Made & Crafted pour FrenchTrotters


Une des grandes force de FrenchTrotters aujourd’hui, c’est d’arriver à collaborer avec une multitude de marques, petites ou plus grandes, pour réaliser des produits forts au bon moment. Le plus dur pour Made & Crafted, c’était de se détacher de son grand frère , Levi’s Vintage Clothing: elles deux sont les deux marques premium de Levi’s, LVC pour la reproduction de pièces anciennes, l’authenticité, et Made & Crafted pour une collection de haute qualité qui cherche à construire autre chose sur les fondations Levi’s: une silhouette plus moderne qui sait garder un lien avec ses racines.

Pour cette collaboration ils ont donc choisi de travailler un modèle de 5 poche baptisé Shuttle Straight, à la coupe droite et décliné en deux coloris. La toile, verte ou sable, est japonaise et se révèle avoir un toucher assez inhabituel (assez rugueuse) mais très agréable. Selon la coutume chez Made & Crafted les finitions n’ont pas été laissées au hasard et la pièce a été pensée pour durer dans le temps. Évidement tout ça ne serait pas drôle si la pièce n’était pas en série limitée: il reste toutefois quelques pièces dans les boutiques FrenchTrotters. Notez que le délavage sur la version verte doit rendre particulièrement bien avec le temps et que l’on ne croise pas souvent des toiles pareilles.

Pitti Uomo – Veja


Les nouveaux coloris de la collaboration Veja x FrenchTrotters


Veja, la marque de baskets équitables, avait aussi son stand à Pitti Uomo où elle présentait ses nouveaux modèles : Une nouvelle version de ses Indigenos, des nouveaux coloris pour la collaboration avec FrenchTrotters et une petite nouvelle, pendant hivernal et montant de la Méditerranée. Niveau maroquinerie j’ai tout particulièrement remarqué un tote bag tout en cuir : une sorte de version brute et plus masculine du célèbre cabas Céline. Ce sac est issu de la collaboration de la marque avec Regina Dabdab, une créatrice d’accessoires brésilienne et il me semble qu’il est disponible chez Centre Commercial.


Les nouvelles Veja Indigenos


Les nouveaux coloris de la collaboration Veja x FrenchTrotters

 

Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab


Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab

 

Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab


Le cabas issu de la collaboration entre Veja et Regina Dabdab

Pitti Uomo – Camoshita – United Arrows


On connait le Japon pour sa forte culture vestimentaire. Parmi les très nombreux magasins pointus que comptent l’archipel nippon, certaines chaînes de magasins comme Adam et Ropé, Beams ou United Arrows ont une réputation qui a depuis longtemps dépassé les frontières japonaises. Beams a sa propre marque avec Beams+, et United Arrows développe depuis quelques saisons un label nommé Camoshita qui, à l’instar de Beams+, est aussi distribué à l’étranger. Si la marque propose des modèles plutôt classiques, inspiré du tailoring à l’italienne, c’est dans les matières utilisées qu’elle frappe fort. Par exemple des tissus plutôt d’habitude réservés à une offre casual ou même workwear (chambray, laine …) sont utilisés sur des chemises à spread collar. De même, les vestes sont cintrées juste ce qu’il faut et déclinées dans une gamme de tissus originaux et travaillés. Toutes ces pièces sont confectionnées aux Japon avec une attention toute particulière aux détails.


Pitti Uomo – Sunspel


Pitti Uomo nous donne enfin l’occasion de vous parler de Sunspel. Sunspel est un fabricant anglais qui vivait jusqu’ici dans l’ombre des marques pour lesquels il était fournisseur. Depuis quelques années maintenant, la marque développe toute une gamme de sous-vêtements pour homme qu’elle vend sous son propre nom, et a même ouvert une boutique à Londres, dans la très tendance Redchurch street (où se situent aussi Hostem, Labour&Wait, A.P.C. … ainsi que l’hotel concept de Sir Conran The Boundary). Leurs coupes sont simples et mettent en valeur les matières utilisées : coton d’Égypte, jersey ultra-fins, tissus liberty … La marque propose ainsi toute une sélection de caleçons bariolés, et de t-shirts, polos et autres henleys dans des couleurs simples et bien choisies. Depuis peu la marque développe aussi des pulls, mais n’ayant pas le savoir faire approprié pour fabriquer de telles pièces dans leur usine, ceux-ci sont fabriqués au Portugal. A l’heure où certains utilisent des arguments d’héritage et de fabrication française pour vendre de la maroquinerie fabriquée au Portugal, Sunspel au contraire tient un discours honnête et discret qui a tout pour nous séduire.

