Our Legacy – Another « Splash » for Winter

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Ambiance : juste ce qu’il faut du RnB des années 90

Quoi qu’on raconte du climat en Suède une fois l’été passé, Our Legacy ne semble pas se laisser impressionner par le baromètre et nous donne une bonne dose de chaleur avec la « Splash » de cet hiver. Les jumeaux Adam & Josef ont été shooté par Erik Wåhlström, sous la direction d’Andreas Doré : les mouvements, les couleurs… Ça marche, c’est chaud, ça donne envie, ça intrigue, c’est pas trop arty et on garde les images en mémoire. Bref, un sans faute. Ils introduisent
une pré-collection terre à terre de 34 pièces dans de belles matières et fabriquées en Europe pour s’assurer que personne ne souffre dans le process. On salue à quel point Our Legacy a réussi au fil des saisons à passer du statut de « jeune marque suédoise » à celui de marque globale solide. Leur secret ? Ils tiennent leur éthique d’origine, leur rapport qualité/prix, bossent une esthétique qui leur appartient et viennent s’installer facilement dans la garde robe de n’importe quel amateur de vêtements de 17 à 77 ans.

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Horace, à votre service

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Horace, le coup de frais vivifiant qu’il manquait à votre toilette.

« Homme re-densifieur Force », « Regenium-XY », « Active clean », « Sport + »… Si on dirait des noms de (mauvais) personnages de (mauvais) films de série Z, ce sont en fait les termes qui nous informent sur le contenu des bouteilles de shampoings et autres savons que l’on achète toutes les semaines. Entre la roquette et le gros sel, on les mets dans son panier au supermarché sans trop y penser. Pourtant si on s’intéresse de près à notre alimentation, les marques de cosmétiques ne nous renseignent que trop peu sur les effets et le contenu de ce que l’on étale si consciencieusement sur sa peau tous les matins.
Bien sûr, il est assez facile de se laisser séduire par un produit plus qualitatif, avec une belle fiche détaillée dans une boutique cossue du 3ème arrondissement de Paris. L’exercice de faire rentrer sur le long terme la bouteille concernée dans la panoplie quotidienne est un peu plus difficile. La boutique est loin, les basses mal réglées vous donnent la migraine, les vendeurs changent en permanence et vous avez besoin de conseils au calme. De fil en aiguille vous vous évitez cette corvée et réservez votre week end pour vous éloigner du stress urbain à la recherche du déodorant parfait.

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Tres Bien AH15

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Rassurez-vous, le mannequin va très bien.

Voilà déjà trois saisons que Très Bien Shop, la boutique en ligne suédoise rebaptisée Très Bien, nous livre sa propre vision de la mode homme à travers des collections en nom propre. Très Bien a été un retailer précurseur, offrant très tôt un parti pris stylistique fort à travers ses sélections : un mix à l’époque unique de produits authentiques, de streetwear et de pièces créateurs plus progressives. Stratégie payante quand quelques années plus tard le monde du luxe semble vouloir embrasser plus que jamais celui du streetwear. Au delà de cela, Très Bien c’est aussi et surtout un puit sans fond d’exclusivités Nike multicolores constamment soldout.
Suivie de près par tout ce qu’il se fait de multi-marques européens, Tres Bien n’est sûrement pas étranger à l’apparition de Margiela, Dries Van Noten ou encore Watanabe aux côtés des commercialement plus safe APC ou Carhartt chez votre revendeur local. Cette troisième collection – Automne-Hiver 2015 – nous fait à nouveau penser à du Our Legacy en plus clean, ce qui n’est pas étonnant quand on sait que les marques ont longtemps collaboré sur de nombreux projets. Toutes deux semblent poursuivre le même idéal de réconcilier univers street et créateur, et le font avec une finesse inégalée, sans imprimés racoleurs ni prix exagérés.

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Empanaché d’un Panama

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Rien à voir avec le chapeau Havana Club qu’on a donné à votre petite soeur hier soir rue de Lappe.

Il y a un moment magique dans Badlands (« La Ballade Sauvage ») – l’excellent film de Terrence Malick – où Martin Sheen (alias Kit) vole un panama et une veste en seersucker, qu’il enfile sur son ensemble en denim. Au-delà de ce cours de layering, qui, on est sûr, a inspiré de nombreux stylistes japonais maladivement obnubilés par les US, on retient surtout le rôle esthétique important que jouera cet accessoire jusqu’à la fin du road trip de Kit. En effet, Kit le sait, son chapeau lui donne une allure certaine, digne de faire la une de la rubrique faits divers.

