Port Magazine

Le problème avec les portables, c’est que l’engouement pour la ponctualité que l’on pouvait connaître à l’époque des téléphones à cadrans a un peu perdu en vigueur. On a tous reçu avec beaucoup de plaisir (et envoyé) le fameux sms « je suis en chemin, j’arrive dans 1/4 d’heure ». Du coup en tant que destinataire de ce sms, on se retrouve avec une quantité variable de minutes inutiles entre les mains et c’est assez embarrassant.

Un autre problème: quand on s’intéresse au vêtement masculin, c’est qu’un magazine de mode pour homme, c’est assez chiant. Entre les photos de mannequins androgynes, les images de types avec des bonnets en laine, des bottes et des haches et les pubs de maisons de luxe, on est vraiment (vraiment) très content d’avoir dépensé son argent.

Il y a quelques mois j’ai découvert Port avec son premier numéro  et sans trop y croire, en le parcourant, je me suis rendu compte que c’était assez intéressant: d’un coup d’un seul, je trouvais la solution aux deux soucis exposés plus haut, profitant de mes minutes inutiles pour délaisser mon smartphone au profit d’un des nouveaux venus sur la scène de la presse papier. Au premier contact, le toucher de la couverture est très agréable. En y regardant de plus près on s’aperçoit que plusieurs qualités de papier façonnent la publication: un papier épais et granuleux débute la lecture, de belles photos y sont imprimées et se mêlent à quelques portraits, illustration et articles. La seconde partie est faite de papier glacé: on y trouvera alors un contenu beaucoup plus textuel voir littéraire: quelques articles brefs y côtoient reportages sur les toréadors ou créateurs de mode et courtes nouvelles.

Le contenu visuel varié, tant les photos que la mise en page en passant par les illustrations, est également à chaque fois d’excellente qualité et je ne vous cache pas que leurs séries photos d’accessoires nous ont inspiré pour réaliser quelques clichés à paraître dans un futur plus ou moins proche.

Auparavant je faisais l’erreur de ne pas vraiment m’intéresser au choix des contributeurs. Lorsque j’y ai prêté attention, je me suis aperçu que Dieter Rams avait été invité à traiter de design: dès lors, on sait que l’on à faire à une équipe qui sait ce qu’elle fait, la qualité du propos semblant être l’un des maîtres mots plus qu’un quelconque parti pris artistique obscur pour les non initiés.

Pour continuer sur le contenu, on peut aussi souligner que ce magazine va un peu là où on ne l’attend pas forcément. Il est peut être un peu tôt pour l’affirmer, et ma connaissance de la presse papier un peu limitée, mais les sujets choisis sont assez pertinents et assez peu abordés ailleurs ou même par d’autres formats. Ils sont également très écléctiques: on passe de l’interview d’un chef à un reportage sur la place de la recherche dans le développement d’une chaussure chez Nike tout en ayant eu la chance de croiser Will Self, David Remnick ou Daniel Day-Lewis.

Notez également que leur version web est assez riche et développe un contenu différent de celui du magazine. Vous pourrez vous procurer le quatrième numéro dès qu’il sera sorti chez colette, chez FrenchTrotters ou sur la boutique en ligne (qui propose toujours le dernier et le deuxième).

En parlant de magazine, j’y pense, mercredi soir prochain (le 19) vous pourrez découvrir Passion, dont l’un des instigateurs s’occupe d’un blog fort cool qui est dans notre blogroll depuis quelque temps déjà. Son compère avait d’ailleurs lancé l’Imparfaite il y a quelques mois. Peut être à la semaine prochaine donc !

Carré d'agneau aux pistaches

Je profite d’une de ces premières journées pluvieuses du mois d’octobre parisien pour partager une nouvelle recette qui s’est mijotée autour d’une rencontre. Je me suis déplacé dans les terres inconnues du 17ème arrondissement à la Porte St Ouen pour cuisiner un repas avec mon amie, Marie Chavarot, une photographe culinaire qui m’a ouvert les portes de son appartement et plus précisément sa cuisine.

Un je-ne-sais-quoi dans l’air parisien m’a inspiré à cuisiner un carré d’agneau rôti aux pistaches, accompagné d’un gratin dauphinois. Ce gratin succulent est malheureusement bâclé et décevant dans la plupart des bistrots où les Parisiens déjeunent régulièrement.

