c’est que cette veste ?

C’est une M51 field jacket, celle d’avant la M65. Elle est assez méconnue: la capuche est amovible et elle est dotée d’un col chemise. Le tissu, du satin coton, et le coloris sont incroyables, c’est le fameux OG107. Elle a une belle patine et un lining original.

D’où est ce qu’elle vient ? elle a une histoire particulière ?

Elle vient d’une friperie dans le sud, « Pin-up » à Avignon. Une des plus belles fripes de France, elle n’a pas ce côté prétentieux du vintage. Sinon elle n’a rien d’extraordinaire.

Et toi, tu as une histoire vécue avec cette pièce ?

Non. Il s’agissait d’une belle journée de printemps, il faisait 10°, il y avait un peu de mistral et j’avais besoin d’une veste qui m’apporte un peu de chaleur immédiate. C’est un matériau lourd qui coupe bien du froid, ce devait être un bon compagnon pour un soldat.

Qu’est ce que tu aimes ou recherches en général quand on touche au vêtement ?

J’aime les pièces de tous les jours, faciles à porter bien coupées et réalisées dans de belles matières.

Une bien jolie patine sur cette toile en OG107.

 

Qu’est ce que tu penses de la mode en général ?

J’en pense rien à part que ça nous occupe, c’est cool (il sourit).

Quelle marque a particulièrement retenu ton attention ces derniers temps ? Pour toi la notion de marque est importante ? qu’est ce que tu recherches chez une marque ?

Aucune en particulier, je pense qu’il y a du bon chez tout le monde. J’ai tendance aujourd’hui à plutôt m’intéresser au produit lui même et aux gens qui sont derrière les labels.

Est ce que l’usure est importante ?

Une pièce usée sera plus confortable et aura plus de caractère, elle fera aussi moins « endimanché » qu’une pièce neuve et rutilante. C’est aussi intéressant de se dire qu’elle retrace la vie d’une personne. Je ne cherche pas à patiner mes vêtements, je les laisse vivre, ça se désintègre de manière naturelle.

Est ce que ça n’est pas dommage de se dire qu’une pièce, même premium, devra forcément se dégrader ?

Oui c’est chiant, mais on a connu plus grave non ? 😉

Levi's Meatpacking district – New York


Ouvert depuis maintenant plus d’un an, le magasin Levi’s du Meatpacking district est un des seuls endroits sur la planète où vous pourrez trouver toutes les lignes et collaborations Levi’s. En plus de stocker les lignes LVC (Levi’s Vintage Collection), Made & Crafted, Red Tab, et les diverses collaborations comme celle très réussi avec Filson, le magasin propose également une sélection de vêtement vintages et un service de retouches, personnalisations et de tailleur. Donc si vous ne trouvez pas le jean de vos rêves, vous avez la possibilité d’en faire tailler un sur-mesure avec tous les détails qui font de Levi’s la marque de référence du denim.

Le magasin représente très bien l’ambiance du Meatpacking: briques, bois, néons et métaux bruts rappels les murs d’une usine, et le merchandising présent, tel que les cordes, les bobines de fils indigo ainsi que les diverses couvertures et drapeaux aux murs donne un peu l’impression d’être dans un trading post américain.

La sélection de produits, le service et la décoration raviront n’importe quel fan de la marque. Le seul bémol à mon avis est la sélection vintage. Bien que cette dernière ajoute sans hésitation un plus à l’ambiance du magasin, les prix pratiqués sont un peu excessifs. L’exemple qui m’a le plus marqué concerne un caban de la marine américaine, en parfait état cela dit, mais datant plutôt de la fin de la guerre avec un prix affiché à plus de 500$ alors que l’on peut en trouver sans trop de mal dans les environs de 100£ en Angleterre. Même avec le taux de change actuel, la différence fait mal.

Le magasin est relativement petit étant donné toutes les différentes références qui y sont présentes (il fait tout de même un peu plus de 1370 mètres carrés), si votre taille n’est pas disponible vous pouvez vous la faire livrer chez vous en commandant directement en magasin. En bref, un magasin complet qui contient tout l’ADN de la marque et en fait une adresse à voir absolument si vous passez par New York.


Levi’s par Filson – Hunter Trucker Jacket

Je vous avais parlé l’an dernier de la première collection résultant des efforts conjoints de Levi’s et de Filson et plus particulièrement de la version en Tin Cloth de la légendaire Trucker Jacket de Levi’s. Anecdote sympa : on avait aussi croisée cette veste sur Jon Hamm lorsqu’il troqua ses costumes de Don Draper pour jouer dans un clip de Herman Düne.

Dernièrement, Filson s’était vu greffée une sous-marque nommée « Filson Black Label », fabriquée intégralement en Italie. Cette sous-marque (license ?) s’inspirait de l’héritage de Filson pour proposer des pièces dans l’air du temps. Bien que certaines soient intéressantes, il est regrettable de noter un branding légèrement ambigüe et certaines pièces qui vont un peu trop loin dans l’ajout de poches et de boutons à l’origine suspecte.

Au delà de ça, la bonne nouvelle c’est que Filson et Levi’s nous sortent une deuxième collection.

