Tommy Ton à Pitti Uomo été 2012

Comme chaque saison, GQ.com a dépêché le photographe Tommy Ton au salon professionnel de mode masculine italien Pitti Uomo. Pour ne pas changer, ce salon a été un véritable défilé de mode, et il y en a pour tous les goûts : des plus extravagants aux plus classiques. Le plus impressionnant c’est surtout qu’il y a fait en moyenne entre 30 et 35°, et donc porter un costume trois pièces, une cravate et ceci avec décontraction c’est véritablement ce que l’on peut appeler être cool. Je vous laisse avec une sélection de photos, le reste est disponible sur GQ.com. Nous étions aussi présents au salon, afin d’essayer de repérer des nouveautés excitantes qui arriveront en boutique l’été prochain, cet article est donc l’introduction d’une petite série sur le Pitti Uomo de cet été. À suivre donc …

Marc et sa Patagonia

Mesdames et Messieurs: Marc Sutton, pulling it off.

Un grand merci aux quelques-uns d’entre vous qui nous ont proposé leur participation ! A la fin en recoupant tous les points de vue regroupés ici on devrait avoir quelque chose de bien. Marc Sutton en revanche je ne suis pas allé le chercher très loin : il écrit notre rubrique Fourchette à ses heures perdues et nous régale de ses belles (mais trop rares) recettes de cuisine.

Salut Marc, qu’est ce que c’est que cette veste ?

Cette veste est une fleece jacket vintage de chez Patagonia. Je n’ai pas pu la faire expertiser encore pour connaître son année de production.

D’où est ce qu’elle vient ? Elle a une histoire particulière ?

Cette veste vient de Séoul, je l’ai acheté sur Ebay l’hiver dernier. J’aurais adoré pouvoir raconter une histoire singulière, qu’elle a été porté par un alpiniste écossais qui pratiquait le trek d’altitude lors de son temps libre.

Et toi, tu as une histoire vécue avec cette pièce ?

J’ai 2 histoires attachées à cette pièce. Comme vous pouvez le constater sur les photos, cette veste donne l’impression qu’elle est conçu à base de laine de mouton brute non traitée. Du coup, lorsque je l’ai porté pendant les froides soirées de janvier, beaucoup de personnes en ont profité pour me tomber dans les bras.

L’autre histoire c’est plus de l’usage, mais à chaque fois je la dépose dans un pressing la personne la retourne systématiquement pensant que je portais la veste à l’envers.

Layering 101.

Qu’est ce qui fait que tu l’aimes particulièrement ?

Avant tout, j’aime cette pièce pour les bénéfices fonctionnels qu’elle m’apporte. Ce vêtement est très léger, il empêche le froid de pénétrer, on est protégé des vents puissants et tranchants. Je suis encore épaté par la légèreté de cette veste aux performances climatiques exceptionnelles. Il faut savoir que chez Patagonia chaque vêtement a été mis au point par de vrais alpinistes dans les vraies conditions d’une expédition. Ce sont des vêtements techniques conçus pour résister à des conditions exceptionnelles tout en pensant au bien-être dans l’effort, c’est pour celà qu’elle est si légère et agréable à porter.

Lorsque je la porte, j’adore repenser à toutes ces mises au point, à tous ces essais que Patagonia a conçu pour créer le vêtement le plus performant possible. Quand il m’arrive de passer beaucoup de temps à l’extérieur dans un climat sec et froid avec pas mal de vent, je l’endosse avant de faire mon marché ou les vides-greniers du dimanche.

Qu’est ce que tu aimes ou recherches en général quand on touche au vêtement ?

C’est un mélange d’émotions, mais je recherche d’abord une fonctionnalité. J’adore m’entourer de vêtements qui ont une histoire. Ça peut être dans sa fabrication ou dans son ancienne vie. Il est aussi important que la pièce soit intemporelle pour 2 raisons : je ne veux pas qu’elle soit un accessoire de mode mais un vrai classique que je pourrais porter toute ma vie et donner à mes enfants. Je veux aussi écrire l’histoire de ce vêtement en le portant dans telle ou telle circonstance et en la combinant avec d’autres vêtements pour créer mon propre style.

