Gheorghe Zamfir – "Master of the Pan Flute"

Gheorghe Zamfir

Annoncer à ses parents que l’on aimerait devenir musicien professionnel ou que l’on envisage de faire carrière dans un domaine artistique n’est pas une tâche évidente… Alors je vous laisse imaginer annoncer à vos parents que vous aimeriez devenir joueur de flûte de pan ! Et pourtant, si l’idée peut paraître totalement délirante aux yeux de jeunes parents, leur enfant pourrait néanmoins réussir une carrière musicale extraordinaire en pratiquant cet instrument, à l’instar du non moins extraordinaire Gheorghe Zamfir. En effet, peu de musiciens peuvent se targuer d’avoir participé à plus de 200 albums, vendu plus de 40 millions d’enregistrements parmi lesquels figurent 90 disques d’or et de platine – sans compter le nombre de tournées internationales sur les 5 continents ! Ce succès est largement dû aux musiques de films qu’il a enregistré après avoir été choisi par des grands noms : Ennio Morricone et Sergio Leone pour « Once Upon a Time in America », Vladimir Cosma et Yves Robert pour « Le grand blond avec une chaussure noire », ou encore Quentin Tarantino pour interpréter « The lonely Shepherd » de James Last. Ce sont toutes ces fameuses mélodies qui l’ont fait connaître dans le monde entier.

Vladimir Cosma – Sirba (Le grand blond avec une chaussure noire)

James Last – The lonely Shepherd (Kill Bill Vol. 1)

Summer – Lyon

Une belle devanture !

Un nouvel acteur dans le paysage des boutiques de prêt à porter haut de gamme de France ! Summer a ouvert ses portes il y a quelques jours à Lyon et développe sa sélection dans l’univers du mode de vie californien: culture vestimentaire riche et colorée, surf, soleil, douceur de vivre…

L’entrée sur la scène est remarquable puisque dès l’ouverture vous y retrouverez de jolies marques assez peu distribuées dans l’hexagone: Pendleton, Monitaly, Lightning Bolt, Carhartt Heritage, Mc Nairy, Sanders ou encore Engineered Garments, Levis Vintage et Made & Crafted et A.P.C.

Pour coller parfaitement à l’optique « lifestyle », bagagerie et planches de skate vintage seront de la partie aux côtés d’une offre de linge de maison et de mobilier (chaises Eames, pièces le Lab, coussins Pendleton).

Donc tout ça c’est chez Summer, une boutique lyonnaise toute neuve dont voici l’adresse:

SUMMER

1, place Gailleton

69002 LYON

Pas de doutes, nous sommes en Amérique.


Vous cherchiez une chaise Eames ? vous aussi vous allez bientôt pouvoir agrémenter votre Tumblr de jolies photos d’intérieurs.

 

Un coussin Pendleton, ça fait son effet. Même sur une chaise de designer des années 50.

Fourth & Main – Londres

Premier numéro du Fourth & Main Journal – Design épuré et de qualité, tout comme le contenu

Avec un nom comme Fourth & Main, on pourrait s’attendre à une référence new-yorkaise, par exemple l’adresse d’un premier magasin d’une marque basée dans la capitale américaine. En fait, le label fondé par Nikhil Adwalpalkar et James Wright, qui est géré par un collectif d’artistes et de rédacteurs, est une nouveauté belle et bien londonienne.

Avec un premier magasin ouvert il y a quelques mois au coin d’une rue parallèle à la fameuse Carnaby Street, la marque propose avant tout un magazine gratuit. Celui-ci est à l’origine du projet et n’a rien à envier aux grands tirages du monde de la mode : les photos sont superbes et les articles très intéressants et bien écrits. Le magazine « Fourth & Main – Journal » est bi-annuel et se présente sous la forme de ce que l’on pourrait qualifier de cahier. Son aspect est extrêmement épuré, sans image de couverture, ne donnant comme indication que le nom de la publication, le numéro de la parution et le volume, le tout écrit en lettres d’or sur un superbe papier recyclé vert.

Photo de présentation de la collection Printemps-Eté 2012 – Seulement pour homme, la fille c’est pour faire joli

Le contenu garde la même présentation que la couverture : un papier de qualité, des typographies épurées et claires et des articles de fond qui resteront intéressants à lire bien après la date de parution. Il vaut mieux, cela dit, s’agissant d’un magazine bi-annuel. Un dernier détail concernant le magazine est l’absence de publicité, ce qui est des plus inattendu pour une parution gratuite. Cela ne fait que rendre la lecture plus appréciable et justifie peut-être le besoin de créer une marque de vêtement pour faire rentrer quelques deniers dans les caisses.

