Emissar

Un peu à la manière de Steve Opperman, le créateur de Temple Bags, Emissar se sert de toile militaire pour réaliser ses modèles. Si le premier était un passionné qui partageait ses restaurations de sacs sur son blog au début et à ouvert sa boutique ensuite, Emissar est une marque française qui utilise le matériau pour développer et fabriquer à Paris sa collection.

Le résultat du travail d’Emissar est beaucoup plus fin: la toile militaire américaine de récupération conserve ses inscriptions d’origine, du cuir de veau et du lin font le reste pour les sangles et les doublures.

La marque, qui se positionne tout de suite à un niveau assez haut de gamme, n’est distribuée qu’en exclusivité chez colette pour le moment. Je vous laisse avec quelques images du Négociateur, de l’Aviateur et du Navigateur ainsi qu’avec quelques clichés de l’atelier de confection parisien.

Négociateur: un attaché case avec une poche rembourrée pour les ordinateurs portables.

Navigateur: un sac 48h inspiré des kits de vol des pilotes.

Aviateur: un fourre tout inspiré par le sac du casque des pilotes de l’US Air Force.

 

 

 

 

Salons de janvier 2011

Les défilés sont de véritables spectacles, les salons permettent de connaître véritablement les personnes derrières les marques.

Pour nous la « Fashion Week » comme aiment à l’appeler la plupart des médias français, ça a toujours lieu assez loin des podiums et des mannequins. Cette année Dior Homme avait tout de même eu la gentillesse de nous convier à son défilé, Robin N. s’est dévoué pour y aller tandis que Vincent, Laurent et moi sommes restés à deux pas de (capsule), le temps d’une fin de déjeuner et d’un café avec Michael Williams, d’ A Continuous Lean.


L’agent commercial d’Haversack, toujours l’un des mieux habillés du salon.

L’avantage d’un salon de prêt à porter, c’est qu’entre deux rendez vous il est très facile de discuter un peu avec les fondateurs ou les responsables des marques qui y sont présentes: à la fin d’un défilé c’est tout de suite plus compliqué d’attraper le designer. Le problème des salons pour les puristes, c’est que souvent, des marques qui n’ont pas grand chose en commun se retrouvent côte à côte. Mais bon, c’est très pratique et pour les marques et pour les acheteurs. Les labels plus sûr d’eux mettent parfois en place un showroom à proximité des salons de prêt à porter pour pouvoir accueillir acheteurs et presse dans un espace plus confortable.

Cette saison nous avons donc eu la chance d’assister à des salons très réussis, surtout (capsule) et Tranoï, et de revoir quelques visages amicaux au Rendez Vous, cependant moins effervescent que les deux autres.


 

Du côté des coups de coeur au (capsule) nous avons pû approcher de plus près la magnifique veste John Boultbee, la marque textile développée par Brooks England (la marque de selles). Parfaitement conçue pour la pratique du vélo, elle allie matières techniques (ventile anglais) et le tailoring de haut vol de Timothy Everest. Les tabourets Brooks ne passaient pas inaperçus non plus sur le stand et les aficionados de la bicyclette s’imaginent sûrement déjà avec du mobilier décliné ce sur ce thème. Avouez qu’un peu plus travaillé ça serait super cool d’avoir ça chez soi non ?



Pendleton va sûrement réussir à s’imposer comme un classique même en Europe, leurs sacs et couvertures étant particulièrement efficaces: on s’imagine très bien avec l’accessoire à la main ou enveloppé dans un plaid pour braver l’hiver.


Camo comme chaque saison se réinvente autour d’un thème et abandonne le l’Italie agricole pour s’intéresser à l’esthétique des intellectuels, des gens de l’esprit et pourquoi pas des soutanes.



Naked & Famous, c’est toujours très amusant de les voir, cette année ils ont encore réalisé le jean le plus lourd du monde. « We are crazy nerds about denim » disait Bahzad, l’un des fondateurs. Il tient donc debout tout seul, ne comptez pas le porter…


Naked & Famous made the heaviest denim in the world.

