Brahms, Dvořák et Raf Simons

Les fittings vidéos de la collection printemps été 2010 de Raf Simons nous offre une belle occasion de mêler mode et musique classique !
Le fond sonore des deux séquences sont des extraits de la troisième symphonie de Johannes Brahms et une danse slave d’Antonin Dvořák.

L’atmosphère des ces deux films réalisés par Pierre Debusschere se prête particulièrement bien aux extraits musicaux choisis et nous change des ambiances sonores des lookbooks vidéos actuels.

La première séquence laisse entendre après quelques secondes d’introduction le troisième mouvement de la symphonie n°3 de Johannes Brahms composé en 1883. Cet extrait est très connu pour avoir notamment été utilisé dans une chanson de Serge Gainsbourg «Baby alone in Babylone» et entendu dans diverses adaptations cinématographiques.

Troisième mouvement de la symphonie n°3 de Johannes Brahms en intégralité :

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La deuxième vidéo nous laisse apprécier une des danses slaves d’Antonin Dvořák (Op.72 No 2).

Cet extrait fait partie de la deuxième série des danses slaves du compositeur tchèque. Après le grand succès du premier opus (n°46), l’éditeur lui commande une seconde série qu’il composera 8 ans plus tard en 1886.

La deuxième danse slave Op.72 No 2 en intégralité :

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Marche (L'amour des trois oranges) – Prokofiev

Sergueï Prokofiev commence ses études musicales très tôt avec sa mère qui est une excellente pianiste. Musicien précoce, il compose sa première oeuvre à l’âge de 5 ans et demi (Galop Hindou).

Après avoir continué ses études musicales avec R. Glière, Prokofiev rentre au Conservatoire de Saint-Petersbourg où il étudie entre autres, l’orchestration avec Rimsky-Korsakov, le piano avec Essipova, et la direction d’orchestre avec Nicolas Tcherepnine qui sera pour lui son véritable maître.

La Marche tirée de son Opéra «L’Amour des trois oranges» n’est bien entendu pas l’oeuvre la plus importante du compositeur mais caractérise relativement bien son style : son choix pour des thèmes souvent simples et son utilisation fréquente de rythmes francs et vigoureux.

Cette marche est le troisième mouvement de sa suite orchestrale op.33bis composée à partir de son Opéra «L’Amour des trois oranges» (ici).

Troisième mouvement de la Suite L’Amour des trois oranges, créée à Paris le 29 novembre 1925.

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Il fera également une transcription pour piano seul.

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Claude Debussy – Prélude à l’après-midi d’un faune

Le prélude à l’après-midi d’un faune est une oeuvre orchestrale composée par Claude Debussy en 1894. L’oeuvre est directement inspirée du poème agreste L’Après-midi d’un faune de Stéphane Mallarmé. Il évoque l’état d’âme d’un faune qui monologue aux « bords siciliens d’un calme marécage. »

« La musique de ce Prélude est une très libre illustration du beau poème de Mallarmé. Elle ne désire guère résumer ce poème, mais veut suggérer les différentes atmosphères, au milieu desquelles évoluent les désirs, et les rêves de l’Egipan, par cette brûlante après-midi. Fatigué de poursuivre nymphes craintives et naïades timides, il s’abandonne à un sommet voluptueux qu’anime le rêve d’un désir enfin réalisé : la possession complète de la nature entière. »
Claude Debussy.
(citation extraite de la notice de l’édition originale)

Nonchalante, la flûte amorce une mélodie songeuse entrecoupée par les arpèges de la harpe, accompagnée des cors… Claude Debussy nous fait doucement traverser les différentes ambiances de l’oeuvre de Mallarmé grâce aux vertus poétiques et évocatrices de sa musique…

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« Je ne m’attendais pas à cela. La musique évoque l’émotion de mon poème et dépeint le fond du tableau dans les teintes plus vives qu’aucune couleur n’aurait pu rendre. » Mallarmé à propos de l’oeuvre de Debussy.

Poulenc – Concertos pour piano

Francis Poulenc est un compositeur français particulier. Il n’appartient pas réellement à une école et n’a pas suivi de « cursus classique ». Né en janvier 1899, Francis Poulenc débute le piano avec sa mère dès l’âge de 5 ans et ne commence les cours qu’en 1914 avec le pianiste Ricardo Viñes.

Il poursuit ses études musicales avec Ch. Koechlin en 1921, avec lequel il se perfectionne en composition et orchestration.

