La semaine dernière a eu lieu la fashion week new-yorkaise. L’occasion pour le photographe Tommy Ton (auteur du site de street style Jak and Jil) de capturer pour GQ US les looks et détails masculins les plus réussis. On avait déjà parlé du travail de Tommy Ton à l’occasion de Pitti Uomo, et si il continue à prendre de telles photos, je pense que ce n’est pas la dernière fois. Encore une fois on trouve une bonne dose d’inspiration dans ce slide-show, et même si on est loin du foisonnement créatif de Pitti Uomo, il y a des idées intéressantes. Ci-dessous vous trouverez une selection toute subjective, le reste se trouve ici.
Articles de la catégorie Brèves
Alden pour FrenchTrotters
Vous en avez peut être déjà eu un aperçu sur Facebook et les plus assidus d’entre vous auront peut être repéré le changement de bannière en haut à droite: Alden a réalisé quelques paires de chaussures « expressly for FrenchTrotters« . Les boutiques à s’être vu octroyé le privilège de mettre leur patte créative dans le classicisme de la vieille marque américaine ne sont pas nombreuses et c’est avec grand plaisir que j’avais accueilli la nouvelle lorsque j’en avais entendu parler, impatient de voir les chaussures.
Une fois le résultat entre les mains, pas de doutes possibles, nous sommes bel et bien devant une collaboration très réussie. Chaque modèle est bien sûr exceptionnellement réalisé et fait de très beaux matériaux, on retrouve donc là l’efficacité coutumière d’Alden, on ne change pas une équipe qui gagne. Quelques détails discrets et très bien choisis viennent distinguer les quatres paires des modèles de la collection usuelle d’Alden: on retrouve la Indy Boot en daim marron équipée d’une semelle commando, de même que la Longwing et que l’autre Indy, cette fois traitée en Cordovan noir, ce qui est assez inhabituel. La Derby en Cordovan bordeaux est quant à elle équipée de la technologie Footbalance, développée par la marque américaine pour gagner encore plus de confort. Notez tout de même que chaque pied de cette Derby est réalisée d’une seule pièce de Cordovan, ce qui est particulièrement difficile à réaliser: les amateurs de technicité et de cordonnerie de haut vol apprécieront sûrement le clin d’oeil. Pour terminer de parfaire le confort les chaussures sont doublées en cuir de veau, enfiler sa paire le matin ne sera donc pas la pire manière de commencer la journée.
Réussissant à produire un contenu visuel très efficace qui voyage beaucoup sur Internet, FrenchTrotters n’allait pas laisser l’occasion de mettre en valeur cette belle série de chaussures: la vidéo ci dessous se chargera de terminer ma courte description et vous permettra de vous faire une idée plus précise avant que les plus chanceux d’entre vous puisse avoir leurs paires entre les mains. Maintenant il va falloir choisir, la vie peut être vraiment difficile parfois…
Alden for FrenchTrotters from FrenchTrotters on Vimeo.
Patagonia – Au sommet du style
En 1972, Yvon Chouinard fondait la marque Patagonia un peu par hasard. A cette époque, ce passionné de sports en plein air était loin de se douter qu’il ferait la couverture de Fortune magasine et encore moins que des boutiques de mode réservées à un public d’avertis allaient mettre ses blousons en vitrine. Mais peut-on vraiment lui en vouloir, car il y a à peine cinq ans, qui auraient cru que Patagonia aller devenir une référence de style ?
Patagonia, une marque que tout le monde connaît sans vraiment savoir pourquoi. Fondée comme Sierra Design par un accroc aux loisirs extérieurs cherchant simplement à satisfaire sa passion dans de meilleures conditions, la marque évolue depuis bientôt quarante ans dans le paysage du prêt à porter technique en équipant aussi bien les professionnels de l’escalade que les bobos qui se rendent à leur maison de campagne le week-end en 4×4 allemand. Car si la marque est très qualitative, elle n’en reste pas moins chère, s’offrant alors les surnoms bien trouvés des grimpeurs du Yosemite tels que Patagucci ou Pradagonia.
Effectivement, porter les vêtements d’une marque qui développe continuellement de nouveaux tissus tel que le Capilene, la polaire Synchilla ou le système isolant Regulator a un prix. La recherche et l’innovation étant au cœur de chaque collection avec des matières toujours plus légères, toujours plus résistantes et toujours plus adaptées à un nombre considérable d’activités comme le surf, la randonnée, le ski ou la pêche à la mouche. La marque reversant 10% de ses bénéfices chaque année à des associations militant pour le bien-être de l’environnement, on aura toujours l’impression de faire une bonne action sans le sentiment de se faire arnaquer comme après avoir acheté une table en acier à deux milles euros chez Merci.
