Les costumes des films de Wes Anderson


The Royal Tenenbaums (2001)


Au cinéma, les costumes sont là pour servir l’histoire, ils permettent généralement de retranscrire une époque, la personnalité d’un personnage, ses aspirations et ses évolutions. Les costumes viennent donc appuyer le travail narratif et se font souvent discret, afin de ne pas distraire le spectateur de l’intrigue. Dans les films de Wes Anderson, il en est tout autre et les costumes ont une visibilité inhabituelle. Ici tout est fait pour que les vêtements définissent, de manière bien ostentatoire, les personnages et nous fasse adhérer à un univers plutôt particulier. Les costumes y font l’objet d’une minutie impressionnante et c’est un véritable plaisir que de se laisser guider à travers les frasques de ces personnages souvent farfelus aux looks intemporels. En effet, impossible de retranscrire à l’écran des modes éphémères telles que traitées dans les magazine de mode, Karen Patch, costumière pour Bottle Rocket (1996), Rushmore (1998) et The Royal Tenenbaums (2001), le confirme dans une interview à W magazine : « Il faut faire attention parce qu’un an après la création des costumes, lorsque le film sort dans les salles, un certain look peut être dépassé. C’est pour cela qu’il faut chercher à faire des choses plutôt classiques. ». Et lorsque Karen Patch n’est pas aux commandes, c’est Milena Canonero, géante du costume design qui s’en charge. Sachant qu’elle a notamment travaillé sur Barry Lindon, Out of Africa et Le Parrain 3, Wes Anderson pouvait difficilement se tromper en travaillant avec elle.


Rushmore (1998) – le tweed bien épais semble être un classique du corps professoral à travers le monde


Ces costumes nous permettent avant tout d’être plongé dans le monde du réalisateur : monde étonnant où chacun a son uniforme et où souvent, l’habit fait le moine. Ainsi les costumes de certains personnages ne changent jamais. On va jusqu’à imaginer que Max Fisher, dans Rushmore, possède une garde robe entière de blazers bleu marine et de chemises oxford bleues. Ceci est même mis en image au début de The Royal Tenenbaums où l’on voit Chas s’habiller. Que ce soit dans Rushmore (1998), The Royal Tennenbaums (2001), Life Aquatic with Steve Zissou (2004) ou The Darjeeling Limited (2007), les costumes ajoutent toujours une part d’inexplicable, d’irréel. Cette prise de distance avec la réalité permet d’ancrer le spectateur dans un monde loufoque, où l’on s’imagine que tout est possible. Cela, ajouté aux décors et à certaines animations, participe grandement à l’ambiance si particulière ayant fait le succès de ces films.


The Royal Tenenbaums (2001) – Chas Tenenbaum a l’embarras du choix…

 

The Royal Tenenbaums (2001)

 

Il est aussi intéressant de noter la traduction vestimentaire des liens entre les personnages. Par exemple, Margot Tenenbaum, tout comme sa mère, porte un sac à main classique de chez Hermès. Cependant, Margot a opté pour un Birkin alors que sa mère possède le plus classique Kelly. Certains soutiennent que le Birkin, créé dans les années 80, est une actualisation du Kelly, qui lui est apparut dans les années 30. Il paraît ainsi logique d’attribuer le Kelly à Ethelyn Tenenbaum et le Birkin à sa fille. C’est aussi un aspect fort du film Darjeeling Limited où les trois frères portent toujours des tenues coordonnées, souvent accompagnées de la maroquinerie monogrammée de leur père défunt.


The Royal Tenenbaums (2001) – Ethelyn Tenenbaum et son Kelly

 

The Darjeeling Limited (2007)


Mais ces liens vestimentaires ne se limitent pas aux familles, et comme en vrai, les vêtements servent aussi à se fondre dans son environnement, à adapter l’image que l’on souhaite présenter. Normal donc de voir Max Fisher troquer son uniforme de parfait preppy pour tout autre chose lorsqu’il quitte Rushmore. Il en est de même pour Ned Plimton qui quitte ses tshirt, vestes et autres accessoires estampillés « Air Kentucky » lorsqu’il rejoint l’équipe de Steve Zissou, reconnaissable à ses bonnets rouges, ses Adidas customisées et de superbes pulls marins à col châle.