Francis Poulenc se révèle être un grand mélodiste, il excelle dans la musique vocale et théâtrale et met en musique de nombreux poèmes de Jean Cocteau, Aragon, Ronsard, Max Jacob, Paul Éluard et bien d’autres…

Il est un harmoniste très naturel qui dénote avec son époque marquée par une forte évolution harmonique et « d’expérimentations sonores »… Il composera toujours sa propre musique sans s’enfermer au sein d’un mouvement. Il passe souvent pour une sorte de « retardataire », un romantique attardé…

photos : © Rosine Seringe

On retrouve chez Poulenc de nombreuses influences de compositeurs comme Charbier Debussy Ravel ou encore Stravinsky. On retrouve notamment ces influences dans ses deux concertos pour piano que je vous laisse apprécier juste en dessous !

Concerto n°1 pour piano (premier mouvement)

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Premier mouvement du Concerto n°1 pour deux pianos (Francis Poulenc au piano)


Extrait du DVD « Classic Archives » disponible ici.

Mozart – Ouvertures

Opérer une sélection au sein de l’oeuvre de Mozart n’est pas une tache facile, bien au contraire. Pour en simplifier la difficulté, je me suis tout simplement restreint à ses opéras, puis, au sein de ses opéras je me suis limité à leurs ouvertures (pièces qui précèdent l’oeuvre). Nous serons de toute façon vite amenés à reparler de ce grand génie…

J’ai donc retenu les 3 opéras majeurs de Mozart : Les Noces de Figaro, Don Giovanni et La Flûte enchantée.
W.A. Mozart est reconnu comme l’un des plus grand génie de la Musique et excellera dans l’art de l’opéra. Il apprendra beaucoup de cette forme musicale en Italie où il se rendit très souvent, notamment entre 1769 et 1773.

Les Noces de Figaro sont créées le permier mai 1786 au Burgtheater de Vienne. L’opéra est inspiré du Mariage de Figaro de Beaumarchais. L’histoire est initiallement choisie par Mozart, le livret sera écrit par Lorenzo da Ponte.
Son ouverture est célèbre, c’est un presto d’environ 4 minutes très représentatif du reste de l’oeuvre : subtil, joyeux, mais agité…

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Don Giovanni est tout comme les Noces du Figaro une collaboration entre Mozart et Lorenzo da Ponte. L’ouverture de cet opéra est sans doute l’une des plus connue du compositeur. Une anecdote (peu vraisemblable) raconte d’ailleurs que Mozart composa l’ouverture de Don Giovanni la nuit précédant la répétition générale.

L’ouverture est constituée d’un adagio grave et profond qui laisse place à un allegro impétueux à l’image du personnage principale de l’oeuvre, Don Giovanni.

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Enfin, la Flûte enchantée créée à Vienne le 30 septembre 1791.
L’ouverture de cet opéra est elle aussi très connue notamment pour ses extraits présents dans l’excellent film Amadeus. C’est un allegro assez rapide qui fait place à un thème éthéré et majestueux joué par les violons puis tous les instruments de l’orchestre à tour de rôle ou en tutti.

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Ces trois opéras connaissent immédiatement un grand succès auprès des auditeurs, ils seront plus tard une grande source d’inspiration pour de nombreux compositeurs. En effet, tout comme Bach, Mozart laisse une trace incontestable dans l’histoire de la musique et de grands maîtres tels que Beethoven, Shubert ou encore Chopin, Brahms et Mendelssohn seront marqués par l’influence de ce génie !

Maurice Ravel, Alborada del Gracioso

Avec Claude Debussy, Maurice Ravel est assurément le plus grand compositeur français de la musique moderne. Il est connu dans le monde entier pour ses « tubes » et plus particulièrement son boléro, qui est aujourd’hui une des oeuvres les plus jouées au monde !

Entre 1904 et 1906, Maurice Ravel compose une oeuvre intitulée Miroirs qui marque un profond changement dans son style d’écriture. Avec cette oeuvre, le compositeur affirme sa proximité et son goût pour les sonorités hispaniques et orientales. C’est une période très prolifique pour Ravel qui compose entre 1901 et 1908 de nombreux chefs-d’oeuvre.

Nous nous attarderons simplement aujourd’hui sur sa quatrième pièce des Miroirs, Alborada del Gracioso, (« Aubade du bouffon »). Maurice Ravel orchestre l’oeuvre en 1918. Reconnu comme un génie de l’orchestration, il réalise dans cette pièce un travail extraordinaire. Créée le 17 mai 1919 par Rhené-Baton à la tête de l’orchestre Pasdeloup, c’est un immense succès pour le compositeur.

