Découvert il y a quelques années lors d’une recherche sur le Men’s Dress Reform Party, Garmento est un magazine doublé d’un blog qui traite de la mode de saisons passées.
C’est un constat relativement étonnant, voire passionnant : aujourd’hui, à l’heure où tout est disponible instantanément sur internet, il est toujours difficile de tomber sur des photos de défilés ou de campagnes publicitaires des années 80 ou 90, ou même de voir documenté en détail les marques qui eurent du succès il y a quelques décennies. Difficile donc pour les moins de 30 ans de se rendre compte de ce qu’était Helmut Lang à sa grande époque ou de l’ambiance qui régnait au sein des défilés joyeusement déjantés de Maison Martin Margiela. Comment pourrait-on même imaginer que GAP, à une époque, a été une marque cool ?
Garmento nous propose donc, à l’aide de publicités, d’extraits d’ouvrages vintages ou d’interviews, de retracer ces modes, vendues, portées, ou rêvées par les créateurs de l’époque. Dans un secteur où tous les regards sont constamment rivés sur la nouveauté, s’attarder sur ce qui a existé peut s’avérer salvateur.
L’occasion de se rendre compte que la silhouette des hommes évolue, et qu’aucun produit, aussi classique soit-il, n’est intemporel. Pour preuve cette oxford Ralph Lauren de 1992 que nous pourrions aujourd’hui utiliser comme parachute. Morale, destinée particulièrement à ceux qui ont besoin d’excuses pour assumer un gros craquage chez le tailleur : votre enfant n’aura probablement rien à faire des vieux vêtements élimés que vous imaginez lui transmettre, ils seront probablement has-been, c’est tout.
Oui, il s’agit bien d’une friperie qui marque le pli de ses pantalons
De passage à Stockholm, vous en profiterez peut-être pour visiter quelques bonnes boutiques : Nitty Gritty, Gabucci, Rose & Born, ou même les flagships d’Our Legacy et d’Acne Studios, ce dernier étant situé au sein de l’impressionnante ancienne banque à l’origine du nom du syndrome de Stockholm. Le pays possède un écosystème complet de marques – qui ne passent pas toujours les frontières – et un style vestimentaire bien à part qu’il est toujours agréable d’observer.
Chaque capitale a ses Stéphane ou ses Simon, toujours à l’affut de pièces d’occasion et de qualité pour leur clientèle d’habitués, et où souvent la présentation n’est pas la priorité.
La boutique d’Östermalm de Herr Judit est une sorte d’équivalent local avec une offre plus large et une équipe de visual merchandiser à temps complet. Les marques diverses et bien choisies nous confirment que les Suèdois savent ce qu’ils font : Crocket & Jones, John Lobb, Tombolini, Lubiam, Barba, Ralph Lauren, Jcrew ou J. Lindeberg pour n’en citer que quelques unes. Les prix sont raisonnables et le tout est présenté avec un soin et un goût qui ne vous étonnera plus après quelques jours passés dans la capitale Suédoise.
Trouver de bonnes pièces de seconde main sur internet lorsque l’on est pas un intrépide utilisateur d’Ebay, ça relève parfois du vrai casse tête. Il faut tomber sur un site qui inspire confiance quand on veut jouer les fouineurs de brocante sans quitter le confort de son canapé. J’ai aussi pu remarquer que malgré les prix avantageux, cela peut encore rebuter certains d’acheter des vêtements d’occasion: peur des mites, des boutons qui peuvent se perdre en route, manque de confiance dans les coupes et les matières, odeur de fripes… tant d’éléments qui jouent en faveur de la solution de facilité: le shopping.
Le magasin général est ouvert depuis maintenant quelques semaines et il faut dire que le résultat est plutôt pas mal. Des mises en scène se chargent de donner du charme à des pièces que vous n’auriez peut être pas remarqué aux puces lors de votre balade dominicale et des photos des vêtements portés vous permettent de les imaginer loin du contexte d’un étalage de fripe. Si vous êtes allergique à Paypal comme je peux l’être n’hésitez pas à envoyer un mail avant de passer commande, vous pourrez sans doute vous arranger avec l’équipe (cool) jeune, branchée, chevelue et dynamique qui s’occupe de ce projet.
Plus qu’une brocante en ligne, c’est un mini super marché.
Alors que les ventes sur internet, et plus particulièrement de vêtements, continuent de progresser de manière impressionnante en France (+16 % sur l’an dernier), rares sont les acteurs qui prennent le risque de ne pas être présent sur la toile. Même les grandes marques de designer et de luxe, plutôt frileuses au départ, ont désormais toutes leur boutique en ligne, ayant trouver des moyens d’y exprimer leur image de marque (mention spécial pour le site de Maison Martin Margiela, toujours aussi web 1.0). Les sites ont ouvert les uns après les autres depuis quelques années, et on attendait l’ouverture de certains avec impatience. C’était le cas de Ralph Lauren, qui proposaient jusqu’ici une boutique en ligne accessible qu’à nos amis anglo-saxons.
La boutique en ligne de Ralph Lauren ouvrira donc ses portes aux internautes français mercredi 14 septembre. Nous avons pour l’occasion été invité à une présentation, effectuée par l’équipe Digital Marketing de l’entreprise, qui a notamment été responsable de la fameuse projection sur l’immeuble de RL à Londres l’an dernier.
L’ouverture d’une boutique Ralph Lauren est toujours un événement. Que ce soit pour l’ambiance incroyable de l’étage Ralph Lauren Home dans la boutique de Londres, ou pour la magnifique restauration de l’hotel particulier où se situe la boutique parisienne, on en prend généralement plein les yeux. On attendait donc leur site au tournant.