Life Aquatic with Steve Zissou (2004) – Ces chaussures sont en fait des Adidas Rom créées spécialement pour le film, étonnament Adidas ne les a jamais commercialisées.

 

Life Aquatic with Steve Zissou (2004) – Pull marin à col châle

 

Beaucoup des films de Wes Anderson se passent aux Etats-Unis, et cela se ressent aussi bien dans les décors que dans les costumes. Particulièrement pour les films où Karen Patch s’occupe du costume design : Bottle Rocket (1996) , Rushmore (1998) et The Royal Tenenbaums (2001). Les chemises sont button-down et en oxford bleu, et les cravates club s’associent à des blazers bleu marine et à des chinos. Des noeuds papillons des personnages secondaires jusqu’aux mocassins portés par Margot Tenenbaum : On ne serait pas étonné d’apprendre que ces costumes aient tous été achetés chez Brooks Brothers…


Bottle Rocket (1996) – Bien que la garde robe du film soit bien ancrée dans les 90s, on y trouve tout de même le traditionnel combo : blazer/chino/chemise OCBD/cravate club

 

Rushmore (1998) – Jason Schwartzman en parfait preppy

 

Et lorsque le costume design s’éloigne des classiques américains, les influences restent liées aux Etats-Unis. C’est par exemple le cas dans The Darjeeling Limited, où les costumes cintrés, ceinturés sur le dos et avec des poches plaquées à rabat sortent tout droit de l’imagination de Marc Jacobs. Celui-ci n’est d’ailleurs pas étranger au fait que la maroquinerie du film ait été conçue chez Louis Vuitton.


The Darjeeling Limited (2007) – Vous avez remarqué la poche à rabat à la poitrine ?

 

The Darjeeling Limited (2007) – L’arrière de ces vestes. Casual juste ce qu’il faut


L’influence des costumes de ces films, notamment de Royal Tennebaums, a largement dépassé leur rôle et ont marqué beaucoup de spectateurs. A tel point que la sortie d’un film de Wes Anderson est à chaque fois un événement dans le monde du vêtement. Par exemple, pour la sortie de Fantastic Mr. Fox aux Etats-Unis, on a pu voir la vitrine du grand magasin Bergdorf Goodman à New-York être décoré avec des marionnettes du film. Et preuve ultime de l’entrée de ces costumes dans les esprits : impossible de passer une soirée de halloween aux Etats-Unis sans croiser des Richie et des Margot Tenenbaum à tous les coins de rue. Il y aurait beaucoup encore à dire, mais je vous laisse juger par vous même avec quelques photos supplémentaires qui ne rendent pas vraiment honneur aux films (par ailleurs tous disponibles en DVD).


The Royal Tenenbaums (2001) – Bill Murray en veste de velour « 3/2 roll » : une veste à 3 bouton transformée en veste à 2 boutons


The Royal Tenenbaums (2001) – Owen Wilson parvient à rendre élégantes des tenues fortement inspirées de l’ouest américain


Fantastic Mr. Fox (2009)

 

The Royal Tenenbaums (2001) – Danny Glover semble sortir tout juste de chez Brooks Brothers

 

Fantastic Mr. Fox (2009)


The Darjeeling Limited (2007) – La courte apparition de Bill Muray dans ce film fait son effet avec une belle association de couleurs


The Royal Tenenbaums (2001) – Norfolk jacket et ascot


Bottle Rocket (1996)


Nicolas Gogol – Le Manteau

« Il ne pensait pas à s’habiller. Son uniforme, qui était originellement vert, avait tourné au rouge ; sa cravate était devenue si étroite, si recroquevillée, que son cou, bien qu’il ne fût pas long, sortait du collet de son habit et paraissait d’une grandeur démesurée, comme ces chats de plâtre à la tête branlante que les marchands colportent dans les villages russes pour les vendre aux paysans. Il y avait toujours quelque chose qui s’accrochait à ses vêtements, tantôt un bout de fil, tantôt un fétu de paille.

