Stravinsky – Le sacre du printemps

Igor Stravinsky

Le Sacre du printemps est l’une des oeuvres les plus connues de Stravinsky. Cette popularité est évidemment liée à la qualité musicale de ce chef d’oeuvre, mais s’explique aussi par l’histoire particulière lors de sa création, et par les différentes adaptations qui en ont été faites.

Il est intéressant en effet d’évoquer le scandale qu’a suscité cette oeuvre lors de sa création au Théâtre des Champs-Élysées à Paris. La chorégraphie de Vaslav Nijinski, relativement moderne pour l’époque additionnée à la musique très rythmique du Sacre du printemps ont provoqué l’indignation.

Dans Chroniques de ma vie, Igor Stravinsky raconte : « J’ai quitté la salle dès les premières mesures du prélude, qui tout de suite soulevèrent des rires et des moqueries. J’en fus révolté. Ces manifestations, d’abord isolées, devinrent bientôt générales et, provoquant d’autre part des contre-manifestations, se transformèrent très vite en un vacarme épouvantable. »

Le film de Jan Kounen « Coco Chanel & Igor Stravinsky » restitue assez bien ce qui a pu se passer ce soir là :


Si la première représentation se passe plutôt mal, le succès de ce ballet ne se fait pourtant pas attendre. Dès l’année suivante et toujours à Paris, le compositeur est cette fois-ci acclamé par le public lors d’une représentation du Sacre du printemps. C’est le début d’un grand succès pour le ballet de Stravinsky.

L’oeuvre suscite finalement l’engouement et va connaître un essor particulièrement important. Ainsi, de nombreux chorégraphes renommés vont créer leurs propres chorégraphies pour ce ballet : on retrouve notamment parmi eux, Maurice Béjart, Pina Bausch, Angelin Preljocaj, Martha Graham, Uwe Scholz ou encore Emanuel Gat.

Enfin, un autre facteur a considérablement participé à la popularisation de cette oeuvre : c’est bien entendu son adaptation pour le long métrage d’animation, Fantasia de Walt Disney que tout le monde a déjà vu !


    Le Sacre du printemps (Pierre Boulez) :

The Vintage Showroom


La devanture du magasin au 14 Earlham Street à Londres

On compte surtout les marchés quand on parle de vintage à Londres : Spitalfields le jeudi, Portobello le vendredi, Camden le samedi et Bricklane le dimanche. Si on me demande c’est le programme que je suivrais. Quand il s’agit de boutiques, on tombe souvent sur un os : le prix. Les loyers à Londres sont chers et ça se ressent sur l’étiquette . Alors comment se démarquer de moult boutiques de vintage londoniennes qui proposent souvent tout et n’importe quoi pour des prix loin de raisonnables? The Vintage Showroom fait partie des exemples qui font bande à part de cette faune et propose réellement des produits de qualités, rares et même s’ils sont loin d’être gratuits, valent souvent le prix affiché.



Un aperçu de l’étage principal du magasin

Vintage de l’armée américaine, française ou anglaise en passant par de beaux exemples de chemises hawaïennes, des vestiges des heures de gloire de l’air preppy avec vestes en madras ou chinos d’époque sans oublier workwear français et grands noms du denim d’outre manche, le tout est réuni dans cette espace ouvert toute la semaine. Simon le manager et James, son assistant, sauront vous aider à trouver votre bonheur.

Pour ceux qui cherchent quelque chose de bien particulier, le sous-sol peut être rendu accessible sur demande. Le but de l’endroit est de montrer une sélection des belles pièces que Doug Gunn et son acolyte Roy Luckett gardent à l’écart des yeux du public pour le plaisir des professionnels du cinéma et de la mode.


