Leffot – La bonne pointure


De passage à New York, j’en ai profité pour passer par la fameuse boutique Leffot dans le quartier du West Village. Ayant une certaine passion pour les chaussures, surement proche de la maladie, autant dire que j’ai apprécié les lieux. La boutique est relativement petite, du moins plus petite que je l’imaginais. Le magasin s’organise autour d’une grande salle avec une très belle sélection de chaussures alignées sur une table située au milieu. Vous pourrez aussi trouver des chaussures au sol, sur les fenêtres, un peu partout en somme.

La sélection est loin d’être chauviniste. On retrouve bien sur un certain nombre de classiques américains tels que Danner, Quoddy, Viberg, Wolverine et Alden, dont certains modèles sont disponibles en exclusivité dans la boutique, mais aussi des anglais avec Alfred Sargent, Edward Green ou encore Church’s (même si la marque appartient à Prada), sans oublier la France avec des marques comme Corthay ou Aubercy. Le magasin ne s’arrête cependant pas aux chaussures et propose aussi des accessoires pour s’en occuper comme des chausse-pieds en corne et des brosses ainsi que d’autres accessoires en cuir tel que des bracelets de montre en cordovan, des porte billets, ceintures et sacs de voyages. Du côté de la toile, on trouvera des chaussettes, écharpes et chapeaux de belles marques comme Pantherella et Borsalino.

Le choix est donc large et divers afin de répondre aux besoins de tous. Avec un slogan comme « Numquam Jactate » ayant pour signification voulue « Ne Jamais Se Vanter », le magasin prone la simplicité et la qualité avant tout, voulant ses modèles versatiles et discrets. Certaines qualités que l’on a un peu de mal à trouver chez les marques françaises proposées. Cependant, il en faut pour tous les goûts, et si vous ne trouvez rien du votre, la boutique propose aussi le sur-mesure. Une sacrée pointure.

10 Christopher Street
New York, NY 10014
(212) 989-4577
leffot.com

Gants en Pecari



Les gants en pecari sont un grand classique du vestiaire masculin hivernal. Rares sont les cuirs alliant la souplesse et la résistance du pecari, ce qui en fait donc une matière première particulièrement adaptée pour faire des gants. Si on peut trouver (si on cherche bien) des chaussures ou même des vestes faîtes dans du cuir de pecari, ces pièces sont des exceptions ! Le pecari est utilisé presque exclusivement pour la confection de beaux gants, tous types de gants.

Si la chèvre à cachemire est un animal que l’on a facilement envie de serrer dans ses bras, ce n’est pas du tout le cas du pecari. En effet, les pecaris ressemblent un peu à des sangliers, avec une petite queue et sans défenses… Ce cousin américain des cochons sauvages européens est présent en Amérique du sud, centrale et un peu au sud des États-Unis. Appelé « cochon bois » en Guyane, il paraît que sa viande est très bonne. Les poils de ce mammifère ont la particularité de pousser par trois, ce qui donne un aspect particulier, et ajoute à l’aspect un peu grainé au cuir.

Hormis sa résistance et sa souplesse, la caractéristique la plus intéressante de ce cuir est sa capacité à prendre une belle patine assez rapidement. Celui-ci se noircit aux points de contact, ce qui donne une touche sympathique à vos gants, pour peu que vous ne les perdiez pas trop rapidement.

Ceux en photos sont les miens, ils m’ont été donné par un ami qui les tenaient de son grand père. Si ceux-ci semblent toutefois plutôt neufs, ils possèdent une richesse de ton déjà bien agréable. L’ultime exemple étant ceux de Luciano Barbera, pris en photo par The Sartorialist.

Quelques bonnes adresses pour s’approvisionner Maison FabreDents ou Causse.

 

 

Luciano Barbera – Photo prise par Scott Schuman – The Sartorialist

 

Photo prise par Scott Schuman – The Sartorialist


Photo par Tommy Ton – Jak & Jil

 

Photo par Tommy Ton – Jak & Jil

Nikolai Rose – Quatre ans après

Jacob & Alan, les deux fondateurs de Nikolai Rose sur le blog d’Opening Ceremony.

