Portobello Market – True Vintage

 

Je ne sais pas vous, mais on a un petit penchant pour les vieux trucs sur Redingote. Je parle de vêtement bien sur. Toujours est-il qu’il nous est parfois arrivé de chercher une veste d’une époque passée et de se retrouver face à des prix prohibitifs, et/ou pas des masses de produits de qualité.

La moitié de l’équipe vivant à Londres, nous avons fait pas mal de marchés, magasins spécialisés plus ou moins bien et un des meilleurs endroits est sans hésiter Portobello market. Certains de ces vendeurs sont de véritables puits d’informations, connaissent ce qu’ils vendent et peuvent même vous dégotter une perle rare du fond de leurs réserves à condition que vous sachiez ce que vous voulez.

Si le vêtement est ce que vous cherchez et que vous arrivez à ne pas succomber à l’odeur des gauffres, crèpes et autres cupcakes, filez directement tout au fond du marché sous le chapiteau blanc. Le vêtement d’occasion n’étant pas une science exacte, la marchandise disponible dépend des trouvailles de la semaine, donc hésitez pas à passer régulièrement pour ne pas rater les bonnes affaires.

Paul


Le stand de Paul


Les noms à retenir sont Paul, Chris et Doug. Ce sont nos 3 vendeurs préférés qui ont souvent les plus belles pièces. Doug a aussi une boutique sur Covent Garden qui s’appelle the vintage showroom où une propose une incroyable collection de raretés vintage si vous êtes prêts à mettre un peu plus au bout. Vous pourrez trouver chez ces vendeurs de l’équipement militaire américain et parfois français mais aussi des vêtements de travail et des pièces typiquement anglaises comme des Barbours ou des pulls de Guernesey.


Le stand de Doug


Après votre petit tour sur le marché, d’autres endroits valent le coup d’oeil. Un peu plus loin en vous éloignant du marché se trouve un marchand de tissu vintage où les couturiers/couturières pourront trouver leur bonheur en vue de dénicher de quoi faire une cravate par exemple. Le « King Falafel » est aussi un de nos arrêts préféré lors d’une visite au marché. Juste à côté du chapiteau, pour 5£ vous obtiendrez de quoi vous remettre d’aplomb et vous consoler de l’argent que vous venez de dépenser.

Le marché est ouvert du vendredi au dimanche. Le vendredi est le meilleur jour pour s’y rendre: peu de monde et les vendeurs viennent de déballer leurs marchandises. Vous pourrez ainsi parler plus librement avec eux et négocier en toute tranquillité.


Chris


Si vous ne trouvez pas votre bonheur, ça arrive, vous pouvez toujours vous rabattre sur le très bon Garbstore à quelques pas de là, et si le tourisme vous intéresse, il y a aussi le Travel Book Store qui a été immortalisé par « Coup de foudre à Notting Hill ». Bonne chasse! 

On vous laisse avec quelques autres images des vendeurs:


Doug, photo provenant du blog Mister Mort, jettez un oeil à ses photos de Portobello market ici


 


LN-CC – Late Night Chameleon Cafe

 

The Skeletal Space

LN-CC (Late Night Chameleon Cafe) est une nouvelle boutique en ligne qui a ouvert en août dernier. Après quelques mois d’activité, le site a ouvert un espace physique dans ses locaux situés dans l’Est de Londres. Avec quelques aperçus en ligne et la possibilité de visiter le magasin seulement sur rendez-vous, autant dire que nous avons été curieux.

Tout est réuni pour offrir une expérience hors du commun. Situé au sous-sol du 18 Shacklewell Lane à Dalston et donc loin de toutes boutiques pouvant offrir des produits comparables, le magasin conçu par Gary Card intrigue dès que la porte d’entrée est poussée. Introduit par un escalier éclairé à la lumière violette, on pénètre alors dans un espace qui met tous les sens en éveil. Odeurs, bruits, éclairage, toucher, une expérience d’achat qui va au-delà de la simple flânerie en magasin.