Les panamas, comme le nom ne l’indique pas, viennent en fait d’Équateur, où ils sont tissés à la main dans le respect de la tradition locale. Un seul de ces chapeaux de paille peut prendre de quelques heures à plusieurs mois à être tissé en fonction de la finesse voulue. Il en va en effet du tissage du panama comme de l’humour, sa qualité dépend de sa finesse et certains fabricants vous proposent même des formes identiques avec des tissages plus ou moins fins et un prix évoluant systématiquement de manière incrémental : fino, extra-fino, super-fino, le graal étant souvent le Montecristi, du nom de la ville où ceux-ci sont fabriqués.

De tradition plutôt sage, un panama saura s’adapter : il peut être porté droit avec un polo comme votre oncle à Roland Garros, mais aussi en arrière sur un ensemble RRL comme Martin Sheen, ou écrasé pour imiter le sprezzaturesque Jean-Claude Brialy dans Le Genou de Claire.

Comme toute belle chose, un panama se patinera, la paille jaunira progressivement au contact du soleil, de la crème solaire et des embruns. Plus le panama sera tissé fin, plus sa matière s’apparentera à du tissu et plus celle-ci sera fascinante, flexible et malléable. Certains panamas (souvent de forme plus classique avec un petit bourrelet central) peuvent même se rouler et se ranger dans un tube.

C’est toutefois un produit fragile, il craint l’inattention d’une assise maladroite, la sècheresse ou, plus risqué, un coup de mistral perdant en bord de mer.

Bonnes vacances !

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Tout beau, tout neuf

Back

Back back dans les bacs !

Redingote pour nous a toujours été un projet en cours. Un peu comme une maison de vacances dont les rénovations ne se termineront jamais. Un petit coin de paradis. L’endroit sur internet où on se permet d’errer sans but précis, d’essayer des choses, de partager, de se tromper, de tenter des collaborations ou des partenariats avec nos amis, des lecteurs, des gens qu’on estime. Il y a eu des hauts, des bas, de la latence, des soubresauts, des bonnes idées, de mauvaises, de l’énergie et du temps investi…

Toujours est il que 7 ans après nous n’avons toujours pas quitté le navire et qu’on a encore envie de le faire vivre et avancer, de rencontrer toujours plus de gens, découvrir et apprendre toujours plus de choses.

Avec cette nouvelle maquette la recette ne change pas, c’est toujours nous derrière, 4 types indépendants et passionnés qui n’ont pas encore été racheté par un groupe de communication pour diffuser des publicités douteuses (donnez nous un coup de fil, on ne sait jamais).

De temps en temps vous y trouverez sûrement des articles incroyables de notre entourage ou de personnes dont la vision n’est pas trop éloignée de la notre. D’ ailleurs si vous avez des idées n’hésitez pas, on se fera un plaisir d’en discuter. Par contre on en avait un peu marre de ce format. Retour à la simplicité donc, place à l’image, toujours peu d’articles, toujours sur des choses qui nous intéressent et qu’on a plaisir à partager.

À bientôt !

Atlas Market Été 15

Normalement, à la sortie d’ Atlas Market tu ressembles à ces types là.

Cette année nous aurons la chance d’y avoir un stand avec quelques paires de baskets et deux ou trois chemises et vestes de belle facture aux côtés de nos compères férus de belles pièces. Beaubien, Tack Market, Christophe Lépine, Thomas Giorgetti, Betino’s Record Shop, Victor Sandberg, David Feder, Julien Z, Mohamed Radji, Kevin Duong, Thibaud Drl, serons également de la partie et si vous vous égarez à en googler certains , vous aurez surement une idée de ce que ces messieurs ont en réserve.
Évidement on restera aussi après pour boire un coup et bouger la tête sur de la musique savamment sélectionnée par les non moins incroyables Betino, SpicyRec, Julien Dechery, Chris M. et Dylan J. On se voit donc tous dimanche 7 juin à partir de 11h en face du resto Les Petites Gouttes, Esplanade Nathalie Sarraute dans le 18ème pour parler de sapes une bière à la main. Retrouvez aussi l’ évènement sur facebook.

"Buy less, spend more"

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Et oui John, la mode est sans pitié.