Monitaly, Hiver 2011

Monitaly, Hiver 2011

Rocky Mountain, Hiver 2011

Yuketen élargi encore sa gamme et travaille à démocratiser sa Maine Guide boot en réalisant des modèles moins hauts. Monitaly, la marque de vêtement de Yuki Matsuda s’étend également. Les rayures à la Hudson Bay se retrouvent sur pas mal de modèles, on les remarque aussi chez Rocky Mountain et Pendleton. Par contre à chaque fois qu’on a mentionné Hudson Bay, cela paraissait être un sujet assez sensible… bref, aucun lien avec Hudson Bay apparemment…



Si on doit résumer la tendance générale de ce côté ci en quelques mots: ces marques ont de l’héritage ou utilisent des méthodes de fabrication tiré d’un certain contexte, mais veulent s’en servir pour aller de l’avant et ne souhaitent pas s’enfermer dans la nostalgie et la démonstration de savoir faire. En somme elles veulent sortir du carcan « Héritage » que s’échinent à vouloir exploiter certaines jeunes marques pour coller à la tendance, sans pour autant renier leurs racines. On ne peut qu’espérer qu’elles trouveront toutes des issues assez variées, pour ne pas retomber dans le piège de la mode.



Nous avons passé la porte de Rendez Vous pour revoir Pak Man Lee, de The Perfect Tangent, qui nous prépare des vestes particulièrement travaillées et efficaces pour l’hiver prochain: sur la parka ci dessous, les boucles des cordons de serrage et les boutons sont en corne véritable par exemple, jamais en plastique; la doublure est en velours côtelé, le col se transforme en capuche… Le reste de sa collection apporte également un soin tout particulier aux détails, au sizing et aux proportions, calculées en fonction du nombre d’or, qui reste le principe directeur de la ligne.



Le Tranoï reste quant à lui le plus impressionnant des trois salons et se déroule chaque saison dans plusieurs endroits de Paris. Organisé par Armand Hadida, le fondateur de L’Éclaireur, l’espace réuni de très belles marques qui constituent l’avant garde de la scène internationale en matière de prêt à porter. En nous promenant un peu le travail de quelques marques et créateurs nous a particulièrement intéressé: les nordiques de Norwegian Rain allient tailoring et vêtement technique pour se préserver de la pluie en gardant une silhouette parfaite et atypique.


 

Le modèle d’Emiliano Rinaldi nous a également interpellé par sa nonchalance et son auto dérision, très détaché de ce qu’il porte alors que ses vêtements sont beaux et faits en Italie.

Il reste encore pas mal de marques que nous avons découvertes lors de ces salons, mais l’article est déjà très long, nous nous attarderons sur chacune d’entre elles tranquillement dans les mois qui arrivent. Après tout les collections ne seront disponibles en boutique que dans quelques mois, inutile de se presser.

On en a en tout cas profité pour faire le point autour de notre projet dont on vous avait parlé très brièvement ici et qui avance petit à petit mais qui fait son chemin. Vous serez évidement les premiers au courant dans les semaines à venir, aucun doute là dessus !


Coupe Choux et arts de la barbe


En ces temps où le port de la moustache et de la barbe sont de bon augure, il est très logique de s’intéresser à la question du rasage. De plus qu’avec ces effluves de traditions omniprésentes, le rasage ça amène tout de suite des clichés dotés d’une esthétique qui a beaucoup de charme, qui n’a rien à envier à Gillette et ses compagnons du rasage minute: coupes choux, blaireaux, on s’imagine déjà en marcel blanc dans la salle de bain, cheveux gominés en arrière face au miroir.

D’ailleurs si on s’applique à suivre les commandement Chap à la lettre, le rasage revêt une importance capitale, on ne plaisante pas avec la pilosité faciale chez les anglais. Les américains ne sont pas en reste au vu des peaux impeccables des personnages de Mad Men ou Boardwalk Empire, en ces temps reculés où les codes strictes de l’élégance ne laissaient pas place au poil de trop (détail relevé par Esquire il y a quelques temps).

Influencés par ce culte de l’esthétique ancienne, de la prohibition au rockabilly, les hipsters semblent vouloir adopter les comportements correspondant: aller chez le barbier du Freeman Sporting Club à NYC devenant un nouveau signe de distinction (Scott Schuman n’échappe d’ailleurs pas à la règle). Rassurez vous, si vous êtes à Paris vous pourrez également tenter l’expérience chez Alain, maître barbier, installé depuis de nombreuses années déjà et qui doit voir grossir sa clientèle de jour en jour en ce moment.

Si vous préférez vous essayer à une nouvelle manière de traiter la corvée vous même, il vous faudra tout de même du matériel: rasoir droit (l’autre nom du coupe choux), blaireau pour appliquer la crème, cuir ou « paddle » pour aiguiser. Vous pourrez d’ailleurs aller chercher tous les conseils nécessaires sur le forum du Coupe Chou Club, étonnante communauté d’addict du rasoir au sabre. S’équiper en grooming, c’est un peu comme les nécessaires à chaussures, on a essentiellement besoin du côté pratique, mais si l’ensemble n’est pas composé de beaux objets, on aura forcément plus de mal à s’en servir.

