"Pluie norvégienne"

Malgré les éclaircies dont nous avons eu la chance de profiter ces derniers jours, il semble que la météo française ait décidé de revenir un peu sur ses humeurs ensoleillées pour les jours à venir. Qu’à cela ne tienne, trouver une veste ou un manteau dans laquelle on trouvera plaisir à s’abriter est au moins une raison de se réjouir de la pluie.

Norwegian Rain se spécialise dans le créneau de la protection contre les précipitations et semble être une des marques qui pousse la démarche le plus loin (ormis ArcTeryx et autres habitués du vêtements technique). Élaborée en première ligne à Bergen, « la ville la plus pluvieuse de toute l’Europe », Norwegian Rain sait y faire en matière de vêtement de pluie: la marque allie recherche esthétique, matériaux techniques et tailoring norvégien.

Suivant la direction artistique de Alexander Helle et du designer/tailleur T-Michael, les collections se composent de pièces simples (ok, certaines sont un peu compliquées, mais restent « légères » à l’oeil), techniquement recherchées. Les vêtements traditionnels japonais sont utilisés comme inspiration mais les coupes imaginées par les deux designers savent s’en affranchir. Le côté utile des pièces n’est en tout cas jamais perdu de vue et le but principal est bien de pouvoir rester au sec avec élégance.

Comme ArcTeryx Veillance, Norwegian Rain applique des matières de haute technologie à des pièces ayant un but esthétique, peut être pour s’affranchir du look randonneur qui a eu beaucoup de succès ces derniers temps tout en respectant certaines exigences de technicité. Chaque matière utilisée pour réaliser les pièces de Norwegian Rain on été traitées en utilisant la « Technologie des 3 couches » : la première couche extérieure est hydrofugée, la seconde est une membrane imperméable et respirante (qui laisse passer l’air) et la troisième est une doublure en satin, très agréable au toucher. Chaque couture se voit appliqué un film thermo-collé qui vient assurer que l’eau ne puisse pas y rentrer. Pour couronner le tout, les matières japonaises sont faites de matériaux recyclés.

Assez confidentielle la marque a néanmoins sa boutique en ligne ou vous pourrez jeter un oeil aux pièces de ses deux premières collections. Je vous avoue que le Raincho qui s’ouvre par devant m’a l’air d’une pièce particulièrement intéressante et j’aimerais bien savoir ce que ça donne une fois porté…


 

Mr. Natty – Le secret le mieux gardé de Londres


Quand on change de ville, c’est toujours bon d’avoir des bonnes adresses comme point de départ, et la question du coiffeur n’est pas une mince affaire. Les coiffeurs sont légion à Londres, du coiffeur minute aux rasages traditionnels turques le choix ne manque pas, reste à en trouver un qui n’ira pas s’imaginer que la coiffure tectonique est toujours à la mode ou que le seul bon outil pour couper des cheveux est une tondeuse.



Nous avions déjà parlé de Mr. Natty a.k.a Matt Raine  dans l’article sur la Berwick Jacket. L’intrigue autour du personnage et le site m’a poussé a tenter l’expérience « coiffure et rasage à la serviette mouillée ». Ne cherchez pas, il n’y a pas d’adresse fixe. Les apparitions du maitre barbier sont annoncées sur son blog et les rendez-vous s’organisent ensuite par mail. Autant dire que les places ne restent pas longtemps sans preneurs quand on sait que certains font même le déplacement de Brighton pour venir se faire couper les cheveux et tailler la moustache.



Boxeur, cracheur de feu à ses heures, adepte de la pêche et d’une gitane de temps en temps, ce coiffeur à la moustache bien entretenue vous accueillera avec une part de gâteau et une bonne tasse de thé (so british) avant de passer aux choses sérieuses. Bien installé dans son fauteuil à l’ancienne vous aurez le droit à toute l’attention qu’il se doit. Une fois les cheveux passés au peigne fin, le meilleur est à venir: tout d’abord l’huile essentielle suivi d’une serviette chaude enveloppée autour de la tête, vient alors une première couche de mousse à raser suivie d’une deuxième serviette pour bien préparer la peau. Un processus très relaxant qui vous remettra d’aplomb après un vendredi soir arrosée.