The Forest

Les premiers pas se font dans la « forêt », odeur d’encens, bruits d’oiseaux, lumière sombre et lueur au bout du tunnel aux aspects irréels.

On rentre alors dans le « Skeletal Space », un tunnel fait de bois et éclairé par des néons passant au travers de panneaux oranges, donnant à l’endroit de faux airs de « 2001, l’odyssée de l’espace » de Kubrick. De ce tunnel partent alors 4 salles ayant chacune une identité bien particulière.


The Light Space

The Light Space

La première est la « Light Space ». Une salle remplie de meubles blancs sur roulettes permettant de la moduler au fil des saisons. L’idée ici est de présenter des pièces plus « urbaines » avec des marques telles que Nigel Cabourn, Unused ou Hobo.


The Warmth Space

Vient ensuite la « Warmth Space » qui, malgré son nom, est beaucoup plus sombre et luxueuse que la précédente et propose des marques telles que Damir Doma ou Rick Owens.


The Earth Space

The Earth Space

The Earth Space

La dernière salle dédiée au vêtement est la « Earth Space ». Entièrement construite en bois brut, on retrouve les couleurs et les matières du couloir par la présence de gravier au sol et le bois, omniprésent à travers tout le magasin. Cet espace présente également des marques très haut de gamme telles que Tze Goh ou Martin Margiela. En comparaison à la « Warmth Space », les couleurs des vêtements sont ici plus chaudes avec beaucoup de blanc.


The Celestial Space

On s’éloigne ensuite du vêtement et on entre dans le second univers du magasin : la musique. Le « Celestial Space » est une bibliothèque de rareté. Rassemblant vinyls et livres en éditions limitées dédiés à la mode, cet espace est le fruit de la recherche du fondateur du site, John Skelton, et de Dan Mitchell qui s’occupe de tous les achats de la boutique avec lui. Conor Donlon, libraire spécialisé dans les livres rares, les a également assisté dans leur sélection.


The music space

Finalement, la dernière pièce actuellement accessible au public est la « Music Space ». Créé en association avec Mickey Boyle, ingénieur connu du milieu de la musique underground, la salle disposera du système son utilisé par Led Zeppelin eux-mêmes ainsi qu’un équipement audio de pointe faisant de la salle un des endroit les mieux outillés en la matière à Londres.

Cette salle servira comme espace pour accueillir les clients pendant la journée et les évènements organisés par LN-CC la nuit. Elle sera terminée début 2011, marquant la fin de la phase I du magasin. La phase II commencera alors et aura pour but de construire une galerie d’art où se tiendront expositions et projections.


Dan Mitchell & John Skelton

Je trouve que cette initiative pour un magasin en ligne est une réelle innovation. En permettant à ses clients de passer du virtuel au réel, LN-CC leurs donne la possibilité de rentrer dans leurs univers physiquement et de comprendre l’identité de la marque. Chose qui n’est pas toujours facile à faire pour un magasin présent seulement en ligne. On peut alors voir, toucher et porter le produit de notre choix avant de passer à l’acte et être plus certain qu’un produit qui coûte souvent plusieurs centaines de livres sera à la hauteur de nos attentes.

Pour mieux nous aider à comprendre l’identité de LN-CC, nous avons demandé à Dan Mitchell de nous montrer ce qui serait pour lui les produits les plus représentatifs de la boutique. Voici sa sélection:


Manteau Damir DomaPantalon Sasquatchfabrix
Jacket Damir DomaTrousers Sasquatchfabrix

Le but avoué de la boutique est d’offrir une sélection de produits qui se démarque des autres, de partager le fruit de leurs recherches et de faire découvrir à tous ceux qui voudront se rendre à leur boutique une réelle expérience d’achat. « Peu importe si vous venez et n’achetez rien – nous serions heureux que vous repartiez avec ce que vous voulez, que ce soit vêtements, informations ou savoir ». Cette dernière phrase est issue de la présentation de la boutique sur son site. On ne peut que saluer une telle initiative. Pour nous en tout cas, l’expérience est réussie.

