Georges Bizet – Jeux d'enfants

Georges Bizet

Georges Bizet fait partie de ces innombrables artistes dont l’histoire n’a retenue qu’une oeuvre. Malheureusement, et comme souvent pour les membres de ce triste cercle, il s’agit d’une injustice terrible, tant la valeur de leurs autres créations est importante.

Bizet ne manque pas à la règle. Essentiellement connu pour être le compositeur de l’opéra français le plus connu du Monde, le reste de son oeuvre est souvent passé sous silence.

Si l’opéra Carmen peut sans doute être considéré comme le chef-d’oeuvre de Bizet, il est pourtant bien trop réducteur de résumer le compositeur à cette unique partition.

Sa suite de 12 pièces, Jeux d’enfants, composées en 1871 pour piano à 4 mains en est un exemple parmi d’autres. Bizet a orchestré cinq de ces 12 pièces et les a intégrées dans la suite créée le 2 mars 1873 à Paris, par le Concert national sous la direction d’Édouard Colonne.

Marche :

Le bal :

Et bien sûr, ce n’est pas parce qu’il ne faut pas uniquement résumer Bizet à Carmen qu’on n’a pas le droit de ce faire plaisir !

Extrait de Carmen :

Pitti Uomo – Monitaly PE 2013


Monitaly, c’est la marque de vêtements de l’équipe derrière Yuketen. Présente sur les salons Capsule et à Pitti Uomo depuis plusieurs saisons, c’est toujours un plaisir de passer voir leurs collections. Même si la marque propose toujours des pièces basiques avec les détails et matières qu’il faut, c’est avec des réalisations plus osées qu’elle fait souvent sensation. Cette saison elle revient avec toujours plus d’imprimés extravagants et notamment de quoi satisfaire mon obsession pour les imprimés africains. L’attention pour les détails, pour la qualité des matières et de la réalisation (presque l’ensemble de la collection est confectionnée aux USA) sont à un niveau assez impressionnant, de quoi justifier des prix assez élevés et peut-être expliquer pourquoi la marque est toujours aussi difficile à trouver en France. Je vous conseille une visite sur leur site internet, où vous pourrez apprécier leurs lookbooks, d’une longueur et d’un humour suffisamment rares pour être signalé.

Chez Monitaly le cordon aussi est en cuir (vous remarquerez que les boutons pressions sont aussi finis avec du cuir)


Un petit détail qui fait toute la différence, les lanières de glissière en cuir


Le retour de la fireman jacket, veste inspirée par les anciens uniformes des pompiers américains

 

Ces vestes ont très facilement été intégrées à la garde robe masculine pour devenir de véritables classiques

 

D’origine utilitaire, ce genre de crochets avaient l’avantage de permettre d’ouvrir et de fermer une veste avec des gants, rapidement et sans regarder


Monitaly ont été parmi les premiers, l’été dernier, à remettre au goût du jour la richesse des motifs textiles africains

 

Le col de cette « vacation shirt » ressemble à celui d’une chemise hawaienne


Peut-être à cause de la complexité des motifs, le raccord n’est pas complètement parfait


Ces chemises, ainsi que presque l’intégralité de la collection, ont été confectionnées aux USA

Contrairement à une chemise hawaienne, les boutons ne sont pas en coco mais en nacre


Pour ceux qui assument moins, il y a une version Tshirt plus discrète


Pitti Uomo – Ateliers Heschung

La buck par Ateliers Heschung

Commençons la retrospective de Pitti Uomo par une bonne surprise provenant de chez nous. La plupart d’entre vous aura sûrement déjà entendu parler de Heschung, un des derniers fabricants de souliers pour homme en France, et spécialiste du cousu goodyear et norvégien. Dans le but de re-dynamiser la marque, Heschung nous a fait découvrir pour la première fois il y a 6 mois une collection un peu à part nommée « Ateliers Heschung ». Jusqu’ici j’avais un peu de mal avec les créations Heschung, à cause des formes longues, plutôt arrondies et dont le bout remonte (beaucoup) des chaussures, mais aussi à cause de certains détails de style. Et bien cette nouvelle gamme pourrait bien me faire changer d’avis : intégralement fabriquée en France, celle-ci propose des designs plus dans l’air du temps et certains ont tout pour nous séduire. A Pitti Uomo, la marque présentait une sélection plus large de chaussures, dont certaines pièces très fortes qui devraient arriver rapidement en boutique. Elles sont d’ailleurs déjà disponibles en ligne sur leur site, très bien fait, et qui est plein de belles photos et vidéos autour de la marque.

La marque est spécialiste de ce genre de bottes bi-matières

 

Une cameraman jacket matérialisée en chaussure ?