Le résultat est parfait, l’ambiance cordiale, et me voilà en route pour rejoindre le handlebar club d’ici un mois ou deux si tout se passe bien. Adresse chaudement recommandée!



Pour prendre rendez-vous, il suffit d’envoyer un mail a l’adresse suivante: mrnatty0@gmail.com

http://www.mrnatty.com/
http://www.mrnatty.net/

La Belle Échoppe !

Nos lecteurs les plus assidus auront peut être remarqué nos allusions discrètes (très discrètes) à un nouveau projet sur lequel nous travaillons depuis quelques mois maintenant. On peut enfin mettre un nom dessus et vous en parler un peu plus !

Ça fait environ un an et demi que FrenchTrotters nous accompagne, et on a eu envie de pousser notre collaboration un peu plus loin en décidant de travailler ensemble sur un projet de boutique en ligne entièrement consacré à la création française.

Après quelques mois d’exploration, de rencontres et trouvailles formidables, La Belle Échoppe ouvrira bientôt ses portes aux alentours de la mi-avril.

La boutique proposera une sélection de belles choses exclusivement fabriquées en France: des vêtements mais également toutes sortes de beaux objets. Vous pourrez notamment y trouver les eaux de Cologne Institut Très Bien, les sacs Bleu de Chauffe, les marinières Le Minor, mais aussi des chausses pieds, des peignes, du savon de Marseille et autres accessoires issues du savoir faire formidable que l’on trouve encore en France, que ce soit auprès de fabricants « historiques » que de jeunes créateurs misant sur une production locale.

On ne se refait pas: le site sera également accompagné d’un blog relatant l’histoire de ces produits et mettant en lumière leurs techniques de fabrication.

Nous vous invitons à vous inscrire à la newsletter (ici) qui vous tiendra informé une fois le moment venu, à suivre la page Facebook de ce nouveau site ou même à nous rejoindre sur le compte Twitter, pour commencer à planter le décor et à en discuter si vous le souhaitez. À bientôt !

Ganseys de la côte est de l'Angleterre

Dans mon article précédent, je vous présentais le pull de Guernesey, pull plutôt simple, traditionnellement confectionné et porté sur la fameuse île anglo-normande. En effet, malgré ses particularités intéressantes, on est loin de la surcharge stylistique d’un Aran ou d’un motif Fair Isle.

Avec les échanges commerciaux entre villages de pêcheurs des côtes anglaises, le pull de Guernesey s’est retrouvé être produit et utilisé de plus en plus au nord, où il était appelé gansey. Et chaque adoption du pull par un nouveau village fut l’occasion de l’adapter au goût local. C’est ainsi que sont apparues torsades, côtes et autres motifs, d’abord sur le haut du pull, puis ensuite sur sa totalité. Les motifs les plus complexes se trouvèrent dans les villages de pêcheurs écossais, le plus au nord.

Chaque village, et parfois chaque famille avait son motif bien défini, certains allant jusqu’à tricoter les initiales du porteur en relief sur le bas du pull. C’est peut-être l’origine la fameuse histoire du pull permettant d’identifier le marin échoué (ou alors, pourquoi pas, juste d’identifier un pull oublié au pub du port voisin).

J’aime bien cette histoire de messages que font passer les motifs utilisés. On est loin d’un gros logo tapageur et pourtant le sens est là, mais pour un oeil averti uniquement. Comme partout, les vêtements permettent aux porteurs de se reconnaître et d’avoir le sentiment d’appartenir à un clan. Je ne prendrai pas le risque d’aller plus loin là dessus, je vous laisse juste apprécier ces photos, provenant des archives du Norfolk, et trouvées grâce au blog Mister Crew. Ces photos et ces pulls datent de la fin du XIXe et du début du XXe siècle et permettent d’apprécier la richesse et la diversité des motifs des ganseys (attention, ces photos sont en noir et blanc, ces pulls sont en fait tous bleu marine).