Après une petite promenade dans le quartier de Marie où nous découvrons ses commerçants préférés, nous sommes vite rentrés. En effet, nous avions hâte, l’heure était venue de nous mettre aux fourneaux. J’ai tout de suite été placé sous les feux des projecteurs, Marie souhaitait me photographier préparant la recette. Je vous rassure cependant, vous n’aurez pas besoin d’un objectif braqué sur vous pour réussir ce plat alléchant.

Le gratin dauphinois

8 grosses pomme de terres

750ml de crème liquide

500ml de lait écrémé

15g de sel

Poivre au moulin

1 cuillère à café d’ail haché

1 gousse d’ail à frotter contre le plat de cuisson

200g de beurre l’Echiré


Je reste convaincu que pour obtenir un gratin dauphinois succulent et fondant, il ne faut vraiment pas hésiter à choisir des ingrédients de qualité. Ne paniquez pas quant aux volumes de matière grasse, tout sera oublié d’ici une heure, c’est promis.

Commencer par préchauffer votre four à 130C.

Peler les pommes de terres et émincer en tranches d’environ 3mm, et veiller à ce que les tranches ne soient pas trop épaisses afin qu’elles puissent s’imbiber d’un maximum de liquide lors de la cuisson. Rincer rapidement et sécher à l’aide d’un torchon.

Dans une grande casserole, chauffer la crème, le lait, le sel le poivre avec la purée d’ail que vous aurez préparé au préalable. Laisser le tout s’imbiber délicatement puis transférer les pommes de terre dans la casserole.

Frotter la gousse d’ail contre votre plat de cuisson. Verser doucement tous les éléments dans votre casserole dans le plat. Eparpiller le beurre coupé en cubes sur la surface du plat.

Régler le four à 150C et cuire pendant 1h15 mais vérifier tout de même la cuisson après 1 heure, cela dépend du four. Pour être sûr, le liquide doit être vraiment réduit et la surface doit être gratinée.

Sortir le plat du four et recouvrir d’une feuille d’aluminium pour préserver la chaleur. Passons à la préparation de l’agneau.

Carré d’agneau rôti aux pistaches

2 carrés d’agneau

2 gousses d’ail

1 échalote

50g de pistaches

1 botte de basilic

1 botte de cerfeuil

4 tranches de pain de mie

1 blanc d’œuf

80g de beurre

Huile d’olive

Sel, poivre

Préchauffer le four à 200°C.

Commencer par éplucher et hacher l’ail ainsi que les échalotes. Les faire fondre dans l’huile d’olive. Attention à ne pas trop chauffer l’huile afin d’éviter de brûler le tout. Les premières odeurs de la recette émanent et j’entends l’appareil photo se déclencher en rafale.

Effeuiller les herbes, couper le beurre en petits cubes, puis mixer le tout en ajoutant le pain de mie et la fondue d’ail et d’échalotes. Ajouter le blanc d’œuf, saler et poivrer: La pâte obtenue doit être consistante et de bonne tenue. Vous pouvez le faire au couteau mais pour gagner du temps je vous conseille de passer chaque ingrédient au mixer puis de rassembler le tout à nouveau dans le mixer.

Ajouter les pistaches au beurre d’herbes, puis étaler cette pâte sur les côtés charnus des carrés en la faisant bien adhérer.

Déposer les carrés dans un plat à gratin, arroser d’un filet d’huile d’olive et enfourner une trentaine de minutes à 200°C. Je vous conseille de régulièrement surveiller la viande car la vitesse de la cuisson dépend vraiment de votre four. En gros, insérer un couteau au milieu de la viande, si le couteau est tiède au contact de votre langue et que les jus de cuissons ressortent, votre viande est prête

Laisser les carrés à l’entrée du four éteint pendant 5 minutes avant de servir.

Découper 3 côtelettes d’agneau par personne et servir 2 à 3 belles cuillérées de gratin dauphinois par personne.

Maintenant,  il est temps de se taire, de mettre l’appareil photo de côté et de passer aux choses sérieuses.

Luis Mariano

Je ne risque pas grand chose en affirmant que Luis Mariano est l’un des chanteurs d’opérette les plus célèbres du monde. Nous nous sommes sans doute déjà tous surpris à chantonner Mexico sous la douche.

Luis Mariano est né à Irun, au Pays Basque espagnol mais passe la plupart de sa vie en France où sa famille s’installe à la fin de la guerre civile espagnole en 1939. Il est immédiatement accepté au conservatoire de musique de Bordeaux où il se fait tout de suite remarquer. L’un de ses professeurs le recommande au conservatoire de Paris où il suivra les enseignements de Miguel Fontecha qui l’initiera au « bel canto ».