 

Le contraste entre la toile couleur sable et le veau rend particulièrement bien

 

La marque s’est aussi mise à travailler sur du cordovan, ce cuir de cheval si particulier

 

La belle teinte bordeaux du cordovan

 

Demi-chasse et bottes demi-chasses en veau velour et semelle en gomme

 

Le fameux cousu norvégien, garantissant une étanchéité parfaite

Tommy Ton à Pitti Uomo été 2012

Comme chaque saison, GQ.com a dépêché le photographe Tommy Ton au salon professionnel de mode masculine italien Pitti Uomo. Pour ne pas changer, ce salon a été un véritable défilé de mode, et il y en a pour tous les goûts : des plus extravagants aux plus classiques. Le plus impressionnant c’est surtout qu’il y a fait en moyenne entre 30 et 35°, et donc porter un costume trois pièces, une cravate et ceci avec décontraction c’est véritablement ce que l’on peut appeler être cool. Je vous laisse avec une sélection de photos, le reste est disponible sur GQ.com. Nous étions aussi présents au salon, afin d’essayer de repérer des nouveautés excitantes qui arriveront en boutique l’été prochain, cet article est donc l’introduction d’une petite série sur le Pitti Uomo de cet été. À suivre donc …

Olivier et sa Cameraman




Olivier et sa chère (ahah) Cameraman, de Nigel Cabourn

 

Salut Olivier, c’est quoi cette veste ?

C’est ma parka Nigel Cabourn, le truc plus résistant que j’ai jamais porté. Avec ça, j’ai l’impression de pouvoir partir à l’assaut de la lande écossaise, même avec un vent de malade et une pluie de taré.

D’où est ce qu’elle vient ? elle a une histoire particulière ?

Je l’ai achetée chez FrenchTrotters, après avoir hésité à vendre un rein pour me l’offrir à New York. Du coup, j’ai sagement épargné, c’est un achat complètement raisonné, et je dois dire que l’idée d’investir dans un vêtement en me disant que je dois en prendre soin me plait bien. C’est exactement la même chose quand tu achètes une paire de Alden : tu sais que tu vas tout faire pour les garder le plus longtemps possible, tu vas les entretenir avec amour, ça n’offre aucune prise au temps. Je trouve que ça permet de développer un rapport affectif à certaines pièces, et par les temps qui courent, ça fait du bien.

Et toi, tu as une histoire vécue avec cette pièce ?

J’aime autant penser à tous les endroits où j’ai vadrouillé avec qu’imaginer tous ceux où je l’emmènerai encore. J’adore l’embarquer en milieu hostile, en forêt, en mer, ou tester son étanchéité en scooter. C’est une pièce qui doit vivre, respirer. A vrai dire, je préfère le grand air aux espaces confinés : en soirée, j’aime pas trop la laisser au vestiaire, j’ai toujours peur qu’il lui arrive une misère.

L’usure du Mackintosh: c’est bien parti pour être vraiment joli.

 

Qu’est ce qui fait que tu l’aimes particulièrement ?

Il y a rien de plus énervant qu’une pièce d’outerwear que tu dois ménager, c’est un comme si t’achetais un parapluie hydrophobe. Du coup, je trouve que c’est le bon alliage entre un vêtement élégant et un vêtement utilitaire (et je dis pas ça parce que le « workwear » revient en force depuis quelques saisons).

Ce qui est amusant c’est que c’est un produit rare mais quand on traîne sur internet on tombe régulièrement sur ce modèle qui impressionne pas mal tous les blogeurs mode qui n’ont pas trouvé assez de partenariats pour pouvoir se la payer. Je sais que tu traines un peu sur les mêmes sites que moi quand il s’agit de vêtements, du coup est ce que ça te dérange de temps en temps ?

C’est vrai que sur les dernières saisons, la Cameraman est l’un des plus gros dénominateurs communs entre blogueurs mode. Mais ça m’arrive souvent de me faire interpeller dans la rue et que des gens reconnaissent la pièce. Pourtant, jusqu’à présent, je l’ai jamais croisée sur les épaules de quelqu’un d’autre. Ce serait assez marrant : on pourrait se faire un high five entre amateurs de belles choses.

Pourquoi ce modèle ci en particulier ?

Si je dis pas de bêtises, Nigel Cabourn avait commencé par ressortir la Cameraman dans une espèce de laine bouillie. Je me souviens qu’à l’époque, je trouvais déjà la pièce magnifique, mais j’étais pas ultra fan de la matière, je trouvais ça un peu convenu. Quand j’ai vu ce mélange Harris Tweed / Mackintosh dans des tonalités similaires, j’ai flashé instantanément. Le Mac traditionnel à moins de 25 ans, c’est un peu compliqué, mais là ça créé une rupture. D’autant plus que c’est une matière qui vieillit merveilleusement bien.

Notez aussi la fun shirt en dessous, l’air de rien.