Le sous-sol: ouvert uniquement sur demande

Lors de notre rencontre avec Doug, nous avons eu la chance d’apprendre en exclusivité qu’ils lanceront prochainement leur marque : F.W Collins, nommée d’après le magasin que la boutique a remplacé. L’avantage de ce nom est son histoire. Avec plus de 160 ans d’existence, le magasin a de quoi raconter une où deux anecdotes pour inspirer les futures collections de la marque. De leurs côté, avec 35 ans d’expérience cumulées dans le monde de la fripe, on fait confiance aux deux associés pour faire les choses bien. Les produits devraient être disponibles à la boutique pour le printemps prochain. Un peu de patience, on ne manquera pas de vous donner plus d’information dès que possible.



La plaque de F.W.Collins

Le clou du spectacle s’est déroulé le jour précédent, lorsque nous avons eu la chance de visiter le studio du Vintage Showroom. L’accès y est exclusivement réservé aux professionnels malheureusement, donc si vous voulez juste jeter un œil, ça risque d’être compliqué.

L’endroit recèle de trésors incroyables : Une Ursula suit réalisé par Barbour sur demande du Capitaine George Phillips, commandant du sous-marin HMS Ursula en 1937, est surement un des plus impressionnant. Vous n’aurez sûrement pas l’occasion d’en voir une autre de si tôt. Quand on sait que c’est de là que provient l’idée de la Barbour International portée notamment par Steve McQueen, ça laisse rêveur.



Doug Gunn


Plus on avance dans le showroom, plus nos yeux d’amateurs s’écarquillent, les pièces sont plus rares les unes que les autres et les prix le montrent bien. C’est beau, c’est rare, c’est inaccessible au commun des mortels que nous sommes, bref, c’est incroyable. Bienvenue au paradis du vintage.


Veste en camo reversible et Belstaff Trialmaster à la patine incroyable


Merci à Doug pour cette chance, on suivra le lancement prochain de F.W. Collins de très près, vous pouvez en être sûr.


The Vintage Showroom
14 Earlham Street
London, WC2H 9LN
t: +44 (0)207 836 3964
e: sm@thevintageshowroom.com

www.thevintageshowroom.com

Stockman

Vous l’avez sûrement croisé au détour d’une vitrine ou d’un shooting vêtement dans un magazine. Peut être même avez vous la chance d’en avoir un dans votre grenier, rescapé du temps où nos grands mères étaient de bonnes couturières: si c’est le cas, mettez le dans votre salon, il se plaira très bien dans votre intérieur.

Lorsque j’ai remarqué que le nom Stockman revenait très souvent, j’étais à des lieux de penser que les ateliers étaient situés en France depuis 1867, et vous savez peut être que le sujet nous intéresse particulièrement. L’objet peut être vraiment très beau et j’avoue que je ne m’étais pas particulièrement intéressé à la question du fabriquant. En s’y penchant de plus près on peut remarquer que le mannequin de couturière Stockman est véritablement une référence parmi les professionnels, on ne compte plus les maison de luxe ou les boutiques haut de gamme qui font appelle à la marque pour mettre en valeur leurs pièces: que ce soit chez Dior, Vuitton, colette, l’Éclaireur, FrenchTrotters, Old England, on retrouve les bustes.

Voici donc quelques belles photos de l’atelier situé à Gennevilliers, et gardez la marque à l’esprit si vous avez l’occasion de vous baladez dans une brocante dans les mois qui viennent.

Tweed Run – Tweed, soufflets et semi-brogues

 

Je vous en avais déjà parlé l’an dernier, le Tweed Run est un événement très britannique. La troisième édition de ce défilé à vélo a eu lieu il y a quelques jours à Londres. Environs 500 personnes se sont réunies aux alentours de la cathédrale St-Paul pour ensuite faire le tour de Londres à vélo et tout de tweed vêtus, sous les yeux médusés des touristes. Si le public était hétérogène, mixant adeptes du pignon fixe, membres du mouvement Chap, amateurs de rétro ou poseurs endimanchés, l’ambiance était très bonne, pleines d’attentions et de politesses exagérées.

Les concours habituels sont venus agrémenter la course : la plus belle moustache, la meilleure mise ainsi que le plus beau vélo se sont vus récompensés, mais l’ensemble des participants a tout de même eu le droit à une tasse de thé lors d’une petite pause dans un parc.