L’oeuvre se découpe en trois parties : la première est une danse fuyante et mystérieuse qui s’abandonne vite à une plainte pleine de tendresse du bouffon… Arrive enfin une délirante cascade de notes où se font entendre (dans la version orchestrée) les castagnettes et le xylophone qui nous laissent percevoir les couleurs chaudes de l’Espagne !

Alborada del Gracioso

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Une autre version est également disponible en vidéo (ici).

Pour illustrer le génie de Maurice Ravel en tant qu’orchestrateur, il est intéressant d’écouter la version pour piano dans la foulée… J’ai choisi celle de Sviatoslav Richter pour son interprétation très personnelle que j’apprécie énormément. Pour une interprétation plus classique, je recommande Anne Queffélec.

La partition pour piano est disponible ici

Le compositeur expliquera plus tard à propos de cette oeuvre :

« Les Miroirs forment un recueil de pièces pour le piano qui marquent dans mon évolution harmonique un changement assez considérable pour avoir décontenancé les musiciens les plus accoutumés jusqu’alors à ma manière. […] Le titre des Miroirs a autorisé mes critiques à compter ce recueil parmi les ouvrages qui participent du mouvement dit impressionniste. Je n’y contredis point, si l’on entend parler par analogie. Analogie assez fugitive d’ailleurs, puisque l’impressionnisme ne semble avoir aucun sens précis en dehors de la peinture. Ce mot de miroir en tout état de cause ne doit pas laisser supposer chez moi la volonté d’affirmer une théorie subjectiviste de l’art. »

Frédéric Chopin – Mazurka Op. 24 n°2

Frédéric Chopin

Frédéric Chopin est sans aucun doute le pianiste et compositeur le plus connu du XIXe siècle. Il est avec Franz Liszt le père spirituel d’une grande lignée de musiciens : Rachmaninov, Fauré, Ravel, Scriabine et j’en passe…

C’est avec la Mazurka Op. 24 n°2 que j’ai pour la première fois écouté du Chopin. Interprété par Richter, l’un des plus grand pianiste du XXe siècle, cette Mazurka m’a littéralement fait tomber amoureux du compositeur polonais…

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La mazurka est une danse à trois temps assez rythmée originaire de Pologne, très en vogue en Europe pendant tout le XIXe siècle. Cette danse est sublimée par la « musique savante » et notamment par Chopin qui en composera plus de 50 !

Sviatoslav Richter

Bach – Première Suite pour violoncelle – Rostropovitch

Jean-Sébastien Bach représente l’apogée de l’époque baroque. Sa musique a influencé la construction et le développement de toute la musique occidentale jusqu’à aujourd’hui.

Je vous laisse simplement profiter du prélude de sa première Suite pour violoncelle, interprété par un autre géant de la musique, Mstislav Rostropovitch.

« Il y a d’abord Bach … et puis tous les autres. » – Pablo Casals

Thème du prélude :

Thème de la première suite de bach

Pour les amateurs, la suite complète en vidéo se trouve ici.

Sergueï Rachmaninov – 24 Préludes

Après la Norvège et Edvard Grieg, c’est vers la Russie que je me tourne pour vous laisser découvrir ou redécouvrir des extraits des 24 préludes de Sergueï Rachmaninov.

Rachmaninov

Il serait bien trop difficile de faire une sélection au sein de l’oeuvre complète de Sergueï Rachmaninov. Nous nous attarderons donc simplement à ses préludes pour piano. Il compose 24 préludes au total, dans les 24 tonalités de la gamme comme le fit Frédéric Chopin 60 ans plus tôt. Le compositeur polonais est d’ailleurs une grande source d’inspiration pour Rachmaninov.

Son premier prélude (en ut dièse mineur) connaît très vite un immense succès. L’oeuvre est rapidement découverte par les auditeurs européens puis américains, cette popularité dégoûtera définitivement Rachmaninov de la pièce et il finira même par la rejeter… Elle reste pourtant encore aujourd’hui un « tube » qui ne cesse d’être jouée en concert…

Prélude n°1 en ut dièse mineur :

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rachmaninov

Le second prélude que je vous propose est issu de l’opus 23 (sa première série de préludes). Le n°9 (presto) est pour moi l’un de ses plus beaux. Très court (1 minute et 46 secondes), beaucoup plus raffiné que le premier, c’est un petit bijou qu’on ne se lasse pas d’écouter et de réécouter… jugez vous-même !

Prélude n°9 en mi bémol mineur, Presto :

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rachmaninov