Ganseys de la côte est de l'Angleterre

Dans mon article précédent, je vous présentais le pull de Guernesey, pull plutôt simple, traditionnellement confectionné et porté sur la fameuse île anglo-normande. En effet, malgré ses particularités intéressantes, on est loin de la surcharge stylistique d’un Aran ou d’un motif Fair Isle.

Avec les échanges commerciaux entre villages de pêcheurs des côtes anglaises, le pull de Guernesey s’est retrouvé être produit et utilisé de plus en plus au nord, où il était appelé gansey. Et chaque adoption du pull par un nouveau village fut l’occasion de l’adapter au goût local. C’est ainsi que sont apparues torsades, côtes et autres motifs, d’abord sur le haut du pull, puis ensuite sur sa totalité. Les motifs les plus complexes se trouvèrent dans les villages de pêcheurs écossais, le plus au nord.

Chaque village, et parfois chaque famille avait son motif bien défini, certains allant jusqu’à tricoter les initiales du porteur en relief sur le bas du pull. C’est peut-être l’origine la fameuse histoire du pull permettant d’identifier le marin échoué (ou alors, pourquoi pas, juste d’identifier un pull oublié au pub du port voisin).

J’aime bien cette histoire de messages que font passer les motifs utilisés. On est loin d’un gros logo tapageur et pourtant le sens est là, mais pour un oeil averti uniquement. Comme partout, les vêtements permettent aux porteurs de se reconnaître et d’avoir le sentiment d’appartenir à un clan. Je ne prendrai pas le risque d’aller plus loin là dessus, je vous laisse juste apprécier ces photos, provenant des archives du Norfolk, et trouvées grâce au blog Mister Crew. Ces photos et ces pulls datent de la fin du XIXe et du début du XXe siècle et permettent d’apprécier la richesse et la diversité des motifs des ganseys (attention, ces photos sont en noir et blanc, ces pulls sont en fait tous bleu marine).


 

 

 

Pulls marins de Guernesey

Le pull de Guernesey


Alors que l’air du temps est au déterrage progressif tous les vêtements cultes et solides, la plupart des pulls marins européens se sont vus être remis au goût du jour : on peut acheter des chandails bretons chez Urban Outfitters, les motifs fair island ne sont plus l’apanage de comédies françaises des années 70 et LL Bean a réédité son fameux pull norvégien, qui avait eu beaucoup de succès auprès des étudiants américains dans les années 80. Cependant il en reste qui n’ont pas encore eu l’attention qu’ils méritent, et notamment le pull de Guernesey, qui s’est seulement vu timidement ré-édité par Fred Perry.

Guernesey est une petite île située au large des côtes normandes, voisine de Jersey. Lieu de villégiature prisé des Anglais elle fut aussi le refuge de Victor Hugo lorsque celui-ci s’enfuit de France suite au coup d’état de Napoléon 3. Cette île de 63 km2 est aussi connue pour son industrie du tricot, très ancrée dans l’histoire de la région. On doit d’ailleurs aux îles anglo-normandes le nom du point Jersey, point très facile à réalisé et bien connu des amateurs de tricot. Celui-ci est d’ailleurs utilisé pour la confection des pulls de Guernesey.

L’histoire de l’industrie du tricot des îles anglo-normandes remonte au 16e siècle, lorsque la couronne anglaise donna l’autorisation aux populations de l’île d’importer de la laine d’Angleterre et d’exporter des produits finis vers le continent. La production de l’époque était essentiellement des collants, qui furent exportés sur le marché anglais. On raconte même que Marie Stuart portait des collants provenant de la région lorsqu’elle fut exécutée pour trahison, en 1587.

Comme pour les chandails bretons, l’histoire du pull de Guernesey est ancienne et ancrée dans la tradition locale. Ces pulls furent originellement tricotés à la main par les femmes des marins de l’île, les techniques de fabrication du pull se passant de génération en génération. Leur maille serrée en faisait une protection idéale pour affronter quotidiennement le vent, la pluie et les embruns.

