Ralph Lauren – Ouverture de la Boutique en Ligne

Alors que les ventes sur internet, et plus particulièrement de vêtements, continuent de progresser de manière impressionnante en France (+16 % sur l’an dernier), rares sont les acteurs qui prennent le risque de ne pas être présent sur la toile. Même les grandes marques de designer et de luxe, plutôt frileuses au départ, ont désormais toutes leur boutique en ligne, ayant trouver des moyens d’y exprimer leur image de marque (mention spécial pour le site de Maison Martin Margiela, toujours aussi web 1.0). Les sites ont ouvert les uns après les autres depuis quelques années, et on attendait l’ouverture de certains avec impatience. C’était le cas de Ralph Lauren, qui proposaient jusqu’ici une boutique en ligne accessible qu’à nos amis anglo-saxons.

La boutique en ligne de Ralph Lauren ouvrira donc ses portes aux internautes français mercredi 14 septembre. Nous avons pour l’occasion été invité à une présentation, effectuée par l’équipe Digital Marketing de l’entreprise, qui a notamment été responsable de la fameuse projection sur l’immeuble de RL à Londres l’an dernier.

L’ouverture d’une boutique Ralph Lauren est toujours un événement. Que ce soit pour l’ambiance incroyable de l’étage Ralph Lauren Home dans la boutique de Londres, ou pour la magnifique restauration de l’hotel particulier où se situe la boutique parisienne, on en prend généralement plein les yeux. On attendait donc leur site au tournant.

En plus de son image très forte, Ralph Lauren c’est aussi une marque proposant de (très) multiples angles d’attaques, via ses nombreuses sous-marques telles que Polo, RRL, Black Label, Purple Label ou même RLX, la gamme technique. On imagine que la clientèle est tout autant diverse, et c’est un tour de force que de faire cohabiter tout ceci.

Logiquement, le site présente donc l’ensemble des gammes de la marque (à l’exception de certaines telles que RRL et Rugby, qui ouvriront très prochainement), accessibles via une interface unique. Cela pose un toutefois un problème : comment proposer une page centrale qui plaira à l’ensemble des clients de la marques, aux goûts très diverses ? Dans des boutiques physiques, le problème ne se pose pas de la même manière sachant que le client qui entrera dans la boutique de St Germain est sûrement assez différent de celui qui entre dans un outlet store. Les différentes gammes apparaissent donc côte à côte sur la page d’accueil du site, ce qui n’arrive pas vraiment en boutique (chaque gamme à son étage dans la boutique parisienne). On imagine qu’un client Black Label pourrait facilement être effrayé par les mannequins de RRL (l’inverse est sûrement vrai aussi).

Le site reprend tout de même comme il faut ce qui se fait de mieux dans le secteur avec de belles vidéos et une partie éditoriale bien développée, diffusant la culture Ralph Lauren. A l’instar des sites américain et anglais, des possibilités de personnalisation (à la Nike ID) deviennent accessible en France. Il est dorénavant possible de personnaliser les fameuses chemises en oxford avec vos initiales, l’occasion de déplacer le logo à un endroit plus discret. Les chemises sont personnalisées directement sur le lieu de stockage ce qui permet de ne pas attendre trop longtemps avant réception. J’aime aussi particulièrement les animations de la partie enfant du site, qui sont accompagnées pour leur version anglophone par la voix de John Legend.

Ralph Lauren nous fait l’honneur  de donner à nos lecteurs un accès en avant première à leur boutique. Cet accès se fera à partir de mardi 13 septembre de 22:00 à 00:00 en cliquant sur la bannière ci-dessous. De plus si vous vous inscrivez sur leur site à cet horaire en passant par ici, vous aurez une bonne chance de gagner un bon d’achat de 500 euros, qui sera décerné à un de nos lecteurs. L’occasion d’acheter un pantalon go to hell brodé d’épagneuls, une chemise en oxford ou en chambray ou alors un de leur pull cableknit en cachemire.

Bonne chance !

Goodwood Revival



Le Royaume-Uni a un don pour vivre dans le passé et ce n’est pas pour nous déplaire. Que ce soit avec le Tweed Run pour le vélo, The Chap Olympiads pour les bonnes manières et costumes coloniaux, au tour de Goodwood Revival qui lui s’attaque aux belles cylindrées les 16, 17 et 18 Septembre. Dans chacun de ces évènements, l’habit n’est jamais oublié et fait même partie du spectacle en grande partie.



Nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de nous déplacer pour cet évènement, même si ce n’est pas l’envie qui manque. Donc si certains d’entre vous ont l’occasion d’y aller, n’hésitez pas à nous envoyer vos photos, il risque d’y avoir du beau spectacle à l’ancienne.

Aux programme courses de voitures, concours de la personne la mieux habillée dans les catégories 40s, 50s et 60s arbitré par le très respectable magazine Men’s File. Comme d’habitude le sérieux n’est pas au rendez-vous de ce côté-ci de la Manche. Où d’autres trouveriez-vous un concours du nombre de filles dans une Mini? Ou encore une course avec des répliques du dessin animé « Les Fous du Volant » ?. La reproduction d’un Tesco (supermarché anglais) des années 60, produits comprit semble aussi valoir le détour.



Le nombre de courses, spectacles, stands, concours y est impressionnant. Je vous conseil donc d’aller jeter un coup d’oeil sur site du festival pour en connaitre les détails, ou tout simplement de regarder cette vidéo qui résume bien. Qui sait, peut-être qu’on y sera l’année prochaine. On espère du moins.

Goodwood Revival


Designers et Vidéos – AW 2011

Sur redingote, nous traitons assez rarement des marques de designer telles que Lanvin ou Dior. A tort ! La création et l’innovation est au coeur du métiers de ces entreprises, et que cela leur permette de vendre ces créations, des parfums ou des baskets montantes ne devraient pas empêcher d’apprécier leurs expérimentations… C’est aussi toujours intéressant de voir comment de telles marques font le pont entre une communication grand public et une création pointue.

Voici donc quelques vidéos de promotion, sorties dernièrement et qui méritent le détour.

La première représente la campagne de promotion de la collection automne-hiver 2011 de Lanvin. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, cette vidéo est pleine d’humour, chose assez rare pour qu’on puisse le noter. Là où certains reconnaîtront les mannequins, je me contente personnellement d’apprécier le décalage entre la musique et l’esthétique travaillée des images. Décalage que l’on trouve aussi sur la vidéo de promotion de la collection femme printemps-été 2011, où la bande son était le fameux Superfreak, de Rick James. Le trouble perceptible des mannequins ajoute aussi sa petite touche bien sympathique.

 


La deuxième est à l’opposée de la première : beaucoup moins drôle et même carrément inquiétante. Cette vidéo, réalisée par Willy Vanderperre nous plonge tout droit dans une expérience à la croisée des univers de David Lynch et de Chris Cunningham. Cette vidéo met en scène les créations de Kris Van Assche pour la collection Dior Homme automne-hiver 2011. Willy Vanderperre, photographe belge reconnu, a sûrement été très occupé ces derniers temps car il a aussi réalisé les vidéos de présentation des collections automne-hiver de Raf Simons et de Adidas SLVR, toutes assez troublantes. On se souvient aussi de sa vidéo de présentation de la dernière collection été de Dior Homme, que j’avais aimé sans pouvoir trop me l’expliquer. Les créations du designer de Dior Homme prennent toutes leurs mesures présentées de cette manière, d’une perspective bien différente que lors du défilé (où nous avions la chance d’avoir été invité), où le pas des mannequins était soutenu par une version bien rythmée de Eisbär, de Grauzone.

Le bazar des poilus

Hell’s Kitchen et Léonard (la dernière née des boutiques vintage lyonnaise) ouvrent pour quelques jours « Le Bazar des Poilus » à l’hôtel Jules & Jim au 7 rue des Gravilliers à Paris (métro Arts & Métiers ou Rambuteau). La boutique éphémère ouvre ses portes Vendredi (demain/aujourd’hui) de 14h à 21h, Samedi de 10h à 19h et Dimanche de 12h à 21h. Vous y trouverez une sélection de deadstock et de seconde main rigoureusement choisies par les deux entités, puisées dans leurs archives de workwear français ou américain mais également du sportswear, des pièces militaires et des vêtements de campagne. Tenez vous au courant des nouvelles de l’évênement sur Facebook et n’hésitez pas à y faire un tour, vous pourrez sûrement y dénicher la perle rare.