 

Pitti Uomo – Adam Kimmel pour Carhartt


Cela fait maintenant un an qu’Adam Kimmel et Carhartt nous avaient annoncé leur première collaboration, et pour l’hiver prochain, le créateur américain et notre marque de streetwear préférée continuent l’expérience. Après une collection toute en finesse l’hiver dernier, la même recette est appliquée pour la collection automne-hiver 2012-2013. Des coupes workwear classiques et sans fioritures, dans des tissus utilisant une palette de couleurs sobres (noir, bleu marine, khaki, bleu clair, gris…). Les pièces se font moins dures et plus chics, mais la fonctionnalité des pièces workwear est bien là. Une réussite en somme.

 

Pitti Uomo – Alden

Le célèbre bottier américain jouit en ce moment d’un succès qui ne se dément pas. A Pitti Uomo, j’ai rapidement abandonné l’idée de compter le nombre de paires d’Alden que j’ai pu voir sur les pieds des visiteurs. Trop nombreuses.

La marque fait varier ses modèles classiques en associant des formes / détails / matières / semelles de manière originale. Les combinaisons sont quasi-infinies et donnent souvent des chaussures très réussies. Voici quelques photos d’associations plutôt inédites, ainsi que de leurs modèles classiques en cordovan bordeaux. Aujourd’hui une des tendances lourde de la vente en ligne est la personnalisation online, un peu à la manière de Nike ID. Prada, Louis Vuitton ou même Ralph Lauren s’y sont mis, ce qui me permet de rêver qu’un jour, peut-être, qu’un tel système existera pour des chaussures Alden…

Des Indy Boots avec semelle gomme et semelle commando


Encore une semelle en gomme (un empiècement en cuir est présent sur l’avant de la semelle)


Quelques petites variations en daim


Quelques petites variations en daim


Les modèles classiques en cordovan

Pitti Uomo – Mackintosh

Mackintosh utilise des laines de chez Loro Piana et n’hésite pas à le faire savoir.

Cet article est le premier article d’une petite série qui durera tout le long de la fashion-week homme. Le but est de donner un aperçu de ce que réserve la saison prochaine (ici l’hiver 2012-2013) via quelques photos prises sur les salons professionnels, de surveiller ce que font les marques qu’on aime, et pourquoi pas d’en découvrir des nouvelles. Ces articles présenteront nos réactions à chaud, accompagnés de photos prises lors des salons.

Commencons donc par Pitti Uomo où j’ai la chance d’avoir été dépêché cette semaine. Ce salon, situé à Florence en Italie, et dédié au vêtement masculin, est une énorme machine : plus de 950 marques exposées (dont près de 620 italiennes) et 30 000 visiteurs sur une petite semaine. Depuis quelques saisons déjà, les projecteurs du monde entier se braquent sur l’Italie, qui a conservé un bien meilleur tissu industriel textile que ses voisins, et qui cultive un style bien particulier. C’est pour toutes ces raisons que Pitti Uomo est aujourd’hui devenu un salon de référence dans la mode masculine haut de gamme en Europe.

