Musique au Festival de Cannes

Nanni Moretti sera le Président du Jury du 65e Festival de Cannes

En ce tout début de mois de Mai, ce sont les beaux jours qui se font attendre !

On attend les beaux jours certes, mais le mois de Mai est aussi synonyme, pour les cinéphiles et autres amateurs de starlettes, du Festival de Cannes et de sa montée des marches – sous la pluie ? – qui aura lieu dans quelques petites semaines.

L’occasion pour moi de faire un petit clin d’oeil aux musiques utilisées par le Festival et aujourd’hui devenues cultes pour tous les fans de l’évènement de la Croisette.

La musique qui peut être considérée comme « officielle » est tirée du très fameux Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns. C’est le mouvement Aquarium qu’on entend de façon récurrente qui évoque un monde féérique et fantastique grace aux notes du Glassharmonica ― souvent jouées au glockenspiel ou au célesta ― et aux arpèges joués par le piano.

On retourne en enfance avec une autre musique incontournable du Festival de Cannes, qui est cette fois-ci tirée du dessin animé Le Petit Dinosaure et la Vallée des merveilles ou Petit-pied de Don Bluth, produit par Steven Spielberg et George Lucas, sorti en 1988. On entend régulièrement un court extrait de la bande originale à l’ouverture et la clôture de la cérémonie.

Version intégrale ici.


Franz Liszt – Grand galop chromatique

Il n’existe malheureusement aucun enregistrement de Franz Liszt, mais toutes les sources existantes s’accordent à dire qu’il est le plus grand pianiste virtuose de son temps.

Franz Liszt est né en 1811, très vite son père est étonné par ses dons d’improvisation. Quelques temps plus tard, il prend ses premières « vraies » leçons de piano avec Czerny qui était sans doute le plus grand maître de l’époque s’agissant de la virtuosité. Ce dernier refusa dès la 12ème leçon d’être payé considérant que les progrès fulgurants du jeune prodige suffisaient à le dédommager de son travail. Dès lors, Liszt se consacrera longtemps à la recherche de la perfection technique absolue.

Sa technique pianistique extraordinaire et ses interprétations impressionnent beaucoup le public qui est immédiatement très enthousiaste à son égard. Cependant, la grande majorité de ses auditeurs ne voient en lui que le virtuose, sa vélocité et son agilité pianistique faisant de l’ombre au grand musicien qu’il était.

Le Grand galop chromatique est une pièce pour piano qui montre à quel point les oeuvres de Liszt pouvaient être complexes. L’effet de cette oeuvre sur le public fut considérable, l’auditoire était captivé par les prouesses techniques exigées !
Le grand galop chromatique est ici interprété par un autre immense virtuose : Georges Cziffra.

Franz Liszt a su ouvrir une nouvelle ère, celle de la virtuosité alliée à la sensibilité et l’intelligence. Il ouvre ainsi la voie à de grands musiciens comme Rubinstein, Camille Saint-Saëns ou Risler.

Maurice Duruflé – Divertissement (Trois danses)

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Maurice Duruflé est un compositeur français du XXe siècle. Il était organiste du Grand-Orgue de Saint-Etienne-du-Mont à Paris (de 1930 à 1975). Très exigeant avec sa musique, il laisse une oeuvre écrite assez mince mais d’une qualité exceptionnelle.

Jusqu’à sa mort, Maurice Duruflé n’est connu que chez les initiés. Ce n’est que 10 ans après sa mort, en 1996, que le grand public fait plus largement sa connaissance. En effet, son requiem est joué à Notre-Dame de Paris lors des obsèques de François Mitterrand, parmi les millions de téléspectateurs, beaucoup découvrent ce magnifique requiem.

Son oeuvre pour orgue est la plus importante (composée d’une dizaine de pièces). À côté de ses pièces pour orgue seul, on ne trouve que ses Trois danses symphoniques, un andante et scherzo pour orchestre, un récitatif et variations pour flûte, alto et piano, un Triptyque pour piano ainsi que son fameux requiem inspiré du chant grégorien. En plus de son requiem il compose également d’autres musiques liturgiques et effectue des transcriptions de Bach, Vierne, Tournemire, Fauré ou encore Schumann.

Je vous laisse découvrir la première danse tirée de ses trois danses symphoniques. Cette pièce est d’abord composée pour orchestre mais Duruflé la transcrit lui même pour piano seul, piano à 4 mains et pour deux pianos. La version ci-dessous est la transcription pour 2 pianos.

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