Designers et Vidéos – AW 2011

Sur redingote, nous traitons assez rarement des marques de designer telles que Lanvin ou Dior. A tort ! La création et l’innovation est au coeur du métiers de ces entreprises, et que cela leur permette de vendre ces créations, des parfums ou des baskets montantes ne devraient pas empêcher d’apprécier leurs expérimentations… C’est aussi toujours intéressant de voir comment de telles marques font le pont entre une communication grand public et une création pointue.

Voici donc quelques vidéos de promotion, sorties dernièrement et qui méritent le détour.

La première représente la campagne de promotion de la collection automne-hiver 2011 de Lanvin. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, cette vidéo est pleine d’humour, chose assez rare pour qu’on puisse le noter. Là où certains reconnaîtront les mannequins, je me contente personnellement d’apprécier le décalage entre la musique et l’esthétique travaillée des images. Décalage que l’on trouve aussi sur la vidéo de promotion de la collection femme printemps-été 2011, où la bande son était le fameux Superfreak, de Rick James. Le trouble perceptible des mannequins ajoute aussi sa petite touche bien sympathique.

 


La deuxième est à l’opposée de la première : beaucoup moins drôle et même carrément inquiétante. Cette vidéo, réalisée par Willy Vanderperre nous plonge tout droit dans une expérience à la croisée des univers de David Lynch et de Chris Cunningham. Cette vidéo met en scène les créations de Kris Van Assche pour la collection Dior Homme automne-hiver 2011. Willy Vanderperre, photographe belge reconnu, a sûrement été très occupé ces derniers temps car il a aussi réalisé les vidéos de présentation des collections automne-hiver de Raf Simons et de Adidas SLVR, toutes assez troublantes. On se souvient aussi de sa vidéo de présentation de la dernière collection été de Dior Homme, que j’avais aimé sans pouvoir trop me l’expliquer. Les créations du designer de Dior Homme prennent toutes leurs mesures présentées de cette manière, d’une perspective bien différente que lors du défilé (où nous avions la chance d’avoir été invité), où le pas des mannequins était soutenu par une version bien rythmée de Eisbär, de Grauzone.