Pour rappel, l’inscription était payante et de nombreux sponsors ont participé à l’événement, tels que Brooks England, ou le tailleur de Savile Row H. Huntsman & Sons, ce qui a permis de récolter une belle somme d’argent pour l’association caritative Bikes4Africa.

En plus du défilé de vélos assez impressionnant, le Tweed Run était aussi l’occasion d’admirer de belles tenues ainsi que pleins de détails intéressants, voici une petite sélection.

 

Un des organisateurs du Tweed Run, son costume serait-il un H.Huntsman & Sons ?


Simon Crompton, du (très bon) blog Permanent Style – Tenue de chasse grande mesure H.Hunstman & Sons et une chemise Turnbull & Asser

 

Nick Clements, du (très bon) magazine Men’s File -Son pull a été confectionné par St. James et fait parti d’une marque qu’il est en train de créer, inspirée de tricots de cyclisme vintages


Norfolk Jacket Cordings de 1985

 

Les cyclistes de H. Huntsman & Sons



Pour la chasse comme pour le vélo, fentes et soufflets permettent plus d’aisance dans les mouvements – Détail d’une veste H.Hustman & Sons

 

 

 

Arrière de la norfolk Cordings

 

 

Toujours la tenue inspirée du vêtement de cyclisme vintage : Fesses rembourées et poche à l’arrière du maillot


 

Church’s Diplomat, 15 ans de patine

 

Semi-Brogues Barker, 15 ans de patine

Louis Thomas Hardin – Moondog

Moondog avec un passant à New-York dans les années 60

Louis Thomas Hardin alias Moondog est un sacré personnage. Si la plupart des musiciens que nous avons déjà évoqué ici ont eu une vie souvent atypique, celle de Moondog l’est encore plus particulièrement.

Il dit sa musique inspirée par le jazz des Indiens d’Amérique. Cette inspiration lui vient sans doute d’un évènement qui l’a marqué au fer rouge : il visite dans son jeune âge une réserve indienne avec son père et assiste à une danse du soleil. À cette occasion, il s’assoit à la place du chef du village afin de jouer des percussions. Cette expérience inoubliable influencera son oeuvre tout au long de sa vie.

À 16 ans, il devient aveugle suite à un accident dans une ferme alors qu’il bricolait un détonateur. Dès lors il étudie la musique à l’école pour aveugle de l’Iowa aux États-Unis. Il y apprend le violon, le piano et l’orgue en plus de prendre des cours de composition musicale.


Moondog et son Trimba

Sa musique est minimaliste, elle inspirera beaucoup Philip Glass et Steve Reich qui ont attaché une attention importante aux travaux de Moondog. On peut d’ailleurs les entendre jouer ensemble dans les années 60 sur un CD inclus dans la biographie de Moondog par M. Scotto et dont Philip Glass a réalisé la préface.

Moondog n’est à l’époque pas du tout connu par les compositeurs de musique classique. Son acceptation comme compositeur « sérieux » lui a totalement échappé.

Il faut dire que son langage musical minimaliste, tonal, très attaché à la mélodie et aux rythmes, évitant toutes dissonances ne correspondait pas du tout à ce qui était en vogue à cette époque.
Les compositeurs reconnus étaient de leur côté plus dans l’excès inverse, ne jurant que par des clusters ou la musique atonale, à l’image d’un Boulez ou d’un Ligeti. Les classes de compositions des conservatoires dans les années 70 étaient presque infréquentables pour ceux qui voulaient étudier l’écriture « classique ».

Son excentricité n’a pas non plus aidé Moondog à se faire reconnaitre comme un compositeur « sérieux ». Il passe la plupart de son temps dans la rue, vêtu de vêtements de Viking fabriqués par lui-même. Il compose très souvent dans les rues de New-York, sous son manteau où on le prend fréquemment pour un sans-abris. Si Moondog n’a pas su s’imposer comme un compositeur « académique », il est vite devenu le roi des hippies aux yeux des beatniks new yorkais et même d’ailleurs… Ces derniers faisaient régulièrement des pélerinages sur la 6ème Avenue pour rencontrer le spécimen !
Il quitte New-York en 1974 pour s’installer en Allemagne où il restera jusqu’à sa mort en 1999 à l’âge de 83 ans.

