Stan Ray

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Smith Ban

Stan Ray, comme Teddy Smith ou Johnny Halliday, est un nom qui sonne trop américain pour être vrai.  C’est pourtant effectivement le petit nom d’un façonnier texan spécialisé dans le vêtement utilitaire – comprendre militaire et professionnel – qui a sympathiquement décidé de faire parvenir jusqu’à nous certaines de ses productions.
Le site du fabricant est authentique à souhait et les prix restent abordables pour du Made in USA, ce qui nous permet de mettre la main sur tout que nous avons envie de porter en ce moment : des fatigue pants et chinos de l’armée US , des pantalons de peintre avec plein de poches, le tout bien large, ou alors revu avec une coupe plus cintrée si vous êtes du genre à avoir froid aux yeux.
C’est plus brut et moins bien fini que du Orslow, mais c’est de l’original et cela n’a pas de prix. À vous de voir si vous préférez du bon scotch artisanal ou du Nikka.
Les matières et couleurs se lisent comme un abécédaire du vêtement utilitaire: du satin des fatigues pants au ripstop des surchemises, du sergé au hickory et de l’OG107 au Tiger Camo.
Toutes résisteront à vos cascades en scooters et se patineront avec brio, comme on peut le voir sur les originaux qui jonchent l’internet et les friperies ici et là. On fonce, c’est pour l’instant chez Oi Polloi et Royal Cheese, et bientôt partout.

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Appletrees

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Enfin, des Crocs sur redingote.fr

Où sont les belles maisons en 2016 alors que « Luxe » est quasiment devenu un gros mot ? Interrogez les spécialistes du vintage comme Gauthier Borsarello ou les clients historiques des « belles maisons »: la qualité n’est plus la même qu’il y a 30 ans. On aurait cherché à produire plus,  plus vite, en faisant disparaître le charme de certains détails pour économiser du temps et des matières, pour dépenser plus en affiches de pub. Bref, la pratique a transformé ce qui était la Haute Façon en Industrie du Luxe.
Le glas des belles choses a t il pour autant sonné ? Rassurez vous, à l’heure du digital les porteurs de projets n’ont pas abandonné le produit palpable. La relève est là, prête à en découdre (ahem) et vient ajouter du sang neuf au très haut de gamme.
Lacontrie, Husbands, Guillaume Lancelot en sont les derniers exemples français les plus poignants quand les japonais d’ Hender Scheme ou Visvim s’en mêlent à l’international.
Appletrees, est la dernière venue dans cet univers de quality nerds. Échappée il y a peu d’un studio cosy de Stockholm, elle bien compris cette parfaite balance entre tradition tailleur et l’envie d’une nouvelle clientèle de s’éloigner des vestiaires classiques et des enseignes Fast Fashion.
Passionné de traditions textiles et de vêtements, grand collectionneur, fatigué du prêt à jeter, Victor Sandberg a voyagé aux quatre coins du monde avant de maturer son produit idéal. Un produit qui fasse le pont nécessaire entre confort, plaisir, durabilité et beauté de vieillissement. Victor et son associé, Charles Murray, ont donc choisi de développer une garde-robe unisexe, sans logique de collections saisonnières, se positionnant comme spécialiste de la chemise.
Sur nos superbes photos vous pouvez avoir un aperçu de ce que ça donne sur Victor, sur son balcon à Stockholm.