Première marque ayant attiré mon attention : Mackintosh. La marque britannique au très riche héritage a récemment subit un petit lifting. Ce rajeunissement s’est vu accompagné d’une ouverture d’un magasin dans le quartier de Mayfair, à Londres, ainsi que de quelques collaborations remarquées : Kitsuné, Converse, Nigel Cabourn … Pour ce qui est de l’histoire de la marque, les marketeux parleront ici d’un branduit : en effet « mac » est devenu un nom courant pour désigner le type d’imperméable vendu par la marque. La maison britannique s’est en effet fait connaître grace à des imperméables taillés dans un tissu très particulier composé de sergé sur le dessus, de popeline en dessous, et de gomme entre les deux pour garantir l’étanchéité. C’est toujours le même tissu qui est utilisé par la marque aujourd’hui sur toute une gamme de produits, qui sont encore réalisés à la main en Écosse. Cette gamme est assortie de doublures détachables en laine, sourcée chez Loro Piana, de quoi ravir des clients exigeants. La marque collabore aussi avec Loro Piana pour une autre gamme d’imperméables, où la matière première est une laine traitée et sistante à l’eau. Enfin une dernière gamme plus originale et créative appelée « 104 » reprend des classiques de l’outerwear anglais et les adapte à la sauce Mackintosh.

La gamme de Mackintosh en laine Loro Piana


La gamme de Mackintosh en laine Loro Piana

 

La marque fait attention aux détails : ici le raccord sur la poche d’un imperméable

 

La gamme « 104 », plus créative (et colorée !)

 

La gamme « 104 »

 

Encore un exemple de détail travaillé : la patte de serrage du poignet est doublée en velours côtelé marron assorti au col.

 

Le col d’un veste de la collection « 104 »

Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh


Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh

 

Leur modèle iconique, dans la matière qui a fait le succès initial de Mackintosh

Leffot – La bonne pointure


De passage à New York, j’en ai profité pour passer par la fameuse boutique Leffot dans le quartier du West Village. Ayant une certaine passion pour les chaussures, surement proche de la maladie, autant dire que j’ai apprécié les lieux. La boutique est relativement petite, du moins plus petite que je l’imaginais. Le magasin s’organise autour d’une grande salle avec une très belle sélection de chaussures alignées sur une table située au milieu. Vous pourrez aussi trouver des chaussures au sol, sur les fenêtres, un peu partout en somme.

La sélection est loin d’être chauviniste. On retrouve bien sur un certain nombre de classiques américains tels que Danner, Quoddy, Viberg, Wolverine et Alden, dont certains modèles sont disponibles en exclusivité dans la boutique, mais aussi des anglais avec Alfred Sargent, Edward Green ou encore Church’s (même si la marque appartient à Prada), sans oublier la France avec des marques comme Corthay ou Aubercy. Le magasin ne s’arrête cependant pas aux chaussures et propose aussi des accessoires pour s’en occuper comme des chausse-pieds en corne et des brosses ainsi que d’autres accessoires en cuir tel que des bracelets de montre en cordovan, des porte billets, ceintures et sacs de voyages. Du côté de la toile, on trouvera des chaussettes, écharpes et chapeaux de belles marques comme Pantherella et Borsalino.

Le choix est donc large et divers afin de répondre aux besoins de tous. Avec un slogan comme « Numquam Jactate » ayant pour signification voulue « Ne Jamais Se Vanter », le magasin prone la simplicité et la qualité avant tout, voulant ses modèles versatiles et discrets. Certaines qualités que l’on a un peu de mal à trouver chez les marques françaises proposées. Cependant, il en faut pour tous les goûts, et si vous ne trouvez rien du votre, la boutique propose aussi le sur-mesure. Une sacrée pointure.

10 Christopher Street
New York, NY 10014
(212) 989-4577
leffot.com

Gants en Pecari



Les gants en pecari sont un grand classique du vestiaire masculin hivernal. Rares sont les cuirs alliant la souplesse et la résistance du pecari, ce qui en fait donc une matière première particulièrement adaptée pour faire des gants. Si on peut trouver (si on cherche bien) des chaussures ou même des vestes faîtes dans du cuir de pecari, ces pièces sont des exceptions ! Le pecari est utilisé presque exclusivement pour la confection de beaux gants, tous types de gants.

Si la chèvre à cachemire est un animal que l’on a facilement envie de serrer dans ses bras, ce n’est pas du tout le cas du pecari. En effet, les pecaris ressemblent un peu à des sangliers, avec une petite queue et sans défenses… Ce cousin américain des cochons sauvages européens est présent en Amérique du sud, centrale et un peu au sud des États-Unis. Appelé « cochon bois » en Guyane, il paraît que sa viande est très bonne. Les poils de ce mammifère ont la particularité de pousser par trois, ce qui donne un aspect particulier, et ajoute à l’aspect un peu grainé au cuir.

