US Navy deck jackets – N-1 et A-2

USN Deck Jacket N-1

Continuons notre inventaire des pièces militaires cultes avec les vestes de pont ou Deck Jackets de la marine américaine. Comme leur nom le laisse imaginer, ces vestes étaient utilisées par les équipages lorsqu’il fallait intervenir sur le pont, en contact direct avec les éléments. Ces vestes se veulent avant tout pratiques, chaudes, et laissent à leur porteur la liberté de mouvement nécessaire à leurs interventions. On remarque que comme presque toujours sur les vêtements utilitaires, la forme suit la fonction, et c’est d’autant plus flagrant lorsque l’on compare ces vestes de ponts avec d’autre vestes de la défense américaine, comme les field jackets par exemple.

Le N-1 fut créée par la US navy en 44. Sa première version, fidèle au reste de la garde robe de la marine de l’époque, était bleu marine. Cette couleur fut rapidement changée en kaki afin de permettre aux soldats un meilleur camouflage. L’expérience des rudes conditions subies par la marine durant le début de la seconde guerre mondiale a permit d’aboutir à la création de ce veste, qui est un peu l’ultime veste de la navy US pour se protéger du froid.

Ce manteau possède des caractéristiques originales : sa doublure est en alpaga, procurant un confort assez rare sur les vêtements militaires. Un zip central ainsi qu’un rabat boutonné permet sa fermeture, ce qui donne au manteau une petite asymétrie charmante. Le col rond fourré en alpaga se relève et peut se fermer par une languette.

Les authentiques Deck Jacket N-1, comme beaucoup de pièces militaires, possèdent divers détails permettant de retracer leurs histoires : des pochoirs sont souvent visibles sur la poitrine et sur le dos, indiquant l’affectation et le nom du propriétaire original. De même, l’étiquette sur la doublure affiche la référence du fabriquant et le numéro de contrat permet de retrouver la date de fabrication.

La N-1 est entrée en service en 44, juste à temps pour entrer dans l’histoire et être utilisé sur les plages normandes lors du débarquement. Elle fut ensuite utilisée pendant une vingtaine d’année, avant d’être remplacé par la A-2. Bien qu’assez commune aux US, il est plutôt difficile de s’en procurer une en Europe aujourd’hui. Il est toujours possible de se tourner vers des reproductions japonaises, qui poussent le détail jusqu’à utiliser des zips deadstock pour être le plus fidèle à l’original possible (The Real McCoy’s ou Buzz Rickson).

La A-2 fut elle introduite à la fin des 50’s et fut distribuée jusqu’à la fin des années 90. La forme reste similaire à la N-1, une poche à rabat est ajoutée à la poitrine et des sangles sur les côtés permettent de la serrer aux hanches. L’alpaga a été remplacé par du synthétique et le col n’est plus fourré. Elle conserve néanmoins ses poignets élastiques, permettant d’éviter que le vent ne s’engouffre dans les manches comme cela se ferait avec un caban.

Ci-dessous une photo de la A-2 ainsi que des photos de la N-1 portée, par Paul Newman et par des marins américains.

USN Deck Jacket A-2



Paul Newman sur le tournage de « Somebody Up There Likes Me » en 1956


Richard Wagner – La Chevauchée des Walkyries

Quand on évoque Richard Wagner, tout le monde ou presque pense au thème de la Walkyrie. Nous avons à peu près tous ce thème en tête grâce au prélude de l’acte III du fameux opéra de Wagner « La Walkyrie » (Die Walküre), appelé communément la Chevauchée des Walkyries et qui reprend ce leitmotiv devenu très connu… Devenu très connu notamment avec les nombreuses apparitions télévisuelles (publicités, documentaires…) et cinématographiques.

L’apparition au cinéma la plus célèbre reste sans aucun doute la scène culte de l’attaque des hélicoptères américains dans le film Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. Depuis, on associe presque toujours le thème de la Walkyrie à un vol d’hélicoptères.


Outre les simples apparitions télévisuelles et cinématographiques, le thème de la Chevauchée des Walkyries a également fait l’objet de reprises, la plus connue étant surement celle d’Ennio Morricone pour le film Mon nom est personne de Tonino Valerii et Sergio Leone. On entend résonner le célèbre leitmotiv de la Walkyrie à chaque fois que la horde sauvage apparaît. Le thème est joué de façon assez humoristique, à l’image du film, afin de rendre la horde un peu moins sauvage…

Enfin, voici la version tirée de l’opéra complet, ainsi que la version sans voix :

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Et un nouvel Oi Polloi !