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De Bonne Facture PE16

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On the edge

Pour Printemps-Été 2016, la collection De Bonne Facture prend encore un peu d’ampleur, et c’est petit à petit un vestiaire masculin complet qui se voit être interprété par Déborah, la créatrice de la marque. Le jeune label, qui compte maintenant 3 points de vente à Paris (Merci, 1LDK, et le nouveau venu Bernardin) et 7 au Japon, conserve sa démarche transparente, mais semble vouloir s’affirmer et se forge doucement son propre répertoire stylistique.
Cette dernière collection est un vrai plaisir pour les sens : l’oeil est attiré par de belles palettes de bleus et de beiges et les matières utilisées surprennent par leur qualité, leur finesse et leur main : de la viscose, du seersucker, du piqué, du natté, du chiné, provenant presque toutes du Japon et d’Italie.
Une petite capsule d’accessoires construite dans un élégant daim caramel vient finir parfaitement le tout.
C’est cette recherche dans les matières qui au final porte son empreinte sur la collection : si vous êtes bien devant des formes masculines archétypales, certains tissus créent des aspérités fortes, parfois même visuelles, dans la collection.
La marque sort donc doucement de sa timide discrétion pour annoncer qui elle est, et on voit apparaître un vestiaire typiquement parisien avec un traitement qui pourrait être celui d’une marque japonaise.
Le meilleur des deux mondes ?

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Atlas Market 2016

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Du rare et du pas cher
 
Atlas Market 🌐 sera de retour le dimanche 15 mai prochain. Pour sa 4e édition, on ne change pas une recette qui gagne : une ambiance détendue entre potes passionnés de vêtements du passé, du présent, mais aussi du tur-fu. Une vingtaine de stands présenteront dans une sorte de chaos organisé meubles, vyniles, sportswear, streetwear, workwear, vintage ou contemporain. Que du timeless et du classique, tout cela accompagné de musique et des cocktails des Petites Gouttes.
Comme la dernière fois, ce sera sur la terrasse des Petites Gouttes, sur l’esplanade Nathalie Sarraute dans le 19e.
Nous y serons pour essayer de se débarrasser de quelques belles vieilleries, mais aussi pour vous présenter en avant première un projet sur lequel nous travaillons depuis un petit moment, à base de petite maroquinerie faite main en Suède.
Un petit aperçu de l’ambiance qui régnait lors du précédent opus sur cette vidéo :

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Bonne Gueule

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Bon pied bonne gueule

Au milieu des années 2000, quand nous avons commencé à nous intéresser aux vêtements, c’était le désert total sur internet. Il y avait des skyblogs relayant les campagnes porno-chic de Gucci, des overblogs traitant de marques streetwear type Evisu et Bape, et des blogspots traitant de rock où il était possible de glaner quelques photos des Strokes ou de Dior Homme période Hedi Slimane.
Aujourd’hui, toute démarche de curieux digital du style masculin mène tout droit chez Bonne Gueule, et il y a bien plus à se mettre sous la dent que des photos basse résolution de Tom Ford, de Pete Doherty ou de Pharell Williams : ils ont la ressource la plus complète, la plus didactique et la mieux illustrée sur le style masculin qui n’aie jamais été disponible dans la langue de Molière.
Nous avons mis du temps à comprendre les choix de Bonne Gueule : par exemple celui d’écrire un e-book sur le style masculin, de se mettre en scène, d’organiser des coachings ou d’être autant didactique. Cependant nous nous lisons réciproquement depuis longtemps et à force d’échanges de références et de commentaires, c’est très naturellement que nous nous sommes finalement rencontrés il y a quelques années, trouvant en eux la même approche un peu geek et ouverte que la notre.
A force de pivots, Bonne Gueule a su trouver une voie unique pour fonctionner. A cheval entre service client universel pour homme en détresse stylistique, éditeur de contenu rédactionnel, photo et vidéo, et marque de vêtement. Et ce qui lie tous cela, c’est une volonté d’aider des hommes en quête de solutions sur le vêtement et sur le style. Le contenu créé en interne par Bonne Gueule est de plus en plus qualitatif, surpassant maintenant celui de nombreuses marques et medias, et surtout la transparence et la proximité de l’équipe a soudé une communauté toujours plus importante et plus fidèle, suivant avec plaisir le développement de l’aventure.
Preuve de leur influence : tout vendeur de mode masculine à Paris aura une anecdote sur un lecteur Bonne Gueule surpris à observer avec attention si les boutons d’une chemise sont bien cousus en croix, ou qui va être très exigeant quant à la largeur d’ouverture de ses bas de pantalons. Tout cela fait qu’aujourd’hui Bonne Gueule est un véritable rouleau compresseur, écoulant d’importantes quantités de produits, avec un nombre minimum de styles, qui ne solde jamais et qui en a encore beaucoup sous le pied. Bonne Gueule est aussi le reflet de ses fondateurs et de son équipe, généreuse, sympa et ouverte, ce qui a créé tout un environnement vertueux de jeunes marques et de compétences autour d’eux et de leur approche toute particulière du commerce et du management.
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Pop-up Arpenteur

