Pop-up De Bonne Facture


La chouette devanture, Galerie Vivienne

De Bonne Facture, qu’on ne décrit plus, tiens un pop-up shop du 18 au 22 septembre au sein de la galerie Vivienne, non loin du Palais Royal, à Paris. L’occasion de découvrir la troisième édition de la marque, d’apprécier ses belles matières et tous les détails qualitatifs que réservent ses produits. La galerie Vivienne, ses boiseries, peintures et mosaïques, offrent un écrin idéal pour accueillir la première boutique de la marque.

N’oubliez pas de passer la tête chez les voisins Arts & Science, qui hélas ne vendent plus d’homme au sein de cette boutique depuis 2 saisons, mais dont l’univers de marque vaut le coup d’oeil.

 

Beams Rive Gauche

Tada ! Beams a enfin une adresse à Paris.

Amis des marques et des vêtements venus du pays du soleil levant, la rentrée du Bon Marché devrait vous plaire: l’événement rassemble depuis 10 jours et jusqu’au 18 Octobre une sélection de créateurs et de marques japonaises au 2éme étage. Vous y retrouverez entre autres Beams, Momotaro, Porter, Delfonics et même Orslow côté vêtement masculin ainsi qu’une pléthore de produits issus de la culture populaire japonaises et de quelques belles éditions de livres. Je ne vous cache pas que la soirée de lancement était plutôt bien achalandée en Hibiki 12 ans, ce qui explique probablement ma réactivité incroyable à dire un mot à propos de cet événement, 10 jours après, redingote style. Ça vous laisse encore un mois pour aller jeter un coup d’oeil lors de vos déambulations shopping. Ne serait ce que pour aller jeter un oeil à La Grande Épicerie qui propose également quelques produits nippons supplémentaires pour l’occasion. On notera en tout cas que le display des stands est très bien agencé et qu’on voit tout de suite que le but premier n’était pas de maximiser le chiffre d’affaire au mètre carré: une bonne partie de l’étage accueille une exposition du travail de Tadao Ando, ex-boxeur devenu architecte, et du bienfaiteur Soichiro Fukutake , qui construisent ensemble une île-musée sur Naoshima. Ils sont forts ces japonais.

www.lebonmarche.com

Ah parfait ! j’avais justement besoin d’un stylo qui soit aussi un puzzle ! ils sont forts ces japonais…

O.Ballou

La gouaille napolitaine en cachemire à 400€

O.Ballou c’est un peu la rencontre du made in Italy et d’Akhenaton dans le clip de Je danse le Mia. La marque a un univers qui sent bon l’Italie du sud, à des lieues des vestes trop serrées et des accumulations de pochettes de Pitti Uomo. Cet univers est celui d’un fabuleux patrimoine artistique souvent laissé à l’abandon, de petits deals, de bouchers inquiétants, de grèves des éboueurs, de processions religieuses et de plages bondées. C’est un petit peu comme si les jeunes protagonistes de Gomorra magouillaient du Cucinelli tombé du camion.
En fouinant un peu, on réalise avec une pointe de déception que O.Ballou est en réalité une marque londonienne fondée par un Néo-Zélandais, qui prend donc tout logiquement son inspiration entre Naples et la Sicile.
Simon Cato, le fondateur, s’explique : « C’est important que les gens comprennent que cet esprit très italien est juste un concept avec lequel nous jouons« . Tout est tout de même fabriqué au pays de la porchetta, et la marque se spécialise dans la maille et le cuir, en recherchant en priorité une belle qualité de réalisation. « Il y a un aspect street assez fort, mais en même temps une certaine sophistication. C’est cet équilibre qui nous intéresse vraiment« . La marque est relativement nouvelle et n’a pour l’instant que quelques produits disponibles en ligne, et seulement 4 points de vente dans le monde.
A surveiller donc.
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Sapeur – Pocket Square

On comprend vite d’où vient le flou artistique.

