Chap Olympiads – Moustaches, Tweeds et Parapluies

Nous n’avions pas pu nous y rendre l’année dernière, on ne pouvait pas les rater une fois de plus: les Chap Olympiads étaient de retour le 16 Juillet dernier. Nous avons eu le droit à de beaux rayons de soleil au début, permettant à chacun de dresser sa nappe pour un picnic. Ces demoiselles s’étaient même couvertes d’une ombrelle pour se protéger du soleil et non de la pluie. De notre côté nous nous étions munis de lamb burgers (burgers à la viande d’agneau) et de quelques carafes de Pimm’s. Puis, inévitablement à Londres, la pluie est arrivée et s’est invitée à la fête. Cela dit, ça n’avait pas l’air de gêner les convives plus que ça: une journée comme les autres pour les chaps.

Pendant que chacun inspectait l’autre à la recherche du plus bel ensemble, et il y avait de très beaux specimens, les participants aux Olympiades se livraient une bataille sans merci lors des jeux organisés pour l’occasion: lutte de moustache, crier sur les étrangers, surf sur table à repasser, joutes à vélo avec attaché-case en guise de bouclier et parapluie en tant que lance, entre autre… Le tout s’est déroulé dans la meilleure humeur possible avec une touche d’humour on ne peut plus anglaise. Nous étions entourés par des costumes en tweed, des hommes aux moustaches défiant les lois de la gravité, des noeuds papillon aux couleurs chatoyantes et de chapeaux coloniaux à se méprendre sur la date du jour. En tous cas, un grand bravo à tous les participants pour être restés en grand nombre à regarder, applaudir et danser tout au long de la journée jusqu’à la fermeture des portes sans jamais faire grise mine. Vivement les prochaines Olympiades.

En attendant, voici quelques autres évènements qui pourront vous intéresser si, comme moi, vous pensez que vous auriez du naître quelques décennies plus tôt: the Blitz Party et Prohibition 1920.  Aussi, gardez un oeil sur le site des Chap Olympiads. Si vous souhaitez participer à la prochaine session, sachez que les places sont parties très vite la dernière fois.

Un petit aperçu de ce que nous avons pu voir lors de notre participation:



Un très bel exemple de moustache


Une scène digne d’un épisode de Mad Men



Un exemple de surf sur planche à repasser

 




Surement le meilleur participant de cette épreuve, bravo! à noter: le verre de Pimm’s à la main


Les participants se préparent pour la lutte de moustache


Le but: arracher un poil à son adversaire à l’aide d’un homard… en plastique,  je vous rassure


La chasse au papillon était ouverte


Veste Filson et Leica à la main, surement une de mes tenues préférés de la journée


Après les jeux, la piste de dance fût ouverte


Une belle façon de porter le bérêt, version Chilienne


Le meilleur pour la fin: médaillé pour la meilleur participation aux jeux

Blake et Mortimer – So british since 1946


On parle beaucoup de stars du cinéma comme icônes. Steve McQueen, James Dean et consorts reviennent souvent comme exemple sur les blogs traitant de mode ou de vêtement. On aime aussi beaucoup ce côté du cinéma, mais les personnages de bande dessinée ont également leur place en tant que représentant d’un style. Que ce soit le Corto Maltese de Hugo Pratt, incarnant le style du marin baroudeur, Tintin et son pantalon cinq poche dont il était question dans le documentaire « Jeans, une planète en bleu » ou Blake et Mortimer et leur influence english upper class, ces personnages ont marqué leur époque.

L’actualité autour du nouvel album des aventures de Blake et Mortimer, « La malédiction des trente deniers », nous donne l’occasion de revenir sur ces deux personnages qui m’ont personnellement fait passer plus d’une nuit caché à lire sous la couette après l’extinction des feux obligatoires étant petit.




Les deux compères, Sir Francis-Percy Blake et Philip-Edgar-Angus Mortimer, tous deux issues des prestigieuses universités que sont Eton et le M.I.T, traversent le globe de long en large afin d’élucider les plus grands mystères souvent pimentés par les plans diaboliques du mystérieux Colonel Olrik. Mélange de roman policier, d’Histoire et de science-fiction, les deux personnages déjouent pièges, énigmes et complots, pipe à la bouche et tirés à quatre épingles dans la mesure du possible.

Pulls marins, chinos, vestes en tweed, vestes militaires, trenchs, nœuds papillons et j’en passe, bien que l’aventure de cette dernière édition se passe en 1955, nos héros semblent tout à fait dans l’air du temps et pourraient inspirer plus d’une tenue.

Depuis l’époque d’Edgar P. Jacobs, le créateur des aventures de Blake et Mortimer, les choses ont bien changé. Les réunions en librairie pour parler BD ont donné naissance à des forums pour passionnés et le marketing est rentré dans la danse avec des partenariats de plutôt bon goût puisque un des sponsors n’est autre que le célèbre constructeur de voitures anglaises, Morgan.

Les scénaristes de la bande dessinée se relaient depuis la mort de Edgar P. Jacobs. Le dernier en date étant le célèbre Jean Van Hamme (XIII, Thorgal, Largo Winch) qui signe son cinquième numéro de la série et avoue par la même occasion s’être inspiré généreusement de Indiana Jones pour écrire son scénario. Cela n’altère en rien le résultat, une aventure où l’on retrouve tous les codes de la série avec peut-être quelques évidences dans le scénario, mais concernant les codes vestimentaires, on est ravit.

Si la série vous passionne ou que vous êtes juste curieux d’en savoir plus, un blog est dédié aux actualités liées aux deux personnages et le site officiel nous en apprend beaucoup sur leurs histoires et leurs univers. Bonne lecture!