Un petit mot pour rappeler à ceux d’entre vous qui l’auraient oublié que Mad Men revient ce dimanche 25 juillet sur AMC pour sa quatrième saison. Que ça soit pour prendre un cour de complet gris avec Don Draper, retrouver Betty, sa femme, ou la magnifique Joan Holloway, les amoureux du vêtement ainsi que les fans de séries se réjouissent déjà des épisodes à venir. Pour ceux qui n’auraient pas commencé à regarder, n’hésitez pas reprendre depuis le début si vous trouvez le temps un peu long en ce milieu d’été, vous ne serez pas déçu.
Camo – SS 2011
Parmi les nombreuses marques présentes au salon capsule se trouvait Camo.
Camo est une marque italienne créée par Stefano Ughetti en 2007. La marque s’inspire du vestiaire masculin européen, notamment italien, pour réaliser des pièces à l’aspect plutôt simple, classique, avec de petites touches d’originalité bien senties.
En ce moment, beaucoup de marques ne prennent que peu de risque en réintroduisant des pièces classiques américaines sans vraiment de valeur ajoutée. Il est donc toujours agréable de voir des créations sortir du lot par une subtile touche de nouveauté.
Je me souvenais de Camo pour avoir été séduit par l’image se dégageant de la présentation de la collection de cet été, mettant en scène des cavaliers portant des chèches, ce qui, il faut l’admettre, n’a rien de commun.
Mais ce n’est pas tout de se construire une image de marque grâce à de belles images, il faut des produits qui puissent suivre. A ce niveau là nous avons été convaincus par ceux présentés à Capsule, qui respirent la qualité et l’attention portée au choix des matières.
La collection de l’été prochain explore les liens entre « ce que nous sommes et d’où nous venons » et se concentre sur la vie agricole italienne. J’aime particulièrement les photos de présentation de la collection. Les couleurs et les ombres donnent envie de s’assoir devant sa maison avec un verre pour regarder les filles passer. Je vous laisse les apprécier.
The Duke
Dès l’hiver dernier, le militaria, ou tendance du vêtement militaire, faisait son retour dans les sphères internet traitant de l’habillement. Si certains en parlent très bien sur la toile, et détaillent les éléments des tenues de soldat comme il se doit, il faut également savoir que ce type de vêtement a ses temples et ses boutiques dédiées. On ne vous fera pas l’affront de vous présenter Doursoux, référence pour nombre d’afficionados avec ses deux adresses parisiennes.
The Duke, c’est une autre histoire, et sa carte de visite le dit très bien « Authentic equipment for personal use only ». Ici donc, pas de reproduction, The Duke travaille uniquement de l’original. Vestes militaires, pantalons cargo, chemises, médailles, montres tout y est. Par extension, The Duke est aussi un feru de tout ce qui touche à l’amérique: vous y trouverez des perles du jean, des chemises de bowling et de mécano entre deux statues grandeur nature de Steve Mc Queen, d’ailleurs si vous cherchez une pièce précise, il se propose de vous la trouver, il couvrira le terrain pour vous. The Duke ne fait donc pas les choses à moitié, et si vous n’êtes pas particulièrement séduit par l’univers de cette tendance, n’hésitez tout de même pas à y faire un tour: la boutique est atypique, le propriétaire un véritable personnage, une réelle mine d’informations en tout genre concernant ce domaine.
Comme tout se mérite il faudra aller chercher The Duke à Clignancourt:
Marché Vermaison
Stand n°37
Allée A
93400 Saint-Ouen
Merci à Laurent Laporte pour les photos
Albam – Raspberry Chino
Le chino est un basique présent dans toutes les garde-robes. Originaire des tenues militaires du 19e siècle, adopté par les jeunes américains des années 50 et revenu en force comme tenue de travail depuis la révolution casual des années 90. C’est une valeur sûre du vestiaire masculin et n’a donc pas échappé à la récupération massive des classiques par tous les créateurs. Cependant rares sont ceux qui arrivent à nous proposer une version sortant du lot de manière élégante.
Albam mise sur la couleur. Ce rouge « framboise » nous rappelle fortement le Nantucket Red et frappe dans le mille. Comme souvent chez cette jeune marque anglaise, la réalisation est soignée : zip riri, protection de certaines coutures internes, et tout ceci pour un prix tout à fait raisonnable pour un produit fabriqué en Angleterre.