Il avait aussi une prédilection toute spéciale à passer sous les fenêtres juste au moment où l’on lançait dans la rue un objet qui n’était rien moins que propre, et il était rare que son chapeau ne fût orné de quelque écorce d’orange ou d’un autre débris de ce genre. Jamais il ne lui arrivait de s’occuper de ce qui se passait dans les rues et de tout ce qui frappait les regards perçants de ses collègues, accoutumés à voir tout de suite sur le trottoir opposé à celui qu’ils suivaient un mortel en pantalon effilé, ce qui leur procurait toujours un contentement inexprimable. Akaki Akakievitch, lui, ne voyait que les lignes bien droites, bien régulières de ses copies et il fallait qu’il se heurtât soudainement à un cheval qui lui soufflait à pleins naseaux dans la figure, pour se rappeler qu’il n’était pas à son pupitre, devant ses beaux modèles de calligraphie, mais au beau milieu de la rue. »

[…]

« Depuis quelque temps Akaki avait dans le dos et dans les épaules des douleurs lancinantes, quoiqu’il eût l’habitude de parcourir au pas de course et hors d’haleine la distance qui séparait sa demeure de son bureau. Après avoir bien pesé la chose, il aboutit définitivement à la conclusion que son manteau devait avoir quelque défaut. De retour dans sa chambre, il examina le vêtement avec soin et constata que l’étoffe si chère était devenue en deux ou trois endroits si mince qu’elle était presque transparente ; en outre, la doublure était déchirée. Ce manteau était depuis longtemps l’objet incessant des railleries des impitoyables collègues d’Akaki. On lui avait même refusé le noble nom de manteau pour le baptiser capuchon. Le fait est que ce vêtement avait un air passablement étrange. D’année en année, le collet avait été raccourci, car d’année en année le pauvre titulaire en avait retranché une partie pour rapiécer le manteau en un autre endroit, et les raccommodages ne trahissaient pas la main expérimentée d’un tailleur. Ils avaient été exécutés avec autant de gaucherie que possible et étaient loin de faire bel effet. Quand Akaki Akakievitch eut achevé ses tristes explorations, il se dit qu’il devait sans hésiter porter son manteau au tailleur Petrovitch qui habitait au quatrième une cellule toute sombre. »


La nouvelle complète est consultable ici, et est disponible ici.

Salons de janvier 2011

Les défilés sont de véritables spectacles, les salons permettent de connaître véritablement les personnes derrières les marques.

Pour nous la « Fashion Week » comme aiment à l’appeler la plupart des médias français, ça a toujours lieu assez loin des podiums et des mannequins. Cette année Dior Homme avait tout de même eu la gentillesse de nous convier à son défilé, Robin N. s’est dévoué pour y aller tandis que Vincent, Laurent et moi sommes restés à deux pas de (capsule), le temps d’une fin de déjeuner et d’un café avec Michael Williams, d’ A Continuous Lean.


L’agent commercial d’Haversack, toujours l’un des mieux habillés du salon.

L’avantage d’un salon de prêt à porter, c’est qu’entre deux rendez vous il est très facile de discuter un peu avec les fondateurs ou les responsables des marques qui y sont présentes: à la fin d’un défilé c’est tout de suite plus compliqué d’attraper le designer. Le problème des salons pour les puristes, c’est que souvent, des marques qui n’ont pas grand chose en commun se retrouvent côte à côte. Mais bon, c’est très pratique et pour les marques et pour les acheteurs. Les labels plus sûr d’eux mettent parfois en place un showroom à proximité des salons de prêt à porter pour pouvoir accueillir acheteurs et presse dans un espace plus confortable.

Cette saison nous avons donc eu la chance d’assister à des salons très réussis, surtout (capsule) et Tranoï, et de revoir quelques visages amicaux au Rendez Vous, cependant moins effervescent que les deux autres.


 

Du côté des coups de coeur au (capsule) nous avons pû approcher de plus près la magnifique veste John Boultbee, la marque textile développée par Brooks England (la marque de selles). Parfaitement conçue pour la pratique du vélo, elle allie matières techniques (ventile anglais) et le tailoring de haut vol de Timothy Everest. Les tabourets Brooks ne passaient pas inaperçus non plus sur le stand et les aficionados de la bicyclette s’imaginent sûrement déjà avec du mobilier décliné ce sur ce thème. Avouez qu’un peu plus travaillé ça serait super cool d’avoir ça chez soi non ?



