Open Shoes

sky is the limit… enfin peut être quoi

Touchant du bout des doigts à la maroquinerie depuis environ deux ans et ayant commencé ma formation de sellier en Novembre dernier, je suis toujours fasciné par les gens qui décident de produire des choses eux mêmes. Si vous êtes un peu curieux et que vous êtes passé à côté du projet, j’ en profite pour vous donner le lien du monsieur qui m’a décidé à sauter le pas, du bouquin à la matière: http://depiedencap.leforum.eu/t6172-Ma-nouvelle-folie.htm
L’ artisanat étant bien entendu la forme la plus traditionnelle de production de choses, on a aussi vu émerger ces dernières années une foule de designers qui s’intéresse au mouvement des FabLab et à l’Open Source.  Ces espaces mis en place par le MIT il y a une dizaine d’année mettent à disposition outils, savoirs et dernières technologies à ceux qui auraient envie de bricoler des projets pour se réaproprier les moyens de production.
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Me, Myself and Nepenthes


Le mannequin a l’attitude qu’il faut pour mettre en valeur une telle chemise

Selon Wikipedia, les népenthès « sont des espèces de plantes carnivores à pièges passifs que l’on retrouve dans les zones inter-tropicales humides ». On n’imagine donc pas aisément pourquoi le nom de cette plante a été adopté par le collectif japonais tirant les ficelles du fameux label Engineered Garments. Cependant l’entreprise nippone est à l’origine de propositions qui sont parmi les plus prometteuses du moment. À l’instar d’Engineered Garments, dont on ne présente plus le directeur artistique Daïki Suzuki, toutes s’inspirent d’une certaine idée du vêtement classique américain pour l’adapter à une silhouette résolument japonaise. Dans la série Me, Myself and Nepenthes, le photographe Ryoji Homma a donc choisi de présenter des looks composés de plusieurs marques de l’entreprise ou proches de celle-ci : Engineered Garments bien sûr, mais aussi Needles, Sonic Lab, South2West8 et Mainland Boots. Il en ressort une ligne forte et originale, flirtant avec la tendance mais sans jamais être trop littérale, et que l’on pourrait situer quelque part à mi-chemin entre le streetwear et les Birkenstocks, et tout ceci accompagné de quelques agréables accords à la guitare acoustique.

Le printemps du bon pied

Jake Davis et ses Birkenstock, hobo sans les mites.

Ça y est !  les premières éclaircies sont arrivées, le printemps se prépare, il va falloir mettre le nez dehors et LA grande question se pose, celle qui tient éveillé tout le monde: qu’est ce que je vais  bien pouvoir chausser une fois l’hiver passé ?

Je vous vois d’ici et anticipe: non, nous ne sommes pas un blog de fille qui pointe la IT shoe du moment, il s’agit juste de quelques pistes, peut être qu’elles vous faciliteront la tâche.

Premièrement attention, tout de suite on est tenté de verser dans le daim (qui ne l’est pas?) mais la pluie n’est jamais très loin et le cuir sera beaucoup moins fragile. Une fois la remarque effectuée, on peut avancer.

Quoddy via Mister Crew

Si on veut rester dans l’americana Made in USA, il faudra se tourner vers Quoddy pour les classiques et dans la direction de Yuketen si vous recherchez un peu d’originalité, tant dans les formes que dans les coloris et les matières.

Les coloris New Amsterdam de Mark Mc Nairy se sont diversifiés depuis la première collection: restez tout de même sur les plus sobres… celles de la photos sont chez FrenchTrotters.

La sphère internet de la sappe est d’accord depuis environ une année, Mark Mc Nairy est une bonne option. Fabriquée en Angleterre, sa ligne de chaussure offre un bon rapport qualité prix et est disponible assez largement sur internet.

La Converse Jack Purcell n’a pas encore trop envahi les trottoirs et se présente comme un bon choix de basket simple pour les mois qui arrivent (sans jamais détrôner une bonne paire de Vans évidement). Le fait qu’on la retrouve dans les romans noirs de James Ellroy sous le nom de chaussure « beau sourire » n’y est sûrement pas pour rien.

Les États Unis c’est super, mais penchons nous maintenant sur la question européenne. Notre ami Laurent Laporte avait commencé avec la France en s’intéressant à Paraboot il y a quelques mois déjà, nous allons donc nous contenter de continuer le tour du domaine.

Les Clarks et le Wu-Tang, une vraie histoire d’amour.

Les Clarks sont évidement de la partie bien que les très bons modèles wallabee et weaver ne soient malheureusement pas assez distribués en France. Si vous avez peur de ressembler à Ghostface Killah, pensez plutôt à Wes Anderson qui les marie parfaitement avec ses velours côtelés. Bon, si je classe la marque parmi les européennes, c’est que je me base sur l’origine culturelle anglaise de Clarks, parce qu’au niveau de la fabrication cela les situerait plutôt en Asie si je ne m’abuse.

Wes Anderson avec sa paire attitrée.

Restent tout de même en Angleterre des marques très intéressantes qui fabriquent sur place: Tricker’s nous a prouvé tout au long de l’année passée sa capacité d’adaptation en multipliant les collaborations avec des entités plus tendance respectées comme 14oz ou Junya Watanabe. Déniché il n’y a pas si longtemps que ça, Sanders est également un fabricant qu’il faut retenir, tant les prix pratiqués semblent raisonnables (cela dépendra bien sûr de la qualité des produits, mais je n’en ai malheureusement pas encore eu entre les mains).

Moins médiatisée, Sanders semble pourtant capable de développer des modèles intéressants

Le plus étonnant dans tout ça est sûrement  le prix de la Desert Boot A.P.C. qui dépasse celui d’une paire de Church’s sur Très Bien Shop, alors qu’il n’y a pas de doute sur la renommée et la qualité des produits de cette dernière. A.P.C. de son côté souffre de plus en plus de mauvais retours sur les forums qui traitent de vêtements. Si quelqu’un est enclin à m’expliquer, je suis preneur.

Une Birkenstock Boston

Trêve de bavardage, en route pour l’Allemagne: souvent perçue comme une chaussure de touriste, la Birkenstock est pourtant une paire de très bonne qualité et d’un confort tout à fait respectable, dotée selon les modèles d’une esthétique très réussie. Ce n’est biensûr  pas Jake Davis qui dira le contraire, Birkenstock étant donc une alternative à ne pas sous-estimer.

Mocassins de haut vol.

Enfin, on peut passer par le Japon si vraiment vous voulez ajouter un élément très fort à votre garde robe (et mettre la main au portefeuille). Il suffira pour ceci que vous vous arrêtiez sur The Glade (le site de Firmament Berlin) et que vous vous procuriez cette paire de mocassins Visvim, à la fois technique, classique et fabriquée dans des matériaux nobles: le challenge est dur à relever, je suis sûr que même si vous n’êtes pas clients, vous apprécierez la performance. L’inspiration « american native » assez présente chez Visvim de manière générale est d’ailleurs très intéressante.