Retomber sur ses devoirs de primaire, c’est toujours assez marrant. On rigole de ses propres fautes, on s’amuse de la forme de ses lettres, de la ponctuation mal utilisée et des petits dessins abandonnés sur le coin d’une correction de dictée. Ça m’a fait un peu le même effet quand j’ai croisé Jacob Melinger du label New-Yorkais Nikolai Rose au hasard d’une boutique il y a peu. Après qu’il m’ai dit connaitre redingote et parlé de son label, je me suis souvenu: le label était le sujet d’un des premiers « post » de ce cher blog, que vous n’êtes vraiment (vraiment) pas obligé d’aller voir. Je l’ai relu pour l’occasion et force est de constater que redingote a bien évolué depuis, le texte et son intérêt étant assez pauvre à l’époque. Bon il reste aujourd’hui encore beaucoup de travail, mais tout de même.

Chez Nikolai Rose c’est la même chose, Alan Paukman et Jacob Melinger ont aussi pas mal roulé leur bosse de leur côté. Les lignes se sont étoffées, ont gagné en maturité et le résultat est vraiment bon. À côté du commerce et de la réalisation de leurs produits ils travaillent également comme consultants en design ou même en tant que freelance pour quelques clients triés sur le volet.


Cravate Nikolai Rose en laine japonaise.

Leurs cravates sont maintenant réalisées dans des matières très belles, assez recherchées et peu utilisées par d’autres jeunes marques. Sur la photo du premier article (celui de 2008) on a l’aperçu d’un imprimé un peu douteux, porté par un jeune homme au regard hagard et à la chemise froissée. Ici avec leurs modèles en laine japonaise on touche tout de même quelque chose de très raffiné, très efficace visuellement. Les couleurs sont superbes et la texture que donne la laine est vraiment intéressante. Notez qu’en terme de photos ils ont opté pour la neutralité d’un fond gris collant parfaitement à l’ambiance de leur site, ce qui fait tout de suite beaucoup mieux que de faire appel à l’un de ses amis peu matinal.

Une belle pince à cravate en argent massif.

Bien que le fait de porter des bijoux reste assez difficile pour moi, je ne dirais pas non à leurs boutons de manchettes, leurs pins ou leurs pinces à cravates. On a vraiment la sensation d’objets très travaillés qui gardent pourtant un aspect très brut, parfait dans cette tendance de rugosité propre sur elle où on aime autant les tatouages que les bougies parfumées.

Pour couronner le tout, les pièces sont faites à New York et il ne serait pas étonnant que les deux fondateurs du label fabriquent eux même respectivement les cravates et noeuds papillons d’un côté puis les bijoux de l’autre. Cela ajoute évidement au charme du petit label/collectif artistique que nombre de jeunes d’aujourd’hui seraient tentés de qualifier d’ « underground ».

Claude Debussy – Petite Suite

Claude Debussy

Né le 22 août 1862 à Saint Germain en Laye dans une famille de modestes commerçants, Claude Debussy entre au conservatoire de Paris à l’âge de 10 ans pour étudier le piano avec Marmontel qui, en 1880, recommande le jeune Debussy à Nadiejda von Meck, protectrice de Tchaïkovski. Engagé à son service durant 3 étés consécutifs en tant que pianiste et professeur de ses enfants, il en profite pour voyager avec la famille à travers l’Europe.

Dès son retour en France, il fait ses débuts de pianiste avant de remporter le second prix (1883) puis le Grand prix de Rome en 1884 (pour sa cantate « l’Enfant prodigue »). Il déclare lorsqu’il apprend qu’il vient de remporter le Grand prix « … Que l’on me croie ou non, je puis néanmoins affirmer que toute ma joie tomba… Je vis nettement les ennuis, les tracas qu’apporte fatalement le moindre titre officiel. Au surplus, je sentis que je n’étais plus libre ». On reconnaît dans ces phrases tout le caractère de Debussy, et notamment son amour pour la liberté qui fera de lui l’avant gardiste que l’on admire toujours autant aujourd’hui.

