Musique au cinéma – Georges Delerue

Georges Delerue et Robert de Niro pour le film Confessions sanglantes
photo – georges-delerue.com

Après Nino Rota, la série « musique au cinéma » continue avec cette fois-ci un compositeur français : Georges Delerue. Si son nom n’évoque pas grand chose pour la plupart d’entre nous, ses musiques sont quant à elles gravées dans nos mémoires.

Surtout connu pour ses musiques de films, Delerue a également composé en dehors du cadre cinématographique. C’est notamment le cas de ses œuvres de jeunesse parmi lesquelles : le quatuor à cordes composé en 1948 et sa Symphonie concertante en 1955.

Georges Delerue fut l’élève de Darius Milhaud. C’est d’ailleurs ce dernier qui lui conseille de composer pour le théâtre (avec Jean Vilar), expérience qui le mènera un peu plus tard jusqu’au cinéma où il signera rapidement la bande originale du film Hiroshima mon amour d’Alain Resnais (1959). Ce film marque le début de sa belle et grande carrière !

Georges Delerue au piano (1974) 
photo – georges-delerue.com

Né en 1925 à Roubaix, mort en 1992 à Los Angeles, on entendait encore tout récemment résonner les notes de Georges Delerue dans le film de Wes Anderson « Fantastic Mister Fox ».

Une petite île : musique composée pour le film « Les deux Anglaises et le continent » de François Truffaut

Le Grand Choral : musique composée pour le film « La nuit américaine » de François Truffaut

Son œuvre la plus connue reste évidemment la musique du film Le Mépris de Jean-Luc Godard. On retrouve également le thème principal de ce film dans « Casino » de Martin Scorsese. Il reprend le thème de Camille pour rendre hommage à Georges Delerue qui s’était éteint 3 ans plus tôt.

Musique du film Le Mépris de Jean-Luc Godard (Le thème de Camille) :

En plus du travail réalisé avec Godard, Delerue collabore également avec François Truffaut sur de nombreux films. La musique de Jules et Jim connaît d’ailleurs un grand succès, et plus particulièrement la chanson « Le Tourbillon » chantée par Jeanne Moreau.

Jeanne Moreau dans le film Jules et Jim :

Dans les années 70, le compositeur commence à travailler à Hollywood et signe en 1986 la musique de l’impressionnant « Platoon » d’Oliver Stone.

Musique du film Platoon d’Oliver Stone :

On s’arrête ici, la liste de l’immense carrière de Delerue est bien trop longue. Il obtient un Oscar de la meilleure musique originale en 1980, et trois César de la meilleure musique en 1979, 1980 et 1981.

Maurice Duruflé – Divertissement (Trois danses)

maurice-durufle

Maurice Duruflé est un compositeur français du XXe siècle. Il était organiste du Grand-Orgue de Saint-Etienne-du-Mont à Paris (de 1930 à 1975). Très exigeant avec sa musique, il laisse une oeuvre écrite assez mince mais d’une qualité exceptionnelle.

Jusqu’à sa mort, Maurice Duruflé n’est connu que chez les initiés. Ce n’est que 10 ans après sa mort, en 1996, que le grand public fait plus largement sa connaissance. En effet, son requiem est joué à Notre-Dame de Paris lors des obsèques de François Mitterrand, parmi les millions de téléspectateurs, beaucoup découvrent ce magnifique requiem.

Son oeuvre pour orgue est la plus importante (composée d’une dizaine de pièces). À côté de ses pièces pour orgue seul, on ne trouve que ses Trois danses symphoniques, un andante et scherzo pour orchestre, un récitatif et variations pour flûte, alto et piano, un Triptyque pour piano ainsi que son fameux requiem inspiré du chant grégorien. En plus de son requiem il compose également d’autres musiques liturgiques et effectue des transcriptions de Bach, Vierne, Tournemire, Fauré ou encore Schumann.

Je vous laisse découvrir la première danse tirée de ses trois danses symphoniques. Cette pièce est d’abord composée pour orchestre mais Duruflé la transcrit lui même pour piano seul, piano à 4 mains et pour deux pianos. La version ci-dessous est la transcription pour 2 pianos.

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Samson François

Samson François est un des plus grands pianistes français. Ses interprétations de Chopin, Schumann, Ravel ou encore Debussy connaissent un très grand succès et sont aujourd’hui encore considérées comme une référence.

Mort très jeune, il nous laisse quand même de magnifiques archives vidéos que l’on doit en partie à Claude Santelli qui offrait à l’époque des moments de télévision comme on ne connaît plus !

Ci-dessous un entretien passionnant avec Samson François. Il donne sa vision de l’interprétation et explique qu’il préfère se concentrer sur les courbes mélodiques plutôt que de s’enfermer dans le carcan de la mesure.

« Toute ma conception de la musique a toujours été plus ou moins sentimentale. Je ne pense pas être porteur de messages, j’aime la musique par amour, tout bêtement et sans me poser de questions. » – Samson François


Toccata de Debussy, composée en 1901-02, tirée de sa Suite « Pour le piano » (3eme mouvement) :


Ballade n°4 de Frédéric Chopin, extrait d’un documentaire de Claude Santelli (1967) :


3eme mouvement du deuxième concerto pour piano de Frédéric Chopin :