En hiver on imagine facilement y trouver du réconfort.

Qu’est ce que tu penses de la mode en général ?

Après la mode en terme de marques, je suis allergique aux H&M, Zara, et toutes autres chaines qui fabriquent des vêtements de mauvaise qualité et déforment les classiques avec des détails et des matériaux de mauvaise qualité.

La mode, je n’y prête pas trop attention. Mon inspiration, je la trouve en me documentant en ligne, dans des magazines spécialisés sur les vêtements, mais aussi dans la rue et notamment en observant  les personnes agées.

Quelle marque a particulièrement retenu ton attention ces derniers temps ?

Il y en a beaucoup. Je peux vous citer Haversack par exemple. C’est une marque que j’ai découvert lors de mon voyage à Tokyo. Tout est fait main en petites séries avec des tissus de grande qualité. Ils sont influencés par les vêtements traditionnels militaires et workwear. Bien sur les coupes sont plus modernes. J’adore aussi le fait qu’ils viennent glisser quelques pièces qui sont hors de cet univers comme une écharpe à pois en soie que j’ai acheté. J’aime le fait que leurs vêtements soient intemporels et qu’ils osent associer subtilement des styles classiques d’univers différents.

Une doublure qui respire.

Pour toi la notion de marque est elle importante ? qu’est ce que tu recherches chez une marque ?

Ça n’est pas ma priorité, lorsque j’achète un vêtement je recherche d’abord la pièce. Après oui, il y a beaucoup de marques de vêtements qui me plaisent et si elles éditent la pièce que je recherche tant mieux.

Chez une marque, je recherche une qualité de fabrication, une éthique, un savoir faire d’artisan, des pièces édités en petites séries, j’aime ce sentiment de rareté. J’ai aussi besoin qu’elle me surprenne, qu’elle se renouvelle sans se faire piéger par tout ce qui est à la mode mais en restant fidèle à son ADN.

Merci Marc !

Vous pouvez lire les recettes incroyables de Marc dans notre catégorie Fourchette.

Capsule – Mieux vaut tard que jamais


Koji Norihide, designer de Haversack

Du 25 au 27 Juin dernier, toute l’équipe redingote a fait le déplacement de Londres et d’Orléans pour aller au Capsule show et découvrir les collections Printemps/Été 2012. Nous y étions surtout pour la première apparition physique de La Belle Echoppe. À notre grande surprise et à notre plus grande joie,  l’organisation du salon nous avait invité à tenir un pop-up shop au sein du salon.

Cela dit, Capsule est aussi le salon de la fashion week homme que nous préférons avec beaucoup de marques qui incarnent ce que nous recherchons et qui ont d’ailleurs déjà été présentées sur ce blog. Que ce soit Yuketen, Levi’s Vintage, John Boultbee, Gitman Vintage, D.S.Dundee ou Camo pour n’en citer que quelqu’unes, toutes étaient présentes. Il y a bien sur aussi des marques à découvir telles que Used Future ou New England Shirt Company ou encore Howlin’. De jeunes marques qui s’inspirent du vieux pour faire du neuf ou des vieilles histoires remises au goût du jour, l’histoire de la mode dira-t-on. Toujours plus d’idées et d’inspirations lors de ce salon que nous ne manquerons pas de visiter en Octobre prochain.



Silhouette #1 Haversack à Capsule


Silhouette #2 Haversack à Capsule


Chemise Gitman Vintage


Chemise Gitman Vintage


Howlin: une belle marque de maille à découvrir


Silhouette #1 Monitaly à Capsule


Chemise Used Future: rayure et pois, plus besoin de choisir


Robert Kidder, New England Shirt Co.


Yuki Matsuda, designer de Yuketen


Sur le stand Mighty Mac


Sur le stand Yuketen et Monitaly


… et une belle moustache avant de partir