On reste dans le domaine du commerce sur internet: Oi Polloi, l’excellente boutique de Manchester, vient de refaire sa version en ligne. L’ancien site a déjà pu en rebuter certains, et si c’est votre cas vous n’aurez plus d’excuse, le lifting est superbement réussi et conserve avec succès l’identité de la boutique.  Ils en ont également profité pour améliorer leur système de retour produit, mettre en place des paliers pour la gratuité des frais de port et pour intégrer un blog. D’ailleurs pendant qu’on y est, vous les consultez souvent les contenus éditoriaux des boutiques en ligne ? comme les archives Oki-Ni par exemple ?

Corduroy Appreciation Club

Illustration par Rene, membre honorable

Quand la communauté des amateurs de denim ne cesse de croître et de se disséminer sur des forums tous plus pointus les uns que les autres, les adeptes du velours côtelé, plus discrets, aiment à tourner leur passion en dérision. La communauté est pourtant très étendue car elle touche également toutes les tranches d’âges.

Le Corduroy Appreciation Club est sûrement un des témoignages du second degrés de ces « Corduroy head » les plus représentatifs de cet état d’esprit et la démarche des fondateurs et des membres du club impressionne par son ampleur et l’aboutissement de leur projet. Pensée comme une véritable société secrète, le club a ses rites d’initiation, sa symbolique spécifique, ses meetings fermés… il est également domicilié dans un lieu tenu secret à Brooklyn et ses membres risquent la disgrâce si ils viennent à en parler trop précisément en public.

Fier de son identité, le Club explique que son animal fétiche est la baleine car « whale » en anglais est l’homonyme de « wale » qui veut dire strie en français, or le corduroy, ou velours cotelé, se distingue du velours « velvet « par ses stries. Le velours non côtelé n’a d’ailleurs pas du tout bonne presse au sein de l’organisation: il est considéré comme le « corduroy du pauvre », le Corduroy est décidément une affaire de puriste.

Sur tous les documents officiels du Club vous retrouverez le  chiffre 11 accompagnant la baleine, le 11 étant un type de Corduroy (11 stries par pouces), mais également le chiffre qui fait le plus penser aux stries caractéristiques de la matière par son paralélisme. Les meetings du Club n’auront d’ailleurs lieu que les 1/11 et 11/11, qui sont des dates « corduroyement correctes ».

Miles Rohan, fondateur du Corduroy Appreciation Club

Lors du premier meeting, il y a 5 ans, Miles Rohan, le fondateur de cette fraternité, a décerné le prix récompensant le meilleur usage du Corduroy à Vahram Mateosian, le tailleur personnel de Wes Anderson qui a réalisé les costumes pour « The Royal Tenenbaums » et « Fantastic Mr. Fox ». L’année suivante c’est Christopher Lindland qui a été récompensé pour son invention: le velours côtelé à stries horizontales (selon lui beaucoup plus aérodynamique). Le dernier en date à avoir reçu le trophée est Jonathan Ames, qui a entre autres créé Bored to Death.


Wes Anderson par Scott Schuman

La semaine prochaine se tiendra d’ailleurs le prochain rendez vous de ces amis du velours côtelé où Jesse Thorne, animateur radio aux États Unis et auteur du blog Put This On interviendra lors d’une conférence sur le sujet. Cela va sans dire, la date la plus attendue sera de toute façon le meeting de novembre 2011, un calendrier affichant 11/11/11 ne pouvant produire aucun autre effet que l’engouement de ces férus de velours côtelé.

Le site du Club précise qu’il est possible de les contacter pour créer un chapitre local. N’hésitez pas à nous le dire si vous envisagez de faire rayonner le Corduroy en Europe, je serais ravi de prendre ma carte et de passer par l’initiation rituelle.

Oliver Peoples – O'Malley

Alors que les lunettes à grosses montures sont incontestablement de retour, et pas seulement chez les plus branchés, on remarque autour de nous que les formes s’arrondissent légèrement.

Une bonne occasion pour traiter du modèle classique de la marque de lunettes californienne Oliver Peoples : les O’Malley. La courte histoire de Oliver Peoples remonte à 1988, année à laquelle la marque se lança en commercialisant des modèles aux allures vintages. Larry Leight, à l’origine opticien, raconte que la marque fut créée après l’achat lors d’une vente aux enchères de la totalité de la collection d’un dénommé Oliver Peoples, collectionneur averti et passionné de lunettes vintages. L’entreprise s’est donc lancé en vendant les montures issues de la collection de M. Peoples, puis continua en produisant ses propres modèles.