Entrée de la boutique située dans le quartier de Carnaby Street – Ouverte tous les jours

La collection en question suit bien la ligne directrice donnée par la magazine : des pièces classiques telles que des vestes en lin bien coupées, des chemises blanches et bleues à col banquier, des vestes de travail, chinos et shorts à taille ajustable, t-shirts et maillots de bain. Après une rapide inspection, la plupart des vêtements sont fabriqués en Inde, pays qui semble jouir d’une meilleure image que son voisin chinois et qui permet également de proposer ces pièces à des prix abordables sans trop de compromis sur la qualité. Les soldes réalisées par la marque ont d’ailleurs été l’opportunité pour moi d’ajouter quelques pièces à ma garde-robe qui n’en avait pourtant pas besoin. Après avoir porté ces vêtements je peux donc vous dire que la qualité des matières vaut largement le prix affiché et que la coupe est très réussie. Cependant il faudra ajouté un bémol aux finitions qui laissent à désirer : fermeture qui se découd au bout de deux jours, couture mal finies ou encore boutons qui se détachent. Rappelons tout de même que la marque vient de se lancer, on peut donc conclure qu’il s’agit d’un début très prometteur.

Le magazine est entièrement disponible en ligne via le site de la marque et leur collection Printemps-Été 2012 est toujours en soldes sur le site, une bonne occasion de vous faire votre propre idée de ce nouveau label qu’il s’agira de surveiller pour la saison prochaine. Si vous voulez votre propre exemplaire du Fourth & Main Journal, et vous y avez bien le droit, le journal est disponible en France chez Colette, Le Point Ephémère et la Gaité Lyrique, un bon début.


Fourth & Main
17 Newburgh Street
W1F 7RZ
www.fourthandmain.com

Les vestes sont très bien coupées, par contre, soyez prévenus, ça taille petit

Le short est une de mes pièces préférées de la marque, ajustable à la taille il est parfait pour l’été. Pour une raison qui m’échappe, la qualité du bleu marine est bien meilleure que les autres. Allez comprendre.

Atelier Franck Durand – Palais Royal

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

Sorte d’ovni numérique, Palais Royal est un blog mixant photographie, interviews vidéos et articles descriptifs dédiés au fameux quartier parisien. D’une esthétique parfaite, ce petit bijou de Html et de CSS, serti de photos argentiques aux tons doucement saturés, brille par la maîtrise de sa réalisation. Rien n’est laissé au hasard, et c’est jusqu’à la moindre virgule que l’on ressent l’atmosphère feutrée et légèrement intemporelle qui reigne sur ce quartier chic de la capitale. A l’instar du magazine Kinfolk, ce projet aurait put faire une belle coquille vide, mais c’est là tout l’exploit : ce blog vaut le détour aussi bien par son fond que par sa forme. On en attendait pas moins d’une vitrine du travail de la maison de direction artistique Atelier Franck Durand. Fondée en 2004, celle-ci a depuis mis son exigence et sa justesse au service d’Isabel Marant, de Balmain, d’Hermès, d’Aurélie Biderman ou encore de Charles Jourdan. C’est d’ailleurs la même équipe qui fut responsable du récent repositionnement remarqué de la marque française De Fursac. Ce blog permet de rêver de guides touristiques d’une telle qualité, qui renverraient facilement au placard tout un nuancier de guides Wallpaper Phaidon…


Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photos par Cyrille Robin – Palais Royal

Me, Myself and Nepenthes


Le mannequin a l’attitude qu’il faut pour mettre en valeur une telle chemise

Selon Wikipedia, les népenthès « sont des espèces de plantes carnivores à pièges passifs que l’on retrouve dans les zones inter-tropicales humides ». On n’imagine donc pas aisément pourquoi le nom de cette plante a été adopté par le collectif japonais tirant les ficelles du fameux label Engineered Garments. Cependant l’entreprise nippone est à l’origine de propositions qui sont parmi les plus prometteuses du moment. À l’instar d’Engineered Garments, dont on ne présente plus le directeur artistique Daïki Suzuki, toutes s’inspirent d’une certaine idée du vêtement classique américain pour l’adapter à une silhouette résolument japonaise. Dans la série Me, Myself and Nepenthes, le photographe Ryoji Homma a donc choisi de présenter des looks composés de plusieurs marques de l’entreprise ou proches de celle-ci : Engineered Garments bien sûr, mais aussi Needles, Sonic Lab, South2West8 et Mainland Boots. Il en ressort une ligne forte et originale, flirtant avec la tendance mais sans jamais être trop littérale, et que l’on pourrait situer quelque part à mi-chemin entre le streetwear et les Birkenstocks, et tout ceci accompagné de quelques agréables accords à la guitare acoustique.

Ouvert !


Ahhh, le charme de la photo amateur pendant la pause clope du staff, c’est fou ce que l’on peut se permettre sur un blog.


Un petit mot pour vous signaler que le nouvel espace FrenchTrotters de la rue Vieille du Temple est bel et bien ouvert (je vous en parlais juste ). Vous retrouverez donc au 128 tout l’univers qui nous a fait apprécier le multi-marque, tant chez l’homme que chez la femme, avec également une belle sélection de linge et d’objets pour être bien chez soi. Voici quelques images pour vous rincer l’oeil mais passez y, ça vaut le détour.