Hormis sa résistance et sa souplesse, la caractéristique la plus intéressante de ce cuir est sa capacité à prendre une belle patine assez rapidement. Celui-ci se noircit aux points de contact, ce qui donne une touche sympathique à vos gants, pour peu que vous ne les perdiez pas trop rapidement.

Ceux en photos sont les miens, ils m’ont été donné par un ami qui les tenaient de son grand père. Si ceux-ci semblent toutefois plutôt neufs, ils possèdent une richesse de ton déjà bien agréable. L’ultime exemple étant ceux de Luciano Barbera, pris en photo par The Sartorialist.

Quelques bonnes adresses pour s’approvisionner Maison FabreDents ou Causse.

 

 

Luciano Barbera – Photo prise par Scott Schuman – The Sartorialist

 

Photo prise par Scott Schuman – The Sartorialist


Photo par Tommy Ton – Jak & Jil

 

Photo par Tommy Ton – Jak & Jil

Nikolai Rose – Quatre ans après

Jacob & Alan, les deux fondateurs de Nikolai Rose sur le blog d’Opening Ceremony.

Retomber sur ses devoirs de primaire, c’est toujours assez marrant. On rigole de ses propres fautes, on s’amuse de la forme de ses lettres, de la ponctuation mal utilisée et des petits dessins abandonnés sur le coin d’une correction de dictée. Ça m’a fait un peu le même effet quand j’ai croisé Jacob Melinger du label New-Yorkais Nikolai Rose au hasard d’une boutique il y a peu. Après qu’il m’ai dit connaitre redingote et parlé de son label, je me suis souvenu: le label était le sujet d’un des premiers « post » de ce cher blog, que vous n’êtes vraiment (vraiment) pas obligé d’aller voir. Je l’ai relu pour l’occasion et force est de constater que redingote a bien évolué depuis, le texte et son intérêt étant assez pauvre à l’époque. Bon il reste aujourd’hui encore beaucoup de travail, mais tout de même.

Chez Nikolai Rose c’est la même chose, Alan Paukman et Jacob Melinger ont aussi pas mal roulé leur bosse de leur côté. Les lignes se sont étoffées, ont gagné en maturité et le résultat est vraiment bon. À côté du commerce et de la réalisation de leurs produits ils travaillent également comme consultants en design ou même en tant que freelance pour quelques clients triés sur le volet.


Cravate Nikolai Rose en laine japonaise.

Leurs cravates sont maintenant réalisées dans des matières très belles, assez recherchées et peu utilisées par d’autres jeunes marques. Sur la photo du premier article (celui de 2008) on a l’aperçu d’un imprimé un peu douteux, porté par un jeune homme au regard hagard et à la chemise froissée. Ici avec leurs modèles en laine japonaise on touche tout de même quelque chose de très raffiné, très efficace visuellement. Les couleurs sont superbes et la texture que donne la laine est vraiment intéressante. Notez qu’en terme de photos ils ont opté pour la neutralité d’un fond gris collant parfaitement à l’ambiance de leur site, ce qui fait tout de suite beaucoup mieux que de faire appel à l’un de ses amis peu matinal.

Une belle pince à cravate en argent massif.

Bien que le fait de porter des bijoux reste assez difficile pour moi, je ne dirais pas non à leurs boutons de manchettes, leurs pins ou leurs pinces à cravates. On a vraiment la sensation d’objets très travaillés qui gardent pourtant un aspect très brut, parfait dans cette tendance de rugosité propre sur elle où on aime autant les tatouages que les bougies parfumées.

Pour couronner le tout, les pièces sont faites à New York et il ne serait pas étonnant que les deux fondateurs du label fabriquent eux même respectivement les cravates et noeuds papillons d’un côté puis les bijoux de l’autre. Cela ajoute évidement au charme du petit label/collectif artistique que nombre de jeunes d’aujourd’hui seraient tentés de qualifier d’ « underground ».