Qu’est ce que tu aimes ou recherches quand on touche au vêtement ?

Je suis attaché à la culture du vêtement, ce qu’il dit sur son époque, ce à quoi il se rattache. Du coup, mon vestiaire est une sorte de mindmapping où je m’amuse à tracer des liens entre telle et telle pièce. Après, j’aime bien qu’un vêtement dure, parce que je veux qu’il puisse faire partie de moi, au même titre que la musique que j’écoute ou les films que j’aime. C’est pas valable sur tout (j’achète encore des t-shirts American Apparel), mais j’ai besoin d’avoir des sapes qui ne soient pas périssables. Quand tu m’as demandé de choisir ma pièce préférée, j’ai hésité à ramener une vieille paire de Vans Era, quand elles étaient encore fabriquées aux Etats-Unis. Je dois les avoir depuis 6 ou 7 ans, c’est probablement les chaussures que je porte le plus. Elles tiennent bon, mais surtout, ça me rappelle mes premiers « engagements » culturels, quand j’ai commencé à vraiment me rattacher à une communauté (à l’époque, le hardcore de chez Dischord). Si j’avais du les jeter au bout de deux ans, j’aurais jamais pu développer cet attachement.

Qu’est ce que tu penses de la mode en général ?

Disons que j’entretiens un rapport affectif à la mode, et un rapport plus « cérébral » à l’industrie de la mode. En ce moment, j’essaie de me documenter un peu sur la sociologie du vêtement, c’est comme se pencher sur un mouvement musical, littéraire ou cinématographique. J’essaie de me forger un esprit critique, d’avoir une approche épistémologique, ça m’aide à fuir le cycle infernal des saisons. printemps/été, automne/hiver, printemps/été, automne/hiver, et ainsi de suite, ça me fatigue un peu. J’ai envie de savoir pourquoi je porte tel ou tel vêtement, et pas seulement d’un point de vue strictement esthétique.

Vue de dos, parce que la coupe est également très réussie.

 

Quelle marque a particulièrement retenu ton attention ces derniers temps ?

Depuis deux ou trois ans, dans le désordre, et en en oubliant certains, je dirais Our Legacy, Mark McNairy, Engineered Garments et Nanamica. Et Nigel Cabourn, forcément.

Pour toi, est ce que la notion de marque est importante ? qu’est ce que tu recherches chez une marque ?

J’y attache assez peu d’importance, même si j’aime bien les marques qui possèdent une histoire ou une identité forte. En revanche, j’essaie d’identifier ce que je préfère chez telle ou telle marque pour y trouver mon compte : j’adore les coupes de chemise de chez Gitman ou Our Legacy, les chinos de Barena sont impeccables, et j’ai jamais mal aux pieds dans les Paraboot.

Les blogs de mode ou de vêtement à ton avis c’est un bon moyen d’influencer les garde robe par les temps qui courent ?

Je rangerais ça en deux catégories : les blogs qui se contentent de faire de la prescription, qui font office de lookbook, et ceux qui essaient de prendre de la hauteur et d’expliquer pourquoi telle ou telle pièce est vraiment intéressante. Je trouve ça vraiment bien de faire de la pédagogie autour de la mode, qui est souvent perçue comme une religion ultra-normée par ceux qui la font et comme un passe-temps futile par 95% des gens. Le vêtement est une contrainte sociale depuis que l’homme a décidé de ne pas se balader à poil, mais ça n’empêche pas d’y prendre un peu de plaisir.

Olivier est journaliste médias pour Télérama et chroniqueur sur Le Mouv. Il collabore également à Snatch.

La Belle Échoppe – Voilà les soldes !



Les soldes, qui durent depuis plusieurs semaines sur quelques morceaux de l’internet mondial, ont commencé dès ce mercredi 27 juin dans notre hexagone national. Comme tout bon commerçant nous nous plions donc à la coutume sur La Belle Échoppe et proposons une sélection d’articles incroyables à -30% ou -40% depuis mercredi. Vous pourrez donc retrouver le reste de notre sélection Trémoulière, Arpenteur, le Lab ou encore nos jolies Sandales d’Hélène ainsi que quelques pièces FrenchTrotters bénéficiant de cette remise sur notre fameuse petite boutique dédiée au made in France. Tentez votre chance et vous pourrez peut être réussir à trouver votre taille si le hasard vous sourit.


Tout Arpenteur est à -30% !

Quoi de neuf PE13?


Ben Sherman – Inspiration Barbour Bedale?

Les salons de mode masculine ont commencé à envahir la planète depuis la semaine dernière. Avec Londres et sa London Collections: Men, puis au tour de Milan avec le Pitti Uomo (nous y avons envoyé un Robin, tout spécialement), et enfin, Paris, avec le Tranoï, Rendez-Vous Homme, MAN et Capsule avant de retourner à Londres, puis Berlin, New York et j’en passe.

