Pitti Uomo – Nanamica AW 2012-2013

Le mac en Gore-Tex, ici en Black Watch, le fameux tartan du régiment écossais du même nom

Nanamica c’est un peu la rencontre inattendue entre Arcteryx et A.P.C. ou encore l’enfant troublé de Patagonia et de Our Legacy. La marque a été fondée par la société qui s’occupe du développement des collections japonaises de Filson (red label), The North Face (purple label) et Champion USA. Collections réservées au marché japonais qui, on ne cessera de le répéter, est suffisamment exigeant pour qu’on lui propose ce genre de perle. La marque propose des designs toujours très justes, oscillant entre inspirations workwear, militaires ou outerwear, mais utilise par endroit des tissus techniques qui nous font re-considérer ces pièces souvent classiques. La collection de l’hiver prochain ne déroge pas à la règle avec par exemple, un mac à l’allure intemporelle qui se pare de Gore-Tex, ce qui devrait permettre d’éviter les coups de chaud inhérents à ce type de vêtement.

Cette pièce est une sorte de parka The North Face aux détails élégants.

 

Petits détails agréables : doublure en velours cotelé et fournitures en cuir


La maroquinerie est aussi l’objet d’une attention toute particulière aux détails


La maroquinerie est aussi l’objet d’une attention toute particulière aux détails

 

Le mac en Gore-Tex, ici en Black Watch, le fameux tartan du régiment écossais du même nom


Le mac en Gore-Tex, ici en Black Watch, le fameux tartan du régiment écossais du même nom


Celle-ci est une sorte d’interpretation originale (col et poche poitrine) d’une parka outerwear


Ici on pense peut-être un peu plus à Engineered Garments, reste que c’est très réussi

Made & Crafted pour FrenchTrotters


Une des grandes force de FrenchTrotters aujourd’hui, c’est d’arriver à collaborer avec une multitude de marques, petites ou plus grandes, pour réaliser des produits forts au bon moment. Le plus dur pour Made & Crafted, c’était de se détacher de son grand frère , Levi’s Vintage Clothing: elles deux sont les deux marques premium de Levi’s, LVC pour la reproduction de pièces anciennes, l’authenticité, et Made & Crafted pour une collection de haute qualité qui cherche à construire autre chose sur les fondations Levi’s: une silhouette plus moderne qui sait garder un lien avec ses racines.

Pour cette collaboration ils ont donc choisi de travailler un modèle de 5 poche baptisé Shuttle Straight, à la coupe droite et décliné en deux coloris. La toile, verte ou sable, est japonaise et se révèle avoir un toucher assez inhabituel (assez rugueuse) mais très agréable. Selon la coutume chez Made & Crafted les finitions n’ont pas été laissées au hasard et la pièce a été pensée pour durer dans le temps. Évidement tout ça ne serait pas drôle si la pièce n’était pas en série limitée: il reste toutefois quelques pièces dans les boutiques FrenchTrotters. Notez que le délavage sur la version verte doit rendre particulièrement bien avec le temps et que l’on ne croise pas souvent des toiles pareilles.

Pitti Uomo – Veja


Les nouveaux coloris de la collaboration Veja x FrenchTrotters


Veja, la marque de baskets équitables, avait aussi son stand à Pitti Uomo où elle présentait ses nouveaux modèles : Une nouvelle version de ses Indigenos, des nouveaux coloris pour la collaboration avec FrenchTrotters et une petite nouvelle, pendant hivernal et montant de la Méditerranée. Niveau maroquinerie j’ai tout particulièrement remarqué un tote bag tout en cuir : une sorte de version brute et plus masculine du célèbre cabas Céline. Ce sac est issu de la collaboration de la marque avec Regina Dabdab, une créatrice d’accessoires brésilienne et il me semble qu’il est disponible chez Centre Commercial.


