La version futuriste du crew neck en molleton gris
Articles rédigés par Robin N.
Drake’s SS15
« – Comment vais-je pouvoir peler cette orange avec sprezzatura sans faire tomber ma veste ? »
Herr Judit, Stockholm
Oui, il s’agit bien d’une friperie qui marque le pli de ses pantalons
Chaque capitale a ses Stéphane ou ses Simon, toujours à l’affut de pièces d’occasion et de qualité pour leur clientèle d’habitués, et où souvent la présentation n’est pas la priorité.
La Stòffa
Le tricotage d’une cravate en soie
O.Ballou
La gouaille napolitaine en cachemire à 400€
En fouinant un peu, on réalise avec une pointe de déception que O.Ballou est en réalité une marque londonienne fondée par un Néo-Zélandais, qui prend donc tout logiquement son inspiration entre Naples et la Sicile.
A surveiller donc.
Pitti Uomo – Sunspel
Pitti Uomo nous donne enfin l’occasion de vous parler de Sunspel. Sunspel est un fabricant anglais qui vivait jusqu’ici dans l’ombre des marques pour lesquels il était fournisseur. Depuis quelques années maintenant, la marque développe toute une gamme de sous-vêtements pour homme qu’elle vend sous son propre nom, et a même ouvert une boutique à Londres, dans la très tendance Redchurch street (où se situent aussi Hostem, Labour&Wait, A.P.C. … ainsi que l’hotel concept de Sir Conran The Boundary). Leurs coupes sont simples et mettent en valeur les matières utilisées : coton d’Égypte, jersey ultra-fins, tissus liberty … La marque propose ainsi toute une sélection de caleçons bariolés, et de t-shirts, polos et autres henleys dans des couleurs simples et bien choisies. Depuis peu la marque développe aussi des pulls, mais n’ayant pas le savoir faire approprié pour fabriquer de telles pièces dans leur usine, ceux-ci sont fabriqués au Portugal. A l’heure où certains utilisent des arguments d’héritage et de fabrication française pour vendre de la maroquinerie fabriquée au Portugal, Sunspel au contraire tient un discours honnête et discret qui a tout pour nous séduire.
Pitti Uomo – Adam Kimmel pour Carhartt
Cela fait maintenant un an qu’Adam Kimmel et Carhartt nous avaient annoncé leur première collaboration, et pour l’hiver prochain, le créateur américain et notre marque de streetwear préférée continuent l’expérience. Après une collection toute en finesse l’hiver dernier, la même recette est appliquée pour la collection automne-hiver 2012-2013. Des coupes workwear classiques et sans fioritures, dans des tissus utilisant une palette de couleurs sobres (noir, bleu marine, khaki, bleu clair, gris…). Les pièces se font moins dures et plus chics, mais la fonctionnalité des pièces workwear est bien là. Une réussite en somme.
Pitti Uomo – Alden
Le célèbre bottier américain jouit en ce moment d’un succès qui ne se dément pas. A Pitti Uomo, j’ai rapidement abandonné l’idée de compter le nombre de paires d’Alden que j’ai pu voir sur les pieds des visiteurs. Trop nombreuses.
La marque fait varier ses modèles classiques en associant des formes / détails / matières / semelles de manière originale. Les combinaisons sont quasi-infinies et donnent souvent des chaussures très réussies. Voici quelques photos d’associations plutôt inédites, ainsi que de leurs modèles classiques en cordovan bordeaux. Aujourd’hui une des tendances lourde de la vente en ligne est la personnalisation online, un peu à la manière de Nike ID. Prada, Louis Vuitton ou même Ralph Lauren s’y sont mis, ce qui me permet de rêver qu’un jour, peut-être, qu’un tel système existera pour des chaussures Alden…
Des Indy Boots avec semelle gomme et semelle commando
Encore une semelle en gomme (un empiècement en cuir est présent sur l’avant de la semelle)
Quelques petites variations en daim
Quelques petites variations en daim
Les modèles classiques en cordovan
Pitti Uomo – Mackintosh
Mackintosh utilise des laines de chez Loro Piana et n’hésite pas à le faire savoir.
Cet article est le premier article d’une petite série qui durera tout le long de la fashion-week homme. Le but est de donner un aperçu de ce que réserve la saison prochaine (ici l’hiver 2012-2013) via quelques photos prises sur les salons professionnels, de surveiller ce que font les marques qu’on aime, et pourquoi pas d’en découvrir des nouvelles. Ces articles présenteront nos réactions à chaud, accompagnés de photos prises lors des salons.