Car acheter du Patagonia, c’est aussi acheter un esprit, son patron franco-américain Yvon Chouinard, se définissant comme un alter-entrepreneur dans son bouquin « Homme d’affaire malgré moi » le dit lui même : « Les gens qui travaillent chez Patagonia sont des passionnés et je préfère qu’ils aillent faire du surf l’après-midi s’ils ont fini leur travail plutôt que de les regarder s’ennuyer derrière leur bureau ». A cette anecdote, le septuagénaire en pleine forme aime rajouter aussi que lorsqu’un psychologue est venu dans les bureaux de Patagonia, il fut en admiration devant l’indépendance de ses salariés, une indépendance telle, qu’il ne leur serait plus possible d’être employé ailleurs… Difficile de toutes façons quand on est un militant écolo de travailler dans une autre boîte que celle qui a décidé de n’utiliser que du coton biologique après avoir constater les dégâts considérables du chimique sur l’environnement.
Patagonia est donc naturellement la marque fer de lance de cette tendance dite « technique », suivie de prés par d’autres spécialistes comme Arc’teryx et son label Arc’teryx Veilance, Finisterre, Marmot ou Berghaus… Mais pour parler un peu plus chiffons, le but n’est pas de ressembler à un guide de haute montagne paumé dans un refuge mais bien de réussir à composer avec l’arrivée de ces nouvelles pièces dans notre vestiaire. Une doudoune avec une veste en tweed ou un coupe-vent sur un foulard en soie seront du plus bel effet par exemple…
Les sapes du Pape
Les chaussures rouges du Pape faites par Adriano Stefanelli, et non Prada
A la question « Arrive-t-il au pape de se balader tranquillement en jeans-chemise ? » il semblerait que la réponse soit non. Lors de ses voyages, et même dans les jardins de sa résidence d’été de Castelgandolfo, aucune photo ne montre le Saint Pape autrement que vêtu de ses éternels et iconiques costumes liturgiques blancs.
Le Pape en habit décontracté dans les jardins de Castelgandolfo
Codifiés et traditionnels, les vêtements portés par le pape n’en ont pas moins fait quelques scandales. Il a ainsi déchaîné la fureur des associations de protection des animaux en remettant à l’ordre du jour des éléments de la tenue de célébration bordés d’hermine. Pire, des mocassins de cuir rouge portés sous son habit blanc ont fait polémiques : identifiés à tort comme étant des souliers Prada, on a accusé l’homme d’avoir des goûts de luxe. Il s’agit en fait de chaussures sur mesure réalisées par Adriano Stefanelli, cordonnier officiel de Benoit XVI et Jean Paul II avant lui. En 2008, le magazine américain Esquire élit le pape comme « accessoiriste de l’année ». Statut qui provoqua de vives réactions du Vatican : le rouge serait une référence au sang des martyrs.
En revanche, si le pape ne s’habille pas en Prada, le curé s’habille en Armani. Le prêtre Domenico Mogavero, portait à l’occasion de l’inauguration d’une église de l’île de Pantelleria, un vêtement de soie verte orné d’étoiles de mers, de coquillages, de feuilles de vigne et d’épis de blé. Giorgio Armani, qui passe ses vacances sur l’île depuis plus de quarante ans, a confectionné quatre pièces à la demande de l’homme d’église et les lui auraient offerts.
Ce n’est pas la première fois qu’un pape fait appel à un créateur de mode. En 1997, Jean Paul II, pourtant reconnu pour sa sobriété demande à Jean Charles de Castelbajac de lui confectionner un vêtement à l’occasion des XIIe Journées Mondiales de la Jeunesse.
Les cardinaux en robe Jean-Charles de Castelbajac pendant les XIIe Journées Mondiales de la Jeunesse.
Concernant le dressing de Benoit XVI, un seul mystère dévoilé, les chaussettes Gamarelli. Amateurs d’élégance et de raffinement, vous trouverez votre bonheur sur meschaussettesrouges.com, site spécialisé dans la chaussette haut de gamme, dont on vous parlait ici.