 

Le problème du passionné, c’est qu’il a soif. Une soif intarissable. Il a soif de connaissances, soif d’expériences et souvent soif de mettre les mains dans le cambouis pour façonner à son tour l’univers dans lequel il évolue. Après avoir lancé Autour du cou, Le Magasin Général, Whereisthecool? et participé à l’aventure Diastème, Laurent Laporte commençait à avoir trop de temps libre pour se tourner les pouces (quand ce n’est pas les jambes) en cherchant une autre occasion de nous faire sourire. Il n’allait vraisemblablement pas rester comme ça et nous présente donc sa dernière danseuse: « Sapeur Pocket Square« , des pochettes carrées dans des tissus qu’il a ramené du Sénégal il y a quelques années. À porter comme vous voulez, comme vous le sentez, même (surtout ?) avant 18h.

Fabriquées dans le 11ème arrondissement de Paris pour égayer un blazer, une poche arrière de jean ou une Levis Type II, ces pochettes pleines de couleurs feront tourner de l’oeil  votre cousin germain pompeusement venu exhiber son carré Hermes au cours d’ un mariage estival. Nous on en a pris de mauvaises photos en terrain basque pendant qu’il était occupé à faire des gifs bigarés.


Déposée nonchalamment au hasard d’une poche poitrine…

 

… ou mise à l’épreuve de pliages scientifiques…

 

…ces pochettes raviveront la flamme du coquet qui sommeille.

 

Chuck 70's

Si certains produits traversent si bien les époques, c’est souvent parce qu’ils connaissent de constantes et subtiles mises à jour. On connaît bien l’exemple du 501, qui est régulièrement re-dessiné pour s’adapter aux silhouettes contemporaines, mais c’est aussi le cas des parfums, dont les noms et étiquettes restent les mêmes, mais dont les jus sont adaptés aux goûts et aux réglementations. Il en est de même pour la Converse Chuck Taylor, qui depuis sa création au début du XXe siècle, a doucement évolué pour devenir celle que l’on connait aujourd’hui.

On ne va pas s’étendre sur la riche histoire de la Chuck, le modèle mythique fut créé en 1917 pour la pratique du basketball, et plus qu’aucun autre modèle, celle-ci fut continuellement portée depuis cette époque aussi bien sur les terrains qu’en dehors.

Après la récente ré-apparition bienvenue de la Jack Purcell sur le marché européen, Converse nous présente aujourd’hui un nouveau modèle, qui se trouve être une ré-édition de la Chuck Taylor des années 70 : la Chuck 70’s. Et même si la fabrication n’a pas été relocalisée au sein de l’usine historique de Converse, c’est tout de même une belle réussite : tous les détails historiques sont présents.

Vu de loin comme ça, vite fait, on voit pas trop la différence, mais comme souvent dans la mode masculine, le diable est dans les détails. Cette nouvelle ancienne Converse présente donc :

– Une semelle plus épaisse et un bout plus rond, qui lui donne ce sympathique look vintage, et la sensation étrange de porter une vraie paire de sneakers bien épaisse plutôt que la paire de Converse toute légère dont on a l’habitude.

– Des renforts intérieurs, visibles grâce aux coutures latérales, qui avaient disparues sur les dernières Converse. Ce renfort est situé tout juste à l’endroit subissant le plus de tension, ce qui devrait assurer une meilleure durée de vie…

– Une toile de coton bien plus épaisse et des lacets de meilleure facture.

– La « plaque d’immatriculation » à l’arrière de la semelle, bleu foncée, et une sorte de patch pour mettre votre pseudo de basketteur pro sous la languette du pied droit.

Pour avoir eu quelques paires d’époques dans les mains, on peut dire que l’effet est réussi, les rares différences restantes avec le modèle originales étant le Made in USA présent sur la semelle intérieure et sur la « plaque d’immatriculation », que l’on ne retrouve pas sur la réédition.

J’ai retrouvé un Free & Easy datant de 2009 où il était question des Converse vintage. Vous trouverez ci-dessous quelques scans de ce fabuleux magazine japonais vous permettant d’apprécier de beaux modèles d’époques.

Cette couture, qui avait depuis disparu de la plupart des modèles de Chuck Taylor, sert en fait à maintenir un renfort intérieur.