Pendleton va sûrement réussir à s’imposer comme un classique même en Europe, leurs sacs et couvertures étant particulièrement efficaces: on s’imagine très bien avec l’accessoire à la main ou enveloppé dans un plaid pour braver l’hiver.


Camo comme chaque saison se réinvente autour d’un thème et abandonne le l’Italie agricole pour s’intéresser à l’esthétique des intellectuels, des gens de l’esprit et pourquoi pas des soutanes.



Naked & Famous, c’est toujours très amusant de les voir, cette année ils ont encore réalisé le jean le plus lourd du monde. « We are crazy nerds about denim » disait Bahzad, l’un des fondateurs. Il tient donc debout tout seul, ne comptez pas le porter…


Naked & Famous made the heaviest denim in the world.

Monitaly, Hiver 2011

Monitaly, Hiver 2011

Rocky Mountain, Hiver 2011

Yuketen élargi encore sa gamme et travaille à démocratiser sa Maine Guide boot en réalisant des modèles moins hauts. Monitaly, la marque de vêtement de Yuki Matsuda s’étend également. Les rayures à la Hudson Bay se retrouvent sur pas mal de modèles, on les remarque aussi chez Rocky Mountain et Pendleton. Par contre à chaque fois qu’on a mentionné Hudson Bay, cela paraissait être un sujet assez sensible… bref, aucun lien avec Hudson Bay apparemment…



Si on doit résumer la tendance générale de ce côté ci en quelques mots: ces marques ont de l’héritage ou utilisent des méthodes de fabrication tiré d’un certain contexte, mais veulent s’en servir pour aller de l’avant et ne souhaitent pas s’enfermer dans la nostalgie et la démonstration de savoir faire. En somme elles veulent sortir du carcan « Héritage » que s’échinent à vouloir exploiter certaines jeunes marques pour coller à la tendance, sans pour autant renier leurs racines. On ne peut qu’espérer qu’elles trouveront toutes des issues assez variées, pour ne pas retomber dans le piège de la mode.



Nous avons passé la porte de Rendez Vous pour revoir Pak Man Lee, de The Perfect Tangent, qui nous prépare des vestes particulièrement travaillées et efficaces pour l’hiver prochain: sur la parka ci dessous, les boucles des cordons de serrage et les boutons sont en corne véritable par exemple, jamais en plastique; la doublure est en velours côtelé, le col se transforme en capuche… Le reste de sa collection apporte également un soin tout particulier aux détails, au sizing et aux proportions, calculées en fonction du nombre d’or, qui reste le principe directeur de la ligne.



Le Tranoï reste quant à lui le plus impressionnant des trois salons et se déroule chaque saison dans plusieurs endroits de Paris. Organisé par Armand Hadida, le fondateur de L’Éclaireur, l’espace réuni de très belles marques qui constituent l’avant garde de la scène internationale en matière de prêt à porter. En nous promenant un peu le travail de quelques marques et créateurs nous a particulièrement intéressé: les nordiques de Norwegian Rain allient tailoring et vêtement technique pour se préserver de la pluie en gardant une silhouette parfaite et atypique.


 

Le modèle d’Emiliano Rinaldi nous a également interpellé par sa nonchalance et son auto dérision, très détaché de ce qu’il porte alors que ses vêtements sont beaux et faits en Italie.

Il reste encore pas mal de marques que nous avons découvertes lors de ces salons, mais l’article est déjà très long, nous nous attarderons sur chacune d’entre elles tranquillement dans les mois qui arrivent. Après tout les collections ne seront disponibles en boutique que dans quelques mois, inutile de se presser.

On en a en tout cas profité pour faire le point autour de notre projet dont on vous avait parlé très brièvement ici et qui avance petit à petit mais qui fait son chemin. Vous serez évidement les premiers au courant dans les semaines à venir, aucun doute là dessus !