Les nouvelles Veja Indigenos


Les nouveaux coloris de la collaboration Veja x FrenchTrotters

 

Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab


Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab

 

Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab


Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab

Pitti Uomo – Camoshita – United Arrows


On connait le Japon pour sa forte culture vestimentaire. Parmi les très nombreux magasins pointus que comptent l’archipel nippon, certaines chaînes de magasins comme Adam et Ropé, Beams ou United Arrows ont une réputation qui a depuis longtemps dépassé les frontières japonaises. Beams a sa propre marque avec Beams+, et United Arrows développe depuis quelques saisons un label nommé Camoshita qui, à l’instar de Beams+, est aussi distribué à l’étranger. Si la marque propose des modèles plutôt classiques, inspiré du tailoring à l’italienne, c’est dans les matières utilisées qu’elle frappe fort. Par exemple des tissus plutôt d’habitude réservés à une offre casual ou même workwear (chambray, laine …) sont utilisés sur des chemises à spread collar. De même, les vestes sont cintrées juste ce qu’il faut et déclinées dans une gamme de tissus originaux et travaillés. Toutes ces pièces sont confectionnées aux Japon avec une attention toute particulière aux détails.


Pitti Uomo – Sunspel


Pitti Uomo nous donne enfin l’occasion de vous parler de Sunspel. Sunspel est un fabricant anglais qui vivait jusqu’ici dans l’ombre des marques pour lesquels il était fournisseur. Depuis quelques années maintenant, la marque développe toute une gamme de sous-vêtements pour homme qu’elle vend sous son propre nom, et a même ouvert une boutique à Londres, dans la très tendance Redchurch street (où se situent aussi Hostem, Labour&Wait, A.P.C. … ainsi que l’hotel concept de Sir Conran The Boundary). Leurs coupes sont simples et mettent en valeur les matières utilisées : coton d’Égypte, jersey ultra-fins, tissus liberty … La marque propose ainsi toute une sélection de caleçons bariolés, et de t-shirts, polos et autres henleys dans des couleurs simples et bien choisies. Depuis peu la marque développe aussi des pulls, mais n’ayant pas le savoir faire approprié pour fabriquer de telles pièces dans leur usine, ceux-ci sont fabriqués au Portugal. A l’heure où certains utilisent des arguments d’héritage et de fabrication française pour vendre de la maroquinerie fabriquée au Portugal, Sunspel au contraire tient un discours honnête et discret qui a tout pour nous séduire.

 

Pitti Uomo – Adam Kimmel pour Carhartt


Cela fait maintenant un an qu’Adam Kimmel et Carhartt nous avaient annoncé leur première collaboration, et pour l’hiver prochain, le créateur américain et notre marque de streetwear préférée continuent l’expérience. Après une collection toute en finesse l’hiver dernier, la même recette est appliquée pour la collection automne-hiver 2012-2013. Des coupes workwear classiques et sans fioritures, dans des tissus utilisant une palette de couleurs sobres (noir, bleu marine, khaki, bleu clair, gris…). Les pièces se font moins dures et plus chics, mais la fonctionnalité des pièces workwear est bien là. Une réussite en somme.

 

Pitti Uomo – Alden

Le célèbre bottier américain jouit en ce moment d’un succès qui ne se dément pas. A Pitti Uomo, j’ai rapidement abandonné l’idée de compter le nombre de paires d’Alden que j’ai pu voir sur les pieds des visiteurs. Trop nombreuses.

La marque fait varier ses modèles classiques en associant des formes / détails / matières / semelles de manière originale. Les combinaisons sont quasi-infinies et donnent souvent des chaussures très réussies. Voici quelques photos d’associations plutôt inédites, ainsi que de leurs modèles classiques en cordovan bordeaux. Aujourd’hui une des tendances lourde de la vente en ligne est la personnalisation online, un peu à la manière de Nike ID. Prada, Louis Vuitton ou même Ralph Lauren s’y sont mis, ce qui me permet de rêver qu’un jour, peut-être, qu’un tel système existera pour des chaussures Alden…

Des Indy Boots avec semelle gomme et semelle commando


Encore une semelle en gomme (un empiècement en cuir est présent sur l’avant de la semelle)


Quelques petites variations en daim


Quelques petites variations en daim


Les modèles classiques en cordovan

Pitti Uomo – Mackintosh

Mackintosh utilise des laines de chez Loro Piana et n’hésite pas à le faire savoir.

