Untold stories par Ray Ban

La dégaine des politiques, c’était quand même autre chose…


On l’a vu ces dernières saisons avec l’héritage dans tous les sens, les vieilles maisons auront toujours l’avantage de pouvoir utiliser leur patrimoine culturel pour communiquer ou rééditer des pièces et imaginer de nouveaux produits. Ray-Ban fête son 75eme anniversaire cette année et ressort donc de ses vieux casiers quelques photos d’archives inédites au détour d’un livre: « Legends: Untold stories ». Vous y retrouverez Marilyn Monroe, James Dean, Bob Dylan, Sean Penn, Madonna ou encore John F. Kennedy portant les montures fameuses de la marque légendaire. Le monde de la lunette étant très concurrentiel (on assiste à la création de plusieurs petites marques qui développe des produits très corrects tous les ans), on comprend tout de suite l’intérêt de la démarche: on met le produit en scène pour créer un peu le mythe et faire dire à son client « j’ai les mêmes lunettes que James Dean et Kennedy ». Ne dites pas le contraire, on aime tous jouer à l’anecdote avec ce genre de trucs. Évidement il est prévu une sortie en fanfare avec des exemplaires limités, numérotés et tout le tintouin avec une distribution triée sur le volet. Que voulez vous, on ne sait plus faire les choses simplement. Merci Wad et à Ray-Ban pour les photos !

Conseils de Cirage


De bons produits mais une DA qui pèche tout de même un tantinet !

Cherchant l’éditorial utile pour la rentrée Monsieur Chaussure a décidé de nous offrir quelques conseils de cirage pour entretenir votre plus belle paire de chaussure afin qu’elle vieillisse de la meilleure façon possible. On souligne la justesse de l’initiative puisque soucieux de bien faire, le site a fait appel à Jeremy Estelrich, bottier depuis 10 ans pour rédiger ces leçons. Ainsi pas d’inquiétude: même si vous êtes soucieux que vos mocassins en daim prennent la pluie ou que vos brogues en cuir se craquellent, vous pourrez réviser à votre aise comment cirer ses chaussures en cuir, comment entretenir ses chaussures en daim, ou encore comment rénover ses chaussures en cuir. Force est par contre de constater que le site, comme sa partie conseil, n’est pas traduit en anglais, ce qui est un peu dommage pour un pure player…

Bien sûr, si vous lisez ces lignes ici, nous savons tous que ce ne sont pas les modèles choisis par le site marchand qui trônent fièrement sur votre rack à chaussure, à côté de votre garde robe. Bon soit, mais laissons le mauvais esprit de côté, si vous suivez ces conseils à la lettre avec les produits adequat (que vous retrouvez d’ailleurs sur Monsieur Chaussure si votre cordonnier le plus proche n’en a pas sous la main) vos fidèles doubles boucles de chez Crockett and Jones passeront un nombre incalculable d’hivers à vos côtés.

J.Press York Street


J.Press, normalement, c’est ça : pas moins de 10 versions différentes du classique blazer bleu-marine, on est perfectionniste ou on ne l’est pas

Fondée en 1902 sur le campus de Yale, et depuis présente à Harvard, New York et Washington, la marque J.Press est sûrement la plus belle représentante du style preppy américain. Le label a habillé les étudiants de ces prestigieuses écoles à l’époque où le jean était prohibé et où les sweats encore réservés au sport, étudiants qui n’ont jamais vraiment hésité à revenir une fois installés dans la vie professionnelle. Aujourd’hui, franchir la porte d’un de leur magasin équivaut à un voyage dans le temps. Rien ne semble y avoir changé depuis des années, si bien que même les vendeurs paraissent avoir largement passé l’âge de la retraite. Se cache au sein des boiseries patinées et de l’apparent bazar une véritable mine d’or pour tout amateur à la recherche d’authenticité : les si particuliers pulls Shaggy Dog y côtoient des chemises button-down qui n’ont rien à envier à celles du concurrent Brooks Brothers, tandis que des écharpes et bracelets de montre aux couleurs des écoles Ivy League ainsi que l’obsession pour les motifs de crustacés rappellent que l’histoire de la marque est bien ancrée en Nouvelle-Angleterre.

