Jeans, une planète en bleu



On en a déjà parlé, le monde du denim peut s’avérer particulièrement abyssal. Plus l’on s’y intéresse et plus l’on découvre de détails historiques ou techniques passionnants. Ceci-dit, ce qui n’était réservé qu’aux plus fanatiques au début des années 2000 est en train de se développer pour toucher une partie bien plus large de la population, certainement pas prête à passer ses nuits à débattre du sens de la trame sur Superfuture. La toile brute non prélavée et le liseré sont devenus omniprésents, maintenant distribués par des grandes enseignes telles qu’Uniqlo, Marks & Spencer ou même H&M. Ce qui n’étaient il y a quelques années que des détails intéressants les plus passionnés d’entre nous sont maintenant reconnus par tous et devenus très abordables, même si cela a créé certaines dérives dénoncées par les puristes…



Poussé par cet attrait croissant pour les détails historiques du jean, les ouvrages sur le sujet se multiplient, il n’est donc pas surprenant qu’aujourd’hui un documentaire se concentre sur l’histoire de la toile indigo. « Jeans, une planète bleue » nous plonge ainsi au coeur de l’histoire du jean et de la toile duquel il est issu. C’est avec plaisir que nous sont notamment livrés les témoignages de l’archiviste de Levi’s, du président de Momotaro Jeans (qui y fait une démonstration de teinture) et même de Jean Touitou. Nous retiendrons particulièrement la découverte de Ruedi Karrer, ce zurichois possédant une impressionnante collection de plus de 7000 jeans.


Jeans, une planète en bleu from Sylvain on Vimeo.

0 commentaires sur “Jeans, une planète en bleu

  1. SK :

    Ce qui est amusant dans le jeans , c’est la diversité dans les goûts, et les tribus qui s’ignorent. Un jean acheté délavé sera jugé ringard par ceux qui ne jurent que par le selvedge brut, qui eux même seront peut-être les has-been de ceux qui portent tous ces jeans à complications, taille ultra basse, fermeture éclair et multi- poches en dessous des fesses etc… vendus une fortune par des marques italiennes entre autres et qui viennent grossir le musée de l’horreur du jean.
    Mais bon, Dries Van Noten dit lui même :  » Qui suis-je, après tout, pour juger et décider de ce qui est de bon goût… »

    • @SK: c’est vrai que l’appropriation est assez intéressante, j’avoue n’y avoir jamais pensé comme ça.
      Ahah effectivement pour le bon goût, mais étrangement je crois que ceux qui parcourront cette page seront du même avis en ce qui concerne le musée de l’horreur.

  2. SK :

    J’ai une anecdote amusante à ce propos. Un soir, après un match dans les vestiaire d’un club de sport collectif, les joueurs comparaient leurs jeans et leur tenue « casuals » , puisque c’était un weekend et qu’en semaine, la plupart arrivait au club en costards ( le rugby est resté un sport corporate, on va dire). Un genre de concours de délavé, de complications, de poches partout et de logos surdimensionné pour les jeans qui déclanchait des OH et des WAH ! . Moi, avec mon brut APC et ma button-down à la sobriété de janséniste, je paraissais à leurs yeux comme le plouc de service, le has-been du siècle. Ils me plaignaient sincèrement. Que leur dire ? Incommunication mallarmesque à ce niveau là…

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