Rapidement, Luis monte sur scène au Théâtre de Chaillot où il commence à se faire connaître au début des années 40 en partageant l’affiche avec Edith Piaf et Yves Montand. Mais c’est en 1945 qu’il connaît vraiment la gloire grâce à l’operette de Francis Lopez Le Belle de Cadix qui lance pour de bon sa carrière. Cette opérette prévue pour une durée de 6 semaines restera finalement à l’affiche pendant plus de 5 ans !

Francis Lopez qui est aussi le compositeur de l’opérette Le Chanteur de Mexico et de nombreuses autres chansons à succès est un personnage plutôt atypique. Ex-chirurgien dentiste, il était un bon pianiste amateur et a commencé à composer ses chansons le soir chez lui après le travail avant de connaître le succès avec La Belle de Cadix.


Luis Mariano continue les grands succès avec notamment l’opérette Le Chanteur de Mexico, et fait aussi des apparitions au cinéma avec notamment sa chanson dans le film L’amour est un bouquet de Violettes.


Il effectue également des tournées dans le Monde entier où il est accueilli comme une véritable star ! Il réussi même à faire de l’ombre aux Beatles en Amérique latine où le groupe était en tournée en même temps que le chanteur. On immagine difficilement aujourd’hui un chanteur d’opérette faire déplacer 100 000 personnes à la descente d’un avion… Il faut dire que l’opérette n’est plus tellement à la mode et qu’elle a malheureusement été en bonne partie remplacée par des comédies musicales aux sonorités plus que douteuses.


On a beaucoup reparlé de Luis Mariano dernièrement grâce au grand ténor Roberto Alagna qui a fait quelques reprises très réussies des plus grandes chansons de Luis Mariano.


Old Town – A la demande


Voilà un bout de temps que je voulais vous parler de la marque Old Town. Discète, vous ne verrez pas de grosse pub sur les bus à la Kooples, pas de page Facebook ou Twitter, cette petite marque ne paie pas de mine et pourtant le concept vaut la peine de s’y intéresser.

Old Town est en fait une petite marque du Norfolk à l’Est de l’Angleterre spécialisée dans la réalisation de vêtements de travail. Le concept est simple: des modèles de vestes, manteaux, chemises, pantalons, et accessoires sont proposés avec un choix de couleurs et matières différentes; vous choisissez le modèle qui vous plait, le tissu, la taille et Old Town vous le fabrique à la demande puis l’envoie. Ainsi pas de problème de stockage, de rupture, ou de saisons. Les modèles sont permanents, donc une fois que votre manteau est usé jusqu’à la doublure (surement au bout d’un bon bout de temps), vous n’aurez pas à vous soucier de retrouver le même.



Histoire que cela soit clair, il ne s’agit pas de sur mesure mais de tailles standardisées. La raison est simple: si vous souhaitez échangez vos produits, cela permet de les revendre. En fonction de votre taille, vous trouverez sans aucuns doutes manteaux adaptés à vos épaules.

Dans le même concept, il y aussi Le Laboureur, mais une visite rapide sur les deux sites donne nettement plus envie de passer le pas de la commande chez Old Town, à mon avis. Ce concept s’inscrit parfaitement dans la logique actuelle du respect de l’environnement par la réduction des déchets puisque les produits sont fait sur demande et font partie d’une collection permanente en plus d’être produits localement. Exit les cycles de la mode, on se contente des basiques et de la qualité à des prix tout à fait respectables. Ca ne nous donne pas mal à la tête et ça a le mérite d’être efficace. Bravo!

www.old-town.co.uk


Tommy Ton à la New-York fashion week

La semaine dernière a eu lieu la fashion week new-yorkaise. L’occasion pour le photographe Tommy Ton (auteur du site de street style Jak and Jil) de capturer pour GQ US les looks et détails masculins les plus réussis. On avait déjà parlé du travail de Tommy Ton à l’occasion de Pitti Uomo, et si il continue à prendre de telles photos, je pense que ce n’est pas la dernière fois. Encore une fois on trouve une bonne dose d’inspiration dans ce slide-show, et même si on est loin du foisonnement créatif de Pitti Uomo, il y a des idées intéressantes. Ci-dessous vous trouverez une selection toute subjective, le reste se trouve ici.

Alden pour FrenchTrotters

Vous en avez peut être déjà eu un aperçu sur Facebook et les plus assidus d’entre vous auront peut être repéré le changement de bannière en haut à droite: Alden a réalisé quelques paires de chaussures « expressly for FrenchTrotters« . Les boutiques à s’être vu octroyé le privilège de mettre leur patte créative dans le classicisme de la vieille marque américaine ne sont pas nombreuses et c’est avec grand plaisir que j’avais accueilli la nouvelle lorsque j’en avais entendu parler, impatient de voir les chaussures.