Il se murmure aussi que Benoit XVI porterait des lunettes Gucci et serait accro à son Ipod…
François Fillon est lui aussi client de Gammarelli
Ralph Lauren – Ouverture de la Boutique en Ligne
Alors que les ventes sur internet, et plus particulièrement de vêtements, continuent de progresser de manière impressionnante en France (+16 % sur l’an dernier), rares sont les acteurs qui prennent le risque de ne pas être présent sur la toile. Même les grandes marques de designer et de luxe, plutôt frileuses au départ, ont désormais toutes leur boutique en ligne, ayant trouver des moyens d’y exprimer leur image de marque (mention spécial pour le site de Maison Martin Margiela, toujours aussi web 1.0). Les sites ont ouvert les uns après les autres depuis quelques années, et on attendait l’ouverture de certains avec impatience. C’était le cas de Ralph Lauren, qui proposaient jusqu’ici une boutique en ligne accessible qu’à nos amis anglo-saxons.
La boutique en ligne de Ralph Lauren ouvrira donc ses portes aux internautes français mercredi 14 septembre. Nous avons pour l’occasion été invité à une présentation, effectuée par l’équipe Digital Marketing de l’entreprise, qui a notamment été responsable de la fameuse projection sur l’immeuble de RL à Londres l’an dernier.
L’ouverture d’une boutique Ralph Lauren est toujours un événement. Que ce soit pour l’ambiance incroyable de l’étage Ralph Lauren Home dans la boutique de Londres, ou pour la magnifique restauration de l’hotel particulier où se situe la boutique parisienne, on en prend généralement plein les yeux. On attendait donc leur site au tournant.
En plus de son image très forte, Ralph Lauren c’est aussi une marque proposant de (très) multiples angles d’attaques, via ses nombreuses sous-marques telles que Polo, RRL, Black Label, Purple Label ou même RLX, la gamme technique. On imagine que la clientèle est tout autant diverse, et c’est un tour de force que de faire cohabiter tout ceci.
Logiquement, le site présente donc l’ensemble des gammes de la marque (à l’exception de certaines telles que RRL et Rugby, qui ouvriront très prochainement), accessibles via une interface unique. Cela pose un toutefois un problème : comment proposer une page centrale qui plaira à l’ensemble des clients de la marques, aux goûts très diverses ? Dans des boutiques physiques, le problème ne se pose pas de la même manière sachant que le client qui entrera dans la boutique de St Germain est sûrement assez différent de celui qui entre dans un outlet store. Les différentes gammes apparaissent donc côte à côte sur la page d’accueil du site, ce qui n’arrive pas vraiment en boutique (chaque gamme à son étage dans la boutique parisienne). On imagine qu’un client Black Label pourrait facilement être effrayé par les mannequins de RRL (l’inverse est sûrement vrai aussi).
Le site reprend tout de même comme il faut ce qui se fait de mieux dans le secteur avec de belles vidéos et une partie éditoriale bien développée, diffusant la culture Ralph Lauren. A l’instar des sites américain et anglais, des possibilités de personnalisation (à la Nike ID) deviennent accessible en France. Il est dorénavant possible de personnaliser les fameuses chemises en oxford avec vos initiales, l’occasion de déplacer le logo à un endroit plus discret. Les chemises sont personnalisées directement sur le lieu de stockage ce qui permet de ne pas attendre trop longtemps avant réception. J’aime aussi particulièrement les animations de la partie enfant du site, qui sont accompagnées pour leur version anglophone par la voix de John Legend.
Ralph Lauren nous fait l’honneur de donner à nos lecteurs un accès en avant première à leur boutique. Cet accès se fera à partir de mardi 13 septembre de 22:00 à 00:00 en cliquant sur la bannière ci-dessous. De plus si vous vous inscrivez sur leur site à cet horaire en passant par ici, vous aurez une bonne chance de gagner un bon d’achat de 500 euros, qui sera décerné à un de nos lecteurs. L’occasion d’acheter un pantalon go to hell brodé d’épagneuls, une chemise en oxford ou en chambray ou alors un de leur pull cableknit en cachemire.
Bonne chance !
Goodwood Revival
Le Royaume-Uni a un don pour vivre dans le passé et ce n’est pas pour nous déplaire. Que ce soit avec le Tweed Run pour le vélo, The Chap Olympiads pour les bonnes manières et costumes coloniaux, au tour de Goodwood Revival qui lui s’attaque aux belles cylindrées les 16, 17 et 18 Septembre. Dans chacun de ces évènements, l’habit n’est jamais oublié et fait même partie du spectacle en grande partie.
Nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de nous déplacer pour cet évènement, même si ce n’est pas l’envie qui manque. Donc si certains d’entre vous ont l’occasion d’y aller, n’hésitez pas à nous envoyer vos photos, il risque d’y avoir du beau spectacle à l’ancienne.
Aux programme courses de voitures, concours de la personne la mieux habillée dans les catégories 40s, 50s et 60s arbitré par le très respectable magazine Men’s File. Comme d’habitude le sérieux n’est pas au rendez-vous de ce côté-ci de la Manche. Où d’autres trouveriez-vous un concours du nombre de filles dans une Mini? Ou encore une course avec des répliques du dessin animé « Les Fous du Volant » ?. La reproduction d’un Tesco (supermarché anglais) des années 60, produits comprit semble aussi valoir le détour.
Le nombre de courses, spectacles, stands, concours y est impressionnant. Je vous conseil donc d’aller jeter un coup d’oeil sur site du festival pour en connaitre les détails, ou tout simplement de regarder cette vidéo qui résume bien. Qui sait, peut-être qu’on y sera l’année prochaine. On espère du moins.
Designers et Vidéos – AW 2011
Sur redingote, nous traitons assez rarement des marques de designer telles que Lanvin ou Dior. A tort ! La création et l’innovation est au coeur du métiers de ces entreprises, et que cela leur permette de vendre ces créations, des parfums ou des baskets montantes ne devraient pas empêcher d’apprécier leurs expérimentations… C’est aussi toujours intéressant de voir comment de telles marques font le pont entre une communication grand public et une création pointue.
Voici donc quelques vidéos de promotion, sorties dernièrement et qui méritent le détour.
La première représente la campagne de promotion de la collection automne-hiver 2011 de Lanvin. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu, cette vidéo est pleine d’humour, chose assez rare pour qu’on puisse le noter. Là où certains reconnaîtront les mannequins, je me contente personnellement d’apprécier le décalage entre la musique et l’esthétique travaillée des images. Décalage que l’on trouve aussi sur la vidéo de promotion de la collection femme printemps-été 2011, où la bande son était le fameux Superfreak, de Rick James. Le trouble perceptible des mannequins ajoute aussi sa petite touche bien sympathique.
La deuxième est à l’opposée de la première : beaucoup moins drôle et même carrément inquiétante. Cette vidéo, réalisée par Willy Vanderperre nous plonge tout droit dans une expérience à la croisée des univers de David Lynch et de Chris Cunningham. Cette vidéo met en scène les créations de Kris Van Assche pour la collection Dior Homme automne-hiver 2011. Willy Vanderperre, photographe belge reconnu, a sûrement été très occupé ces derniers temps car il a aussi réalisé les vidéos de présentation des collections automne-hiver de Raf Simons et de Adidas SLVR, toutes assez troublantes. On se souvient aussi de sa vidéo de présentation de la dernière collection été de Dior Homme, que j’avais aimé sans pouvoir trop me l’expliquer. Les créations du designer de Dior Homme prennent toutes leurs mesures présentées de cette manière, d’une perspective bien différente que lors du défilé (où nous avions la chance d’avoir été invité), où le pas des mannequins était soutenu par une version bien rythmée de Eisbär, de Grauzone.
Le bazar des poilus
Hell’s Kitchen et Léonard (la dernière née des boutiques vintage lyonnaise) ouvrent pour quelques jours « Le Bazar des Poilus » à l’hôtel Jules & Jim au 7 rue des Gravilliers à Paris (métro Arts & Métiers ou Rambuteau). La boutique éphémère ouvre ses portes Vendredi (demain/aujourd’hui) de 14h à 21h, Samedi de 10h à 19h et Dimanche de 12h à 21h. Vous y trouverez une sélection de deadstock et de seconde main rigoureusement choisies par les deux entités, puisées dans leurs archives de workwear français ou américain mais également du sportswear, des pièces militaires et des vêtements de campagne. Tenez vous au courant des nouvelles de l’évênement sur Facebook et n’hésitez pas à y faire un tour, vous pourrez sûrement y dénicher la perle rare.
Melinda Gloss
En novembre dernier, lorsque l’on a poussé la porte de la boutique Melinda Gloss, au 42 rue de Saintonge dans le troisième arrondissement de Paris, j’avais pas mal d’a priori sur la marque. Je trouvais son image peut être un peu prétentieuse, les fitting un peu étranges et le nom ne m’évoquait rien de particulier. En répondant à l’invitation de Mathieu, l’un des deux créateurs de la marque, je pensais vraiment ne pas aimer les vêtements de la collection.