Une de leurs premières réalisation, la O’Malley nommée après l’ancien propriétaire des LA Dodgers, est devenue la plus emblématique de la marque ainsi que la mieux vendue. On la voit d’ailleurs apparaître au nez de Patrick Bateman dans American Psycho, film dont on apprécie énormément les costumes. Bizarrement, la marque a décidé d’arrêter la production de ce modèle phare au début des années 2000, peu avant qu’apparaisse l’engouement général pour les montures plus imposantes. Mais il est toujours très facile de trouver des lunettes semblables, rappelant les années 50 et ses preppies, chez de nombreux fabricants français ou étrangers.

Ceci-dit, Oliver Peoples propose toujours un modèle assez similaire, la Riley, qu’il est possible de se procurer en différentes tailles et couleurs (notamment de nombreuses variantes de coloris écaille), afin de s’assurer qu’elles s’accordent parfaitement aux traits du porteur.

Ci-dessous, quelques images extraites du film American Psycho (2000) de Mary Harron où l’on peut voir les O’Malley.

Le Nouveau Magasin

Une belle nouvelle adresse française ! Le Nouveau Magasin a ouvert il y a maintenant quelques semaines à Orléans et s’inscrit directement dans le rang des bonnes boutiques grâce à sa sélection, sa décoration et la qualité de son site en ligne (réalisé par l’excellente agence Rue Pavée). En plein centre ville la boutique s’étend sur quelques 350 mètres carrés et présente des pièces issues des collections d’ Our Legacy, Acne, A.P.C., The North Face, Norse Projects, St James, Mont Saint Michel, Made and Crafted, Levis Vintage Clothing, Dockers, Happy Socks, S.N.S, Alternative Apparel, Fillipa K, Barbour, Lyle and Scott… le blog d’Archiduchesse en parlait il y a quelques jours, elle devrait donc rejoindre la liste de distributeur de la marque de chaussettes françaises. Au niveau des chaussures, vous y trouverez entre autres les pieds d’ Opening Ceremony, Veja ou Vans.

Le Nouveau Magasin s’offre également une sélection streetwear avec quelques bonnes marques dans ce domaine: Huf, The Hundreds ou Obey.

N’échappant pas aux rouages du marketing sur internet, vous les retrouverez également sur Twitter et Facebook et les suivre sur un blog, où ils diffuseront d’ailleurs un mix à télécharger.

Tricker's – Bottes full brogues Stow

Nous vous avons récemment présenté la maison Tricker’s. Voici un de leurs classiques qui a particulièrement retenu notre attention : les bottes full brogues Stow en chestnut brown.

Ce modèle est parfaitement adapté à la vie en plein air grâce à son cuir traité pour résister à l’eau et à sa semelle à double couche de cuir, ce qui n’empêche en rien de le porter en ville. Ces bottes incarnent parfaitement ce qui a fait la réputation de Tricker’s et qui lui permet de se distinguer des autres grands noms de la chaussure anglaise. Produit du meilleur savoir-faire britannique allié aux matières les plus nobles et solides, ces bottes accompagneront sans aucun doute leur propriétaire pendant de nombreuses saisons et en toutes occasions, à conditions qu’il en prenne soin bien évidemment.

Elles sont disponibles à l’international sur My Wardrobe.

Crédit photo : Amaury Guillais

Veja – Indigenos

Alex Mein de Diverse à Londres

Logo quasi invisible, semelle en caoutchouc, chaussure en nubuck… les nouvelles Veja Indigenos qui viennent d’arriver en boutique sont vraiment efficaces. Le lookbook qui les accompagne est également bien réussi: la marque a voulu remercier quelques uns de ses clients en les mettant en scène dans la série photo afin de présenter le produit. Sur ces images d’Henrike Stahl, vous pourrez donc apercevoir les personnes derrières quelques bonnes boutiques d’Europe.

Les réunir au sein d’une même série photo permet également à Veja de souligner la différence des sélections de ces magasins et ainsi de pointer du doigt la qualité de sa distribution. Il est d’ailleurs probable que votre attention se porte en même temps sur les quelques pièces de maroquinerie que l’on peut retrouver sur les clichés, qui semblent elles aussi plutôt bien réalisées.

Veja garde également l’identité éthique qu’on lui connaît bien: le nubuck est tanné avec des composants végétaux, sans chrome, et la semelle en caoutchouc sauvage (pas de plastique donc pas de pétrole). Le tout est assemblé au Brézil par une usine respectueuse de ses employés, tant au niveau de leur rémunération que de leurs conditions de travail.

Si ils ne le sont pas déjà vous pourrez donc bientôt retrouver ces modèles disponibles sur les boutiques en ligne respectives des protagonistes de la série dont vous avez la liste ci dessous.

Gregory Siary de No Void Plus à Aix en Provence


Jean-Christophe Serra d’Antic Boutik à Nice


Sebastian Beesley & Patrick Little d’Oï Polloï à Manchester


Tony & Suso de Addict à Palma de Majorque