Le succès de ce pull fut tel qu’il se retrouva rapidement dans de nombreux villages côtiers de Grande-Bretagne, où il était souvent modifié et appelé gansey. Ses qualités furent vite remarquées, et pendant les guerres napoléoniennes, L’amiral Nelson conseilla à la Royal Navy de l’intégrer dans son équipement. C’est à partir de cette époque que celui-ci fut coloré en bleu-marine. On raconte que des pulls de Guernesey furent portés par les membres d’équipage de la Royal Navy pendant la bataille de Trafalgar et aujourd’hui certaines divisions de l’armée anglaise sont encore équipées de tels pulls.

Une des particularités du pull de Guernesey, en plus de son col bateau, est qu’il est entièrement symétrique : il n’a ni avant, ni arrière et peut aussi bien être porté dans un sens que dans l’autre. Les motifs du pulls représentent des objets du quotidien des pêcheurs de l’île : les côtes en haut des manches symbolisent une échelle ou une passerelle, la couture de l’épaule une corde et le point mousse descendant jusqu’au niveau de l’aisselle sont des vagues se brisant sur le littoral. Mais pour moi le détail qui fait toute la particularité de ces pulls est une petite pièce de tricot en forme de losange située au niveau des aisselles et permettant de meilleurs mouvements. Le pull de Guernesey, comme le pull marin breton, se porte près du corps, cependant la forme spécifique du pull fait que la couture joignant les épaules aux manches dépassent largement sur les bras du porteur.

Ce pull est facilement trouvable en second choix, et plusieurs usines en produisent encore sur Guernesey. Moins répandus que les chandails bretons, cela en fait donc une alternative pour passer la fin de l’hiver – et ceux des prochaines années – au chaud.

Disponible notamment sur guernseyknitwear.co.uk


La bande en point mousse représente des vagues se brisant sur le littoral, et les côtes une passerelle en corde


La couture de l’épaule représente une corde, tandis que la pièce de tricot ajoutée au niveau de l’aisselle permet des mouvements amples


Un marin portant un pull de Guernesey en 1880 – On note que, même à la bonne taille, les coutures des épaules descendent largement sur les bras


Les officiers de la 7ème brigade blindée anglaise avec leurs pulls de Guernesey, en Irak

Barbour Berwick Tweed Jacket

La chasse a toujours été une pratique très ancrée dans la tradition, et malgré toutes les innovations techniques ayant eut lieu ces dernières décennies, la tenue et l’équipement du chasseur n’ont que peu évolués.

A l’origine, celle-ci était composée d’une veste en tweed bien chaude avec des soufflets et autres plis d’aisances dans le dos permettant la manipulation du fusil, pensez à la Norfolk jacket par exemple. Une petite révolution eut lieu lorsque la veste cirée, notamment poussée par Barbour, bouleversa les codes bien précis des tenues de chasse pour ensuite incarner à son tour une certaine tradition. Cependant l’esthétique du chasseur reste très attachée au tweed. Il est donc intéressant de noter l’existence, et le succès, de vestes mixant la forme d’une Barbour Bedale et la texture d’une veste en tweed. Les matières utilisées font de cette veste un produit résolument moderne et qui se veut avant tout pratique. Contrairement au tweed bien épais des anciennes vestes de chasseur, celui-ci est lavable en machine, ce qui n’exclut pas qu’il offre une bonne protection face aux intempéries.

Ces vestes en tweed sont à leur tour devenues des modèles classiques et existent chez de nombreux fabricants de vêtements de loisirs, notamment chez Barbour, Musto ou Le Chameau.

Disponible ici.


Mr Natty – Barbier officiant dans « un lieu secret de l’est londonien »

Mighty-Mac – Lookbook par Hiroshi Watatani

 

L’illustration a longtemps été le standard pour représenter la mode. Avant que la photographie se fasse plus accessible, les magazines ainsi que les publicités nous présentaient des produits exclusivement dessinés. Rien de tel qu’une illustration de qualité pour représenter l’univers d’une marque, le travail d’un créateur et les valeurs que celui-ci porte. Un petit tour à l’exposition Drawing Fashion (jusqu’au 6 mars au Design Museum de Londres) m’a convaincu que nous avons beaucoup perdu lorsque la photo a remplacé les dessins sur les couvertures des magazines de mode.

