On reste dans le domaine du commerce sur internet: Oi Polloi, l’excellente boutique de Manchester, vient de refaire sa version en ligne. L’ancien site a déjà pu en rebuter certains, et si c’est votre cas vous n’aurez plus d’excuse, le lifting est superbement réussi et conserve avec succès l’identité de la boutique. Ils en ont également profité pour améliorer leur système de retour produit, mettre en place des paliers pour la gratuité des frais de port et pour intégrer un blog. D’ailleurs pendant qu’on y est, vous les consultez souvent les contenus éditoriaux des boutiques en ligne ? comme les archives Oki-Ni par exemple ?
Articles de la catégorie Brèves
Antic Boutik arrive près de chez vous
Comme les plus assidus d’entre vous l’auront sûrement déjà remarqué, Antic Boutik a décidé de nous accompagner pendant quelques semaines en page d’accueil. La boutique niçoise vient en effet d’ouvrir son site de vente en ligne sur lequel vous pourrez retrouver sa sélection, notamment Common Projects, Band of Outsiders, Nom de Guerre ou Kitsuné.
Corduroy Appreciation Club
Illustration par Rene, membre honorable
Quand la communauté des amateurs de denim ne cesse de croître et de se disséminer sur des forums tous plus pointus les uns que les autres, les adeptes du velours côtelé, plus discrets, aiment à tourner leur passion en dérision. La communauté est pourtant très étendue car elle touche également toutes les tranches d’âges.
Le Corduroy Appreciation Club est sûrement un des témoignages du second degrés de ces « Corduroy head » les plus représentatifs de cet état d’esprit et la démarche des fondateurs et des membres du club impressionne par son ampleur et l’aboutissement de leur projet. Pensée comme une véritable société secrète, le club a ses rites d’initiation, sa symbolique spécifique, ses meetings fermés… il est également domicilié dans un lieu tenu secret à Brooklyn et ses membres risquent la disgrâce si ils viennent à en parler trop précisément en public.
Fier de son identité, le Club explique que son animal fétiche est la baleine car « whale » en anglais est l’homonyme de « wale » qui veut dire strie en français, or le corduroy, ou velours cotelé, se distingue du velours « velvet « par ses stries. Le velours non côtelé n’a d’ailleurs pas du tout bonne presse au sein de l’organisation: il est considéré comme le « corduroy du pauvre », le Corduroy est décidément une affaire de puriste.
Sur tous les documents officiels du Club vous retrouverez le chiffre 11 accompagnant la baleine, le 11 étant un type de Corduroy (11 stries par pouces), mais également le chiffre qui fait le plus penser aux stries caractéristiques de la matière par son paralélisme. Les meetings du Club n’auront d’ailleurs lieu que les 1/11 et 11/11, qui sont des dates « corduroyement correctes ».
Miles Rohan, fondateur du Corduroy Appreciation Club
Lors du premier meeting, il y a 5 ans, Miles Rohan, le fondateur de cette fraternité, a décerné le prix récompensant le meilleur usage du Corduroy à Vahram Mateosian, le tailleur personnel de Wes Anderson qui a réalisé les costumes pour « The Royal Tenenbaums » et « Fantastic Mr. Fox ». L’année suivante c’est Christopher Lindland qui a été récompensé pour son invention: le velours côtelé à stries horizontales (selon lui beaucoup plus aérodynamique). Le dernier en date à avoir reçu le trophée est Jonathan Ames, qui a entre autres créé Bored to Death.
Wes Anderson par Scott Schuman
La semaine prochaine se tiendra d’ailleurs le prochain rendez vous de ces amis du velours côtelé où Jesse Thorne, animateur radio aux États Unis et auteur du blog Put This On interviendra lors d’une conférence sur le sujet. Cela va sans dire, la date la plus attendue sera de toute façon le meeting de novembre 2011, un calendrier affichant 11/11/11 ne pouvant produire aucun autre effet que l’engouement de ces férus de velours côtelé.
Le site du Club précise qu’il est possible de les contacter pour créer un chapitre local. N’hésitez pas à nous le dire si vous envisagez de faire rayonner le Corduroy en Europe, je serais ravi de prendre ma carte et de passer par l’initiation rituelle.
Oliver Peoples – O'Malley
Alors que les lunettes à grosses montures sont incontestablement de retour, et pas seulement chez les plus branchés, on remarque autour de nous que les formes s’arrondissent légèrement.