En plus de ses compositions, Moondog invente également ses propres instruments comme le Trimba (voir photo). Il  touche à tous les styles et tous les instruments. En ressort une oeuvre très hétéroclite et très riche, mêlant musique pour orgue, musique symphonique ou encore pour saxophone à l’image de son album Sax Pax for a Sax réalisé en collaboration avec le London Saxophonic.


Extraits :

Viking 1 (album « In Europe ») :

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Bird’s Lament (Sax Pax for a Sax) :

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Fiesta Piano Solo (More Moondog) :

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Otto Messer – Lame de fond


Comme vous le savez, on aime les belles choses chez Redingote, et les couteaux en font aussi partie. Les beaux couteaux cela dit. Que ce soit Opinel, Laguiole, ou Otto-Messer qui fabrique à Solingen en Allemagne depuis 1887, les couteaux sont aussi des pièces ayant une histoire riche et demandant un important savoir-faire.

Solingen est la ville de référence en Allemagne quand il s’agit de la fabrication de lames de haute qualité. Ce n’est pas pour rien que 90% des lames allemandes sont faites là bas.
Il y a un type de couteau pour chaque usage et j’ai personnellement un penchant pour les couteaux de marins. Quand j’ai découvert le couteau ci-dessous, j’avoue n’avoir pas hésité trop longtemps avant de passer à l’achat. Je vous laisse juger.



Fait d’une lame en carbone, d’un manche en bois de rose incrusté d’une ancre en cuivre, je pense qu’il ne me quittera pas cet été, que ce soit au cours des picniques au bord de la plage ou d’une quelconque escapade.

Pour vous présenter l’entreprise qu’est Otto-Messer, je pense que le mieux est encore de vous faire découvrir les différentes vidéos disponibles à son sujet sur internet. Il est un peu dur de croire que ces vidéos ont été réalisées sérieusement en 2007, elles sont néanmoins assez… descriptives. La vidéo de présentation officielle de l’entreprise est disponible ici si un peu d’allemand ne vous fait pas peur.

http://www.otter-messer.de/


Ralph Lauren X: Le futur

Si Ralph Lauren vient de lui redonner un peu d’actualité, la technologie intégrée aux vêtements on l’a déjà tous plus ou moins rêvée. Vous devez au moins vous souvenir des LA Gear à semelle clignotante que vous arboriez fièrement dans la cours de récréation (ou que vous lorgniez rageusement aux pieds du beau gosse, accessoirement bon en sport). Si cela ne vous dis rien, on peu tenter une dernière carte du côté du cinéma populaire américain de la fin des années 80: Marty Mc Fly et ses fameuses Nike qui se lacent toutes seules, sa veste qui se sèche et qui s’ajuste à sa taille, ça vous rappelle forcément quelque chose. L’overboard, ça marque. D’ailleurs si vous vous assumez comme sneaker addict, il n’est pas impossible que vous ayez signé la pétition adressée à Nike pour la réalisation du modèle ou même cherché à débusquer quelques versions home made sur Ebay.


Évidement ça ça fait sourire, ça eclipse un peu la fameuse ceinture à LED souvent arborée par les clubber en mal de fluo depuis que la tecktonik à cessé de sévir: le vêtement technologique, on ne mettra pas ça entre toutes les mains.

En remettant ce genre d’accessoire sur le tapis, Ralph Lauren prend également une direction différente que celle d’ArcTeryx Veillance ou Norwegian Rain qui cherchent à maîtriser les textiles techniques afin de les utiliser pour réaliser des vêtements aux coupes parfaites. Ralph Lauren fait dans le gadget technologique et le fait plutôt bien, en s’adressant à une clientèle qui ne s’intéresse pas forcément au vêtement mais qui cherche peut être à profiter de tous les avantages d’une Business Class quand elle fait du trekking dans les Rocheuses. En attendant, le résultat est assez fun et plaira sûrement aux amateurs de pièces thermocollées, vous avez quelques photos ci dessous.