 

 

 

Son of a Stag – Londres



Après avoir dégotté un bon réparateur de jeans à Paris en la personne de Georges, je me suis vu confronté à un dilemme à Londres. Si j’avais continué à porter mon jean préféré il aurait atteint un niveau d’usure tel que j’aurais pu être qualifié d’exhibitionniste.

La bonne vieille technique du bouche à oreille m’a orienté vers Son of a Stag qui paraitrait-il, ferait de bonnes réparations. En effet le magasin situé dans le quartier de Brick Lane, dans l’est de Londres, offre de réparer les jeans en plus d’avoir une très belle sélection de marques et modèles dans un esprit biker clairement affiché dès l’entrée du magasin.


 

Le magasin va plus loin que la simple réparation: il propose aussi un service de lavage spécialisé et la possibilité de personnaliser son jean. Soucieux du détail, ils utilisent une machine à coudre à point chaînette « Union Special » d’époque et les fils d’origine correspondant à la marque de votre jean.



J’ai donc décidé de leur confier mon jean pour la réparation des plus gros dégâts, un peu soucieux du coût et du rendu final. La première étape a consisté à faire une revue complète des accrocs avec un des vendeurs : lesquels réparer, lesquels laisser, quoi utiliser pour combler les trous (Denim ou toile blanche au choix). Le tout accompagné d’une explication de comment les réparations allaient être faites et du pourquoi certaines s’avéreraient compliquées. En bref, un service complet, clair et à l’écoute du client. Me voilà confiant pour la suite.


 

Après une semaine, je retourne à la boutique récupérer mon bien. On m’apprend alors qu’il n’a toujours pas été fait : ils n’avaient pas réussi à trouver la même toile avec un délavage similaire parmi leur stock de jeans dédiés à la réparation. Le stock est pourtant incroyable et affiche des marques tels que Ernest Sewn, Edwin et Levi’s entre autres. Ils me demandent donc d’attendre un peu plus afin de trouver une correspondance plus proche parmis les autres jeans qu’ils comptent recevoir.
Plutôt soucieux de l’aspect final que pressé, j’attends donc. Le magasin n’étant pas satisfait des trouvailles, on m’oriente alors plutôt vers de la toile blanche pour un meilleur rendu. Le résultat final est à la hauteur de mes attentes et le prix est plus que raisonable. Client satisfait!


Un très bon magasin qui connait ses produits et dont l’équipe est réellement passionnée par ce qu’elle vend : ça ne se trouve pas à tous les coins de rue. Une adresse où je ne manquerais pas de me rendre à l’avenir pour toute réparation délicate!


Son of a Stag
The Old Truman Brewery
91 Brick Lane, London
E1 6QL. England, U.K.
http://www.sonofastag.com/
+44 (0)20 7247 33 33

Plus de photos du résultat:



March L.A.B


Les bonnes marques d’entrée de gamme en matière de montre, ça ne courre pas les rues: dès que l’on veut sortir de la reproduction de modèles militaire (toujours très efficaces) ou de designs très classiques sans mettre de côté la qualité du mouvement, il semble que ça soit un peu compliqué. March L.A.B semble plutôt bien allier des éléments que j’ai évoqué juste avant: certains de leurs modèles sont assez recherchés, d’autres plus simples font l’effort de se démarquer et leurs mouvements sont fabriqués en Suisse.

Fondée par deux français, l’un vivant à Los Angeles et un l’autre à Biarritz (voilà pour le L.A.B), la marque était déjà présente dans des boutiques comme colette ou Le Bon Marché. La démarche est en tout cas clairement enoncée et reste modeste ce qui est fort appréciable: « De fabrication Suisse, (les montres) répondent aux critères de qualité attendus, mais March L.A.B ne veut pas usurper pour autant le titre d’horloger, ce collaborateur si précieux, seul à même d’installer dans ses créations les mouvements parfaits ». Ils remettent les choses à leurs places, sans oublier de préciser que ne fait pas de l’horlogerie qui veut.

Sans abandonner son identité, elle sort ce modèle qui garde les codes de la marque en les mélangeant avec ceux que l’on peut retrouver sur des montres de plongée militaires (dont le fameux bracelet NATO). Je suis loin d’être spécialiste en matière de montre mais le modèle qui est disponible chez Union LA et Antic Boutik en France me semble plutôt réussi.