Avec un peu de retard, j’ai découvert lors du dernier salon Capsule le lookbook de l’été 2010 de Mighty-Mac. L’été dernier a été l’apogée du retour du look BCBG américain, qui se fera surement moins présent l’été prochain. Personnellement je ne m’en lasse pas et j’ai donc adoré ce lookbook illustré, présentant des scènes semblant sorties d’un été des années 60 à Cap Cod.

Mighty-Mac est une de ces marques japonaise dont on entend pas trop parler en Europe. Peu distribuée, je n’ai pu apprécier la qualité de leurs produits que la semaine dernière, lors d’une visite au Dover Street Market, le fameux multi-marque londonien. Mighty-Mac se spécialise dans le vêtement à inspiration nautique avec une précision toute japonaise. Les vêtements reprennent les couleurs des pavillons, sortes de drapeau servant à communiquer en mer, chaque forme signifiant une lettre ou un chiffre. Ces pavillons se retrouvent parfois même sur la totalité d’une veste ou sur les poches de leurs pantalons et shorts et assurent à leurs propriétaires d’apporter une touche de fantaisie lors de leurs prochaines régates.




L’auteur de ce lookbook est Hiroshi Watatani, illustrateur reconnu au Japon pour son travail. Bien que non-spécialisé, il avoue volontiers être intéressé par la mode et ses illustrations ont souvent pour thème l’Amérique de l’après guerre ou le vêtement masculin classique (qu’il semble apprécier personnellement). Je vous laisse avec une photo de lui ainsi que quelques-unes de ses créations trouvées sur la toile.


Hiroshi Watatani très élégant en col rond épinglé, malgré une veste un peu grande – photo provenant de Bespoke Me




Les costumes des films de Wes Anderson


The Royal Tenenbaums (2001)


Au cinéma, les costumes sont là pour servir l’histoire, ils permettent généralement de retranscrire une époque, la personnalité d’un personnage, ses aspirations et ses évolutions. Les costumes viennent donc appuyer le travail narratif et se font souvent discret, afin de ne pas distraire le spectateur de l’intrigue. Dans les films de Wes Anderson, il en est tout autre et les costumes ont une visibilité inhabituelle. Ici tout est fait pour que les vêtements définissent, de manière bien ostentatoire, les personnages et nous fasse adhérer à un univers plutôt particulier. Les costumes y font l’objet d’une minutie impressionnante et c’est un véritable plaisir que de se laisser guider à travers les frasques de ces personnages souvent farfelus aux looks intemporels. En effet, impossible de retranscrire à l’écran des modes éphémères telles que traitées dans les magazine de mode, Karen Patch, costumière pour Bottle Rocket (1996), Rushmore (1998) et The Royal Tenenbaums (2001), le confirme dans une interview à W magazine : « Il faut faire attention parce qu’un an après la création des costumes, lorsque le film sort dans les salles, un certain look peut être dépassé. C’est pour cela qu’il faut chercher à faire des choses plutôt classiques. ». Et lorsque Karen Patch n’est pas aux commandes, c’est Milena Canonero, géante du costume design qui s’en charge. Sachant qu’elle a notamment travaillé sur Barry Lindon, Out of Africa et Le Parrain 3, Wes Anderson pouvait difficilement se tromper en travaillant avec elle.


Rushmore (1998) – le tweed bien épais semble être un classique du corps professoral à travers le monde


Ces costumes nous permettent avant tout d’être plongé dans le monde du réalisateur : monde étonnant où chacun a son uniforme et où souvent, l’habit fait le moine. Ainsi les costumes de certains personnages ne changent jamais. On va jusqu’à imaginer que Max Fisher, dans Rushmore, possède une garde robe entière de blazers bleu marine et de chemises oxford bleues. Ceci est même mis en image au début de The Royal Tenenbaums où l’on voit Chas s’habiller. Que ce soit dans Rushmore (1998), The Royal Tennenbaums (2001), Life Aquatic with Steve Zissou (2004) ou The Darjeeling Limited (2007), les costumes ajoutent toujours une part d’inexplicable, d’irréel. Cette prise de distance avec la réalité permet d’ancrer le spectateur dans un monde loufoque, où l’on s’imagine que tout est possible. Cela, ajouté aux décors et à certaines animations, participe grandement à l’ambiance si particulière ayant fait le succès de ces films.