Durant un séjour à Beyreuth, il se fascine pour Wagner mais cette fascination ne sera que de courte durée puisqu’il découvre en 1889, lors de l’Exposition Universelle, des musiques exotiques qui l’incitent fortement à s’affranchir du carcan musical européen. On retrouve bien ici son amour de la liberté, ainsi que son anticonformisme, qui l’amèneront à créer un nouvel univers musical que le public découvre avec son premier grand chef d’oeuvre : Prélude à l’après midi d’un faune.La première audition de cette oeuvre est triomphale, l’oeuvre est même bissée.

Cependant, le langage musical de Debussy est né progressivement et certaines de ses oeuvres préfiguraient déjà la musique novatrice qu’il composerait quelques années plus tard. C’est le cas de sa Petite suite pour piano à 4 mains dans laquelle on décèle certaines audaces harmoniques !

L’oeuvre est découpée en 4 mouvements : En bateau, Cortège, Menuet et un Ballet. Une orchestration a été réalisée par le compositeur et chef d’orchestre Henri Busser avec l’accord de Claude Debussy.

En bateau (Piano) :

En bateau (Orchestre) :

La Belle Échoppe – Frais de port offerts pour Noël !

Le béret basque Blancq-Olibet, mis en scène par Laurent Laporte pour Les Inrocks

Si vous n’étiez pas encore au courant, Redingote a vu naître en juin dernier sa petite soeur numérique : une boutique en ligne répondant au nom de La Belle Échoppe. Opérée par la même équipe que redingote, en association avec le multimarque parisien FrenchTrotters, cette boutique est un peu l’aboutissement des valeurs de Redingote : nous y proposons des produits de qualité, soigneusement sélectionnés pour leur histoire et pour la démarche de leurs fabricants. Tous ces produits ont la particularité d’être fabriqués en France, ce qui donne un résultat plutôt unique !

La Belle Échoppe est volontairement restée discrète parmi la ligne éditoriale de Redingote. Ceci dit, il nous a été très difficile de ne pas en traiter ici car nous y proposons une sélection d’objets que nous avons choisis et qui nous tiennent donc particulièrement à coeur. C’est Noël et je me permets donc une petite exception car nous proposons jusqu’au 25 décembre d’offrir les frais de port vers la France métropolitaine pour une commande supérieure à 100 euros et vers le reste du monde pour une commande supérieure à 300 euros. L’occasion de faire des cadeaux originaux de dernière minute : sauf problème de la poste, il vous reste au moins jusqu’à mercredi pour faire des achats en toute sécurité.

Voici donc une petite sélection de quelques produits qui viennent de faire leur apparition sur le site :


Sac Bleu de Chauffe Postier Éclair

Bleu de Chauffe propose des produits réinterpretant les sacs de travail francais. Celui-ci s’inspire d’un sac de postier et est completement adapté à la vie moderne : sa pochette intégrée en feutre est juste de la bonne taille pour recevoir un macbook de 13″, ce qui permet de porter son ordinateur et le reste de ses affaires sans avoir forcément un sac énorme, le tout dans un cuir qui se patinera délicieusement avec le temps.

 

Chandail Breton rayé Le Minor

Selon la légende, le chandail tirerait son nom des marchands d’ail bretons de l’époque, « marchand d’ail » se contractant par l’usage de la langue en « chandail ». Porté en version uni par les officiers de la marine nationale, c’est un véritablement une pièce culte, increvable, et que beaucoup héritent de leur père. Si les histoires de vendeurs d’ail ou d’oignon breton vous interessent, nous avons aussi tenter de faire le point sur ceux-ci dans un article sur le blog de la boutique.

 

Set de 3 Carnets Calepino

Ces petits carnets sont le fruit du travail d’un entrepreneur nantais, qui voulait faire revivre les carnets de notes de son père menuisier. En plus d’être très pratique grâce à un format adapté à toutes les poches, ceux-ci sont respectueux de l’environnement (couverture en papier recyclé et feuilles provenant de forêts gérées durablements) et n’oublient pas d’être de beaux objets ! Ils sont disponibles avec 3 types de papier différents : blanc, petits carreaux ou lignes.