On remarque d’ailleurs le choix très judicieux d’introduire ce genre de produit pour sa ligne RLX, orientée textile de haute technologie, à la différence de Costume National qui avait essayé tant bien que mal de l’intégrer à sa collection principale (qui n’était déjà pas trop notre tasse de thé évidement).

L’avenir nous réserve sûrement bien des surprises en la matière et j’attends de mon côté patiemment que l’optical camo se démocratise.


J.Crew – Transformation radicale

La semaine dernière, je suis retombé sur un commentaire assez intéressant laissé par un de nos lecteurs, il traitait de J.Crew et de leur montée en gamme. Je me suis alors dis que cela méritait un véritable article. En plus cela me donne une bonne excuse pour publier les photos du lookbook automne-hiver 2011, qui viennent d’être diffusées. Attention : J.Crew existe presque exclusivement aux Etats-Unis et n’est pas encore présent en France, par contre le magasin Trunk à Londres propose quelques modèles.

La ré-apparition soudaine de J.Crew sur les radars des amateurs de mode est quelque chose d’assez exceptionnel. L’entreprise américaine vit le jour peu après la seconde guerre mondiale mais ce n’est qu’à partir de 1983 qu’elle prit un considérable essor, rencontrant un fort succès avec des catalogues de vente par correspondance, très au goût de l’époque. Depuis, l’enseigne ne faisait guère parler d’elle et rencontrait quelques problèmes financiers malgré ses nombreux magasins aux États-Unis. Mais voilà, Gap, eux aussi dans le rouge au début des années 2000, ont alors décidé de se séparer de leur PDG, Mickey Drexler. On lui attribut pourtant le succès phénoménal que rencontra Gap dans les années 90 et qui avait propulsé l’entreprise américaine au rang de géant international. Mickey Drexler se retrouva rapidement à la tête de J.Crew, où il fit des merveilles en re-dynamisant la marque avec l’aide du directeur artistique Frank Muyjtens.

La recette du succès ? Comme chez Gap, J.Crew distribue des produits assez classiques. Il faut, je pense, regarder plutôt du côté de leurs innovations en terme de marketing, de la qualité de leurs équipes créatives et de leur stratégie de communication pour comprendre comment ils ont pu augmenter leurs prix ainsi, et rencontrer un tel succès.

Tout d’abord, J.Crew ne distribue pas uniquement sa marque et a su entourer sa marchandise de produits pointus. Ils se mirent donc à distribuer de petites séries de marques bien connues et respectées des passionnés de vêtements : Alden, Viberg, Mister Freedom, Converse, Barbour… En collaborant pour la création de modèles avec certaines, en distribuant tout simplement leurs produits pour d’autres. L’image de marque derrière ces fabricants, souvent des entreprises avec une longue histoire, rayonne sur les produits J.Crew et leur permettent d’être vendu à des prix qu’ils ne justifieraient pas seuls. Ils sont aller assez loin dans le concept, en ouvrant des magasins à thème tels que le fameux Liquor Store. Ma favorite reste leur boutique de l’Upper East Side à New-York, où des chemises J.Crew confectionnées avec du tissu Thomas Mason cotoîent de luxueuses sacoches et parapluies par Swayne Adeney Brigg, mais aussi leurs simples chemises en chambray. C’est un peu le grand écart, mais cela semble fonctionner. Maintenant je serais curieux de savoir quelle est la relation exacte entre ces marques de luxe et J.Crew. Mickey Drexler parle de « dilution de l’impact de la particularité d’une marque », à propos des contrats que font certains designers avec de grands distributeurs américains (type Wallmart), mais ne sont-ils pas logés à la même enseigne ?