Arpenteur - Pop-up Store 1ldk

On l’oublie trop souvent lorsqu’il s’agit de citer les marques françaises qui nous inspirent : Arpenteur investit du 3 au 12 mars les locaux de 1LDK au 16 rue de la Sourdière dans le premier arrondissement parisien.
Depuis leurs débuts en 2011 ils fabriquent de beaux vêtements en France.
Ils y développent et y sourcent également leurs matériaux en retrouvant des techniques et savoir-faire parfois oubliés… Un véritable travail d’archiviste ! Retrouvez ici une interview de Laurent et Marc par notre cher Laurent Laporte, ce devrait être suffisant pour vous donner envie de toucher, leurs matières sont incroyables.

Drake’s London AW15

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#layering

Timing malheureux, cet article a pour sujet un lookbook AH15 alors que la saison est finie, les soldes ayant emportées avec elles le reliquat bigarré de cette belle collection Drake’s. Mais un coup d’oeil à l’extérieur suffit pour s’en assurer, l’hiver est toujours là, n’en déplaise aux images ensoleillées qui commencent à envahir notre boite mail encombrée. A l’heure où il est de bon ton de vouloir tout remettre à plat, on essaie tout de même de nous faire parler seersucker et madras alors que nos besoins sont plutôt de l’ordre de la flanelle et du tweed. Si du coup le see now buy now n’est plus possible pour ce lookbook, il n’en demeure pas moins plein de belles images et de bonnes idées de layering, applicables maintenant.
Le mannequin pour l’occasion, Jason Jules, qui semble être dans l’ombre de tout bon projet menswear (ici en background dans un article de mai 2011, ainsi qu’en guest-star chez notre ami Francis en juillet 2011), est aussi à l’origine du blog Garmsville, qu’il vous faut dans votre Feedly.
D’ordinaire plus porté sur un look vintage/héritage forcément plus casual, on ne l’attendait pas forcément chez Drake’s. Mais sa présence, accompagnée du stylisme soigné du lookbook, permettent d’atténuer sagement le côté formel du vestiaire Drake’s, pour un résultat parfait.

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1LDK – Le Japon à Paris

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Plantes aromatiques et paillasson personnalisé, bienvenue au Japon

Située au calme sur la discrète rue de la Sourdière à Paris (non loin de La Contrie), 1LDK est la dernière née d’un groupe de boutiques qui compte maintenant 6 multi-marques à taille humaine, et dont toutes les autres adresses sont situées sur la péninsule nippone.
Alors que le Japon continue de devancer le monde du vêtement masculin (au moins la partie qui ne s’encombre pas trop de Rick Owens), 1LDK propose une sorte de petit teasing de ce qu’il peut se passer au pays du wabi-sabi.
Au niveau des découvertes, on note l’arrivée sur le marché français de la marque japonaise Comoli, dont nous avions remarqué les belles silhouettes ici, et dont la qualité et les finitions ne déçoivent pas. On apprécie aussi Universal Products, la marque propre de 1LDK, dont le mot d’ordre : « Always Quality First. Pleasure in wearing our products » promet raffinement, minimalisme et exotisme.
Si les Américains ont récemment redécouvert leur patrimoine vestimentaire grâce à la passion des Japonais, il pourrait nous arriver la même chose car 1LDK a eu le flair de regrouper ce qu’il se fait de plus exigeant en France. On note ainsi une offre d’une largeur inégalée à Paris de produits de De Bonne Facture et d’Arpenteur, bien accompagnés par Paraboot. On y trouve aussi de belles exclusivités japonaises telles que Kaptain Sunshine, Scye, O- ou Buddy Optical ainsi qu’une sélection d’ouvrages difficiles d’accès pour les non-japanophones, qui, du coup, ont l’air d’être ce qu’il y a de plus pointu au monde sur les sujets qu’ils abordent.
Tencho-Seki, le fondateur de 1LDK, qui a récemment posé ses valises à Paris, se fera un plaisir de vous recevoir et de vous montrer le fabuleux sous-main en cuir Hender Scheme présent près de la caisse.
Et, rien que pour apprécier (ou participer à) sa patine, il faut passer.