Sachez en tout cas que les derniers fabricants européens semblent être Thiers Issard du côté français et Dovo en Allemagne, sans oublier les quelques artisans couteliers régionaux qui réalisent souvent des pièces fantastiques, rien qu’au niveau des matériaux. Ne manquez d’ailleurs pas de faire un tour sur le site  internet de Thiers Issard, assez étrangement documenté de commentaires audio sur toutes les pages… qui en apprennent tout de même beaucoup sur la matière coutelière.

Évidement au début, si vous décidez d’essayer, il est probable que vous mettiez beaucoup de temps à maîtriser la technique et que vous versiez un peu de sang… le charme d’une telle pratique a donc un certain prix, allez y avec des pincettes. Ou vous pouvez aussi garder votre Bic jetable même si ça n’est pas très « green », peu de gens vous en feront le reproche, ça a du bon parfois la modernité.

Je vous laisse avec quelques images d’un Thiers Issard « Spartacus » très prisé des amateurs, empruntées sur le forum cité plus haut et d’un « Doble Temple » de Filarmonica, restauré par l’un des membres également.

Wolverine 1000 Miles à Paris


Pour les amoureux du cuir ou même de la chaussure, la tannerie Horween de Chicago est une référence dès que l’on parle « Made in USA ». Ayant voulu récemment (début 2009) élargir son public en profitant de du regain d’intérêt actuel pour l’artisanat et les processus de production qualitatifs, Wolverine, un des clients d’Horween Leather,  avait relancé la production de ses pièces historiques avec la ligne 1000 Mile Boot.

Le nom en dit d’ailleurs long sur la qualité garantie par la marque, mais après quelques 125 années à produire des chaussures, Wolverine pouvait se passer d’originalité en s’autorisant un pragmatisme peu familier au milieu du vêtement.


Wolverine 1000 Mile | 721LTD | Making the Boot from Wolverine on Vimeo.

Les quelques vidéos du fabricant de chaussure racontent également très bien l’amour que les hommes qui produisent ces modèles ont pour leur travail, et on a beaucoup de plaisir à les découvrir parler des cuirs, des coutures, des semelles… et des quelques 350 étapes réalisées manuellement pour arriver au résultat final.


Le modèle « Original » est en tout cas disponible en exclusivité chez (re)source, dont on vous avait parlé auparavant et qui commence donc à mêler vintage et collections actuelles. Si vous passez les essayer ne manquez pas de vous attarder sur les flight jacket et même de discuter un peu avec David qui en connaît un rayon en la matière. Nous n’avions pas eu l’occasion de prendre une photo de la devanture du 7 rue de Turennes, je vous quitte donc sur un aperçu de la belle enseigne très 50s.

Le Bar du salon du Vintage

En septembre dernier avait lieu la 6ème édition du salon du vintage à Paris. L’événement a rencontré un franc succès si bien que les organisateurs remettent ça en décembre avec « Le Bar » du salon du vintage, les 18 et 19 à la Cour du Marais. Cette fois ci l’accent est mis sur le côté festif avec un bar à bulle, des DJ et The Pompadours, un trio londonien de coiffeuses spécialisées dans les coupes des années 50.

Vous retrouverez également les exposants les plus importants du salon et pourrez à loisir flâner à la recherche d’une pièce, ce qui peut être assez arrangeant à l’approche de Noël si par le plus grand des hasards, comme chaque année, vous êtes en retard. Hahem.

Maurice Duruflé – Divertissement (Trois danses)

maurice-durufle

Maurice Duruflé est un compositeur français du XXe siècle. Il était organiste du Grand-Orgue de Saint-Etienne-du-Mont à Paris (de 1930 à 1975). Très exigeant avec sa musique, il laisse une oeuvre écrite assez mince mais d’une qualité exceptionnelle.

Jusqu’à sa mort, Maurice Duruflé n’est connu que chez les initiés. Ce n’est que 10 ans après sa mort, en 1996, que le grand public fait plus largement sa connaissance. En effet, son requiem est joué à Notre-Dame de Paris lors des obsèques de François Mitterrand, parmi les millions de téléspectateurs, beaucoup découvrent ce magnifique requiem.