Profitez en aussi pour regarder cette table Another Country de plus près, si vous êtes amateur de design ça devrait vous faire quelque chose.


Quelques photos de l'usine J.M. Weston

 

Pour une rentrée pleine de douceur, voici quelques photos rapportées de l’usine J.M. Weston que j’ai eu la chance de visiter il y a quelques mois. N’allez pas chercher dans ces photos des explications où une illustration des processus complexes qui font des souliers Weston parmi les plus beaux au monde, mais plutôt une ambiance, celle d’un bel atelier produisant de belles choses. L’atelier J.M. Weston est situé à Limoges, dans le Limousin, et y emploie 170 personnes qui continuent de produire plus de 70% des souliers de la marque, dont les commandes spéciales et leurs modèles emblématiques : le mocassin 180 ainsi que la Chasse et la Demi-Chasse.

 












La réalisation du cousu norvégien de la Chasse. Toujours effectuée à la main.


Un aperçu de la salle où sont stockées toutes les formes, sachant qu’il en faut plusieurs par pointure et largeur, celles-ci prennent rapidement énormément de place (on imagine aussi l’ampleur de l’investissement nécéssaire pour le développement d’une nouvelle forme)

Dylan et sa M-51


Dylan et sa veste militaire préférée, merci !

Salut Dylan, qu’est ce que c’est que cette veste ?

C’est une M51 field jacket, celle d’avant la M65. Elle est assez méconnue: la capuche est amovible et elle est dotée d’un col chemise. Le tissu, du satin coton, et le coloris sont incroyables, c’est le fameux OG107. Elle a une belle patine et un lining original.

D’où est ce qu’elle vient ? elle a une histoire particulière ?

Elle vient d’une friperie dans le sud, « Pin-up » à Avignon. Une des plus belles fripes de France, elle n’a pas ce côté prétentieux du vintage. Sinon elle n’a rien d’extraordinaire.

Et toi, tu as une histoire vécue avec cette pièce ?

Non. Il s’agissait d’une belle journée de printemps, il faisait 10°, il y avait un peu de mistral et j’avais besoin d’une veste qui m’apporte un peu de chaleur immédiate. C’est un matériau lourd qui coupe bien du froid, ce devait être un bon compagnon pour un soldat.

Qu’est ce que tu aimes ou recherches en général quand on touche au vêtement ?

J’aime les pièces de tous les jours, faciles à porter bien coupées et réalisées dans de belles matières.

Une bien jolie patine sur cette toile en OG107.

 

Qu’est ce que tu penses de la mode en général ?

J’en pense rien à part que ça nous occupe, c’est cool (il sourit).

Quelle marque a particulièrement retenu ton attention ces derniers temps ? Pour toi la notion de marque est importante ? qu’est ce que tu recherches chez une marque ?

Aucune en particulier, je pense qu’il y a du bon chez tout le monde. J’ai tendance aujourd’hui à plutôt m’intéresser au produit lui même et aux gens qui sont derrière les labels.

Est ce que l’usure est importante ?

Une pièce usée sera plus confortable et aura plus de caractère, elle fera aussi moins « endimanché » qu’une pièce neuve et rutilante. C’est aussi intéressant de se dire qu’elle retrace la vie d’une personne. Je ne cherche pas à patiner mes vêtements, je les laisse vivre, ça se désintègre de manière naturelle.

Est ce que ça n’est pas dommage de se dire qu’une pièce, même premium, devra forcément se dégrader ?

Oui c’est chiant, mais on a connu plus grave non ? 😉

Serge Prokofiev – Roméo et Juliette

Serge Prokofiev

Serge Prokofiev est un compositeur soviétique bien inscrit dans la tradition établie en Russie par Tchaïkovski : un compositeur « généraliste ». Il s’est attaqué à tous les genres, et, dans chacun d’eux, a laissé des chefs-d’oeuvre.

En décembre 1932, à l’inverse de nombreux musiciens russes qui préfèrent émigrer, Prokofiev choisit de se fixer en Union soviétique. Il reçoit rapidement des commandes d’État parmi lesquelles figurent  le très connu conte pour enfants Pierre et le loup (1936), ainsi que Roméo et Juliette (1935-1938) qui marque les débuts de sa collaboration avec les ballets soviétiques.

Le ballet Roméo et Juliette, basé sur la pièce éponyme de William Shakespeare, est aujourd’hui une de ses oeuvres les plus appréciées. On connait tous la fameuse danse des Chevaliers dont on ne compte plus les apparitions cinématographiques, télévisuelles et publicitaires…

Comme Prokofiev a l’habitude de le faire pour beaucoup de ses oeuvres, le ballet Roméo et Juliette donne également lieu à une suite symphonique ainsi qu’à une série de pièces pour piano.


Danse des Chevaliers :

Danse avec les Mandolines :

Interlude :