Commencons donc par Pitti Uomo où j’ai la chance d’avoir été dépêché cette semaine. Ce salon, situé à Florence en Italie, et dédié au vêtement masculin, est une énorme machine : plus de 950 marques exposées (dont près de 620 italiennes) et 30 000 visiteurs sur une petite semaine. Depuis quelques saisons déjà, les projecteurs du monde entier se braquent sur l’Italie, qui a conservé un bien meilleur tissu industriel textile que ses voisins, et qui cultive un style bien particulier. C’est pour toutes ces raisons que Pitti Uomo est aujourd’hui devenu un salon de référence dans la mode masculine haut de gamme en Europe.
Première marque ayant attiré mon attention : Mackintosh. La marque britannique au très riche héritage a récemment subit un petit lifting. Ce rajeunissement s’est vu accompagné d’une ouverture d’un magasin dans le quartier de Mayfair, à Londres, ainsi que de quelques collaborations remarquées : Kitsuné, Converse, Nigel Cabourn … Pour ce qui est de l’histoire de la marque, les marketeux parleront ici d’un branduit : en effet « mac » est devenu un nom courant pour désigner le type d’imperméable vendu par la marque. La maison britannique s’est en effet fait connaître grace à des imperméables taillés dans un tissu très particulier composé de sergé sur le dessus, de popeline en dessous, et de gomme entre les deux pour garantir l’étanchéité. C’est toujours le même tissu qui est utilisé par la marque aujourd’hui sur toute une gamme de produits, qui sont encore réalisés à la main en Écosse. Cette gamme est assortie de doublures détachables en laine, sourcée chez Loro Piana, de quoi ravir des clients exigeants. La marque collabore aussi avec Loro Piana pour une autre gamme d’imperméables, où la matière première est une laine traitée et résistante à l’eau. Enfin une dernière gamme plus originale et créative appelée « 104 » reprend des classiques de l’outerwear anglais et les adapte à la sauce Mackintosh.
La gamme de Mackintosh en laine Loro Piana
La gamme de Mackintosh en laine Loro Piana
La marque fait attention aux détails : ici le raccord sur la poche d’un imperméable
La gamme « 104 », plus créative (et colorée !)
La gamme « 104 »
Encore un exemple de détail travaillé : la patte de serrage du poignet est doublée en velours côtelé marron assorti au col.
Le col d’un veste de la collection « 104 »
Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh
Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh
Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh
Gants en Pecari
Les gants en pecari sont un grand classique du vestiaire masculin hivernal. Rares sont les cuirs alliant la souplesse et la résistance du pecari, ce qui en fait donc une matière première particulièrement adaptée pour faire des gants. Si on peut trouver (si on cherche bien) des chaussures ou même des vestes faîtes dans du cuir de pecari, ces pièces sont des exceptions ! Le pecari est utilisé presque exclusivement pour la confection de beaux gants, tous types de gants.
Si la chèvre à cachemire est un animal que l’on a facilement envie de serrer dans ses bras, ce n’est pas du tout le cas du pecari. En effet, les pecaris ressemblent un peu à des sangliers, avec une petite queue et sans défenses… Ce cousin américain des cochons sauvages européens est présent en Amérique du sud, centrale et un peu au sud des États-Unis. Appelé « cochon bois » en Guyane, il paraît que sa viande est très bonne. Les poils de ce mammifère ont la particularité de pousser par trois, ce qui donne un aspect particulier, et ajoute à l’aspect un peu grainé au cuir.
Hormis sa résistance et sa souplesse, la caractéristique la plus intéressante de ce cuir est sa capacité à prendre une belle patine assez rapidement. Celui-ci se noircit aux points de contact, ce qui donne une touche sympathique à vos gants, pour peu que vous ne les perdiez pas trop rapidement.
Ceux en photos sont les miens, ils m’ont été donné par un ami qui les tenaient de son grand père. Si ceux-ci semblent toutefois plutôt neufs, ils possèdent une richesse de ton déjà bien agréable. L’ultime exemple étant ceux de Luciano Barbera, pris en photo par The Sartorialist.
Quelques bonnes adresses pour s’approvisionner Maison Fabre, Dents ou Causse.
Luciano Barbera – Photo prise par Scott Schuman – The Sartorialist
Photo prise par Scott Schuman – The Sartorialist
Photo par Tommy Ton – Jak & Jil
Photo par Tommy Ton – Jak & Jil