Photo: mooonprod.tumblr.com & LN-CC

D.S. Dundee – Interview


Jim Pickles et Oliver Pilcher – Fondateurs de D.S. Dundee

Nous vous avions parlé, il y a deux semaines de cela, de la marque D.S. Dundee. Étant curieux d’en savoir plus sur l’origine, la philosophie et l’organisation de la marque nous avons posé quelques questions à Oliver Pilcher, co-fondateur de la marque avec Jim Pickles.
Apparemment, la marque a également plu à French Trotters où une sélection de la collection A/H 2010 est disponible depuis le 25 Novembre. On ne s’attendait honnêtement pas à voir la marque arriver de si tôt en France, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Merci à Oliver et Jim, nous avons beaucoup appris de leurs réponses. Pour information, l’interview a été réalisée en anglais puis traduite en français.


Redingote: Nous avons trouvé très peu d’information concernant la marque sur votre site ou sur votre blog. Nous sommes curieux, comment tout a-t-il commencé?

Oliver: D.S.Dundee a débuté en 1994 quand je travaillais en tant que modéliste dans l’usine de ma mère. (Elle a fondé l’enseigne de vente par correspondance « Pedlars »).
Je travaillais avec des techniciens très talentueux et j’ai commencé à développer quelques designs avec eux.
On produisait alors certains de ces designs en petite série, puis, je prenais la route d’Edinburgh et de Glascow pour essayer de les vendre dans des petites boutiques.


R: Vous avez créé votre marque avec votre associé, Jim Pickles. Quels sont vos rôles au sein de la marque?

O: Jim et moi nous sommes rencontrés quand on avait 18 ans, juste après avoir quitté le lycée. Nous avions des centres d’intérêts similaires et sommes ainsi devenus bons amis.

Pendant ce temps, j’essayais de garder D.S. Dundee à flots en vendant des petites séries de jeans, t-shirts, et pantalons cargo. Jim m’aidait pour les shoots photos et pour le financement de différents projets. Maintenant j’ai le rôle de directeur de création/photographe et Jim est directeur exécutif. Il s’occupe principalement de développer le réseau de distributeurs. Il y a bien sûr beaucoup de nos responsabilités qui s’entrecoupent et il nous arrive régulièrement d’effectuer la vente au magasin tout comme de passer du temps au studio pour la mise au point d’un nouveau modèle de veste.

Une fois nos études finies, j’ai déménagé à NYC et Jim à Tokyo.

Je suis devenu photographe. Jim était professeur d’anglais et s’est ensuite tourné vers la finance quand il est rentré à Londres en 2002.

Quand je suis retourné à Londres fin 2006, Jim ne voulait plus travailler dans une grosse banque de la City, il a tout laissé tomber et nous nous sommes remis à travailler ensemble sur D.S. Dundee.


R: Faîtes-vous tout le stylisme vous-mêmes?

O: Non, nous avons une super équipe de stylistes à notre studio de Dalston, dans l’est de Londres. Abdullah Kok est notre tailleur en chef et modéliste. Il est la clef de voûte de notre entreprise. Elizabeth Reeds est notre styliste senior. Elizabeth a un master de stylisme pour homme à RCA (Royal College of Arts) et a travaillé pour un certain nombre de marques haut-de-gamme auparavant dont Polo, 6876 et Cole Haan. Matthew Johnson est notre apprenti tailleur/assistant styliste et a déjà apporté de bonnes idées. Nous sommes aussi très enthousiastes de l’arrivée de Ayo Blake qui va être en charge de notre gamme de sacs de voyages et de maroquinerie que nous espérons lancer pour P/E 2012.


Vitrine D.S.Dundee chez FrenchTrotters à Paris 1/3


R: D’où tirez-vous votre inspiration? Avez vous des icônes qui vous inspirent?