Au menu donc, un Levi’s 505 en Tin Cloth, une western shirt en Tin Cloth aussi et surtout un hybride entre veste de chasse et trucker jacket des plus réussies. La première version de la trucker jacket en Tin Cloth, sûrement suite à son succès, se voit aussi ré-éditée.

Considérant que la veste de chasse sort largement du lot, détaillons-la un peu. Tout d’abord la « oil finish shelter cloth hunter trucker jacket » (rien que ca), se veut donc être un savant mélange entre une trucker jacket Levi’s (ou type 3) et une veste de chasse de chez Filson.

Reprenant la coupe classique d’une trucker jacket Levi’s, le denim est abandonné pour le shelter cloth couleur « vert loutre », sorte de version légère et très imperméable du fameux tin cloth de Filson. Un zip est ajouté et les boutons sont couverts, laissant le bouton du centre partiellement découvert. Enfin une poche gibier apparaît dans le dos, qui permettra de stocker une perdrix, un canard, ou plus simplement votre journal comme suggéré sur la photo ci-dessous.

Il ne reste plus qu’à espérer que cette nouvelle collection sera distribuée en Europe, ce qui n’était hélas pas le cas de la précédente…

En attendant elle est disponible pour les américains sur le site de Filson.

John Simons – Americana à Londres



Voici quelques mois que la boutique John Simons a migré de Covent Garden pour s’installer au 46 Chiltern Street. Haut lieu de l’Americana londonien, la boutique propose des marques emblématiques américaines comme J.Press, Florsheim, Brooks Brothers ou Sebago, entre autres, mais également des marques européennes telles que Loake ou Paraboot pour ne citer qu’elles.

Loin du format typique d’une boutique (grande salle rectangulaire avec plein d’étagères), chaque pièce a des proportions assez étranges pour une boutique, donnant l’impression de se trouver dans l’appartement d’un collectionneur de vêtements plutôt que dans une boutique. Les tableaux aux murs juxtaposés aux plaques des marques accentuent cette impression. S’il n’y avait pas l’étiquette des prix sur les vêtements et le tiroir caisse caché dans un coin, on pourrait presque être tenté de se servir.

La sélection est bonne, les prix raisonnables et l’accueil chaleureux. Si l’envie de vous habiller comme Dustin Hoffman dans « the Graduate » vous prend, ne cherchez plus, vous êtes à la bonne adresse.

www.johnsimons.co.uk

Levi's Vintage Clothing – La toile


Gamme brute Levi’s Vintage Clothing

Avec notre rapide aperçu du marché du denim premium, on avait souligné la pertinence de la démarche adoptée par Levi’s XX, la nouvelle entité premium de la marque américaine, distincte du géant Levi’s « red tab ». On en avait d’ailleurs parlé plus précisément par la suite, mais sans vraiment s’attacher à inspecter minutieusement quelques modèles.

Il ne suffit en effet pas vraiment de dire qu’un produit est différent pour qu’il le soit réellement et dans un secteur aussi concurrentiel que celui du denim, il fait bon disséquer quelques pièces pour comprendre leurs particularités.

On peut tout d’abord commencer par la matière. La matière d’un jean, c’est de la toile. Or, la toile de jean, c’est américain. Ce que l’on appelle « toile japonaise » est en fait un témoignage de l’amour que les japonais portent à la culture vestimentaire américaine : dans les années 80, quand il a fallu aux États-Unis produire plus et plus rapidement pour satisfaire une demande mondiale croissante, les géants américains du jean ont commencé à produire ailleurs, donc différemment de ce qu’ils avaient l’habitude de faire et le produit a perdu en qualité. Les japonais ont récupéré les machines américaines inutilisées et ont commencé à produire une toile de meilleure qualité que celle utilisée par les grandes marques. La toile japonaise c’est donc une des premières manifestation de la reproduction d’éléments textiles américains par les perfectionnistes japonais amoureux du vêtement.

Cone Denim – North Carolina

Seulement voilà, l’appellation « toile japonaise »  ne veut plus dire grand chose de nos jours: certaines ne sont même plus produites au Japon mais en dehors, à moindre coût, et gardent l’appellation car il s’agit d’une pâle imitation dont la volonté est d’être une toile de jean « façon toile japonaise ». Le tout dans un soucis marketing évidemment.

De ce constat, on peut pointer du doigt l’étiquette présente sur les jeans de la collection de Levi’s Vintage Clothing. Cone Mills est en effet le producteur de toile historique de Levi’s, qui a conservé les machines d’origine et qui tissent comme à l’époque des pièces du début du XXème. Levi’s Vintage Clothing a donc bien sa place sur la American List de Michael Williams : la matière vient des États Unis, elle est produite comme à l’époque et il s’agit d’une des plus belles toiles du monde (appelée « White Oak » du nom de l’usine).

Usine de tissage Cone Mills

Si certaines de ses autres pièces sont assemblées en Turquie, les jeans bruts en toile Cone Mills que propose la marque sont montés outre-atlantique, afin de satisfaire sa clientèle puriste, désireuse de retrouver le produit des années 50 et de coller à son ADN d’archiviste du vêtement américain.

Dans les articles qui vont suivre on va pouvoir s’amuser à continuer de remarquer le travail effectué par Levis Vintage Clothing pour reproduire les modèles d’époque jusque dans les moindres détails. Une fois que ce sera fait, les modèles phares de la marque n’auront plus de secrets pour vous !