 

Le patch avec le logo est toujours du côté intérieur, en effet son origine est fonctionnelle, il permettait d’assurer une bonne protection des malléoles.

 

Pour les maniaques du monogramme, c’est ici que cela se passe. Détail historique amusant, cette impression n’est visible que sur la languette du pied droit.

 

Sur la gauche une Chuck 70’s et sur la droite une Chuck tout court. On voit bien les différences d’épaisseur, la couture latérale supplémentaire et la différence de tenue des baskets.

 

Redingote-Express

Pas de photos de groupe, hormis celles des avaries techniques. Oui ça commençait donc dès le 92 sur Paris-Rouen.

Vous l’avez forcement remarqué, le rythme de nos posts s’est vraiment ralenti au cours de ces derniers mois. Le lecteur de la première heure n’aura sans doute pas été surpris, habitué à nos moments de dilettante chroniques. Dès qu’un autre projet commence à pointer le bout de son nez, la redingote décélère, l’énergie de l’équipe ne pouvant subvenir à trop d’aventures à la fois. Nous avons donc une bonne raison à cette paresse numérique, quintessence du slow-blogging à la limite du no-blogging: nous avons décidé de devenir les rois de la pédale. Ce cher Foucauld « L’Ardéchoise » Duchange de La Conjuration et autre Passion magazine nous a convaincu de l’accompagner dans une idée folle: courir l’Eroica Britannia, course cycliste de 160 km qui aura lieu fin juin de l’autre côté de la manche. Forts d’une équipée incroyable comprenant entre autres Laurent « Obélix » Laporte qui a déjà écrit à plusieurs reprises dans nos colonnes, en constante recherche du cool; Laurent de Meyrignac, notre antenne londonienne à ses heures perdues; Robin Nozay qui détient une réserve secrète d’énergie et un enthousiasme intarissable; Vincent Lavoux, charpentier émérite de notre enseigne; Nicolas Golvan, la nourrice, Nicolas « le Duc » Herenstein, John « Rapha » Whelan et moi même « La Laitière » touchant enfin du doigt les enjeux de la nutrition par la manière forte, nous partons à l’assaut du Peak District National Park à 6heures du matin le 22 juin pour une visite du point culminant à 1762m et les montées/descentes qui y mènent et qui s’en suivent. Si notre épopée vous intéresse vous pourrez suivre les entraînements sur le blog dédié (hé oui, on ne se refait pas) qui a couvert notre récent Paris-Rouen. Autant vous dire qu’il nous reste du bitume à arpenter pour affronter l’enfer anglais en plein cagnard.

http://redingote-express.tumblr.com/

Et on n’a pas dû aller bien loin pour la deuxième. Qui n’était évidement pas la dernière…

The Italian

Vous avez sûrement déjà croisé des photos de Philippe Halsman. Ce photographe américain du siècle dernier est passé à la postérité pour ses portraits de stars, souvent immortalisées en plein saut. En 1949 il sort son premier ouvrage, The Frenchman, une interview photographiée de Fernandel, alors le plus expressif de nos représentants à l’étranger. A l’instar du photographié, cet ouvrage est plein d’humour et fini par atterrir, 65 ans plus tard, dans la bibliothèque de Glenn O’Brien. Le journaliste du GQ américain, auteur du best-seller récemment traduit en français « How to be a Man », se mit en tête de travailler sur une version italienne de ce livre. Et qui de mieux pour représenter un personnage typiquement italien, son style, ses expressions, son esprit, que Lapo Elkann, petit fils de Gianni Agnelli et entrepreneur-star dans son pays ? Col capri, panama, pochette et grosses rayures, l’héritier de Fiat enchaîne sous l’objectif de Wayne Maser des expressions qu’on croirait tirées d’un film muet.

Au final, c’est peut-être Lapo Elkann qui décrit le mieux The Italian : « L’Italie est une nation pleine de beauté et d’ironie, et l’ironie est très importante. Ce livre est une blague, une blague réalisée avec brio ».