Umit Benan – Retired Rockers


Collection Automne/Hiver 2010 « Retired Rockers »

Au cours de diverses recherches sur internet je suis tombé nez à nez avec une marque pour le moins inattendue : Umit Benan.

« U mite quoi? » est la première réaction que j’ai eu, et je ne dois pas être le seul. Umit Benan est en fait le nom du créateur. D’origine Turque ce jeune homme de 31 ans, ou sur le point de les avoir si mes calculs sont bons, a fait un bout de chemin : né en Allemagne, il est ensuite allé en Turquie à 15 ans pour continuer ses études et travailler en même temps dans l’usine textile de son père. S’en suit un début de tour du monde : lycée en Suisse, puis études à Boston, Milan, Londres et New York. Après avoir travaillé entre autre chez Marc Jacobs, il retourne s’installer à Milan et décide de lancer sa marque éponyme en 2009. En bref, il s’agit de quelqu’un qui a vu du pays.


Collection Automne/Hiver 2009 « Day 77″


Ce qui m’a plu est avant tout sa manière de présenter ses collections : les modèles utilisés ont tous de « la gueule » et posent avec humour et de manière décalée de beaucoup de ce qu’on peut voir pour une marque ayant ce positionnement prix. Les thèmes de collections ne manquent pas d’humour non plus : que ce soit « Retired Rockers » ou « Investment Bankers », les sujets sont tournés à la dérision et les modèles proposés collent parfaitement avec les personnages, nous donnant envie de porter ces vêtements et de nous mettre à leurs place.

Du côté des pièces présentées, la marque nous propose de belles coupes pour toutes occasions ainsi qu’une très bonne sélection de matières et de couleurs. C’est portable, c’est classique et original à la fois, c’est beau.

Collection Printemps/Eté 2010 « Cuba »


Umit Benan arrive même à associer des éléments de la garde robe masculine qu’on n’aurait pas imaginé ensemble. Dans la collection de l’été prochain on retrouve par exemple le sarouel décliné à diverses sauces: avec un costume trois-pièces, une veste croisée, un cardigan épais, ou tout simplement taille haute. Je suis le premier à être un peu réticent face au port du sarouel, mais après réflexion, pourquoi pas?

Que ce soit la présentation de la collection en elle-même, les modèles choisis ou les vêtements, Umit Benan a sûrement un bel avenir et on compte bien le suivre dorénavant. Et vous, vous aimez?


Collection Automne/Hiver 2011 « Investment Bankers »


Malgré le jeune âge de cette marque, la revue de presse disponible sur le site est impressionnante et nous fait regretter de ne pas avoir découvert cet hurluberlu du haut de gamme (dans le bon sens du terme) plus tôt. Vous pourrez trouver ci-dessous d’avantage de photos des collections à venir (P/E 2011 et A/H 2011) ainsi que passées (A/H 2009, P/E 2010 et A/H 2010).

http://www.umitbenan.com/


Collection Automne/Hiver 2009 « Day 77″

Collection Automne/Hiver 2009 « Day 77″


Collection Printemps/Eté 2010 « Cuba »


Collection Printemps/Eté 2010 « Cuba »


Collection Automne/Hiver 2010 « Retired Rockers »


Collection Automne/Hiver 2010 « Retired Rockers »


Collection Automne/Hiver 2010 « Retired Rockers »


Collection Printemps/Eté 2011 « Home Sweet home »


Collection Printemps/Eté 2011 « Home Sweet home »


 

Collection Automne/Hiver 2011 « Investment Bankers »



Collection Automne/Hiver 2011 « Investment Bankers »


 

Collection Automne/Hiver 2011 « Investment Bankers »

Junya Watanabe – P/E 2011



Les soldes sont presque finies, nous sortons de la courte période de présentation des collections Automne/Hiver 2011. Les amateurs de nouveautés vont donc porter leur attention vers les collections Printemps/Eté 2010 qui ont déjà commencé à envahir les magasins. Plutôt difficile de s’imaginer en chemise hawaïenne alors que le thermomètre se veut encore timide. Je vous propose donc d’y arriver en douceur avec un défilé comportant de nombreuses pièces d’extérieur, des sortes de mélanges entre des parkas 60/40, des cabans et des duffle-coats.




