Arthur Honegger – Pacific 231

Arthur Honegger

Arthur Honegger est un compositeur suisse, né au Havre en 1892. Il a été élève au conservatoire de Zürich puis au conservatoire de Paris dans lequel il a suivi les cours de Charles-Marie Widor et de Vincent d’Indy. Il reste à Paris toute sa vie et y accomplit toute sa carrière musicale.

Amoureux des locomotives à vapeur je ne pouvais pas résister à l’envie de vous faire entendre l’une de ses oeuvres les plus connues qui scelle la célébrité du compositeur : Pacific 231. Cette oeuvre est en réalité le premier des trois Mouvements Symphonique, composés entre 1923 et 1933. Ce premier mouvement a été composé pour accompagner le film « La Roue » de Abel Gance.

La musique d’Honegger tente ici d’imiter tous les bruits qu’une locomotive à vapeur peut émettre. Pari difficile mais plutôt réussi, on retrouve bien les grincements de ferrailles, les explosions de vapeur, ou encore le bastringue du freinage…
Honegger utilise pour cela un orchestre composé de bois (par trois), 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba, batterie, et cordes.


Pacific 231 G558

Le nom de l’oeuvre (Pacific 231) est le nom d’un modèle de locomotive à vapeur sortie en France en 1907, étudié par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans pour pallier le manque de puissance des Atlantic. 
Elle est sans aucun doute l’une des plus belles locomotives construites en France.

Albert Roussel – Poème de la forêt

roussel.jpeg

Pas facile de se faire une place au beau milieu des modernes français ! En effet, Albert Roussel est contemporain (entres autres) de Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Maurice Ravel, ou encore de Claude Debussy, on vit à cette époque l’apogée de la musique française… Alors que la « concurrence » est rude, Roussel connaît une belle carrière et sa renommée dépasse même largement les frontières hexagonales.
Cependant, il est aujourd’hui souvent laissé de côté au profit des compositeurs précités.

Albert Roussel arrive tardivement à la musique. Ayant pris des cours de piano dès son jeune âge, ses dispositions musicales n’étaient pas passées inaperçues, mais il préfère se consacrer aux études pour devenir marin et rentre à l’École navale en 1887. Au bout de 2 ans, il ressort aspirant 2eme classe et son activité musicale est quasi nulle. Quelques temps plus tard, sur les instances de Joseph Kozul (directeur du conservatoire de Roubaix), Albert Roussel se met sérieusement aux études musicales et renonce à sa carrière dans la marine.

Il poursuit son cursus musicale à Paris et suit les cours d’Eugène Gigout ainsi que de Vincent d’Indy en classe de contrepoint.

Il écrit ses premières oeuvres la trentaine passée, celles-ci subissent à travers d’Indy l’influence franckiste tandis que les suivantes seront plus imprégnées de l’atmosphère debussyste.
Albert Roussel ne se découvrira vraiment qu’au début des années 1920 avec ses oeuvres « Pour une fête de printemps » et sa deuxième symphonie (ce qui fera sans doute l’objet d’un deuxième article).

C’est le deuxième mouvement (Renouveau) de sa première symphonie que je vous laisse écouter juste en dessous, Albert Roussel cède dans cette oeuvre aux suggestions debussytes…

Audio clip: Adobe Flash Player (version 9 or above) is required to play this audio clip. Download the latest version here. You also need to have JavaScript enabled in your browser.