Camo – SS 2011

Parmi les nombreuses marques présentes au salon capsule se trouvait Camo.

Camo est une marque italienne créée par Stefano Ughetti en 2007. La marque s’inspire du vestiaire masculin européen, notamment italien, pour réaliser des pièces à l’aspect plutôt simple, classique, avec de petites touches d’originalité bien senties.

En ce moment, beaucoup de marques ne prennent que peu de risque en réintroduisant des pièces classiques américaines sans vraiment de valeur ajoutée. Il est donc toujours agréable de voir des créations sortir du lot par une subtile touche de nouveauté.

Je me souvenais de Camo pour avoir été séduit par l’image se dégageant de la présentation de la collection de cet été, mettant en scène des cavaliers portant des chèches, ce qui, il faut l’admettre, n’a rien de commun.

Mais ce n’est pas tout de se construire une image de marque grâce à de belles images, il faut des produits qui puissent suivre. A ce niveau là nous avons été convaincus par ceux présentés à Capsule, qui respirent la qualité et l’attention portée au choix des matières.

La collection de l’été prochain explore les liens entre « ce que nous sommes et d’où nous venons » et se concentre sur la vie agricole italienne. J’aime particulièrement les photos de présentation de la collection. Les couleurs et les ombres donnent envie de s’assoir devant sa maison avec un verre pour regarder les filles passer. Je vous laisse les apprécier.


www.camofactory.com

Albam – Raspberry Chino

Le chino est un basique présent dans toutes les garde-robes. Originaire des tenues militaires du 19e siècle, adopté par les jeunes américains des années 50 et revenu en force comme tenue de travail depuis la révolution casual des années 90. C’est une valeur sûre du vestiaire masculin et n’a donc pas échappé à la récupération massive des classiques par tous les créateurs. Cependant rares sont ceux qui arrivent à nous proposer une version sortant du lot de manière élégante.

Albam mise sur la couleur. Ce rouge « framboise » nous rappelle fortement le Nantucket Red et frappe dans le mille. Comme souvent chez cette jeune marque anglaise, la réalisation est soignée : zip riri, protection de certaines coutures internes, et tout ceci pour un prix tout à fait raisonnable pour un produit fabriqué en Angleterre.

Disponible sur le site d’Albam ou dans leurs boutiques, à Londres.

Nantucket Reds

Les Nantucket Reds n’ont rien à voir avec l’équipe de baseball de Boston, les Red Sox. Ils se partagent peut être une couleur et un état, mais c’est tout. Ce sont en fait des pantalons d’une couleur particulière ayant pris une place à part dans le vestiaire traditionnel américain.

Nantucket est une petite île de Nouvelle-Angleterre, située en face de Cap Cod, dans l’état du Massachussets. Cape Cod, ainsi que les îles avoisinantes furent principalement connus avant la seconde guerre mondiale comme épicentre américain de la chasse à la baleine. Ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale que cette région forma sa réputation de destination touristique prisée, particulièrement fréquentée par les familles aisées américaines.

Le Nantucket Reds est un pantalon provenant de Nantucket d’une couleur rouge particulière, tirant vers le rose.

C’est dans les années 40 que Murray’s Toggery Shop, petit magasin de l’île, décida de s’inspirer des uniformes du New York Yacht Club en vendant des pantalons de marin couleur rouge brique. La teinture naturelle de ces pantalons se délavant petit à petit, le rouge s’éclaircit et se rapproche progressivement d’une couleur rose pastel. Phillip Murray, le propriétaire du magasin, devant le succès de ces pantalons décida rapidement de les nommer Nantucket Reds et de déposer la marque.

Depuis, les membres du prestigieux New York Yacht Club, puis plus généralement les riches vacanciers de l’île ont ramené le vêtement sur le continent – leur permettant d’indiquer à tous où ils passaient leur vacances et ainsi suggérer leur statut social.

Cette couleur fut longtemps l’uniforme du preppy et son état de dégradation permettait de se distinguer : plus le pantalon était pâle et plus son possesseur avait passé d’étés à faire des régates au large de Cape Cod. C’est pour cela que beaucoup ont tenté d’accélérer le processus de délavage du pantalon, usant de différentes techniques qui sembleront familières aux amateurs de denim : bains d’eau salée, journées au soleil …

Aujourd’hui Murray’s Toggery Shop a élargi sa gamme et vend toutes sortes de vêtements en utilisant cette couleur, le Nantucket Reds étant devenu le souvenir à ramener de l’île, à l’instar de la petite tour Eiffel en métal parisienne.