Je crois que c’est Our Legacy qui m’a la première fait réaliser que la qualité de la chaîne de production faisait également partie de la beauté d’un objet. Je commençais tout juste à m’intéresser au vêtement et la marque est l’une des première dont j’ai vraiment suivi l’évolution. Lors d’une interview à l’époque, l’un des deux fondateurs expliquait que pour lui ça n’avait pas vraiment de sens de faire fabriquer des vêtements si cela engendrait un coût humain, si quelqu’un devait souffrir lors du processus.
Il justifiait par là le choix de ne faire appel qu’à des fabricants européens, sûr de trouver en Europe une règlementation et des normes de sécurité adéquates pour assurer de bonnes conditions de travail. On venait de fonder le blog, on avait 20 ans et on y connaissait vraiment pas grand chose en industrie textile. Je pense que cette idée a vraiment joué un rôle essentiel dans notre culture vestimentaire et forgé petit à petit notre approche du consumérisme.
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Duran, Contemporary Realism

4 mètres d’étoffe dans une chemise, 10 mètres dans un manteau, une belle époque.

Il y a presque un siècle, Paul Poiret théorisait l’évolution des tendances en déclarant que « tout excès en terme de mode est signe de fin ». A l’heure où les cols et revers se sont réduits jusqu’à disparaître et où le mot « slim » est souvent encore précédé de tous types de préfixes superlatifs, il est bon de rappeler qu’il y a encore peu, les hommes évoluaient drapés dans de fantastiques quantités de matière.

Aujourd’hui, l’air du temps est à une silhouette masculine qui s’agrandit, s’élargit, se fluidifie, pour preuve les dizaines d’épaules tombantes et de manteaux longs des présentations de collections automne-hiver 2015. Les 40 ans d’Armani arrivent à point nommé pour nous rappeler qu’il a été boss incontesté de l’exercice, et à quel point ses silhouettes des années 80 ne choqueraient pas portées aujourd’hui par des acheteurs japonais.

Découvert sur un catalogue d’exposition lors d’un marché aux puces bordelais, Duran est un artiste dont on ne sait pas grand chose. En fouinant sur son site internet, on n’en sait pas beaucoup plus mais on cerne l’univers rapidement. Ses portraits sans visages laissent parler les matières et les coupes et évoquent l’époque révolue du power-dressing et d’une Amérique au top de sa forme qui a fait rêver le monde entier (On pense à City Hunter, aux cafés au fin fond de la campagne française qui s’appellent « Le Madison » ou aux tableaux de Chris Consani que l’on peut souvent croiser dans nos bistrots favoris).

Si la forme ne sera pas du goût de tout le monde, il y a tout de même des choses à prendre. Les plus frileux pourront aller plus simplement piquer le look de Richard Gere dans American Gigolo.

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Côte&Ciel – Sacapuche

« Hop ! « 

« The future is now ». Phrase toute faite, prête à être imprimée sur le tote bag d’une mauvaise marque de t-shirt. Pourtant c’est elle qui est venue se loger dans mon esprit lorsque arrêté à un feu rouge, guettant l’averse qui se préparait, je me suis vu dépassé par un objet non identifié doté d’une carapace en guise de capuche.
Après quelques recherches sur ce truc qui m’a obnubilé pendant une semaine, j’ai retrouvé sa trace: c’est Côte&Ciel qui édite la bestiole. Il s’agissait donc tout simplement d’un sac à dos équipé d’une capuche rétractable et d’une imitation de cuir de Caïman. Tout simplement.
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Nike White Label

La version futuriste du crew neck en molleton gris

Une tendance de fond sur marché américain concerne une sorte de nouveau sportswear, que certains adeptes des mots-valises ont baptisé l’athleisure, ou plus raisonnablement active wear. Une marque comme Lululemon, spécialisée dans les vêtements de yoga mais qui propose surtout des vêtements à valeur ajouté technique pour la vie de tous les jours, est devenue une véritable institution outre-atlantique. Quelques prédicateurs fous vont jusqu’à annoncer que le collant est le nouveau jean. De nombreuses marques que l’on suit s’inspirent de ces matières techniques pour faire des choses qui se tiennent.
On connait par exemple Nanamica et Arc’teryx Veilance, qui ont intégré du Gore-Tex dans des pièces aux looks plus urbains. Lors de l’apparition des matières synthétiques, au milieu du siècle passé, ce genre d’argument technique a permis de justifier l’injustifiable. Effectivement un polo en 100% acrylique sèche rapidement et n’a probablement pas besoin d’être repassé, mais fort heureusement nous en sommes largement revenus. Le positionnement d’Uniqlo est assez malin à ce sujet, la marque – qui se présente comme une marque de technologie et non de mode – justifie opportunément tout ajout de polyester par un argument technique.

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