The Royal Tenenbaums (2001) – Chas Tenenbaum a l’embarras du choix…

 

The Royal Tenenbaums (2001)

 

Il est aussi intéressant de noter la traduction vestimentaire des liens entre les personnages. Par exemple, Margot Tenenbaum, tout comme sa mère, porte un sac à main classique de chez Hermès. Cependant, Margot a opté pour un Birkin alors que sa mère possède le plus classique Kelly. Certains soutiennent que le Birkin, créé dans les années 80, est une actualisation du Kelly, qui lui est apparut dans les années 30. Il paraît ainsi logique d’attribuer le Kelly à Ethelyn Tenenbaum et le Birkin à sa fille. C’est aussi un aspect fort du film Darjeeling Limited où les trois frères portent toujours des tenues coordonnées, souvent accompagnées de la maroquinerie monogrammée de leur père défunt.


The Royal Tenenbaums (2001) – Ethelyn Tenenbaum et son Kelly

 

The Darjeeling Limited (2007)


Mais ces liens vestimentaires ne se limitent pas aux familles, et comme en vrai, les vêtements servent aussi à se fondre dans son environnement, à adapter l’image que l’on souhaite présenter. Normal donc de voir Max Fisher troquer son uniforme de parfait preppy pour tout autre chose lorsqu’il quitte Rushmore. Il en est de même pour Ned Plimton qui quitte ses tshirt, vestes et autres accessoires estampillés « Air Kentucky » lorsqu’il rejoint l’équipe de Steve Zissou, reconnaissable à ses bonnets rouges, ses Adidas customisées et de superbes pulls marins à col châle.


Life Aquatic with Steve Zissou (2004) – Ces chaussures sont en fait des Adidas Rom créées spécialement pour le film, étonnament Adidas ne les a jamais commercialisées.

 

Life Aquatic with Steve Zissou (2004) – Pull marin à col châle

 

Beaucoup des films de Wes Anderson se passent aux Etats-Unis, et cela se ressent aussi bien dans les décors que dans les costumes. Particulièrement pour les films où Karen Patch s’occupe du costume design : Bottle Rocket (1996) , Rushmore (1998) et The Royal Tenenbaums (2001). Les chemises sont button-down et en oxford bleu, et les cravates club s’associent à des blazers bleu marine et à des chinos. Des noeuds papillons des personnages secondaires jusqu’aux mocassins portés par Margot Tenenbaum : On ne serait pas étonné d’apprendre que ces costumes aient tous été achetés chez Brooks Brothers…


Bottle Rocket (1996) – Bien que la garde robe du film soit bien ancrée dans les 90s, on y trouve tout de même le traditionnel combo : blazer/chino/chemise OCBD/cravate club

 

Rushmore (1998) – Jason Schwartzman en parfait preppy

 

Et lorsque le costume design s’éloigne des classiques américains, les influences restent liées aux Etats-Unis. C’est par exemple le cas dans The Darjeeling Limited, où les costumes cintrés, ceinturés sur le dos et avec des poches plaquées à rabat sortent tout droit de l’imagination de Marc Jacobs. Celui-ci n’est d’ailleurs pas étranger au fait que la maroquinerie du film ait été conçue chez Louis Vuitton.


The Darjeeling Limited (2007) – Vous avez remarqué la poche à rabat à la poitrine ?

 

The Darjeeling Limited (2007) – L’arrière de ces vestes. Casual juste ce qu’il faut


L’influence des costumes de ces films, notamment de Royal Tennebaums, a largement dépassé leur rôle et ont marqué beaucoup de spectateurs. A tel point que la sortie d’un film de Wes Anderson est à chaque fois un événement dans le monde du vêtement. Par exemple, pour la sortie de Fantastic Mr. Fox aux Etats-Unis, on a pu voir la vitrine du grand magasin Bergdorf Goodman à New-York être décoré avec des marionnettes du film. Et preuve ultime de l’entrée de ces costumes dans les esprits : impossible de passer une soirée de halloween aux Etats-Unis sans croiser des Richie et des Margot Tenenbaum à tous les coins de rue. Il y aurait beaucoup encore à dire, mais je vous laisse juger par vous même avec quelques photos supplémentaires qui ne rendent pas vraiment honneur aux films (par ailleurs tous disponibles en DVD).