Melinda Gloss

En novembre dernier, lorsque l’on a poussé la porte de la boutique Melinda Gloss, au 42 rue de Saintonge dans le troisième arrondissement de Paris, j’avais pas mal d’a priori sur la marque. Je trouvais son image peut être un peu prétentieuse, les fitting un peu étranges et le nom ne m’évoquait rien de particulier. En répondant à l’invitation de Mathieu, l’un des deux créateurs de la marque, je pensais vraiment ne pas aimer les vêtements de la collection.

Pourtant il y a quelque chose à ne pas perdre de vue lorsqu’on s’intéresse au vêtement: on ne peut pas juger de la qualité d’une pièce d’après une photo. Il faut donc admettre une chose : chez Melinda Gloss, les matières sont belles et agréables au toucher ce qui est une très bonne surprise. Les coupes sont pensées assez près du corps et ça n’est pas ma tasse de thé  mais force est de reconnaître que nous sommes en présence de jolies pièces assez abordables en terme de prix.

Niveau fabrication, là encore j’avais été assez surpris. Melinda Gloss ne va pas chercher ses ateliers hors d’Europe quand beaucoup de jeunes marques (et de vieilles marques) s’adressent à des pays assez lointains profitant d’une main d’oeuvre moins chère, sans pour autant le répercuter sur leurs marges. Les pièces sont donc assemblées au Portugal, en Italie et même en France: à mon avis c’est un des indices de la bonne qualité des vêtements, même si l’on peut fabriquer des choses médiocres en Europe. Les finitions finissent (ahah) donc de convaincre, elles sont plutôt soignées et quelques détails sont là pour les amateurs: jolies coutures, beaux boutons, doublures agréables…

Les idées derrières les collections sont  bonnes, et parfois même assez inatendues: pour le printemps prochain le thème sera celui de la chute libre, ce qui permet à la marque d’utiliser des matériaux plus techniques que ceux dont elle a l’habitude. Ça me rappelle d’ailleurs un peu la spontanéïté de CAMO qui avait servi il y a quelques saisons une collection sur le cirque au moment où tout le monde se lançait dans l’inspiration workwear.

Celle de cet hiver est intitulée « Scholars » (étudiants boursiers), là encore un thème qui rappelle le thème de la collection de CAMO pour la saison dernière, entièrement tournée vers les intellectuels. Comme vous pouvez le voir, les photos sont réussies et les grosses pièces comme les vestes et les manteaux ont vraiment l’air des plus intéressantes.

Pour ce qui est de la question de l’origine du nom, lorsque j’ai posé la question à Mathieu, l’un des créateurs de la marque, il a été souriant, très direct et sans sourciller m’a lancé: « C’est une vieille pute qui nous inspire ». On retrouve bien dans cette réponse le côté présomptueux, peut être un peu insolent que les fondateurs ont voulu retranscrire au travers de leurs pièces et qui m’a déplu lorsque j’ai découvert la marque: je trouve ça dommage car c’est assez loin de l’idée que je me fais de l’esprit d’une collection mais si l’on s’en tient au vêtement ça reste réussi.

La boutique a rouvert ses portes pour affronter la rentrée et les premières pièces de la nouvelle collection sont déjà sur les portants donc n’hésitez pas à aller y faire un tour si vous êtes curieux. Elles sont aussi disponibles sur leur boutique en ligne et cela ne devrait tarder chez leurs revendeurs si vous êtes en Province.

Alexandre Borodine – Le Prince Igor

Portrait de Borodine par Répine (1888)

Après Moussorgsky et Rimsky-Korsakov, c’est au tour de Borodine d’être mis à l’honneur sur redingote. Ce troisième membre du Groupe des cinq est un autodidacte, un génie comme on ne fait plus : un médecin-compositeur !

Prédisposé à la musique (il compose une Polka dès l’âge de 9 ans), Borodine consacrera pourtant la plupart de son temps à la science. Il était en effet un docteur en médecine, professeur à l’Académie militaire de chimie. Cette activité extra-musicale ne lui laissera que trop peu de temps pour composer une oeuvre imposante qui se résume finalement qu’à deux quatuors à cordes (1879 et 1881), quelques mélodies, deux symphonies (1867 et 1869) et bien sûr son chef d’oeuvre : l’opéra Le Prince Igor dont tout le monde a déjà entendu les célèbres Danses polovtsiennes.

Il commence la composition du Prince Igor en 1869 et ne la terminera jamais. Ce n’est que dix-huit ans plus tard que Rimsky-Korsakov et Glazounov termineront ce magnifique opéra.