Disponible sur le site d’Albam ou dans leurs boutiques, à Londres.
Monsieur Jean Yves
Dans toute cette esbroufe workwear/militaria, le raffinement se fait rare. Pour ceux d’entre vous qui n’ont pas abandonné l’idée de s’intéresser à l’univers de la couture Le créateur Monsieur Jean Yves, spécialisé dans le noeud papillon du côté de l’homme, organise deux ventes privées consécutives. Une cette après midi rue de la Fidélité, et une demain, au Crillon. Belles étoffes, savoir faire, si vous recherchez quelque chose de luxueux à vous mettre autour du cou, il vous faudra aller y jeter un oeil.
LA FIDÉLITÉ
« l’Appartement »
Le mercredi 7 Juillet 2010de 16h à 23h
12, rue de la Fidélité, PARIS Xentrée par la brasserie
téléphone : 01 47 70 19 34
HÔTEL DE CRILLON
« la Boutique »
Le jeudi 8 Juillet 2010de 11h à 20h
10, place de la Concorde, PARIS VIIIentrée par la porte d’honneur
téléphone : 01 44 71 15 92
Frenchtrotters, la ligne s'étend pour cet hiver !
Après avoir réalisé une chemise ce printemps, FrenchTrotters annonce une collection beaucoup plus complète pour cet hiver. Vous pourrez donc dans quelques semaines retrouver de nouveaux coloris de chemises, un chino, une belle parka, une veste coupe vent réversible ainsi que des vêtements pour la femme. Comme pour la première pièce, les vêtements sont montés impeccablement dans un petit atelier de confection à Paris, signés et numérotés par le chef de production, dans les plus belles étoffes issues des chutes de tissus de maisons de luxe. Le soucis du détail reste très présent, avec par exemple différentes matières par pièces ou de vrais boutons en nacre…
Comme vous le savez, les coûts de production en France quand il s’agit de ce niveau de détail sont très élevés, ce qui aboutit souvent à des prix boutiques hors d’atteinte, au vu des marges pratiquées par les maisons de luxe. Avec cette ligne, FrenchTrotters réussi donc à vous proposer des pièces d’un très bon rapport qualité prix, ce qui est actuellement un des enjeux majeurs du marché du vêtement, et que l’on a de plus en plus de mal à trouver.
(capsule) – juin 2010
Le (capsule) de cette saison qui se déroulait du 24 au 28 juin sera sûrement celui qui nous aura laissé le meilleur souvenir jusqu’à maintenant. Invités comme chaque année par BPMW et cette fois ci dans un immense garage de la rue de Turenne à Paris, on s’est tout de suite aperçu du contraste avec les saisons précédentes: plus de couloirs retords, de stands confinés dans des pièces réduites et escaliers sans fin, l’espace a été géré de manière très efficace, rendant nos déambulations confortables et le dialogue avec les acteurs de la scène assez faciles. L’utilisation du garage redonne également au salon son image un peu « underground » (même si le terme est très galvaudé) des premières années, quand il ne se déroulait qu’à New York dans une église, ce qui lui ajoutait énormément de cachet.
En tout cas en plein été 2010, il est assez enthousiasmant de voir que de très bonnes collections sont en route pour l’été 2011, entre Yuketen, Monitaly, Haversack, WANT les essentiels de la vie, Mark Mac Nairy, Mismo, les nouveaux venus et les autres, on va avoir de quoi nous mettre sous la dent. Mon coup de coeur personnel ira sans hésiter à Arc’Teryx Veillance, assez confidentielle et apportant un nouveau challenge au côté utile du vêtement technique, permettant de sortir un peu de cet amour de l’héritage qui devient omniprésent.
Ce fût également un plaisir de croiser certains d’entre vous, il est assez rare d’avoir des retours à propos du site, nous vous en remercions ! j’en profite d’ailleurs pour encourager la critique par voie electronique si vous n’avez pas eu l’occasion de nous voir ou de vous déplacer et que vous avez des choses à nous dire (redingote.fr@gmail.com).
Nantucket Reds
Les Nantucket Reds n’ont rien à voir avec l’équipe de baseball de Boston, les Red Sox. Ils se partagent peut être une couleur et un état, mais c’est tout. Ce sont en fait des pantalons d’une couleur particulière ayant pris une place à part dans le vestiaire traditionnel américain.