D.S. Dundee – Automne/Hiver 2011


Vous trouvez pas qu’il y a un petit air d’Alain Delon? Pull Aran disponible ici

Nous suivons la marque D.S.Dundee depuis plus d’un an, et c’est toujours avec très grand plaisir que nous découvrons leurs nouvelles collections. Cela a encore été le cas pour la collection automne/hiver où on retrouve du tweed à foison et des costumes très biens taillés, entre autres.

La collection s’articule toujours autour de l’identité écossaise de la marque et des régions avoisinantes telles que l’Irlande et l’Angleterre : on trouve donc des pulls à col roulé Aran, des vestes en tweed et des brogues, sans oublié le tartan black watch, propre aux Royal Highlanders, le régiment de combat écossais qui existe depuis 1739.

La veste en laine Black Watch est disponible ici

Les magasins qui ont choisi de proposer la collection en disent long sur la marque : J.Press et Opening Ceremony à New York ou encore FrenchTrotters et le Bon Marché à Paris. La marque est est disponible en ligne sur leur site ou dans leur boutique londonienne située sur Lamb Street, près de Brick Lane et Spitalfields.

Comme il se doit, le pull Aran est tricoté en Irlande, le tweed vient d’Écosse et les souliers sont faits dans la capitale de la chaussure anglaise : Northampton. On en attendait pas moins.

Corbett Contrast Leather Boot, disponible ici


Voici quelques autres photos de la collection automne / hiver 2011 :



OH! – FrenchTrotters Hiver 2011

 

Trouvant toujours le moyen de réaliser un contenu visuel assez bon, FrenchTrotters a eu l’occasion pour présenter ses pièces de l’hiver 2011, d’investir l’exposition OH! qui se déroulait à la galerie Patrick Seguin pendant la dernière Fiac. On avait d’ailleurs déjà eu la chance de pouvoir y réaliser une de nos séries Pellicule parmi de superbes meubles Perriand, Prouvé et Le Corbusier.

Vous retrouvez donc dans la série les fameuses Alden, les nouveaux coloris de pulls militaires bretons, les pull basics en laine merinos, de superbes robes en tissus Liberty, de belles ceintures Anderson’s, le teddy de cette saison en laine grise (particulièrement réussi), des bottines Avril Gau et quelques jolies écharpes.

 

Les photographies sont prises par Nastassia Brückin qui donne de belles couleurs et un grain tout particulier à l’ensemble. Ne manquez pas sont book (ici), ou ni même les pièces, dès à présent disponibles dans les boutiques et sur la toile.

Si vous voulez en savoir plus sur les artistes exposés (ils montent, ils montent) voici leurs noms: John Armleder, Massimo Bartolini, Dan Colen, Rashid Johnson, Nate Lowman, Rudolf Stingel, Kaari Upson, Yan Pei-Ming et Massimo De Carlo. Malheureusement mes connaissances en art sont loin d’être assez abouties pour vous dire quelque chose d’intéressant à leur sujet, je joue donc la carte de la sécurité pour le moment.

En prime on a même le droit à une petite vidéo du making-of que je vous laisse tout à la fin.


FrenchTrotters winter 2011 & pre-spring 2012 from FrenchTrotters on Vimeo.

Kitsuné – Campagne par J.P. Delhomme



Je suis sûrement un peu en retard sur ce coup là, mais j’en parle tout de même : Encore une fois, la marque parisienne Kitsuné collabore avec l’illustrateur J.P. Delhomme pour une campagne pleine d’humour. La collection Brokeback Mountain est donc passée sous le regard amusé de l’illustrateur, qui se fait un plaisir de questionner les pratiques de la mode actuelle : moustaches ironiques, chemises de bucherons et parka de montagne y passent… Pour les curieux, une interview de l’illustrateur est disponible sur Dazed Digital.