Portefeuille Livre Delvaux

On est loin du Saffiano plastifié là !

Assez peu connue en France, Delvaux est une marque de maroquinerie fondée en 1829. La marque n’est encore que peu distribuée chez nous mais fait pourtant partie intégrante du patrimoine national de nos voisins belges. Elle a d’ailleurs le brevet de fournisseur de la cour de Belgique, l’équivalent des royal warrants anglais, et se veut être la plus ancienne marque de maroquinerie au monde. Proposant des produits à la qualité irréprochable et au style discret, Delvaux a largement sa place parmi les grands du monde de la maroquinerie. Le magazine Monocle ne s’y est d’ailleurs pas trompé et a réalisé une collaboration avec la marque, basée sur le modèle du sac Newspaper, dessiné par Bruno Pieters (qui est maintenant derrière Honest By), et réalisée dans un cuir tressé qui fait rapidement oublier tout produit de chez Bottega Veneta.

Si la marque a une offre bien remplie de sac à main et autres accessoires pour femme, elle réalise aussi quelques petites choses bien senties pour homme. C’est notamment le cas de ce portefeuille. Aucun branding sur l’extérieur, sobre, cuir d’une qualité irréprochable, les bords francs sont soigneusement cirés et il faut passer beaucoup de temps pour trouver les rares doublures qui ne sont pas en cuir. La bonne nouvelle c’est que cette exigence n’implique pas forcément des prix complètement décorrélés de la qualité intrinsèque du produit, contrairement à une pratique courante chez les concurrents de la marque. A voir lors de votre prochaine escapade en Thalys, entre une Chouffe et une Duvel.

Looks by Inventory

Un jeu de couleurs et de matières d’une très belle subtilité

Si vous nous lisez depuis un petit moment, vous êtes sûrement familiers avec Inventory. Plateforme multi-facette qui fit ses début comme un simple webzine, Inventory est devenu en quelques années un magazine mondialement distribué ainsi qu’un réseau de points de vente pointus (2 physiques à New-York et Vancouver, 1 en ligne, et 2 mini-corners chez Dover Street Market à Londres et Tokyo). Et même si le magazine à tendance à s’égarer dans des articles parfois répétitifs, on ne peut nier le talent de ses auteurs, qui ont su créer un véritable univers de style et de valeurs. Si je n’ai pas eu la chance de pouvoir visiter leurs points de vente physiques, leur boutique en ligne est une de mes favorites. La sélection de marques y est unique, mélangeant d’obscures marques japonaises à d’historiques fabricants américains, des produits fabriqués de manières traditionnelles et d’autres très techniques. Tout y est plutôt simple et l’accent est mis sur les coupes, les matières, ou les processus de fabrication, plutôt que sur des détails visuels superflus. En ressort un véritable style, une silhouette particulière un brin japonisante, que l’équipe d’Inventory met en avant avec brio chaque saison au sein de la section « Looks » du site. Les photos sont très belles et le stylisme réussi, ce qui donne un résultat vraiment inspirant. Ci-dessous quelques extraits des looks automne-hiver 2013, le reste ici.



De bien jolis poids

Leather makes it better.

Bon évidement on est en retard pour les idées cadeaux de Noël mais si vous n’êtes pas trop à cheval sur le calendrier ce qui suit me semble parfait si vous voulez faire sensation tout en restant dans le domaine du goût et des beaux objets. Le bel atelier de laContrie a sorti il y a quelques semaines des poids entièrement gainés à la main dans des cuirs exceptionnels. Ces poids en fonte normalement utilisés par les maroquiniers pour maintenir le cuir en place lors d’une découpe minutieuse trouveront facilement une place de presse papiers et orneront à merveille la pile de courrier qui déborde de votre bureau, intriguant sûrement la plupart de vos collègues par la même occasion. Encore une occasion de se faire remarquer pour laContrie qui continue à merveille de dépoussiérer le monde de l’artisanat en apportant des couleurs et des traitements plutôt inattendus tout en respectant la tradition française de la sellerie maroquinerie: l’anneau est évidement cousu à la main au fil de lin…