Son oeuvre pour orgue est la plus importante (composée d’une dizaine de pièces). À côté de ses pièces pour orgue seul, on ne trouve que ses Trois danses symphoniques, un andante et scherzo pour orchestre, un récitatif et variations pour flûte, alto et piano, un Triptyque pour piano ainsi que son fameux requiem inspiré du chant grégorien. En plus de son requiem il compose également d’autres musiques liturgiques et effectue des transcriptions de Bach, Vierne, Tournemire, Fauré ou encore Schumann.

Je vous laisse découvrir la première danse tirée de ses trois danses symphoniques. Cette pièce est d’abord composée pour orchestre mais Duruflé la transcrit lui même pour piano seul, piano à 4 mains et pour deux pianos. La version ci-dessous est la transcription pour 2 pianos.

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6ème salon du vintage de Paris

D’année en année le salon du Vintage de Paris prend de l’ampleur de manière considérable !

La 6ème édition se déroulera dans l’espace des Blancs Manteaux, au 48 rue vieille du temple, samedi 25 et dimanche 26 septembre. L’endroit vous ouvre ses portes de 10h à A9h et dispose d’une surface deux fois plus importantes que pour les précédentes éditions. Il accueillera 80 exposants, tous spécialistes du vêtement, de la mode et du design. L’entrée devient libre et gratuite , c’est donc une bonne occasion de chiner un peu si vous n’avez ni le temps ni le reflex de parcourir les brocantes de Province tout au long de l’année !

Levi’s Vintage Clothing Store – Paris

 

 

On vous en parlait il y a quelques mois, et vous avez pu observer ses arrivées dans de très belles boutiques récemment, Levi’s Vintage Clothing s’offre un nouveau visage pour les années à venir. Combiné avec Made & Crafted au sein d’une structure à part entière, Levi’s XX, distincte de Levi’s, il s’agit maintenant de réinvestir quelques lieux avec cette identité très qualitative.

Même si vous parcourez l’article sur Levi’s XX en diagonale, vous vous rendrez compte que la démarche est assez intéressante puisqu’elle puise constament dans le passé de Levi’s, donc de la garde robe américaine, pour en reproduire les éléments ou tout simplement s’en inspirer.

Complètement refaite, la boutique Levi’s du 21, rue Vieille du Temple dans IVème arrondissement de Paris se transforme donc en Levi’s Vintage Clothing Store à part entière: vous n’y trouverez plus de Red Tab, uniquement du premium avec Levi’s Vintage Clothing. Cette nouvelle entité étant très prometteuse, la boutique ne présage rien de mauvais, allez y les yeux fermés.


 

 

Rentrée chez FrenchTrotters

De très belles pièces viennent compléter la sélection de la boutique FrenchTrotters de la rue Vieille du Temple à Paris pour cet Hiver. Entre autres chez Engineered Garments vous pourrez jeter un oeil à la Hartford jacket en velour, la western shirt et la magnifique Storm parka. La derby classique de Mark Mc Nairy sera toujours là, cette fois disponible également en gris (toujours avec la Brick Sole, caractéristique). Quasiment devenues incontournables S.N.S Herning et Our Legacy seront elles aussi au rendez vous, l’une pour sa collection de pulls marins, l’autre s’étant spécialisée dans la réédition de grand classiques dans un rapport qualité prix excellent.

La sélection également comprend maintenant la marque de David Keyte, Universal Works, qui s’est fait beaucoup remarquer l’année dernière lors de son arrivée sur le marché et qui fait son entrée en France. D’une part son fondateur a passé entre autres 10 ans chez Paul Smith, et 5 ans à la tête de Maharishi, d’autre part ses pièces se veulent prendre le contre-pied de la mode et sont créées pour durer des années. Les vêtements sont d’ailleurs conçus dans de très belles matières, comme le Harris Tweed de la veste sur la photo ci dessous.

Plus mode cette fois on retrouvera les desert boots Opening Ceremony dans leurs nouveaux coloris, elles seront d’ailleurs aux côtés des modèles issus de la collaboration entre Pointer et Comme des Garçons.

Toujours au niveau des chaussures, FrenchTrotters sera un des premiers points de vente  à Paris de Yuketen dont nous avions déjà traité ici, avec une belle paire de mocassins et des Maine Guide Boot, utilisées par les chasseurs et autres trappeurs aux États Unis.

Si vous n’êtes pas à Paris rassurez vous, vous pourrez commander en ligne.