Je n’ai d’ailleurs rien trouvé sur le site de Nixon (que je trouve assez proche finalement) qui précise que ses modèles ou ses mouvements sont fabriqués en Suisse, ce qui me paraît être un gage d’une certaine qualité et qui est le cas pour March L.A.B . Si vous pouviez donc m’en dire un peu plus sur ce point et me donner une petite leçon d’horlogerie d’entrée de gamme, vos éclaircissements seraient les bienvenus !

Pulls marins de Guernesey

Le pull de Guernesey


Alors que l’air du temps est au déterrage progressif tous les vêtements cultes et solides, la plupart des pulls marins européens se sont vus être remis au goût du jour : on peut acheter des chandails bretons chez Urban Outfitters, les motifs fair island ne sont plus l’apanage de comédies françaises des années 70 et LL Bean a réédité son fameux pull norvégien, qui avait eu beaucoup de succès auprès des étudiants américains dans les années 80. Cependant il en reste qui n’ont pas encore eu l’attention qu’ils méritent, et notamment le pull de Guernesey, qui s’est seulement vu timidement ré-édité par Fred Perry.

Guernesey est une petite île située au large des côtes normandes, voisine de Jersey. Lieu de villégiature prisé des Anglais elle fut aussi le refuge de Victor Hugo lorsque celui-ci s’enfuit de France suite au coup d’état de Napoléon 3. Cette île de 63 km2 est aussi connue pour son industrie du tricot, très ancrée dans l’histoire de la région. On doit d’ailleurs aux îles anglo-normandes le nom du point Jersey, point très facile à réalisé et bien connu des amateurs de tricot. Celui-ci est d’ailleurs utilisé pour la confection des pulls de Guernesey.

L’histoire de l’industrie du tricot des îles anglo-normandes remonte au 16e siècle, lorsque la couronne anglaise donna l’autorisation aux populations de l’île d’importer de la laine d’Angleterre et d’exporter des produits finis vers le continent. La production de l’époque était essentiellement des collants, qui furent exportés sur le marché anglais. On raconte même que Marie Stuart portait des collants provenant de la région lorsqu’elle fut exécutée pour trahison, en 1587.

Comme pour les chandails bretons, l’histoire du pull de Guernesey est ancienne et ancrée dans la tradition locale. Ces pulls furent originellement tricotés à la main par les femmes des marins de l’île, les techniques de fabrication du pull se passant de génération en génération. Leur maille serrée en faisait une protection idéale pour affronter quotidiennement le vent, la pluie et les embruns.

Le succès de ce pull fut tel qu’il se retrouva rapidement dans de nombreux villages côtiers de Grande-Bretagne, où il était souvent modifié et appelé gansey. Ses qualités furent vite remarquées, et pendant les guerres napoléoniennes, L’amiral Nelson conseilla à la Royal Navy de l’intégrer dans son équipement. C’est à partir de cette époque que celui-ci fut coloré en bleu-marine. On raconte que des pulls de Guernesey furent portés par les membres d’équipage de la Royal Navy pendant la bataille de Trafalgar et aujourd’hui certaines divisions de l’armée anglaise sont encore équipées de tels pulls.

Une des particularités du pull de Guernesey, en plus de son col bateau, est qu’il est entièrement symétrique : il n’a ni avant, ni arrière et peut aussi bien être porté dans un sens que dans l’autre. Les motifs du pulls représentent des objets du quotidien des pêcheurs de l’île : les côtes en haut des manches symbolisent une échelle ou une passerelle, la couture de l’épaule une corde et le point mousse descendant jusqu’au niveau de l’aisselle sont des vagues se brisant sur le littoral. Mais pour moi le détail qui fait toute la particularité de ces pulls est une petite pièce de tricot en forme de losange située au niveau des aisselles et permettant de meilleurs mouvements. Le pull de Guernesey, comme le pull marin breton, se porte près du corps, cependant la forme spécifique du pull fait que la couture joignant les épaules aux manches dépassent largement sur les bras du porteur.