O: Je pense que mon inspiration vient de l’observation des matières. Une fois que j’ai une magnifique pièce de tissu dans les mains, je peux commencer à réfléchir… Celle-ci ferait un très beau par-dessus, ou quelque chose du genre. J’adore les détails également. De bonnes fermetures éclair, de bons boutons, des languettes de bonne qualité, ce genre de choses.


R: Vos noms n’ont pas vraiment de points communs avec D.S. Dundee. D’où vient le nom de la marque?

O: J’ai essayé plusieurs noms avant qui ont semblé très mal vieillir. Je me suis dit que si je l’appelais comme une ville d’Écosse (celle où je suis né), cela donnerai une dimension de permanence. Le D.S. vient de notre devise en latin « destino signum » qui signifie « garant des standards de la création ». (Les initiales donne un bon look au nom et lui ont ajouté un cachet mystique!).


R: Quelle est votre pièce préférée?

O: J’aime les costumes en tweed. Je pense que notre coupe est très belle et que les tweeds sont parfaits pour cette saison.


R: J’ai remarqué que vous faisiez du co-branding avec Robert Noble pour les vestes en tweed. Est-ce que vous faîtes également des partenariats similaires avec d’autres produits?

O: Nous avons fait une veste géniale cette saison avec la fabrique de Harris Tweed… Nous travaillons également étroitement avec Lovat Mills à Hawick. Nous adorons les gens là bas, ils tissent un tweed magnifique. Les bottes et les chaussures sont faites chez Joseph Cheaney & Sons, un des meilleurs fabricants de chaussures au Royaume-Uni. Nous ne mettons pas les deux marques sur les chaussures mais nous n’en faisons pas un secret non plus. C’est très agréable de travailler avec quelques-uns des meilleurs artisans au Royaume-Uni.


Vitrine D.S.Dundee chez FrenchTrotters à Paris 2/3


R: D’après ce que j’ai pu voir, vos produits sont d’une qualité exceptionnelle. Comment choisissez-vous vos fournisseurs?

O: On fait principalement le tour du Royaume-Uni en voiture pour rencontrer les usines et voir ce qu’elles peuvent faire. Nous recevons parfois des recommandations, nous demandons alors des échantillons et les faisons ensuite analyser par notre tailleur qui connait vraiment bien son métier.


R: Sont-ils tous situés au Royaume-Uni ou en Europe?

O: Ils sont tous situés au Royaume-Uni et en Europe. Principalement le Royaume-Uni, le Portugal et l’Italie.

L’exception étant notre nouvelle collection de denim que nous lançons au P/E 2011. C’est du denim selvedge japonais.


R: Le « made in UK » semble avoir beaucoup d’importance au Royaume-Uni. Certaines marques plutôt récentes comme Albam ou S.E.H Kelly ont trouvé une place sur le marché en suivant cette tendance. Pensez-vous que cette tendance va durer et que plus de marques vont ouvrir?

O: J’espère que cela va continuer étant donné que cela encouragera les producteurs du pays à investir comme leurs homologues européens dans de véritables équipements de pointe et d’adopter également une approche professionnelle identique. Le problème principal ici est d’attirer de la main d’œuvre plus jeune dans les usines. Le gouvernement devrait encourager ce genre de profession. Plus il y aura de marques qui fabriqueront au Royaume-Uni, plus les usines auront une chance de survivre.


R: Avez vous des raisons d’être déçu du marché de l’habillement?

O: Non pas vraiment. Cependant il nous est arrivé de rencontrer des gens décevants dans ce milieu…



R: Avez-vous un souhait en particulier concernant l’évolution de la mode masculine et de son marché?

O: Pas vraiment. J’ai envie de faire du vêtement féminin aussi vite que possible afin que l’on puisse vraiment gagner de l’argent! Aussi – Cela serait bien si les hommes commençaient à faire les magasins avec conviction, à penser qu’ils ont de l’allure dans des vêtements, sans avoir besoin d’emmener leurs copines et leurs femmes pour leur dire!


Vitrine D.S.Dundee chez FrenchTrotters à Paris 3/3


R: Vous venez juste d’ouvrir votre premier magasin en propre au 18, Lamb Street à Londres. Comment étiez-vous distribués auparavant?