En plus de son image très forte, Ralph Lauren c’est aussi une marque proposant de (très) multiples angles d’attaques, via ses nombreuses sous-marques telles que Polo, RRL, Black Label, Purple Label ou même RLX, la gamme technique. On imagine que la clientèle est tout autant diverse, et c’est un tour de force que de faire cohabiter tout ceci.
Logiquement, le site présente donc l’ensemble des gammes de la marque (à l’exception de certaines telles que RRL et Rugby, qui ouvriront très prochainement), accessibles via une interface unique. Cela pose un toutefois un problème : comment proposer une page centrale qui plaira à l’ensemble des clients de la marques, aux goûts très diverses ? Dans des boutiques physiques, le problème ne se pose pas de la même manière sachant que le client qui entrera dans la boutique de St Germain est sûrement assez différent de celui qui entre dans un outlet store. Les différentes gammes apparaissent donc côte à côte sur la page d’accueil du site, ce qui n’arrive pas vraiment en boutique (chaque gamme à son étage dans la boutique parisienne). On imagine qu’un client Black Label pourrait facilement être effrayé par les mannequins de RRL (l’inverse est sûrement vrai aussi).
Le site reprend tout de même comme il faut ce qui se fait de mieux dans le secteur avec de belles vidéos et une partie éditoriale bien développée, diffusant la culture Ralph Lauren. A l’instar des sites américain et anglais, des possibilités de personnalisation (à la Nike ID) deviennent accessible en France. Il est dorénavant possible de personnaliser les fameuses chemises en oxford avec vos initiales, l’occasion de déplacer le logo à un endroit plus discret. Les chemises sont personnalisées directement sur le lieu de stockage ce qui permet de ne pas attendre trop longtemps avant réception. J’aime aussi particulièrement les animations de la partie enfant du site, qui sont accompagnées pour leur version anglophone par la voix de John Legend.
Ralph Lauren nous fait l’honneur de donner à nos lecteurs un accès en avant première à leur boutique. Cet accès se fera à partir de mardi 13 septembre de 22:00 à 00:00 en cliquant sur la bannière ci-dessous. De plus si vous vous inscrivez sur leur site à cet horaire en passant par ici, vous aurez une bonne chance de gagner un bon d’achat de 500 euros, qui sera décerné à un de nos lecteurs. L’occasion d’acheter un pantalon go to hell brodé d’épagneuls, une chemise en oxford ou en chambray ou alors un de leur pull cableknit en cachemire.
Voici quelques mois que la boutique John Simons a migré de Covent Garden pour s’installer au 46 Chiltern Street. Haut lieu de l’Americana londonien, la boutique propose des marques emblématiques américaines comme J.Press, Florsheim, Brooks Brothers ou Sebago, entre autres, mais également des marques européennes telles que Loake ou Paraboot pour ne citer qu’elles.
Loin du format typique d’une boutique (grande salle rectangulaire avec plein d’étagères), chaque pièce a des proportions assez étranges pour une boutique, donnant l’impression de se trouver dans l’appartement d’un collectionneur de vêtements plutôt que dans une boutique. Les tableaux aux murs juxtaposés aux plaques des marques accentuent cette impression. S’il n’y avait pas l’étiquette des prix sur les vêtements et le tiroir caisse caché dans un coin, on pourrait presque être tenté de se servir.
La sélection est bonne, les prix raisonnables et l’accueil chaleureux. Si l’envie de vous habiller comme Dustin Hoffman dans « the Graduate » vous prend, ne cherchez plus, vous êtes à la bonne adresse.
Si Ralph Lauren vient de lui redonner un peu d’actualité, la technologie intégrée aux vêtements on l’a déjà tous plus ou moins rêvée. Vous devez au moins vous souvenir des LA Gear à semelle clignotante que vous arboriez fièrement dans la cours de récréation (ou que vous lorgniez rageusement aux pieds du beau gosse, accessoirement bon en sport). Si cela ne vous dis rien, on peu tenter une dernière carte du côté du cinéma populaire américain de la fin des années 80: Marty Mc Fly et ses fameuses Nike qui se lacent toutes seules, sa veste qui se sèche et qui s’ajuste à sa taille, ça vous rappelle forcément quelque chose. L’overboard, ça marque. D’ailleurs si vous vous assumez comme sneaker addict, il n’est pas impossible que vous ayez signé la pétition adressée à Nike pour la réalisation du modèle ou même cherché à débusquer quelques versions home made sur Ebay.
Évidement ça ça fait sourire, ça eclipse un peu la fameuse ceinture à LED souvent arborée par les clubber en mal de fluo depuis que la tecktonik à cessé de sévir: le vêtement technologique, on ne mettra pas ça entre toutes les mains.
En remettant ce genre d’accessoire sur le tapis, Ralph Lauren prend également une direction différente que celle d’ArcTeryx Veillance ou Norwegian Rain qui cherchent à maîtriser les textiles techniques afin de les utiliser pour réaliser des vêtements aux coupes parfaites. Ralph Lauren fait dans le gadget technologique et le fait plutôt bien, en s’adressant à une clientèle qui ne s’intéresse pas forcément au vêtement mais qui cherche peut être à profiter de tous les avantages d’une Business Class quand elle fait du trekking dans les Rocheuses. En attendant, le résultat est assez fun et plaira sûrement aux amateurs de pièces thermocollées, vous avez quelques photos ci dessous.
On remarque d’ailleurs le choix très judicieux d’introduire ce genre de produit pour sa ligne RLX, orientée textile de haute technologie, à la différence de Costume National qui avait essayé tant bien que mal de l’intégrer à sa collection principale (qui n’était déjà pas trop notre tasse de thé évidement).
L’avenir nous réserve sûrement bien des surprises en la matière et j’attends de mon côté patiemment que l’optical camo se démocratise.