Rivale éternelle de Brooks Brothers, la marque distribue de très belles chemises button-down

L’intérêt névrosé des Japonais pour le style américain ne datant pas d’hier, la marque connu un fort succès au pays du soleil levant où celle-ci fut licenciée dès 1974, devenant ainsi la première marque américaine avec ce type de contrat. A l’instar de ce qui est arrivé à Carven il y a peu, J.Press fut racheté par son licencié en 1986. La marque est aujourd’hui 6 fois plus distribuée au Japon qu’elle ne l’est aux États-Unis et son coeur de métier n’a pas changé : faire du  vêtement classique, en portant une attention toute particulière à rester éloigné des tendances, à toujours utiliser des matières naturelles et à conserver l’essentiel de sa fabrication dans le pays de l’oncle Sam.

Le fameux pull Shaggy Dog, en laine des Shetlands, qu’on ne trouve que chez J.Press

Depuis le milieu des années 2000, et le retour sur le devant de la scène mode internationale de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à de l’intemporel, la marque multiplie les appels du pied vers une cible plus jeune, sûrement afin d’éviter de disparaître avec sa clientèle historique. Mark Mc Nairy fut ainsi embauché à la direction de la création en 2005. Il introduisit des nouveautés, comme par exemple une cravate ironique reprenant l’emblème de l’association secrète de Yale Skull and Bones (c’est de l’ironie pour initiés), mais sans toutefois révolutionner la ligne de l’enseigne. Suivit en 2010 une collaboration oubliable avec Urban Outfitters, dont nous fumes bien évidemment privés en France. A l’instar de Brooks Brothers et de sa ligne Black Fleece avec Thom Browne, c’est maintenant toute une collection dessinée par les frères d’Ovadia and Sons qui insuffle de la nouveauté chez J.Press. Baptisée York Street, d’après l’adresse du premier magasin de la marque, celle-ci propose des coupes modernisées, ainsi que des pièces plus casual et plus sportswear, synthèse de l’interpretation contemporaine du style preppy. Ovadia and Sons, en seulement deux ans, a su se faire une place de choix au sein des labels américains de mode masculine, modernisant des classiques issus de leur histoire. Le choix est donc très cohérent et cela fonctionne plutôt bien. De quoi faire effectivement entrer des étudiants d’aujourd’hui dans une boutique J.Press.

Ci-dessous un aperçu de la collection York Street printemps-été 2013, pour une vue complète, c’est ici que cela se passe.

Boardwalk Empire – Saison 3

Costars, cigares et whisky… où est ce que je signe ?

Hop messieurs, c’est parti pour une troisième saison de Boardwalk Empire ! si vous êtes friands de série télévisées, de prohibition et de beaux vêtements vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Summer – Lyon

Une belle devanture !

Un nouvel acteur dans le paysage des boutiques de prêt à porter haut de gamme de France ! Summer a ouvert ses portes il y a quelques jours à Lyon et développe sa sélection dans l’univers du mode de vie californien: culture vestimentaire riche et colorée, surf, soleil, douceur de vivre…

L’entrée sur la scène est remarquable puisque dès l’ouverture vous y retrouverez de jolies marques assez peu distribuées dans l’hexagone: Pendleton, Monitaly, Lightning Bolt, Carhartt Heritage, Mc Nairy, Sanders ou encore Engineered Garments, Levis Vintage et Made & Crafted et A.P.C.

Pour coller parfaitement à l’optique « lifestyle », bagagerie et planches de skate vintage seront de la partie aux côtés d’une offre de linge de maison et de mobilier (chaises Eames, pièces le Lab, coussins Pendleton).

Donc tout ça c’est chez Summer, une boutique lyonnaise toute neuve dont voici l’adresse:

SUMMER

1, place Gailleton

69002 LYON

Pas de doutes, nous sommes en Amérique.


Vous cherchiez une chaise Eames ? vous aussi vous allez bientôt pouvoir agrémenter votre Tumblr de jolies photos d’intérieurs.

 

Un coussin Pendleton, ça fait son effet. Même sur une chaise de designer des années 50.

