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The Duke
Dès l’hiver dernier, le militaria, ou tendance du vêtement militaire, faisait son retour dans les sphères internet traitant de l’habillement. Si certains en parlent très bien sur la toile, et détaillent les éléments des tenues de soldat comme il se doit, il faut également savoir que ce type de vêtement a ses temples et ses boutiques dédiées. On ne vous fera pas l’affront de vous présenter Doursoux, référence pour nombre d’afficionados avec ses deux adresses parisiennes.
The Duke, c’est une autre histoire, et sa carte de visite le dit très bien « Authentic equipment for personal use only ». Ici donc, pas de reproduction, The Duke travaille uniquement de l’original. Vestes militaires, pantalons cargo, chemises, médailles, montres tout y est. Par extension, The Duke est aussi un feru de tout ce qui touche à l’amérique: vous y trouverez des perles du jean, des chemises de bowling et de mécano entre deux statues grandeur nature de Steve Mc Queen, d’ailleurs si vous cherchez une pièce précise, il se propose de vous la trouver, il couvrira le terrain pour vous. The Duke ne fait donc pas les choses à moitié, et si vous n’êtes pas particulièrement séduit par l’univers de cette tendance, n’hésitez tout de même pas à y faire un tour: la boutique est atypique, le propriétaire un véritable personnage, une réelle mine d’informations en tout genre concernant ce domaine.
Comme tout se mérite il faudra aller chercher The Duke à Clignancourt:
Marché Vermaison
Stand n°37
Allée A
93400 Saint-Ouen
Merci à Laurent Laporte pour les photos
Repair Jeans
Après 2 ans à avoir porté sans relâche le même jean, à l’avoir parfois lavé, à sec ou non, afin de trouver un juste compromis entre amour du denim et vie sociale, on s’attache forcément. Mais voilà, les jeans s’usent. C’est plutôt l’effet recherché, hélas il arrive rapidement que des trous apparaissent.
On peut cependant garder la tête haute : la plupart des jeans troués que l’on peut apercevoir dans la rue ont subit des coups de ciseaux de leur propriétaires… Mais un trou, si il n’est pas entretenu comme il le faut, s’agrandit rapidement et peut aller jusqu’à rendre un jean importable.
« Repair Jeans » est un magasin situé Porte d’Italie, à Paris. Depuis plus de 20 ans, Georges, le maître des lieux, propose des services de rachat, de vente et de personnalisation de jeans. Qui dit jeans d’occasions dit pièces rares et convoitées, et même si cela n’est pas l’offre principale du magasin, quelques beaux 501 à liserés sont présent dans son impressionnante réserve. Mais les autres services proposés par Georges sont tout autant intéressants.
Tout d’abord, Georges vous propose de réparer vos jeans : tout trou, peu importe sa taille, sera comblé et rendu presque invisible. Pour ce faire, il applique un morceau de jean en dessous de la zone à réparer puis, grâce à une machine à coudre adaptée à la tâche, il va passer et repasser, dans le sens de la trame afin de garantir une réparation solide. La réparation est effectuée dans le fond du magasin, par Georges lui-même, qui s’assure à grand coups de pédales que ses clients ne reviendront pas de si tôt.
Georges vous propose aussi de broder sur vos vêtements ce que bon vous semble. Ce type de personnalisation, un classique du milieu du siècle dernier, possède un charme certain. Ce travail est effectuée après commande chez des connaissances du propriétaire du magasin, un couple de retraités qui furent les distributeurs en Europe de ces machines de broderie. De quoi ajouter le nom de son escadron sur sa flight jacket ou même broder le nom de son équipe de baseball sur sa varsity jacket .
Je vous laisse apprécier ces quelques photos du magasin, du travail et de l’offre de Georges.
Maverick Dif
Porte d’Italie
8B Avenue de Fontainebleau
94270 Le Kremlin-Bicêtre
www.repairjeans.com
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Avant et après. Cliquez sur les photos pour zoomer.
Randolph Engineering
Avec la folie Ray-Ban qui a réussi à faire revenir ses modèles phares en masse ces dernières années, il devient difficile de choisir ses lunettes de soleil: entre l’envie de se démarquer des foules et le désir de rester classique (à moins d’être Kanye West), on tombe rapidement dans le cycle incessant Aviator, Wayfarer, Clubmaster… l’utilité des éditions spéciales incorporant de l’or blanc reste d’ailleurs toujours un mystère.
D’ailleurs l’histoire des marques et des modèles reste souvent assez obscure, les géants de l’optique ne mettant vraiment ce côté là en avant. Persol peut être ? pilier du marché de l’optique, elle se démocratise également depuis l’été dernier, justement grâce à la recherche d’une alternative à RayBan. Ce n’est pas l’icône Steve Mc Queen qui désapprouvera.
Comme souvent en matière de style, le cinéma se retrouve dans un rôle de catalyseur,et c’est dans les films que se révèlent beaucoup de modèles. Un personnage charismatique a souvent cette capacité de donner rapidement un très bon cachet a une paire, alors que concentré sur son visage, on ne remarquera pas forcément sa paire de chaussure.
Il faut reconnaître que Randolph Engineering est assez jeune dans le monde de l’optique (créée en 1972, quand Persol travaille la lunette depuis 1917), elle n’aura cependant pas eu besoin d’énormément de temps pour faire ses preuves. La marque se construit en effet une très belle place au fil des années: elle fournit l’armée américaine (très présente ici ces derniers temps…) équipe les tireurs sportifs de haute précision, et on la croise assez souvent dans des chefs d’œuvre cinématographiques.
Ici sur Robert De Niro, dans Taxi Driver;
là dans Apocalypse Now sur le nez d’un des personnages les plus marquant du film, le Lieutenant Colonel Bill Kilgore amateur de surf et de musique classique, interprété par Robert Duvall;
légèrement inquiétantes dans Once Upon a Time in Mexico avec Johnny Depp (ok, peut être pas un chef d’œuvre celui ci);
et plus récemment couvrant les yeux de Don Draper.
Le modèle que l’on voit sur les images ci-dessus est en fait l’ Aviator de Randolph, que l’on rencontrera aussi chez RayBan sous le nom de Caravan.
La P3, ci dessous, ressemble beaucoup au modèle qu’arborait Al Pacino dans certaines scènes du dernier épisode de la trilogie du Parrain, et tout de suite, cela donne une autre dimension à la monture…