Atelier & Repairs

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Un peu comme si Frankenstein avait fait la St Martins.

Maurizio Donadi est un amoureux du textile. Après avoir dirigé RRL, réussi à réinjecter une bonne dose de cool dans les veines du géant Levi’s, relancé Brooks et Filson, l’italien revient sur le devant de la scène du vêtement de qualité avec Atelier & Repairs.
« Buy Less , Repair More », le motto est clair et affiche l’ambition : construire une marque sans se concentrer sur la production d’une collection mais sur un service de réparation.
Chouette idée, Atelier & Repairs propose de réparer et de customiser vos vêtements ainsi qu’une petite production de belles pièces rapiécées, disponibles à la vente. 
L’opération n’est pas sans rappeler les fondations de feu Banana Republic, qui retapait à ses débuts des vieux stocks de vêtements militaires.
Basée à Londres l’équipe de créatifs, couturiers et couturières se fera donc une joie de broder, couper, coudre et ré-assembler vos vêtements essoufflés préférés. Elle réarrange également des pièces vintage ou défectueuses ne pouvant pas être vendues dans un circuit de distribution classique par leurs fabricants, en en faisant des pièces uniques pleines de caractère.
La ligne se fraient d’ailleurs  un chemin chez des détaillants haut de gamme à travers le monde : Claes Göran à Stockholm, Harvey Nichols à Londres, jouent le jeu et accueillent la marque dans leurs univers neat et contrôlés. Ce qui est marrant (et bien joué) c’est qu’une partie de la clientèle sera la même que celle des précédents projets de Maurizio. Après avoir acheté une repro d’un Levi’s des années 50 il y a 4 ans, quoi de mieux que de le rafraîchir un peu pour lui donner 5 ans d’espérance de vie en plus ?
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Pour vos beaux yeux – Nice et Paris


La devanture incroyable de la boutique parisienne, coiffée d’une enseigne digne des années 30.

Choisir une paire de lunettes, c’est toujours très compliqué. Même si on en trouve à tous les prix, de toutes les formes et dans tous les matériaux, quand on en vient au choix d’une monture on se confronte à un problème de taille: les marques qui de nos jours réussissent à faire de besicles de beaux objets se font très rares. Rayban et Persol inondent le marché, Krys et Afflelou, on a pas envie d’y aller, pas plus que de porter une paire siglée CK ou D&G. Les dernières marques un peu confidentielles en date à faire de jolies choses c’est sûrement Oliver Peoples, Moscot ou des lunetiers de haut vol comme Maison Bonnet (très beau Maison Bonnet et tout bonnement inabordable). Seulement voilà, on fini tous par avoir les mêmes lorgnons sur le nez. On a donc un problème. Les plus hardis d’entre nous iront peut être jusqu’à chiner de vieilles montures entre deux marchés aux puces: ça prend du temps, et quand on ne connaît pas, on a vite fait d’acheter hyper cher une fausse Baush&Lomb en mauvais état, persuadé d’avoir fait une bonne affaire (oui, ça sent le vécu).


À l’intérieur ça ne sent pas la poussière: on voyage dans le temps à la recherche de la paire ultime.

« Pour vos beaux yeux » ça résout pas mal des problèmes exposés ci-dessus. Comme toute histoire cool dans ce milieu, ça commence par la passion. Charles Mosa n’est pas un opticien comme les autres: collectionneur passionné de lunettes, il recherche à travers le monde des vieux stocks de véritables montures anciennes. Entendez donc « deadstock »: des paires vieilles mais neuves , n’ayant encore jamais été portées. En bon commerçant il décide donc de vendre ses trouvailles dans un petit coin de sa première boutique d’optique classique à Nice. Il y propose des modèles datant des années 20 aux années 80 (plusieurs spécialistes s’accordent là dessus, c’est environ à cette période que les entreprises ont vraiment recherché à maximiser leurs marges en délocalisant et en laissant la qualité de leurs produits se dégrader). La réponse des clients ne s’est pas faite attendre et « Pour vos beaux yeux » est maintenant dédiée et spécialisée dans les montures anciennes.

Mais rassurez vous, le succès ne s’est pas arrêté là et si vous n’avez pas la chance de vous déplacer souvent jusqu’à Nice, une deuxième boutique « Pour vos beaux yeux » a ouvert il y a quelques mois au Passage du Grand Cerf à Paris, près de la rue Tiquettone. On peut donc plus facilement trouver de belles montures originales que l’on est quasiment sûr de ne pas retrouver sur le nez de son voisin et ça, ça fait du bien.


Certaines lunettes ont leur emballage d’origine… avis aux collectionneurs.

Non content de proposer des produits impecables d’une qualité que l’on ne connait que trop rarement de nos jours, Charles Mosa a également pris le parti d’imaginer des boutiques incroyables pour présenter le fruit de son travail de passionné. Meubles anciens, instruments optiques, devantures et enseignes soignées jusqu’au dernier détail: l’écrin est parfait, on est de retour 50 ans en arrière avant même d’avoir passé la porte.

En plus, « Pour vos beaux yeux » fonctionne, comme un vrai opticien: il mesure les corrections, adapte vos verres et peut également gérer le remboursement de vos lunettes selon votre mutuelle.