Depuis les quelques saisons où Capsule a fait son apparition, nous avons pu observer un certain effet « Capsule ». Des marques auparavant confidentielles se sont tout d’un coup vu apparaître dans un ribambelle de boutiques, comme par magie, et au final, après avoir fait le tour du salon, on pouvait déjà se faire une bonne idée de ce que les trois quart des boutiques « pointues » de l’hexagone et des autres territoires visités par le concept allaient proposer. Belle aubaine pour les marques, moins intéressant pour les personnes avares de nouveautés. Ainsi on a pu voir fleurir des bracelets d’inspiration escalade aux fermetures à ancre chromée, affichant des prix exhorbitants ainsi que des casquettes Norse Project sur la tête d’un bon paquet de barbus, bonjour l’originalité.

Peregrine – Inspiration Belstaff Trialmaster?

Le fait est que ce salon, comme sa version anglaise, Jacket Required, a donné naissance à un nombre impressionnant de marques qui ont un peu du mal à se différencier les une des autres. Cro’Jack, Percival, le renouveau de Ben Sherman, JJ.Mercer, Private White V.C, Suit, Peregrine ou Wolsey, toutes ces nouvelles marques qui s’appuient sur une histoire ancienne (que chacun d’entre nous aurait pu inventer) n’ont pas grand chose de nouveau à proposer, que l’on ne puisse trouver autre part.

Loin de moi l’idée de dire qu’il n’y a rien de bon dans ces salons, mais il serait temps pour certains labels de chercher à innover et à se démarquer plutôt que de s’engouffrer dans une niche qui n’en est plus une. Les nouvelles marques présentes au premier épisode Londonien dont nous vous parlerons très bientôt montrent bien qu’il y a de la place pour du progrès. Avec les review de Milan et Paris qui arrivent à grand pas, nous espérons bien découvrir quelques nouvelles surprises.

Private White V.C – Barbour international?

Percival – Mackintosh pseudo original?

Albam – PE 2012

Cela fait un petit moment maintenant que nous suivons la marque britannique Albam. Après s’être pas mal développée, la marque est dorénavant distribuée dans 4 boutiques en propre à Londres et  continue de fournir régulièrement de bonnes pièces pour le vestiaire masculin. À la base Albam est un projet un peu expérimental initié par deux amis et qui a conservé sa singularité : les nouveautés arrivent directement en magasin, sans vraiment suivre de calendrier de collection, et la marque est uniquement distribuée en propre afin de rester concentrer sur un produit de qualité, souvent fabriqué localement. Même si nous ne sommes pas toujours fans de leurs choix en terme de style, la marque reste tout de même une excellente adresse pour des basiques aux finitions et détails impressionnants (plus facilement appréciable en vrai que sur internet cela dit). Cet été, Albam innove un peu en présentant quelques pièces fortes de la saison dans un shooting photo, qui traduit assez bien l’esprit de simplicité et d’ouverture de la marque. A voir par vous même lors de votre prochain séjour à Londres.

MADE IN_



Les paquets prêts à partir !

 

Vous l’avez sûrement remarqué si vous êtes en France en ce moment, la douce pluie de juin peut plomber n’importe quel dimanche. Et donc annuler une étape de votre escapade en vide grenier, prévue alors que vous étiez à la recherche de la perle rare. Légèrement pointée du doigt il y a peu, Le Magasin Général était une bonne adresse pour faire le tour des étalages depuis votre fauteuil, sans passer du temps à vous perdre parmi les collections de cendriers publicitaires, les VHS douteuses ou les coupes de pétanque encore pleines de poussière : la sélection y est déjà (bien) faite, la mise en scène vous fait rêver, et vous êtes déjà le plus beau avec votre nouvelle veste avant même de passer commande.

MADE IN_ c’est le dernier arrivé dans la cour des sites vous permettant d’acheter de la seconde main en ligne sans (trop) vous embêter à fouiller. Profitant de Tumblr pour centraliser les offres qu’ils font sur ebay, François et sa compagne y mettent en avant une sélection de jolies trouvailles dont ils mettent en avant le pays et l’année de production. Les photos y sont propres, la sélection juste et les vêtements en bon état, seul hic : pas de prix affichés sur le blog, on y trouve simplement un lien vers l’annonce e-bay correspondante. On est donc obligé de passer par le géant de la mise aux enchères sur internet…


Le bandeau c’est pour identifier l’origine du produit. La photo est plus jolie sans mais c’est une bonne idée !

 

Un K-way d’époque, parfait pour le problème dont je parlais tout à l’heure.

 

Boutons de courtoisie d’origine, c’est assez peu fréquent !

 

http://md-n.tumblr.com/