O: Nous avons des agents géniaux aux USA et au Japon ce qui nous a permis d’y être distribué depuis deux saisons. À part ça, cela passait seulement à travers notre site et quelques magasins au Royaume-Uni qui nous sont fidèles.


R: Quels sont vos projets pour la marque dans un futur proche? Peut-on s’attendre à de nouveaux produits ou à de nouveaux magasins?

O: Maillots de bain. Sacs de voyage. Bikinis. Produits de soin, denim, whisky. Nous commençons à vraiment faire des expériences avec les tweeds en les huilant et les lavant jusqu’à aboutir à quelque chose de visuellement fort avec un touché incroyable.

Nous aimerions ouvrir un autre magasin à Londres pour l’A/H 2011. Un magasin à NYC d’ici 3 ans.


R: Nous aimons beaucoup votre marque, d’où cette dernière question: quand verra-t-on votre marque arriver en France?

O: La semaine prochaine (25 Novembre). Nous aurons une collection capsule de l’A/H 2010 disponible chez FrenchTrotters à Paris à temps pour Noël!

Nous présenterons également l’A/H 2011 au salon (Capsule) à Paris le 22,23 et 24 Janvier.


R: Merci!


D.S.Dundee – Gentleman citizen



 


 

Le Royaume-Uni est plein de bonnes idées en ce moment. De plus en plus de marques décident de se lancer et surfent sur la tendance du qualitatif et durable. Qui a dit qu’une période de récession n’était pas un moment propice pour lancer un projet?

Nous vous avons déjà parlé de Albam et S.E.H Kelly. D.S Dundee est une autre de ces marques anglaises pleines d’idées qui nous a surpris par la qualité de ses produits ainsi que par son image très juste. Personnellement, je pourrais porter à peu près tout ce qu’ils proposent en ce moment.

Fraîchement arrivée à Spitalfields Market, dans l’est de Londres il y a seulement quelques semaines de cela, la marque existe pourtant depuis plusieurs années. Après avoir distribué D.S.Dundee au travers de leur site internet, les deux entrepreneurs à la tête de la marque, Jim et Oliver ont ouvert leurs première boutique au 18 Lamb Street à seulement quelques pas de la boutique Albam.


La nouvelle boutique D.S.DUNDEE au 18, Lamb Street à Londres


D.S Dundee propose des produits inspirés de la plus pure tradition anglaise. Costumes trois pièces en Tweed, vestes de chasse en laine ou cirées, chaussures de ville ou bottes produites à Northampton (tout comme Tricker’s), capitale de la chaussure anglaise. En résumé, de quoi habiller les traders de la City tout autant que les citadins adeptes du style gentleman farmer. Autre point fort de la marque: son lookbook. Réalisé par le co-fondateur Oliver Pilcher qui est également photographe, le lookbook nous fait voyager et nous plonge dans l’univers D.S.Dundee . On s’imagine assez rapidement sous la neige emmitouflé dans un manteau de tweed. Ça donne envie.

Le site de la marque en dit assez peu sur ses origines et ses inspirations. Nous avons donc posé quelques questions à ses fondateurs pour en savoir plus. L’interview complet sera disponible dans un prochain post. On a hâte de tout savoir.


Voici une sélection de la collection A/H 2010:


 

tenue 2


tenue 3


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Trickers – Des brogues anglaises

Tricker’s est sans doute une des plus belles marques de chaussures made in England et sûrement la plus ancienne encore présente aujourd’hui.

La marque a été fondée en 1829, il y a donc un peu plus de 180 ans, par Joseph Tricker qui a été un des premiers artisans chausseurs à s’installer à Northampton, au centre du Royaume-Uni. Tout en cultivant son savoir-faire depuis 5 générations, la marque a su s’adapter à la demande de ses clients et faire évoluer ses modèles pour en arriver à ce qu’ils sont aujourd’hui.