Ce pull est facilement trouvable en second choix, et plusieurs usines en produisent encore sur Guernesey. Moins répandus que les chandails bretons, cela en fait donc une alternative pour passer la fin de l’hiver – et ceux des prochaines années – au chaud.

Disponible notamment sur guernseyknitwear.co.uk


La bande en point mousse représente des vagues se brisant sur le littoral, et les côtes une passerelle en corde


La couture de l’épaule représente une corde, tandis que la pièce de tricot ajoutée au niveau de l’aisselle permet des mouvements amples


Un marin portant un pull de Guernesey en 1880 – On note que, même à la bonne taille, les coutures des épaules descendent largement sur les bras


Les officiers de la 7ème brigade blindée anglaise avec leurs pulls de Guernesey, en Irak

Emissar

Un peu à la manière de Steve Opperman, le créateur de Temple Bags, Emissar se sert de toile militaire pour réaliser ses modèles. Si le premier était un passionné qui partageait ses restaurations de sacs sur son blog au début et à ouvert sa boutique ensuite, Emissar est une marque française qui utilise le matériau pour développer et fabriquer à Paris sa collection.

Le résultat du travail d’Emissar est beaucoup plus fin: la toile militaire américaine de récupération conserve ses inscriptions d’origine, du cuir de veau et du lin font le reste pour les sangles et les doublures.

La marque, qui se positionne tout de suite à un niveau assez haut de gamme, n’est distribuée qu’en exclusivité chez colette pour le moment. Je vous laisse avec quelques images du Négociateur, de l’Aviateur et du Navigateur ainsi qu’avec quelques clichés de l’atelier de confection parisien.

Négociateur: un attaché case avec une poche rembourrée pour les ordinateurs portables.

Navigateur: un sac 48h inspiré des kits de vol des pilotes.

Aviateur: un fourre tout inspiré par le sac du casque des pilotes de l’US Air Force.

 

 

 

 

Observations par Our Legacy

Avant que la pluie ne revienne en France et perpétue la tradition du mois de mars, on va s’intéresser à ce que nous propose Our Legacy pour la saison qui arrive. On peut commencer par remarquer que la diversité des silhouettes utilisées dans les photos du lookbook pour mettre en scène les pièces de la collection témoigne de l’ecléctisme du public Our Legacy. Effectivement, lorsque l’on travaille sur des classiques du vêtement, le public est large.

La marque ne l’a d’ailleurs pas fait au hasard: la présentation de la collection nous apprend que si elle s’intitule « Observations » c’est pour souligner que l’on peut deviner la profession des personnages en observant la manière dont ils sont habillés. J’avoue ne pas avoir réussi l’exercice mais il est clair que leurs personnalités sont fortement exprimées à travers leurs tenues. Quelques clin d’oeil sont également sympathiques, comme la Air Max 95 Parra à la main d’un des modèles qui rappelle la tendance sneakers très forte il y a quelques saisons déjà, ou le joggeur qui contraste avec l’ambiance d’assoupissement qui se dessine au fil des photos. L’attitude du chien est d’ailleurs révélatrice: on est en été, il fait chaud, ça sent les vacances, les barbes et cheveux poussent.

Côté vêtements, je l’ai déjà évoqué plus haut, Our Legacy joue sur le créneau des classiques et des pièces simples: une bonne occasion de fournir sa garde robe avec les essentiels qui lui manquaient, ici réalisés dans de jolies matières. Vous avez quelques clichés de la collection ci dessous, le reste des images est visible sur le site d’Our Legacy

Le printemps du bon pied

Jake Davis et ses Birkenstock, hobo sans les mites.

Ça y est !  les premières éclaircies sont arrivées, le printemps se prépare, il va falloir mettre le nez dehors et LA grande question se pose, celle qui tient éveillé tout le monde: qu’est ce que je vais  bien pouvoir chausser une fois l’hiver passé ?

Je vous vois d’ici et anticipe: non, nous ne sommes pas un blog de fille qui pointe la IT shoe du moment, il s’agit juste de quelques pistes, peut être qu’elles vous faciliteront la tâche.