Nantucket est une petite île de Nouvelle-Angleterre, située en face de Cap Cod, dans l’état du Massachussets. Cape Cod, ainsi que les îles avoisinantes furent principalement connus avant la seconde guerre mondiale comme épicentre américain de la chasse à la baleine. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que cette région forma sa réputation de destination touristique prisée, particulièrement fréquentée par les familles aisées américaines.
Le Nantucket Reds est un pantalon provenant de Nantucket d’une couleur rouge particulière, tirant vers le rose.
C’est dans les années 40 que Murray’s Toggery Shop, petit magasin de l’île, décida de s’inspirer des uniformes du New York Yacht Club en vendant des pantalons de marin couleur rouge brique. La teinture naturelle de ces pantalons se délavant petit à petit, le rouge s’éclaircit et se rapproche progressivement d’une couleur rose pastel. Phillip Murray, le propriétaire du magasin, devant le succès de ces pantalons décida rapidement de les nommer Nantucket Reds et de déposer la marque.
Depuis, les membres du prestigieux New York Yacht Club, puis plus généralement les riches vacanciers de l’île ont ramené le vêtement sur le continent – leur permettant d’indiquer à tous où ils passaient leur vacances et ainsi suggérer leur statut social.
Cette couleur fut longtemps l’uniforme du preppy et son état de dégradation permettait de se distinguer : plus le pantalon était pâle et plus son possesseur avait passé d’étés à faire des régates au large de Cape Cod. C’est pour cela que beaucoup ont tenté d’accélérer le processus de délavage du pantalon, usant de différentes techniques qui sembleront familières aux amateurs de denim : bains d’eau salée, journées au soleil …
Aujourd’hui Murray’s Toggery Shop a élargi sa gamme et vend toutes sortes de vêtements en utilisant cette couleur, le Nantucket Reds étant devenu le souvenir à ramener de l’île, à l’instar de la petite tour Eiffel en métal parisienne.
Dernièrement, J.Crew a sorti une gamme inspirée des Nantucket reds et il est maintenant possible de trouver des produits arborant cette couleur chez beaucoup de créateurs surfant sur la vague preppy.
Ci-dessous quelques photos provenant du blog trad maxminimus.blogspot.com, du forum askandyaboutclothes.com ainsi que de thesartorialist.blogspot.com
Free & Easy Magazine
Puisqu’on a tous envie de s’offrir une garde robe intemporelle cette année (la mode et ses paradoxes cruels), on commence à comprendre notre vendeur de fripe préféré, qui porte la même chemise en chambray depuis 1967.
On s’intéresse aussi aux Japonais, qui ont compris ça bien avant nous. Ils ont d’ailleurs la chance d’avoir un magazine, Free & Easy, qui est depuis longtemps un peu la synthèse de tout ce qu’on aime en ce moment. Ce magazine lancé en 2006 est presque exclusivement consacré aux vêtements vintages et classiques américains. Uniformes de l’armée US, perfectos, 501 à liserés, vêtements de travail, chemises de club de bowling, bottes de bûcherons, tout ce dont on peut rêver y est documenté avec détail, à grand renfort de photos explicites.
Hélas peu exploitables pour les non-japanophones, les titres en anglais ainsi que les photos procurent tout de même d’intéressants zooms sur les détails de ces pièces de collection.
J’ai longtemps cherché où est-ce que je pouvais trouver ce magazine sur Paris, maintenant je partage l’info : Il est disponible à la librairie japonaise Junku et il y coûte une vingtaine d’euros.
Junku 18, rue des Pyramides 75001 PARIS
Ci-dessous quelques scans permettant d’apprécier la qualité du mensuel :
(RE)SOURCE
(RE)SOURCE est une nouvelle boutique parisienne fraichement ouverte au 7 rue de Turenne dans le 4ème arrondissement.
Pour marquer le coup, la boutique organise une soirée demain soir, jeudi 24 Juin. L’évènement est ouvert à tout le monde, n’hésitez pas à y faire un saut afin de découvrir cette excellente adresse qui se démarque par sa sélection d’articles vintage d’inspiration américaine chinés au 4 coins du monde.
Vous pourrez donc venir discuter avec David qui vous expliquera l’histoire qui se cache derrière chacun de ses articles.
Nous serons également de la partie et nous espérons pouvoir vous y rencontrer ainsi qu’au salon (Capsule) qui se déroulera à quelques mètres de là. N’hésitez pas à nous contacter par mail si vous voulez qu’on s’y donne rendez vous.
À demain !