Une bonne occasion pour traiter du modèle classique de la marque de lunettes californienne Oliver Peoples : les O’Malley. La courte histoire de Oliver Peoples remonte à 1988, année à laquelle la marque se lança en commercialisant des modèles aux allures vintages. Larry Leight, à l’origine opticien, raconte que la marque fut créée après l’achat lors d’une vente aux enchères de la totalité de la collection d’un dénommé Oliver Peoples, collectionneur averti et passionné de lunettes vintages. L’entreprise s’est donc lancé en vendant les montures issues de la collection de M. Peoples, puis continua en produisant ses propres modèles.
Une de leurs premières réalisation, la O’Malley nommée après l’ancien propriétaire des LA Dodgers, est devenue la plus emblématique de la marque ainsi que la mieux vendue. On la voit d’ailleurs apparaître au nez de Patrick Bateman dans American Psycho, film dont on apprécie énormément les costumes. Bizarrement, la marque a décidé d’arrêter la production de ce modèle phare au début des années 2000, peu avant qu’apparaisse l’engouement général pour les montures plus imposantes. Mais il est toujours très facile de trouver des lunettes semblables, rappelant les années 50 et ses preppies, chez de nombreux fabricants français ou étrangers.
Ceci-dit, Oliver Peoples propose toujours un modèle assez similaire, la Riley, qu’il est possible de se procurer en différentes tailles et couleurs (notamment de nombreuses variantes de coloris écaille), afin de s’assurer qu’elles s’accordent parfaitement aux traits du porteur.
Ci-dessous, quelques images extraites du film American Psycho (2000) de Mary Harron où l’on peut voir les O’Malley.
Le Nouveau Magasin
Une belle nouvelle adresse française ! Le Nouveau Magasin a ouvert il y a maintenant quelques semaines à Orléans et s’inscrit directement dans le rang des bonnes boutiques grâce à sa sélection, sa décoration et la qualité de son site en ligne (réalisé par l’excellente agence Rue Pavée). En plein centre ville la boutique s’étend sur quelques 350 mètres carrés et présente des pièces issues des collections d’ Our Legacy, Acne, A.P.C., The North Face, Norse Projects, St James, Mont Saint Michel, Made and Crafted, Levis Vintage Clothing, Dockers, Happy Socks, S.N.S, Alternative Apparel, Fillipa K, Barbour, Lyle and Scott… le blog d’Archiduchesse en parlait il y a quelques jours, elle devrait donc rejoindre la liste de distributeur de la marque de chaussettes françaises. Au niveau des chaussures, vous y trouverez entre autres les pieds d’ Opening Ceremony, Veja ou Vans.
Le Nouveau Magasin s’offre également une sélection streetwear avec quelques bonnes marques dans ce domaine: Huf, The Hundreds ou Obey.
N’échappant pas aux rouages du marketing sur internet, vous les retrouverez également sur Twitter et Facebook et les suivre sur un blog, où ils diffuseront d’ailleurs un mix à télécharger.
Veja – Indigenos
Alex Mein de Diverse à Londres
Logo quasi invisible, semelle en caoutchouc, chaussure en nubuck… les nouvelles Veja Indigenos qui viennent d’arriver en boutique sont vraiment efficaces. Le lookbook qui les accompagne est également bien réussi: la marque a voulu remercier quelques uns de ses clients en les mettant en scène dans la série photo afin de présenter le produit. Sur ces images d’Henrike Stahl, vous pourrez donc apercevoir les personnes derrières quelques bonnes boutiques d’Europe.
Les réunir au sein d’une même série photo permet également à Veja de souligner la différence des sélections de ces magasins et ainsi de pointer du doigt la qualité de sa distribution. Il est d’ailleurs probable que votre attention se porte en même temps sur les quelques pièces de maroquinerie que l’on peut retrouver sur les clichés, qui semblent elles aussi plutôt bien réalisées.
Veja garde également l’identité éthique qu’on lui connaît bien: le nubuck est tanné avec des composants végétaux, sans chrome, et la semelle en caoutchouc sauvage (pas de plastique donc pas de pétrole). Le tout est assemblé au Brézil par une usine respectueuse de ses employés, tant au niveau de leur rémunération que de leurs conditions de travail.
Si ils ne le sont pas déjà vous pourrez donc bientôt retrouver ces modèles disponibles sur les boutiques en ligne respectives des protagonistes de la série dont vous avez la liste ci dessous.
