Musique au cinéma (1) – Nino Rota

L’ancien orgue de cinéma du Gaumont Palace

Le cinéma a toujours donné une place essentielle à la musique. Alors même que le cinéma en était à ses premiers balbutiements et qu’il n’était encore que muet, on trouvait déjà des musiciens dans les salles lors des projections. Les pianistes, organistes ou autres instrumentistes improvisaient sur les différentes scènes du film, tantôt dramatiques, tantôt burlesques.

Très vite, des fiches ont été glissées dans les boîtes de pellicules pour donner des indications aux musiciens. Y figuraient des instructions quant aux tempi et quant à l’atmosphère musicale à respecter. 
Puis des compositeurs de renom commencent à se prêter au jeu, ainsi, Camille Saint-Saëns en précurseur compose en 1908 une musique spécialement pour me film L’assassinat du duc de Guise de Charles Le Bargy et André Calmette.

La bande son apparaît rapidement, la musique prenant ainsi une place définitive dans le cinéma. Arrivent alors toute une clique de musiciens hollywoodiens dans les années 30-40 s’adonnant à la composition de musiques pour le cinéma avec des résultats plus ou moins intéressants.

D’autres compositeurs, eux, très talentueux, consacreront une grande partie de leur carrière à la composition de musique de films. C’est le cas de Nino Rota qui nous laisse une œuvre tant imposante que magnifique.


Nino Rota

Nino Rota est un compositeur italien né à Milan en 1911. Il a commencé à composer très jeune puisqu’il écrit son premier Oratorio à l’âge de 11 ans. Il composera énormément toute sa vie : plus de 150 oeuvres pour le cinéma en plus de dix opéras, cinq ballets et beaucoup d’autres œuvres instrumentales dont un concerto pour piano et orchestre (1962). Nino Rota reste cependant essentiellement connu pour ses musiques de films, et en particulier à travers l’oeuvre de Federico Fellini. Les deux compères collaboreront dans de très nombreux films, et les musiques sont aujourd’hui devenues totalement indissociables de la filmographie de Fellini.

Parmi les plus connues figurent les musiques de la Dolce Vita, Les Vitelloni, La strada et bien sûr l’incontournable bande son du film Huit et demi :


D’autres partitions très connues du compositeur ont été créées pour des films de Luchino Visconti, notamment dans Le Guépard et Rocco et ses frères. Ci-dessous la célèbre scène de la Valse dans laquelle fait d’ailleurs une courte apparition notre Alain Delon national.


Mais l’une de ses oeuvres les plus entendue dans le monde aujourd’hui reste sûrement la musique du film Le Parrain de Francis Ford Coppola. La bande son est elle aussi indissociable, on ne peut s’empêcher se remémorer les images du film dès que les premières notes résonnent. C’est le cas évidemment de la musique « Love Theme » qui se fait entendre lorsque Michael Corleone rencontre Apollonia en Italie.


Et puisqu’on est dans Le Parrain, restons-y encore un moment. Je ne resiste pas à l’envie de terminer par la scène du mariage même si cette chanson n’a rien à voir avec Nino Rota puisqu’il s’agit d’un chant traditionnel italien intitulé « Luna mezz o mare ». La musique qui accompagne le mariage n’a d’ailleurs pas non plus été composée par Nino Rota mais par le Père de Francis Ford Coppola : Carmine Coppola.

Richard Wagner – La Chevauchée des Walkyries

Quand on évoque Richard Wagner, tout le monde ou presque pense au thème de la Walkyrie. Nous avons à peu près tous ce thème en tête grâce au prélude de l’acte III du fameux opéra de Wagner « La Walkyrie » (Die Walküre), appelé communément la Chevauchée des Walkyries et qui reprend ce leitmotiv devenu très connu… Devenu très connu notamment avec les nombreuses apparitions télévisuelles (publicités, documentaires…) et cinématographiques.

L’apparition au cinéma la plus célèbre reste sans aucun doute la scène culte de l’attaque des hélicoptères américains dans le film Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. Depuis, on associe presque toujours le thème de la Walkyrie à un vol d’hélicoptères.


Outre les simples apparitions télévisuelles et cinématographiques, le thème de la Chevauchée des Walkyries a également fait l’objet de reprises, la plus connue étant surement celle d’Ennio Morricone pour le film Mon nom est personne de Tonino Valerii et Sergio Leone. On entend résonner le célèbre leitmotiv de la Walkyrie à chaque fois que la horde sauvage apparaît. Le thème est joué de façon assez humoristique, à l’image du film, afin de rendre la horde un peu moins sauvage…

Enfin, voici la version tirée de l’opéra complet, ainsi que la version sans voix :

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