Les produits caractéristiques de la marque se trouvent dans la collection Country : des chaussures larges, solides, avec une semelle très épaisse et fait dans un cuir traité pour résister à l’eau. Ce type de chaussure qui ont fait la renommée de Tricker’s tire ses origines des chaussures que l’on appelle brogues. Ces chaussures d’origine écossaise et irlandaise étaient à l’origine faites en cuir non tanné, et les trous qui ornaient le cuir étaient conçus pour laisser s’échapper l’eau qui s’y infiltrait. En somme des chaussures de paysans utilisées pour traverser les champs et indigne à être portée en soirée ou au travail. Les choses ayant bien changé aujourd’hui, ces chaussures sont devenues de réelles pièces d’artisanat et de précision, entièrement faites à la main dans la plus pure tradition anglaise. Autrement dit, vous êtes plus qu’encouragés à les porter dans des situations plus formelles.

La marque présente 3 collections: Jermyn Street, 1829 et Country.

Les collections Jermyn Street (rue à Londres où est situé le magasin flagship de la marque) et 1829 présentent des modèles classiques d’aujourd’hui adaptés au porté actuel: plus fin et habillé.

La collection Country (chaussures et bottes) est directement inspiré des brogues d’autrefois, ce qui explique un pied très large et une semelle épaisse. On retrouve d’ailleurs deux types de semelles pour ce type de chaussures : les doubles semelles en cuir et les semelles commando. De quoi affronter les éléments de la campagne anglaise.

Tricker’s possède toujours son usine en propre à Northampton où sont également situées toutes les fonctions administratives. Si vous passez à Londres, vous pourrez également visiter leur boutique sur Jermyn Street. Cette rue est connue pour offrir tout l’attirail du parfait gentleman: Chemises, chaussures, cigares. De la grande mesure au prêt à porter, cette rue, se situant à proximité de la fameuse Savile Row, est l’endroit parfait pour se débarrasser de quelques livres de plus après la commande de votre costume. La boutique se situe à proximité d’autres grands noms de la chaussures tels que Church’s, Crockett & Jones, John Lobb ou Edward Green et propose toutes les gammes de la marques ainsi que des modèles bespoke.

Cet article est aussi l’occasion de vous rappeler l’existence du magasin The Shoe Healer dont nous vous avions parlé précédemment et qui est connu pour modifier les modèles de vos choix selon vos goûts. Cela dit, si l’inspiration vous manque Tricker’s est aussi connu pour ses nombreuses collaborations avec certains des meilleurs points de ventes d’Europe ainsi qu’avec des stylistes de renom tel que Junya Watanabe. Quelques exemples ci-dessous.


Brogues par Tricker’s- collection Country

Tricker’s x Junya Watanabe

Tricker’s x Present

Tricker’s x 14 Oz

Savile Row Field Day

Les temps sont durs pour l’industrie du textile. Que ce soit le coût de la main d’œuvre, du transport ou du coton, les fabricants font face à de nombreuses difficultés. Avec la période de crise que nous avons tous senti passer, la demande en laine en a aussi fait les frais.

Dans le but de relancer l’économie autour de laine, les tailleurs de la rue la plus connue au monde pour son savoir-faire, Savile Row à Londres, organisent une semaine de promotion de leur matière de prédilection. Soutenue par Sa Majesté le Prince de Galles, la semaine de promotion commencera le 11 octobre 2010 et verra Savile Row se transformer en pâturage pour moutons ce jour là. Le but étant de démontrer que la laine n’est pas aussi inconfortable que certains pourraient le penser.

Pendant cette journée, les producteurs expliqueront la manière dont est traitée la laine pour aboutir à la matière noble utilisée par les tailleurs de la rue. Certains des tailleurs en question ouvriront leurs portes et leurs ateliers à tous les visiteurs afin que chacun puisse avoir un aperçu de leur savoir-faire et du travail nécessaire pour créer les costumes que portent les grands de ce monde.

Pour plus de détails sur l’événement, le programme complet de la journée, le plan pour y aller et la liste des tailleurs participant à l’événement, rendez vous ici.