Gregory Siary de No Void Plus à Aix en Provence
Jean-Christophe Serra d’Antic Boutik à Nice
Sebastian Beesley & Patrick Little d’Oï Polloï à Manchester
Tony & Suso de Addict à Palma de Majorque
Nigel Cabourn – Interview
La rédaction du précédent article sur Nigel Cabourn nous a donné envie d’en savoir plus. Heureusement, Nigel Cabourn a bien voulu répondre directement à nos questions sur ses précédentes expériences, ses sources d’inspiration ainsi que sur la démarche d’approvisionnement de la marque. Nous avons recueilli ces informations en anglais, donc afin de ne pas dénaturer les propos recueillis tout en les rendant accessibles au plus grand nombre de nos lecteurs nous avons opter pour une traduction tout en laissant la version originale de l’interview dans la version anglaise.
Redingote: Quelle a été l’idée qui a donné naissance à Cricket Clothing Limited ?
Nigel Cabourn: J’ai commencé Cricket Clothing Ltd alors que j’étais encore étudiant en école de mode en 1971. A cette époque, c’était plus cool d’avoir un nom d’entreprise plutôt qu’un nom de styliste. J’ai commencé avec Cricket car ce sport m’intéressait particulièrement et j’ai pensé que ça irai parfaitement comme nom de marque. D’ailleurs, les premières créations que j’ai faites en 1971 ressemblaient à une veste de cricket !
R: Est-ce que vous suiviez la même politique de sourcing que celle de la marque Nigel Cabourn, c’est à dire de fabriquer autant que possible en Angleterre ?
N C: En 1971, en tant qu’étudiant en mode sortant de l’école, je n’avais pas d’autres choix que de créer ma ligne de vêtements en Angleterre. C’était la seule possibilité à l’époque. Aujourd’hui, la marque Nigel Cabourn reste attachée à la production en Angleterre, et ceci en utilisant des matières originaires de Grande-Bretagne. Je pense qu’on pourrait dire que cette marque suit la même politique de sourcing que la précédente, mais les choses ont beaucoup changé.
R: Quand et comment vous est venu l’idée de créer la marque Nigel Cabourn telle que nous la connaissons aujourd’hui ?
N C: Comme vous le savez, la marque Nigel Cabourn d’aujourd’hui est issue de ma volonté de recentrer l’activité de l’entreprise en 2002. Cette année là, j’ai décidé que j’en avais marre de faire des produits commerciaux et de me concentrer sur des collections spéciales en édition limitée. Cela a commencé avec la collection Everest. J’ai eu un tel succès avec cette collection, notamment au Japon, que j’ai décidé de continuer et de créer des collections faites en Angleterre avec des matières provenant de Grande-Bretagne, de grande qualité et possédant une réelle intégrité.
R: Vos produits sont assez techniques et peuvent demander une certaine culture du vêtement pour être appréciés. Avez-vous trouvé cela difficile de trouver une clientèle au début ?
N C: Je n’ai eu aucun problème à trouver de nouveaux clients pour la nouvelle marque Nigel Cabourn. Ceci est dut au fait que nous avons fait coïncider le lancement de la marque en 2003 avec le 50ème anniversaire de la conquête de l’Everest par Sir Edmund Hillary. Nous avons fait une exposition au Japon et tout est parti de là. J’ai une importante clientèle pour ce type de produit. Au cours des quatre dernières années, je l’ai vraiment développé en ce qui concerne les vêtements uniques.
R: Trouvez vous que le workwear et les prix élevés font bon ménage ? Ne pensez vous pas que vendre des produits inspirés par le workwear ou les vêtements militaires à des prix élevés revient à s’éloigner de leur usage principal ?
N C: Il n’y a aucun problème à ce que du workwear ou du vêtement militaire soit vendu à des prix élevés. Personne ne s‘en soucie vraiment tant que le vêtement est beau, bien fait et de la plus haute qualité. Après tout, nous ne faisons que 100 à 300 pièces par modèle, ce qui nous permet d’avoir une offre très unique sur le marché.
R: Pouvez-vous nous expliquer où vous trouvez votre inspiration pour créer un vêtement ?
N C: L’inspiration pour créer un vêtement vient principalement de ma collection de 3000 à 4000 vêtements vintage ainsi que d’ouvrages d’occasion. La totalité de mon inspiration vient de là, et ce à chaque saison.