Dernièrement, J.Crew a sorti une gamme inspirée des Nantucket reds et il est maintenant possible de trouver des produits arborant cette couleur chez beaucoup de créateurs surfant sur la vague preppy.

Ci-dessous quelques photos provenant du blog trad maxminimus.blogspot.com, du forum askandyaboutclothes.com ainsi que de thesartorialist.blogspot.com


Free & Easy Magazine

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Puisqu’on a tous envie de s’offrir une garde robe intemporelle cette année (la mode et ses paradoxes cruels), on commence à comprendre notre vendeur de fripe préféré, qui porte la même chemise en chambray depuis 1967.

On s’intéresse aussi aux Japonais, qui ont compris ça bien avant nous. Ils ont d’ailleurs la chance d’avoir un magazine, Free & Easy, qui est depuis longtemps un peu la synthèse de tout ce qu’on aime en ce moment. Ce magazine lancé en 2006 est presque exclusivement consacré aux vêtements vintages et classiques américains. Uniformes de l’armée US, perfectos, 501 à liserés, vêtements de travail, chemises de club de bowling, bottes de bûcherons, tout ce dont on peut rêver y est documenté avec détail, à grand renfort de photos explicites.

Hélas peu exploitables pour les non-japanophones, les titres en anglais ainsi que les photos procurent tout de même d’intéressants zooms sur les détails de ces pièces de collection.

J’ai longtemps cherché où est-ce que je pouvais trouver ce magazine sur Paris, maintenant je partage l’info : Il est disponible à la librairie japonaise Junku et il y coûte une vingtaine d’euros.

 

Junku
18, rue des Pyramides 75001 PARIS

Ci-dessous quelques scans permettant d’apprécier la qualité du mensuel :

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Albam – Modern Crafted Clothing

Albam - John Spinks

Albam est une jeune marque anglaise qui a fait ses débuts en 2006, vendant des vêtements simples et élégants aux détails travaillés, s’inspirant de l’utilitaire et du pratique.

Une grande partie de leurs vêtements sont produits sur le sol britannique, dans des usines ayant résisté à la délocalisation et ayant auparavant servi à fabriquer des pièces de grands noms de l’habillement anglais. Un sourcing en adéquation avec l’air du temps qu’ils n’hésitent pas à mettre en avant sur leur blog.

Leurs collections sont systèmatiquement bien fournies en pièces intemporelles, simples et appréciables. Leurs collaborations, avec Gloverall pour certains manteaux et avec Grenson et Quoddy pour les chaussures, sont toujours bien choisies et sans aucune faute de goût.

Vous ne trouverez des vêtements Albam chez des revendeurs qu’à de rares occasions (oi polloi notamment), ils n’étaient jusqu’alors accessibles que dans leur magasin de Soho ou à travers leur site internet (qui livre à l’international). Ce contrôle de la distribution, rappelant d’ailleurs beaucoup APC à l’époque, leur permet d’offrir des vêtements de qualité, fabriqués en Angleterre à des prix plutôt raisonnables (85 £ le chino en denim japonais, 195 £ le bomber…).

Aujourd’hui, Albam a connu une croissance exceptionnelle et possède déjà 3 boutiques stratégiquement placées à Londres. Ce n’est pas pour autant que l’entreprise manque de projet, elle prévoit en effet de sortir un ouvrage contenant des photographies des usines anglaises confectionnant ses produits. Les photos, réalisées par John Spinks, devraient être exposées à Londres en parallèle l’année prochaine.


Soho Albam Store : 23 Beak Street London
East End Albam Store : 111a Commercial Street London
Islington Store : 286 Upper Street London
Site web : http://www.albamclothing.com/

Ci-dessous quelques photos de pièces représentatives de l’esprit de la marque :

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RoundPocketShirtChambrey1

GrensonCityBrogueburnishedTan4

AlpineJacketCharcoal1

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413CharcoalParkaRainMac1

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Indy boots – 2 ans d'âge

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On vous a déjà parlé des Indy boots dans un précédent article, pour résumer, ces bottes concues par Alden ont été renommées ainsi après qu’Harrison Ford les ait porté dans la saga Indiana Jones.

Selon le fabriquant, Harrison Ford prit l’habitude de porter des Indy boots lorqu’il fut charpentier, à ses débuts à Hollywood. La légende veut que celui-ci décida de les conserver lors du tournage du film Les aventuriers de l’arche perdue, les trouvant aussi bien adaptées pour bricoler des placards à Francis F. Coppola que pour botter des fesses de nazis.