Si l’oeuvre complète de Borodine n’est pas impressionnante par son volume, elle l’est en revanche par sa beauté. On eut préféré qu’il ne fût pas médecin et qu’il s’adonnât plus sérieusement à la musique. Il se disait lui-même compositeur du dimanche, ne pouvant composer qu’en dehors de son activité principale. Ses amis lui lançaient souvent un « j’espère que tu vas mal » puisque malade à la maison, Borodine pouvait alors composer en paix.

Je vous laisse maintenant apprécier l’ouverture de son opéra suivi de quelques-unes des Danses Polovtsiennes les plus connues :

Ouverture :

Danse Polovtsienne :

Marche Polovtsienne :

The Other Side Of The Pillow


Parmis les découvertes de l’été, The Other Side Of The Pillow fait figure de pépite. La boutique propose une sélection assez impressionnante de Vans made in USA d’années diverses et aux motifs hauts en couleurs. Print Mickey, Minnie, Snoopy ou simili tapisserie « grand-mère », de quoi satisfaire petits et grands. À part les Vans, Henry, un des propriétaires, propose aussi du Nike ACG d’époque et autres Bean Boots selon les trouvailles du moment.

L’autre partie du magasin est entretenue par Maurizio qui se spécialise dans les lunettes. Une sélection parfaite pour se tranformer en Terry Richardson, Dita Von Teese ou encore Marilyn Monroe: des modèles originaux et amusants tout à fait adaptés à la clientèle londonienne.

Le magasin en lui-même reflète bien l’état d’esprit des propriétaires: décalés, éclectiques et drôles comme le montre la déco un peu vieillote, épicée par des vêtements jaunes fluos dans le pur style des surfeurs des années 60 ou encore par le mur dédié au groupe Wham! Même si vous ne cherchez rien en particulier, ça vaut le coup d’aller y jeter un coup d’oeil.

Le magasin est situé en plein Hackney, au 61 Wilton Way et les arrivages sont annoncés sur leur page Facebook, donc restez à l’écoute si comme moi vous avez toujours eu envie de posséder une paire de Vans Mickey.

http://theotherothersideofthepillow.blogspot.com/

Levi’s par Filson – Hunter Trucker Jacket

Je vous avais parlé l’an dernier de la première collection résultant des efforts conjoints de Levi’s et de Filson et plus particulièrement de la version en Tin Cloth de la légendaire Trucker Jacket de Levi’s. Anecdote sympa : on avait aussi croisée cette veste sur Jon Hamm lorsqu’il troqua ses costumes de Don Draper pour jouer dans un clip de Herman Düne.

Dernièrement, Filson s’était vu greffée une sous-marque nommée « Filson Black Label », fabriquée intégralement en Italie. Cette sous-marque (license ?) s’inspirait de l’héritage de Filson pour proposer des pièces dans l’air du temps. Bien que certaines soient intéressantes, il est regrettable de noter un branding légèrement ambigüe et certaines pièces qui vont un peu trop loin dans l’ajout de poches et de boutons à l’origine suspecte.

Au delà de ça, la bonne nouvelle c’est que Filson et Levi’s nous sortent une deuxième collection.

Au menu donc, un Levi’s 505 en Tin Cloth, une western shirt en Tin Cloth aussi et surtout un hybride entre veste de chasse et trucker jacket des plus réussies. La première version de la trucker jacket en Tin Cloth, sûrement suite à son succès, se voit aussi ré-éditée.

Considérant que la veste de chasse sort largement du lot, détaillons-la un peu. Tout d’abord la « oil finish shelter cloth hunter trucker jacket » (rien que ca), se veut donc être un savant mélange entre une trucker jacket Levi’s (ou type 3) et une veste de chasse de chez Filson.

Reprenant la coupe classique d’une trucker jacket Levi’s, le denim est abandonné pour le shelter cloth couleur « vert loutre », sorte de version légère et très imperméable du fameux tin cloth de Filson. Un zip est ajouté et les boutons sont couverts, laissant le bouton du centre partiellement découvert. Enfin une poche gibier apparaît dans le dos, qui permettra de stocker une perdrix, un canard, ou plus simplement votre journal comme suggéré sur la photo ci-dessous.

Il ne reste plus qu’à espérer que cette nouvelle collection sera distribuée en Europe, ce qui n’était hélas pas le cas de la précédente…

En attendant elle est disponible pour les américains sur le site de Filson.