The Royal Tenenbaums (2001) – Bill Murray en veste de velour « 3/2 roll » : une veste à 3 bouton transformée en veste à 2 boutons


The Royal Tenenbaums (2001) – Owen Wilson parvient à rendre élégantes des tenues fortement inspirées de l’ouest américain


Fantastic Mr. Fox (2009)

 

The Royal Tenenbaums (2001) – Danny Glover semble sortir tout juste de chez Brooks Brothers

 

Fantastic Mr. Fox (2009)


The Darjeeling Limited (2007) – La courte apparition de Bill Muray dans ce film fait son effet avec une belle association de couleurs


The Royal Tenenbaums (2001) – Norfolk jacket et ascot


Bottle Rocket (1996)


Junya Watanabe – P/E 2011



Les soldes sont presque finies, nous sortons de la courte période de présentation des collections Automne/Hiver 2011. Les amateurs de nouveautés vont donc porter leur attention vers les collections Printemps/Eté 2010 qui ont déjà commencé à envahir les magasins. Plutôt difficile de s’imaginer en chemise hawaïenne alors que le thermomètre se veut encore timide. Je vous propose donc d’y arriver en douceur avec un défilé comportant de nombreuses pièces d’extérieur, des sortes de mélanges entre des parkas 60/40, des cabans et des duffle-coats.




Jazz, moustaches et inspirations nautiques sont au menu de la vidéo ci-dessous, présentant le défilé printemps/été 2010 de Junya Watanabe. Le créateur, qui travaille toujours avec des partenaires que l’on apprécie, nous avait dernièrement étonné en ajoutant de petits « twists » à des chemises button-down réalisées avec Brooks Brothers, ou à des brogues réalisées avec Trickers. Ce qui m’impressionne particulièrement, c’est l’aisance avec laquelle le designer semble mixer les classiques, en présentant souvent des pièces juxtaposant les caractéristiques de plusieurs produits en un seul. Et même si l’on est pas toujours convaincus, on apprécie les références, par exemple de ces mélanges entre vestes et pulls norvégiens, qui seront en vente l’hiver prochain.

Enfin, j’apprécie aussi que certaines pièces aient été conçues en collaboration avec St James, Trickers ou Mackintosh. Celles-ci, tout en garantissant le savoir-faire mis en oeuvre pour la réalisation de ces pièces, permettront sûrement de faire connaître ces grands classiques du prêt à porter à un public plus large.


via Très Bien Shop



Tommy Ton à Pitti Uomo

C’est le début de la courte période des salons et autres défilés présentant les collections hommes de la saison automne-hiver 2011. Depuis l’avènement du street-style, ces rendez-vous du monde professionnel de la mode sont particulièrement scrutés. En effet, qui de mieux que les acheteurs, les agents ou les vendeurs concernés pour présenter les modes et tendances des prochaines saisons ? Tous les street-styleurs, confirmés ou amateurs s’y donnent donc rendez-vous, à l’affut des nouvelles tendances et du parfait cliché. Tommy Ton fait plutôt parti des premiers, il s’occupe du site Jak & Jil depuis plus de deux ans, et c’est même lui qui a remplacé Scott Schuman (alias The Sartorialist) en tant que street-styleur officiel de Style.com l’an dernier.

Alors que Jak & Jil est plutôt dédié aux femmes et aux accessoires, Style.com et GQ US ont demandé à Tommy Ton de cette fois-ci se consacrer exclusivement au style masculin sur le luxueux salon italien Pitti Uomo. Le résultat est plus qu’intéressant, et vaut largement le détour. L’ensemble y est plutôt chic, et bien qu’on y croise les maintenant inévitables paires de Red Wing et autres sacs Filson, on retiendra surtout les blazers aux originalités bien italiennes. On y croise aussi de bonnes idées (vous aviez pensé à ranger vos écouteurs dans votre boutonnière vous ?), beaucoup de coudières, du tweed, des dizaines de pantalons cargos plutôt ajustés et une bonne quantité de cheveux gominés.

Voici une petite sélection, le reste est sur Style.com et GQ.com.