Une fois le résultat entre les mains, pas de doutes possibles, nous sommes bel et bien devant une collaboration très réussie. Chaque modèle est bien sûr exceptionnellement réalisé et fait de très beaux matériaux, on retrouve donc là l’efficacité coutumière d’Alden, on ne change pas une équipe qui gagne. Quelques détails discrets et très bien choisis viennent distinguer les quatres paires des modèles de la collection usuelle d’Alden: on retrouve la Indy Boot en daim marron équipée d’une semelle commando, de même que la Longwing et que l’autre Indy, cette fois traitée en Cordovan noir, ce qui est assez inhabituel. La Derby en Cordovan bordeaux est quant à elle équipée de la technologie Footbalance, développée par la marque américaine pour gagner encore plus de confort. Notez tout de même que chaque pied de cette Derby est réalisée d’une seule pièce de Cordovan, ce qui est particulièrement difficile à réaliser: les amateurs de technicité et de cordonnerie de haut vol apprécieront sûrement le clin d’oeil. Pour terminer de parfaire le confort les chaussures sont doublées en cuir de veau, enfiler sa paire le matin ne sera donc pas la pire manière de commencer la journée.

Réussissant à produire un contenu visuel très efficace qui voyage beaucoup sur Internet, FrenchTrotters n’allait pas laisser l’occasion de mettre en valeur cette belle série de chaussures: la vidéo ci dessous se chargera de terminer ma courte description et vous permettra de vous faire une idée plus précise avant que les plus chanceux d’entre vous puisse avoir leurs paires entre les mains. Maintenant il va falloir choisir, la vie peut être vraiment difficile parfois…

Alden for FrenchTrotters from FrenchTrotters on Vimeo.

Rachmaninov joue Chopin

Rachmaninov au piano conduit par Willem Mengelberg

En plus de son immense talent de compositeur, Rachmaninov possédait une virtuosité pianistique hors pair. Aidé par des mains gigantesques, Rachmaninov entretenait de façon soutenue sa technique. Il disait lui même s’échauffer les doigts tous les matins en jouant l’étude n°2 op. 1 de Paul de Schlözer.
Le troisième concerto de Rachmaninov est d’ailleurs redouté par de très nombreux pianistes, son exécution étant d’une difficulté diabolique.

Souvent sévère envers Rachmaninov compositeur, la presse américaine était au contraire très enthousiaste vis à vis du pianiste, ses récitals étaient particulièrement réputés pour les interprétations qu’il donnait de Chopin. Il faisait découvrir sous un nouvel angle le compositeur polonais à une époque où celui-ci était souvent joué de façon plutôt vulgaire.

Plusieurs séries d’enregistrements ont été réalisé et sont aujourd’hui disponible dans le commerce. Ils sont un témoignage extraordinaire et nous permettent de juger véritablement du génie de Rachmaninov.

Valse en mi bémol majeur, op. 18 :

Patagonia – Au sommet du style


En 1972, Yvon Chouinard fondait la marque Patagonia un peu par hasard. A cette époque, ce passionné de sports en plein air était loin de se douter qu’il ferait la couverture de Fortune magasine et encore moins que des boutiques de mode réservées à un public d’avertis allaient mettre ses blousons en vitrine. Mais peut-on vraiment lui en vouloir, car il y a à peine cinq ans, qui auraient cru que Patagonia aller devenir une référence de style ?

Patagonia, une marque que tout le monde connaît sans vraiment savoir pourquoi. Fondée comme Sierra Design par un accroc aux loisirs extérieurs cherchant simplement à satisfaire sa passion dans de meilleures conditions, la marque évolue depuis bientôt quarante ans dans le paysage du prêt à porter technique en équipant aussi bien les professionnels de l’escalade que les bobos qui se rendent à leur maison de campagne le week-end en 4×4 allemand. Car si la marque est très qualitative, elle n’en reste pas moins chère, s’offrant alors les surnoms bien trouvés des grimpeurs du Yosemite tels que Patagucci ou Pradagonia.