L’auteur de l’excellent blog Mister Crew nous partage des photos des siennes, portées durant deux ans, opposées à la même paire d’Indy boots neuves. Un support idéal pour apprécier la patine de l’ancienne paire et pour grincer des dents lorsqu’il annonce qu’il ne les a jamais vraiment trop entretenues…

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Repair Jeans

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Après 2 ans à avoir porté sans relâche le même jean, à l’avoir parfois lavé, à sec ou non, afin de trouver un juste compromis entre amour du denim et vie sociale, on s’attache forcément. Mais voilà, les jeans s’usent. C’est plutôt l’effet recherché, hélas il arrive rapidement que des trous apparaissent.

On peut cependant garder la tête haute : la plupart des jeans troués que l’on peut apercevoir dans la rue ont subit des coups de ciseaux de leur propriétaires… Mais un trou, si il n’est pas entretenu comme il le faut, s’agrandit rapidement et peut aller jusqu’à rendre un jean importable.

« Repair Jeans » est un magasin situé Porte d’Italie, à Paris. Depuis plus de 20 ans, Georges, le maître des lieux, propose des services de rachat, de vente et de personnalisation de jeans. Qui dit jeans d’occasions dit pièces rares et convoitées, et même si cela n’est pas l’offre principale du magasin, quelques beaux 501 à liserés sont présent dans son impressionnante réserve. Mais les autres services proposés par Georges sont tout autant intéressants.

Tout d’abord, Georges vous propose de réparer vos jeans : tout trou, peu importe sa taille, sera comblé et rendu presque invisible. Pour ce faire, il applique un morceau de jean en dessous de la zone à réparer puis, grâce à une machine à coudre adaptée à la tâche, il va passer et repasser, dans le sens de la trame afin de garantir une réparation solide. La réparation est effectuée dans le fond du magasin, par Georges lui-même, qui s’assure à grand coups de pédales que ses clients ne reviendront pas de si tôt.

Georges vous propose aussi de broder sur vos vêtements ce que bon vous semble. Ce type de personnalisation, un classique du milieu du siècle dernier, possède un charme certain. Ce travail est effectuée après commande chez des connaissances du propriétaire du magasin, un couple de retraités qui furent les distributeurs en Europe de ces machines de broderie. De quoi ajouter le nom de son escadron sur sa flight jacket ou même broder le nom de son équipe de baseball sur sa varsity jacket .

Je vous laisse apprécier ces quelques photos du magasin, du travail et de l’offre de Georges.

Maverick Dif
Porte d’Italie
8B Avenue de Fontainebleau
94270 Le Kremlin-Bicêtre
www.repairjeans.com
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Trou Avant Trou Apres

Avant et après. Cliquez sur les photos pour zoomer.


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Montres Swatch de 1985 à 1988

 

 

Swatch

 

 

L’hiver dernier, à la recherche d’une montre fiable et bon marché, à l’aspect simple et élégant, et n’ayant aucune connaissance particulière en montres (bien que j’y travaille) c’est tout naturellement que je me suis tourné vers une Swatch.

Au début des années 80, l’industrie horlogère Suisse se remet en question. En effet, les japonais inondent le marché de montres pas chères et de bonne qualité, et leur fait perdre des parts de marché. Il faut réagir, rapidement une entreprise Suisse lance la recherche pour réaliser une montre suisse pouvant rivaliser avec la concurrence d’extrême-orient. Ils sortent finalement la Swatch en 83, diminuant au passage le nombre de composants d’une montre à quartz de 91 à 54.

Mais le succès de la Swatch ne provient pas uniquement du procédé industriel innovant : la communication ainsi que l’originalité du produit y sont aussi pour beaucoup. En effet, bien que toutes les Swatch soient construites de la même manière, cinq éléments permettent de les personnaliser : la couleur, le cadran, les aiguilles, le quantième et le bracelet. Et la marque joue là-dessus à fond, sortant des montres toutes plus colorées et innovantes les unes que les autres, rencontrant un succès incroyable dans les années 80. Chaque année une nouvelle collection de Swatch sort, suivant plus ou moins bien les tendances du moment.

Aujourd’hui, regarder les montres Swatch des 80’s vaut un véritable voyage dans l’esthétique de l’époque. J’ai gagné sur Ebay un ouvrage répertoriant toutes les Swatch sorties entre 83 et 91, et c’est un pur régal. En voici des morceaux choisis :

1985

1987

1985_2

1987_2

1988