Jazz, moustaches et inspirations nautiques sont au menu de la vidéo ci-dessous, présentant le défilé printemps/été 2010 de Junya Watanabe. Le créateur, qui travaille toujours avec des partenaires que l’on apprécie, nous avait dernièrement étonné en ajoutant de petits « twists » à des chemises button-down réalisées avec Brooks Brothers, ou à des brogues réalisées avec Trickers. Ce qui m’impressionne particulièrement, c’est l’aisance avec laquelle le designer semble mixer les classiques, en présentant souvent des pièces juxtaposant les caractéristiques de plusieurs produits en un seul. Et même si l’on est pas toujours convaincus, on apprécie les références, par exemple de ces mélanges entre vestes et pulls norvégiens, qui seront en vente l’hiver prochain.

Enfin, j’apprécie aussi que certaines pièces aient été conçues en collaboration avec St James, Trickers ou Mackintosh. Celles-ci, tout en garantissant le savoir-faire mis en oeuvre pour la réalisation de ces pièces, permettront sûrement de faire connaître ces grands classiques du prêt à porter à un public plus large.


via Très Bien Shop



L'année Franz Liszt

Franz Liszt (1811-1886) – by ‘Spy’ (Leslie Ward, 1851-1922)
from « Vanity Fair » (London May 15, 1886)

La France célèbre cette année le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt. Les nouveaux CDs commencent déjà à sortir, les radios de musique classique vont nous servir abondamment l’oeuvre de Liszt, et les meilleures chaînes de télévision y consacreront peut-être même des émissions. Nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle chose !

Mais avant que vous en ayez déjà assez (si tant est qu’on puisse en avoir assez ?), je vous propose d’écouter le Liebestraum n°3 du compositeur. Plus connu sous son nom français rêve d’amour, il est ici interprété par Sviatoslav Richter. C’est une oeuvre courte pour piano qui a été composée pour accompagner des poèmes de Ludwig Uhland et de Ferdinand Freiligrath en 1850.


On termine sur un petit clin d’oeil avec une version plutôt originale de la deuxième rhapsodie hongroise de Franz Liszt puisqu’elle est ici revue par le fameux dessin animé américain Tom et Jerry. Le court métrage a été réalisé en 1946, il est la 29ème animation de Tom & Jerry.

Made & Crafted: online !


Sans réellement nous attarder dessus, nous avions déjà mentionné ici Made & Crafted, la ligne développée par Levi’s XX (la branche premium, plus connue pour s’occuper également de Levi’s Vintage Clothing). La marque Made & Crafted vient donc d’ouvrir son site internet dédié qui présente dès maintenant l’ensemble de la collection pour la saison à venir.

Contrairement à Levi’s Vintage Clothing qui fait dans la reproductions de pièces tirées des archives Levi’s, Made & Crafted s’occupe d’y puiser quelques inspirations pour développer une collection contemporaine. Lancée début 2010, il n’est pas surprenant de voir que la marque ai choisi de laisser un peu de temps s’écouler avant de communiquer, elle avait sûrement besoin de prendre de la distance par rapport à Levi’s Vintage Clothing et trouver une identité propre. La collection à venir, que vous pouvez avoir sous les yeux sur le site, reflète donc parfaitement l’esprit Made & Crafted: les vêtements sont actuels, de belle qualité, et ne viennent pas de nulle part car ils n’oublient pas leurs racines, ce qui assure une bonne cohérence à la série.

Les matériaux utilisés sont beaux, les finitions de bonne qualité et quelques petits détails témoignent de l’esprit inventif derrière la marque: les chemises oxford sont par exemple dotées de boutons réalisés dans le même coton, qui aura donc été simplement compressé; le fond de certaines poches est incurvé par choix esthétique, alors que la réalisation de ces poches est plus compliquée que celle des rectangulaires, le « button down » est caché… bref, un soin particulier est apporté au produit et rien ne semble laissé au hasard.


Le site Made & Crafted présente donc classiquement les collections homme et femme de la marque, renseignera sur les points de vente mais est pourvu d’un onglet « Stories » qui explique très simplement les pièces emblématiques du label et qui devrait être mis à jour régulièrement.