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Garmento – Mémoire vive

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Giorgio Armani 1988

Découvert il y a quelques années lors d’une recherche sur le Men’s Dress Reform Party, Garmento est un magazine doublé d’un blog qui traite de la mode de saisons passées.
C’est un constat relativement étonnant, voire passionnant : aujourd’hui, à l’heure où tout est disponible instantanément sur internet, il est toujours difficile de tomber sur des photos de défilés ou de campagnes publicitaires des années 80 ou 90, ou même de voir documenté en détail les marques qui eurent du succès il y a quelques décennies. Difficile donc pour les moins de 30 ans de se rendre compte de ce qu’était Helmut Lang à sa grande époque ou de l’ambiance qui régnait au sein des défilés joyeusement déjantés de Maison Martin Margiela. Comment pourrait-on même imaginer que GAP, à une époque, a été une marque cool ?
Garmento nous propose donc, à l’aide de publicités, d’extraits d’ouvrages vintages ou d’interviews, de retracer ces modes, vendues, portées, ou rêvées par les créateurs de l’époque. Dans un secteur où tous les regards sont constamment rivés sur la nouveauté, s’attarder sur ce qui a existé peut s’avérer salvateur.
L’occasion de se rendre compte que la silhouette des hommes évolue, et qu’aucun produit, aussi classique soit-il, n’est intemporel. Pour preuve cette oxford Ralph Lauren de 1992 que nous pourrions aujourd’hui utiliser comme parachute. Morale, destinée particulièrement à ceux qui ont besoin d’excuses pour assumer un gros craquage chez le tailleur : votre enfant n’aura probablement rien à faire des vieux vêtements élimés que vous imaginez lui transmettre, ils seront probablement has-been, c’est tout.

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Atelier Murmur

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Textures, couleurs et formes douces, bienvenue chez Atelier Murmur

Avec l’artisanat il y a toujours une spontanéité qui donne quelque chose d’ inédit à la démarche commerciale. Obsédés par l’amélioration de leur savoir faire, ils n’ont pas souvent l’air d’avoir une logique économique bien rodée en tête et c’est aussi ce qui fait leur charme. Les pièces développées ne le sont pas par un bureau marketing rythmé par la fréquence des pauses à la machine à café mais au grès des expériences, des échecs, des idées et de l’apprentissage du faiseur, parfois au petit bonheur la chance. C’est le cas d’Atelier Murmur, découvert dans une rue de Paris alors que Jinjin avait installé spontanément ses créations sur le trottoir, un livre à la main, dans l’ attente de touristes et curieux des quelques bols et autres céramiques étalés là.
Chinoise, venue se former à l’école supérieure des Beaux Arts de Marseille et après avoir fondé un atelier à Hangzhou en Chine, c’est à Bagnolet qu’elle se réinstalle en 2011 pour fabriquer une porcelaine fine, pleine de légèreté. L’Atelier Murmur c’est un peu un lien entre deux continents d’artisanats superbes, qui cherchent à renouer avec l’appréciation du temps passé sur de la belle fabrication. Le produit est beau, le savoir faire traditionnel, et visuellement c’est net et lumineux. Le mélange donne quelque chose de très spontané, léger, poétique et équilibré. Son atelier est situé à Bagnolet, le tout est accessible sur Etsy et visible sur son site. Vous pourrez également trouver les produits de l’Atelier Murmur à l’Atelier Couronnes, chez Beau Travail, Les Curieuses et marcel by à Paris. Ou également au hasard d’un trottoir et d’un rebord de fenêtre lors d’une balade dominicale.

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