Fourth & Main – Londres

Premier numéro du Fourth & Main Journal – Design épuré et de qualité, tout comme le contenu

Avec un nom comme Fourth & Main, on pourrait s’attendre à une référence new-yorkaise, par exemple l’adresse d’un premier magasin d’une marque basée dans la capitale américaine. En fait, le label fondé par Nikhil Adwalpalkar et James Wright, qui est géré par un collectif d’artistes et de rédacteurs, est une nouveauté belle et bien londonienne.

Avec un premier magasin ouvert il y a quelques mois au coin d’une rue parallèle à la fameuse Carnaby Street, la marque propose avant tout un magazine gratuit. Celui-ci est à l’origine du projet et n’a rien à envier aux grands tirages du monde de la mode : les photos sont superbes et les articles très intéressants et bien écrits. Le magazine « Fourth & Main – Journal » est bi-annuel et se présente sous la forme de ce que l’on pourrait qualifier de cahier. Son aspect est extrêmement épuré, sans image de couverture, ne donnant comme indication que le nom de la publication, le numéro de la parution et le volume, le tout écrit en lettres d’or sur un superbe papier recyclé vert.

Photo de présentation de la collection Printemps-Eté 2012 – Seulement pour homme, la fille c’est pour faire joli

Le contenu garde la même présentation que la couverture : un papier de qualité, des typographies épurées et claires et des articles de fond qui resteront intéressants à lire bien après la date de parution. Il vaut mieux, cela dit, s’agissant d’un magazine bi-annuel. Un dernier détail concernant le magazine est l’absence de publicité, ce qui est des plus inattendu pour une parution gratuite. Cela ne fait que rendre la lecture plus appréciable et justifie peut-être le besoin de créer une marque de vêtement pour faire rentrer quelques deniers dans les caisses.

Entrée de la boutique située dans le quartier de Carnaby Street – Ouverte tous les jours

La collection en question suit bien la ligne directrice donnée par la magazine : des pièces classiques telles que des vestes en lin bien coupées, des chemises blanches et bleues à col banquier, des vestes de travail, chinos et shorts à taille ajustable, t-shirts et maillots de bain. Après une rapide inspection, la plupart des vêtements sont fabriqués en Inde, pays qui semble jouir d’une meilleure image que son voisin chinois et qui permet également de proposer ces pièces à des prix abordables sans trop de compromis sur la qualité. Les soldes réalisées par la marque ont d’ailleurs été l’opportunité pour moi d’ajouter quelques pièces à ma garde-robe qui n’en avait pourtant pas besoin. Après avoir porté ces vêtements je peux donc vous dire que la qualité des matières vaut largement le prix affiché et que la coupe est très réussie. Cependant il faudra ajouté un bémol aux finitions qui laissent à désirer : fermeture qui se découd au bout de deux jours, couture mal finies ou encore boutons qui se détachent. Rappelons tout de même que la marque vient de se lancer, on peut donc conclure qu’il s’agit d’un début très prometteur.

Le magazine est entièrement disponible en ligne via le site de la marque et leur collection Printemps-Été 2012 est toujours en soldes sur le site, une bonne occasion de vous faire votre propre idée de ce nouveau label qu’il s’agira de surveiller pour la saison prochaine. Si vous voulez votre propre exemplaire du Fourth & Main Journal, et vous y avez bien le droit, le journal est disponible en France chez Colette, Le Point Ephémère et la Gaité Lyrique, un bon début.


Fourth & Main
17 Newburgh Street
W1F 7RZ
www.fourthandmain.com

Les vestes sont très bien coupées, par contre, soyez prévenus, ça taille petit

Le short est une de mes pièces préférées de la marque, ajustable à la taille il est parfait pour l’été. Pour une raison qui m’échappe, la qualité du bleu marine est bien meilleure que les autres. Allez comprendre.