R: Pouvez-vous nous parler brièvement de votre passion et de la manière dont vous vous procurez des objets aussi rares ?
N C: J’ai une énorme passion pour les vieux vêtements. Je porte une attention toute particulière aux détails et à la matière et c’est ce qui m’intéresse dans les vêtements rares que je réunis au travers de mes voyages autour du monde.
R: Nous apprécions beaucoup votre volonté de produire autant que possible en Angleterre pour la ligne « Authentic » et au Japon pour la collection « Mainline ». Ne trouvez vous pas cela difficile de trouver tous les éléments nécessaires à la production d’un vêtement au même endroit ?
N C: Non, je n’ai aucun problème à produire Authentic et à faire produire Mainline au Japon. La clé est de travailler avec ce qu’il y a de disponible dans chacun des deux pays et de ne pas tenter de créer des choses qui n’y existent pas.
R: Pourquoi avoir décider d’ouvrir le seul magasin Nigel Cabourn, The Army Gym, au Japon et pas en Angleterre ?
N C: Pour être honnête, j’avais déjà mon propre magasin à Londres il y a 15 ans de cela. A cette époque, nous vendions des produits commerciaux. J’ai décidé d’ouvrir le magasin au Japon car il y a énormément de gens qui s’intéressent à ce que je fais là bas. De plus, je savais qu’un succès serait beaucoup plus appréciable étant donné l’amour des japonais pour les vêtements authentiques et originaux. C’est pour cela que nous avons ouvert « the Army Gym » là bas et nous battons des records de ventes chaque semaine.
Un grand merci à Nigel Cabourn de nous avoir accorder un peu de son temps. Ci-dessous des visuels de la collection automne-hiver 2010, dont certaines pièces sont en vente chez FrenchTrotters.
How I Get Dressed par Chris Floyd
Le photographe londonien Chris Floyd signe ces 3 courtes vidéos qui nous renseignent sur le point de vue de deux personnalités britannique du monde du vêtement. Il commence par Patrick Grant, de Norton & Sons et E.Tautz, deux très grandes maison du costume et du chic anglais. Il continue avec Joe Corre, fils de Malcolm McLaren et Vivienne Westwood, qui fondait Agent Provocateur en 1994 et qui est maintenant derrière A Child of the Jago.
Patrick Grant: How I Get Dressed from Chris Floyd on Vimeo.
Joe Corre: How I Get Dressed from Chris Floyd on Vimeo.
Personnalités marquantes et indispensables de la scène textile internationale, ces petits films sont assez plaisants à regarder et créent une proximité amusante avec des grands noms du vêtement et dévoilent quelques traits de leurs caractères respectifs.
Hurts: How I Get Dressed from Chris Floyd on Vimeo.
Pour continuer (ne sachant pas vraiment si Chris Floyd a choisi de continuer sur sa lancée), il a choisi de mettre en scène Hurts, un duo de musique électronique anglais. Le contraste entre les trois documents ne manque pas de faire sourire, on espère voir la démarche se prolonger !
La série a été réalisée pour l’édition en ligne du Sunday Times Style.
Trickers – Des brogues anglaises
Tricker’s est sans doute une des plus belles marques de chaussures made in England et sûrement la plus ancienne encore présente aujourd’hui.
La marque a été fondée en 1829, il y a donc un peu plus de 180 ans, par Joseph Tricker qui a été un des premiers artisans chausseurs à s’installer à Northampton, au centre du Royaume-Uni. Tout en cultivant son savoir-faire depuis 5 générations, la marque a su s’adapter à la demande de ses clients et faire évoluer ses modèles pour en arriver à ce qu’ils sont aujourd’hui.
Les produits caractéristiques de la marque se trouvent dans la collection Country : des chaussures larges, solides, avec une semelle très épaisse et fait dans un cuir traité pour résister à l’eau. Ce type de chaussure qui ont fait la renommée de Tricker’s tire ses origines des chaussures que l’on appelle brogues. Ces chaussures d’origine écossaise et irlandaise étaient à l’origine faites en cuir non tanné, et les trous qui ornaient le cuir étaient conçus pour laisser s’échapper l’eau qui s’y infiltrait. En somme des chaussures de paysans utilisées pour traverser les champs et indigne à être portée en soirée ou au travail. Les choses ayant bien changé aujourd’hui, ces chaussures sont devenues de réelles pièces d’artisanat et de précision, entièrement faites à la main dans la plus pure tradition anglaise. Autrement dit, vous êtes plus qu’encouragés à les porter dans des situations plus formelles.