Effectivement, porter les vêtements d’une marque qui développe continuellement de nouveaux tissus tel que le Capilene, la polaire Synchilla ou le système isolant Regulator a un prix. La recherche et l’innovation étant au cœur de chaque collection avec des matières toujours plus légères, toujours plus résistantes et toujours plus adaptées à un nombre considérable d’activités comme le surf, la randonnée, le ski ou la pêche à la mouche. La marque reversant 10% de ses bénéfices chaque année à des associations militant pour le bien-être de l’environnement, on aura toujours l’impression de faire une bonne action sans le sentiment de se faire arnaquer comme après avoir acheté une table en acier à deux milles euros chez Merci.



Car acheter du Patagonia, c’est aussi acheter un esprit, son patron franco-américain Yvon Chouinard, se définissant comme un alter-entrepreneur dans son bouquin « Homme d’affaire malgré moi » le dit lui même : « Les gens qui travaillent chez Patagonia sont des passionnés et je préfère qu’ils aillent faire du surf l’après-midi s’ils ont fini leur travail plutôt que de les regarder s’ennuyer derrière leur bureau ».  A cette anecdote, le septuagénaire en pleine forme aime rajouter aussi que lorsqu’un psychologue est venu dans les bureaux de Patagonia, il fut en admiration devant l’indépendance de ses salariés, une indépendance telle, qu’il ne leur serait plus possible d’être employé ailleurs… Difficile de toutes façons quand on est un militant écolo de travailler dans une autre boîte que celle qui a décidé de n’utiliser que du coton biologique après avoir constater les dégâts considérables du chimique sur l’environnement.



Patagonia est donc naturellement la marque fer de lance de cette tendance dite « technique », suivie de prés par d’autres spécialistes comme Arc’teryx et son label Arc’teryx Veilance, Finisterre, Marmot ou Berghaus… Mais pour parler un peu plus chiffons, le but n’est pas de ressembler à un guide de haute montagne paumé dans un refuge mais bien de réussir à composer avec l’arrivée de ces nouvelles pièces dans notre vestiaire. Une doudoune avec une veste en tweed ou un coupe-vent sur un foulard en soie seront du plus bel effet par exemple…




Les sapes du Pape

Les chaussures rouges du Pape faites par Adriano Stefanelli, et non Prada

A la question « Arrive-t-il au pape de se balader tranquillement en jeans-chemise ? »  il semblerait que la réponse soit non. Lors de ses voyages, et même dans les jardins de sa résidence d’été de Castelgandolfo, aucune photo ne montre le Saint Pape autrement que vêtu de ses éternels et iconiques costumes liturgiques blancs.


Le Pape en habit décontracté dans les jardins de Castelgandolfo

Codifiés et traditionnels, les vêtements portés par le pape n’en ont pas moins fait quelques scandales. Il a ainsi déchaîné la fureur des associations de protection des animaux en remettant à l’ordre du jour des éléments de la tenue de célébration bordés d’hermine. Pire, des mocassins de cuir rouge portés sous son habit blanc ont fait polémiques : identifiés à tort comme étant des souliers Prada, on a accusé l’homme d’avoir des goûts de luxe. Il s’agit en fait de chaussures sur mesure réalisées par Adriano Stefanelli, cordonnier officiel de Benoit XVI et Jean Paul II avant lui. En 2008, le magazine américain Esquire élit le pape comme « accessoiriste de l’année ». Statut qui provoqua de vives réactions du Vatican : le rouge serait une référence au sang des martyrs.

En revanche, si le pape ne s’habille pas en Prada, le curé s’habille en Armani. Le prêtre Domenico Mogavero, portait  à l’occasion de l’inauguration d’une église de l’île de Pantelleria, un vêtement de soie verte orné d’étoiles de mers, de coquillages, de feuilles de vigne et d’épis de blé. Giorgio Armani, qui passe ses vacances sur l’île depuis plus de quarante ans, a confectionné quatre pièces à la demande de l’homme d’église et les lui auraient offerts.

Ce n’est pas la première fois qu’un pape fait appel à un créateur de mode. En 1997, Jean Paul II, pourtant reconnu pour sa sobriété demande à Jean Charles de Castelbajac de lui confectionner un vêtement à l’occasion des XIIe Journées Mondiales de la Jeunesse.


Les cardinaux en robe Jean-Charles de Castelbajac pendant les XIIe Journées Mondiales de la Jeunesse.

Concernant le dressing de Benoit XVI, un seul mystère dévoilé, les chaussettes Gamarelli. Amateurs d’élégance et de raffinement, vous trouverez votre bonheur sur meschaussettesrouges.com, site spécialisé dans la chaussette haut de gamme, dont on vous parlait ici.

Il se murmure aussi que Benoit XVI porterait des lunettes Gucci et serait accro à son Ipod…

 

François Fillon est lui aussi client de Gammarelli