Ensuite, l’offre pour homme suit de très près les tendances grâce à des designers talentueux. Sans entrer dans des cycles de créations fast-fashion à la Zara ou Topshop, l’équipe dirigée par le designer hollandais Frank Muyjtens a une bonne connaissance du marché et a su se placer correctement sur l’envie actuelle des passionnés de vêtement. Cela vaut d’ailleurs à Frank Muyjtens de régulièrement apparaître dans Free&Easy. Malgré cela, leurs collections peuvent très facilement plaire aux néophytes et ils ont su développer un style qui leur est propre, assez centré sur la culture vestimentaire américaine. Je pense notamment à leurs tenues composées de blazers, cravates et chemises casual…

Enfin, ceci s’est vu accompagné par une très bonne communication. Leurs produits se sont rapidement retrouvés dans des médias pointus, ciblant, comme l’explique Mickey Drexler, les « 5% de clients les plus exigeant, en termes de design, de goût et de qualité », afin que le « reste suive ». La marque à aussi su misé sur internet et a eu le droit à une place à part sur les blogs américain parmi les plus suivis. Par exemple leurs publicités magazines, que l’on peut trouver notamment dans Inventory, font apparaître des adresses web de fabricants et de médias, s’adressant directement à ces clients exigeants et connectés.

Mais petit bémol, bien que les prix des produits augmentent, certains client se plaignent de la qualité générale qui ne semble pas toujours suivre. Quoiqu’il en soit, cette transformation est quelque chose d’assez unique pour une chaîne de cette taille, il va être intéressant de voir commet cela évolue dans les prochaines années.

Les images présentent leur collection automne-hiver 2011. Vous pouvez trouver la totalité des photos sur ACL.


Modeste Moussorgski – Tableaux d'une exposition

Portrait de Modeste Moussorgski par Ilya Repine.

Modeste Moussorgski n’a pas été un compositeur très abondant. Musicien, il ne se destinait pourtant pas vraiment à une carrière musicale mais plutôt à celle des armes. Il obtient en 1856 ses galons de lieutenant et en profita pour se lier d’amitié avec des officiers mélomanes qui lui permettront par l’intermédiaire de plusieurs connaissances de faire la rencontre de César Cui et de Mili Balakirev (fondateur du Groupe des Cinq). 
Ces rencontres vont pousser Moussorgski à composer après seulement quelques cours musicaux très sommaires enseignés par Balakirev. Il quitte dès lors rapidement l’armée.

La suite n’est pas très heureuse : en 1861, le servage étant aboli, Moussorgski se retrouve totalement ruiné du jour au lendemain et est contraint de se trouver un travail. Il connaît alors une existence de petit fonctionnaire et ne connaît aucun succès musical. Il sombre dans l’alcool, ses amis l’abandonnent, il meurt dans un hôpital militaire quelques années plus tard, à l’âge de 42 ans.


Maurice Ravel

Il laisse pourtant derrière lui des oeuvres exceptionnelles dont les plus connues sont certainement son opéra Boris Godounov, et son cycle de pièces pour piano Tableaux d’une exposition. Cette dernière oeuvre doit en partie son succès et sa renommée au compositeur français Maurice Ravel qui l’orchestre en 1922. Orchestrateur prodigieux, coloriste de génie, l’orchestration de Maurice Ravel connaît un très grand succès et est jouée aujourd’hui dans le monde entier.

L’oeuvre de Moussorgski est inspirée d’une série de dix tableaux peints par Victor Hartmann. Les pièces sont entrecoupées par des « promenades » qui symbolisent les flâneries du spectateur entre les tableaux.

Extraits de Tableaux d’une exposition :

Version orchestrée par Maurice Ravel :

Version originale pour Piano seul :

Promenade 1 :

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Promenade 1 :

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Les Tuileries :

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Les Tuileries :

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Ballet des poussins dans leur coque :

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Ballet des poussins dans leur coque :

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La cabane sur des pattes de poule :

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La cabane sur des pattes de poule :

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