La marque présente 3 collections: Jermyn Street, 1829 et Country.
Les collections Jermyn Street (rue à Londres où est situé le magasin flagship de la marque) et 1829 présentent des modèles classiques d’aujourd’hui adaptés au porté actuel: plus fin et habillé.
La collection Country (chaussures et bottes) est directement inspiré des brogues d’autrefois, ce qui explique un pied très large et une semelle épaisse. On retrouve d’ailleurs deux types de semelles pour ce type de chaussures : les doubles semelles en cuir et les semelles commando. De quoi affronter les éléments de la campagne anglaise.
Tricker’s possède toujours son usine en propre à Northampton où sont également situées toutes les fonctions administratives. Si vous passez à Londres, vous pourrez également visiter leur boutique sur Jermyn Street. Cette rue est connue pour offrir tout l’attirail du parfait gentleman: Chemises, chaussures, cigares. De la grande mesure au prêt à porter, cette rue, se situant à proximité de la fameuse Savile Row, est l’endroit parfait pour se débarrasser de quelques livres de plus après la commande de votre costume. La boutique se situe à proximité d’autres grands noms de la chaussures tels que Church’s, Crockett & Jones, John Lobb ou Edward Green et propose toutes les gammes de la marques ainsi que des modèles bespoke.
Cet article est aussi l’occasion de vous rappeler l’existence du magasin The Shoe Healer dont nous vous avions parlé précédemment et qui est connu pour modifier les modèles de vos choix selon vos goûts. Cela dit, si l’inspiration vous manque Tricker’s est aussi connu pour ses nombreuses collaborations avec certains des meilleurs points de ventes d’Europe ainsi qu’avec des stylistes de renom tel que Junya Watanabe. Quelques exemples ci-dessous.
Brogues par Tricker’s- collection Country
Tricker’s x Junya Watanabe
Tricker’s x Present
Tricker’s x 14 Oz
S.E.H Kelly – Production locale
L’industrie textile, aujourd’hui complétement globalisée, est particulièrement gourmande en ressources naturelles. La matière première, coton ou laine, doit être filée, tissée, puis transformée en produits finis par une usine de confection, et ce n’est qu’après tout ceci que le vêtement peut espérer être distribué. Les ressources et savoir faire nécessaire à toutes ces étapes sont bien souvent présents sur différents continents et il n’est pas rare qu’un pull ait déjà parcouru plusieurs milliers de kilomètres avant d’arriver sur vos épaules.
A l’heure où les consommateurs sont de mieux en mieux informés, de nombreuses tendances de consommation ont émergées, au début principalement dans le secteur alimentaire : Le bio, le commerce équitable et la consommation de produits locaux en sont de bons exemples. Ces tendances se sont ensuite élargis à d’autre secteurs et notamment à celui de l’habillement, Veja propose ainsi des sneakers équitables et Stella McCartney utilise du coton bio pour sa collection capsule, et ceux-ci ne sont que des exemples…
Pourquoi-donc ne pas commencer à proposer des vêtements ayant été fabriqués au maximum localement ?
C’est à cette question que répondent l’équipe derrière S.E.H Kelly. Une expérience professionnelle à Savile Row a permis aux fondateurs de cette jeune marque londonienne de nouer des contacts avec certains des derniers producteurs de tissus anglais. La marque s’est imposée comme contrainte de ne sourcer ses tissus et boutons que sur le sol britannique. Au delà des considérations purement environnementales, cela permet aussi de soutenir l’industrie locale, qui a connu des plus beaux jours.
Leur première véritable collection, dont les photos illustrent cet article, propose des styles dans l’air du temps, des coupes casual simples et efficaces, fortement inspirés du workwear. C’est cependant aux tissus qu’il faut particulièrement s’intéresser : certaines chemises sont en sergé 80 % coton et 20% laine et une dans un mélange 95% laine et 5% cachemire. Tous ont été tissés en Grande-Bretagne et l’ensemble de la collection a été confectionné entre Londres et le Somerset.
Il ne reste plus qu’à cultiver du coton en Angleterre et la boucle sera bouclée !
L’ensemble de leur collection est disponible sur leur site :