Cet article est le premier article d’une petite série qui durera tout le long de la fashion-week homme. Le but est de donner un aperçu de ce que réserve la saison prochaine (ici l’hiver 2012-2013) via quelques photos prises sur les salons professionnels, de surveiller ce que font les marques qu’on aime, et pourquoi pas d’en découvrir des nouvelles. Ces articles présenteront nos réactions à chaud, accompagnés de photos prises lors des salons.

Commencons donc par Pitti Uomo où j’ai la chance d’avoir été dépêché cette semaine. Ce salon, situé à Florence en Italie, et dédié au vêtement masculin, est une énorme machine : plus de 950 marques exposées (dont près de 620 italiennes) et 30 000 visiteurs sur une petite semaine. Depuis quelques saisons déjà, les projecteurs du monde entier se braquent sur l’Italie, qui a conservé un bien meilleur tissu industriel textile que ses voisins, et qui cultive un style bien particulier. C’est pour toutes ces raisons que Pitti Uomo est aujourd’hui devenu un salon de référence dans la mode masculine haut de gamme en Europe.

Première marque ayant attiré mon attention : Mackintosh. La marque britannique au très riche héritage a récemment subit un petit lifting. Ce rajeunissement s’est vu accompagné d’une ouverture d’un magasin dans le quartier de Mayfair, à Londres, ainsi que de quelques collaborations remarquées : Kitsuné, Converse, Nigel Cabourn … Pour ce qui est de l’histoire de la marque, les marketeux parleront ici d’un branduit : en effet « mac » est devenu un nom courant pour désigner le type d’imperméable vendu par la marque. La maison britannique s’est en effet fait connaître grace à des imperméables taillés dans un tissu très particulier composé de sergé sur le dessus, de popeline en dessous, et de gomme entre les deux pour garantir l’étanchéité. C’est toujours le même tissu qui est utilisé par la marque aujourd’hui sur toute une gamme de produits, qui sont encore réalisés à la main en Écosse. Cette gamme est assortie de doublures détachables en laine, sourcée chez Loro Piana, de quoi ravir des clients exigeants. La marque collabore aussi avec Loro Piana pour une autre gamme d’imperméables, où la matière première est une laine traitée et sistante à l’eau. Enfin une dernière gamme plus originale et créative appelée « 104 » reprend des classiques de l’outerwear anglais et les adapte à la sauce Mackintosh.

La gamme de Mackintosh en laine Loro Piana


La gamme de Mackintosh en laine Loro Piana

 

La marque fait attention aux détails : ici le raccord sur la poche d’un imperméable

 

La gamme « 104 », plus créative (et colorée !)

 

La gamme « 104 »

 

Encore un exemple de détail travaillé : la patte de serrage du poignet est doublée en velours côtelé marron assorti au col.

 

Le col d’un veste de la collection « 104 »

Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh


Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh

 

Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh

Mili Balakirev – Toccata en do dièse mineur

Mili Balakirev

Mili Balakirev est un compositeur Russe né en 1837. Connu pour sa célèbre composition pour piano Islamey, il est également souvent cité comme le fondateur du Groupe des Cinq (composé de Rimski-Korsakov, Borodine, Moussorgski, et César Cui).

Balakirev est un compositeur autodidacte. Né de parents très modestes, ces derniers n’ont pas eu les moyens financiers suffisants pour lui offrir une éducation musicale complète. Il suit cependant quelques rares leçons de piano avec Alexandre Dubuc. 
Apparemment doué de grandes prédispositions musicales, il analyse seul les partitions de grands compositeurs et se forge ainsi ses propres bases musicales, bases qui se révèlent plutôt très solides. L’évènement décisif qui décidera Balakirev à se lancer dans la musique est sa rencontre avec Glinka en 1855.

En explorant les différentes interprétations de l’oeuvre Islamey trouvables sur YouTube, je suis tombé par hasard sur la Toccata en do# mineur que je ne connaissais pas. Les premières notes m’ont tout de suite accrochées et la suite m’a vite convaincu d’en faire mon premier « crescendo » de l’année 2012 !