Pourtant il y a quelque chose à ne pas perdre de vue lorsqu’on s’intéresse au vêtement: on ne peut pas juger de la qualité d’une pièce d’après une photo. Il faut donc admettre une chose : chez Melinda Gloss, les matières sont belles et agréables au toucher ce qui est une très bonne surprise. Les coupes sont pensées assez près du corps et ça n’est pas ma tasse de thé mais force est de reconnaître que nous sommes en présence de jolies pièces assez abordables en terme de prix.
Niveau fabrication, là encore j’avais été assez surpris. Melinda Gloss ne va pas chercher ses ateliers hors d’Europe quand beaucoup de jeunes marques (et de vieilles marques) s’adressent à des pays assez lointains profitant d’une main d’oeuvre moins chère, sans pour autant le répercuter sur leurs marges. Les pièces sont donc assemblées au Portugal, en Italie et même en France: à mon avis c’est un des indices de la bonne qualité des vêtements, même si l’on peut fabriquer des choses médiocres en Europe. Les finitions finissent (ahah) donc de convaincre, elles sont plutôt soignées et quelques détails sont là pour les amateurs: jolies coutures, beaux boutons, doublures agréables…
Les idées derrières les collections sont bonnes, et parfois même assez inatendues: pour le printemps prochain le thème sera celui de la chute libre, ce qui permet à la marque d’utiliser des matériaux plus techniques que ceux dont elle a l’habitude. Ça me rappelle d’ailleurs un peu la spontanéïté de CAMO qui avait servi il y a quelques saisons une collection sur le cirque au moment où tout le monde se lançait dans l’inspiration workwear.
Celle de cet hiver est intitulée « Scholars » (étudiants boursiers), là encore un thème qui rappelle le thème de la collection de CAMO pour la saison dernière, entièrement tournée vers les intellectuels. Comme vous pouvez le voir, les photos sont réussies et les grosses pièces comme les vestes et les manteaux ont vraiment l’air des plus intéressantes.
Pour ce qui est de la question de l’origine du nom, lorsque j’ai posé la question à Mathieu, l’un des créateurs de la marque, il a été souriant, très direct et sans sourciller m’a lancé: « C’est une vieille pute qui nous inspire ». On retrouve bien dans cette réponse le côté présomptueux, peut être un peu insolent que les fondateurs ont voulu retranscrire au travers de leurs pièces et qui m’a déplu lorsque j’ai découvert la marque: je trouve ça dommage car c’est assez loin de l’idée que je me fais de l’esprit d’une collection mais si l’on s’en tient au vêtement ça reste réussi.
La boutique a rouvert ses portes pour affronter la rentrée et les premières pièces de la nouvelle collection sont déjà sur les portants donc n’hésitez pas à aller y faire un tour si vous êtes curieux. Elles sont aussi disponibles sur leur boutique en ligne et cela ne devrait tarder chez leurs revendeurs si vous êtes en Province.
The Other Side Of The Pillow
Parmis les découvertes de l’été, The Other Side Of The Pillow fait figure de pépite. La boutique propose une sélection assez impressionnante de Vans made in USA d’années diverses et aux motifs hauts en couleurs. Print Mickey, Minnie, Snoopy ou simili tapisserie « grand-mère », de quoi satisfaire petits et grands. À part les Vans, Henry, un des propriétaires, propose aussi du Nike ACG d’époque et autres Bean Boots selon les trouvailles du moment.
L’autre partie du magasin est entretenue par Maurizio qui se spécialise dans les lunettes. Une sélection parfaite pour se tranformer en Terry Richardson, Dita Von Teese ou encore Marilyn Monroe: des modèles originaux et amusants tout à fait adaptés à la clientèle londonienne.
Le magasin en lui-même reflète bien l’état d’esprit des propriétaires: décalés, éclectiques et drôles comme le montre la déco un peu vieillote, épicée par des vêtements jaunes fluos dans le pur style des surfeurs des années 60 ou encore par le mur dédié au groupe Wham! Même si vous ne cherchez rien en particulier, ça vaut le coup d’aller y jeter un coup d’oeil.
Le magasin est situé en plein Hackney, au 61 Wilton Way et les arrivages sont annoncés sur leur page Facebook, donc restez à l’écoute si comme moi vous avez toujours eu envie de posséder une paire de Vans Mickey.