Premièrement attention, tout de suite on est tenté de verser dans le daim (qui ne l’est pas?) mais la pluie n’est jamais très loin et le cuir sera beaucoup moins fragile. Une fois la remarque effectuée, on peut avancer.

Quoddy via Mister Crew

Si on veut rester dans l’americana Made in USA, il faudra se tourner vers Quoddy pour les classiques et dans la direction de Yuketen si vous recherchez un peu d’originalité, tant dans les formes que dans les coloris et les matières.

Les coloris New Amsterdam de Mark Mc Nairy se sont diversifiés depuis la première collection: restez tout de même sur les plus sobres… celles de la photos sont chez FrenchTrotters.

La sphère internet de la sappe est d’accord depuis environ une année, Mark Mc Nairy est une bonne option. Fabriquée en Angleterre, sa ligne de chaussure offre un bon rapport qualité prix et est disponible assez largement sur internet.

La Converse Jack Purcell n’a pas encore trop envahi les trottoirs et se présente comme un bon choix de basket simple pour les mois qui arrivent (sans jamais détrôner une bonne paire de Vans évidement). Le fait qu’on la retrouve dans les romans noirs de James Ellroy sous le nom de chaussure « beau sourire » n’y est sûrement pas pour rien.

Les États Unis c’est super, mais penchons nous maintenant sur la question européenne. Notre ami Laurent Laporte avait commencé avec la France en s’intéressant à Paraboot il y a quelques mois déjà, nous allons donc nous contenter de continuer le tour du domaine.

Les Clarks et le Wu-Tang, une vraie histoire d’amour.

Les Clarks sont évidement de la partie bien que les très bons modèles wallabee et weaver ne soient malheureusement pas assez distribués en France. Si vous avez peur de ressembler à Ghostface Killah, pensez plutôt à Wes Anderson qui les marie parfaitement avec ses velours côtelés. Bon, si je classe la marque parmi les européennes, c’est que je me base sur l’origine culturelle anglaise de Clarks, parce qu’au niveau de la fabrication cela les situerait plutôt en Asie si je ne m’abuse.

Wes Anderson avec sa paire attitrée.

Restent tout de même en Angleterre des marques très intéressantes qui fabriquent sur place: Tricker’s nous a prouvé tout au long de l’année passée sa capacité d’adaptation en multipliant les collaborations avec des entités plus tendance respectées comme 14oz ou Junya Watanabe. Déniché il n’y a pas si longtemps que ça, Sanders est également un fabricant qu’il faut retenir, tant les prix pratiqués semblent raisonnables (cela dépendra bien sûr de la qualité des produits, mais je n’en ai malheureusement pas encore eu entre les mains).

Moins médiatisée, Sanders semble pourtant capable de développer des modèles intéressants

Le plus étonnant dans tout ça est sûrement  le prix de la Desert Boot A.P.C. qui dépasse celui d’une paire de Church’s sur Très Bien Shop, alors qu’il n’y a pas de doute sur la renommée et la qualité des produits de cette dernière. A.P.C. de son côté souffre de plus en plus de mauvais retours sur les forums qui traitent de vêtements. Si quelqu’un est enclin à m’expliquer, je suis preneur.

Une Birkenstock Boston

Trêve de bavardage, en route pour l’Allemagne: souvent perçue comme une chaussure de touriste, la Birkenstock est pourtant une paire de très bonne qualité et d’un confort tout à fait respectable, dotée selon les modèles d’une esthétique très réussie. Ce n’est biensûr  pas Jake Davis qui dira le contraire, Birkenstock étant donc une alternative à ne pas sous-estimer.

Mocassins de haut vol.

Enfin, on peut passer par le Japon si vraiment vous voulez ajouter un élément très fort à votre garde robe (et mettre la main au portefeuille). Il suffira pour ceci que vous vous arrêtiez sur The Glade (le site de Firmament Berlin) et que vous vous procuriez cette paire de mocassins Visvim, à la fois technique, classique et fabriquée dans des matériaux nobles: le challenge est dur à relever, je suis sûr que même si vous n’êtes pas clients, vous apprécierez la performance. L’inspiration « american native » assez présente chez Visvim de manière générale est d’ailleurs très intéressante.