Atelier Franck Durand – Palais Royal

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

Sorte d’ovni numérique, Palais Royal est un blog mixant photographie, interviews vidéos et articles descriptifs dédiés au fameux quartier parisien. D’une esthétique parfaite, ce petit bijou de Html et de CSS, serti de photos argentiques aux tons doucement saturés, brille par la maîtrise de sa réalisation. Rien n’est laissé au hasard, et c’est jusqu’à la moindre virgule que l’on ressent l’atmosphère feutrée et légèrement intemporelle qui reigne sur ce quartier chic de la capitale. A l’instar du magazine Kinfolk, ce projet aurait put faire une belle coquille vide, mais c’est là tout l’exploit : ce blog vaut le détour aussi bien par son fond que par sa forme. On en attendait pas moins d’une vitrine du travail de la maison de direction artistique Atelier Franck Durand. Fondée en 2004, celle-ci a depuis mis son exigence et sa justesse au service d’Isabel Marant, de Balmain, d’Hermès, d’Aurélie Biderman ou encore de Charles Jourdan. C’est d’ailleurs la même équipe qui fut responsable du récent repositionnement remarqué de la marque française De Fursac. Ce blog permet de rêver de guides touristiques d’une telle qualité, qui renverraient facilement au placard tout un nuancier de guides Wallpaper Phaidon…


Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photo par Cyrille Robin – Palais Royal

 

Photos par Cyrille Robin – Palais Royal

Me, Myself and Nepenthes


Le mannequin a l’attitude qu’il faut pour mettre en valeur une telle chemise

Selon Wikipedia, les népenthès « sont des espèces de plantes carnivores à pièges passifs que l’on retrouve dans les zones inter-tropicales humides ». On n’imagine donc pas aisément pourquoi le nom de cette plante a été adopté par le collectif japonais tirant les ficelles du fameux label Engineered Garments. Cependant l’entreprise nippone est à l’origine de propositions qui sont parmi les plus prometteuses du moment. À l’instar d’Engineered Garments, dont on ne présente plus le directeur artistique Daïki Suzuki, toutes s’inspirent d’une certaine idée du vêtement classique américain pour l’adapter à une silhouette résolument japonaise. Dans la série Me, Myself and Nepenthes, le photographe Ryoji Homma a donc choisi de présenter des looks composés de plusieurs marques de l’entreprise ou proches de celle-ci : Engineered Garments bien sûr, mais aussi Needles, Sonic Lab, South2West8 et Mainland Boots. Il en ressort une ligne forte et originale, flirtant avec la tendance mais sans jamais être trop littérale, et que l’on pourrait situer quelque part à mi-chemin entre le streetwear et les Birkenstocks, et tout ceci accompagné de quelques agréables accords à la guitare acoustique.

Ouvert !


Ahhh, le charme de la photo amateur pendant la pause clope du staff, c’est fou ce que l’on peut se permettre sur un blog.


Un petit mot pour vous signaler que le nouvel espace FrenchTrotters de la rue Vieille du Temple est bel et bien ouvert (je vous en parlais juste ). Vous retrouverez donc au 128 tout l’univers qui nous a fait apprécier le multi-marque, tant chez l’homme que chez la femme, avec également une belle sélection de linge et d’objets pour être bien chez soi. Voici quelques images pour vous rincer l’oeil mais passez y, ça vaut le détour.

Profitez en aussi pour regarder cette table Another Country de plus près, si vous êtes amateur de design ça devrait vous faire quelque chose.


Quelques photos de l'usine J.M. Weston

 

Pour une rentrée pleine de douceur, voici quelques photos rapportées de l’usine J.M. Weston que j’ai eu la chance de visiter il y a quelques mois. N’allez pas chercher dans ces photos des explications où une illustration des processus complexes qui font des souliers Weston parmi les plus beaux au monde, mais plutôt une ambiance, celle d’un bel atelier produisant de belles choses. L’atelier J.M. Weston est situé à Limoges, dans le Limousin, et y emploie 170 personnes qui continuent de produire plus de 70% des souliers de la marque, dont les commandes spéciales et leurs modèles emblématiques : le mocassin 180 ainsi que la Chasse et la Demi-Chasse.

 












La réalisation du cousu norvégien de la Chasse. Toujours effectuée à la main.


Un aperçu de la salle où sont stockées toutes les formes, sachant qu’il en faut plusieurs par pointure et largeur, celles-ci prennent rapidement énormément de place (on imagine aussi l’ampleur de l’investissement nécéssaire pour le développement d’une nouvelle forme)