Last


Last but not least

En terme de mode masculine, le Japon est sûrement le pays où l’on trouve les journaux spécialisés les plus pointus au monde. C’est donc toujours un plaisir de parcourir les rayons de la librairie japonaise Junku à Paris (je vous en avais déjà parlé ici) à la recherche de nouvelles merveilles de maniaquerie obsessionnelle.

Mon dernier butin s’appelle Last, se lit à l’envers, et ne possède que de très rares phrases déchiffrables par le non-japonophone que je suis. Last, les calcéophiles les plus bilingues d’entre vous le savent déjà, signifie « forme » en anglais: c’est un terme qui décrit l’outil en bois ou en plastique sur lequel va être bâti et « formé » un soulier. Last est donc bien entendu dédié aux amateurs de belles chaussures, et le numéro que j’ai entre les mains propose un véritable abécédaire des grands bottiers internationaux: y figurent nos nationaux Corthay, John Lobb, Paraboot, Berluti, aux côtés de classiques tels qu’Edward Green ou Alden, et accompagnés de quelques découvertes.

La mise en page et les visuels sont d’une qualité assez rare, et chaque marque est présentée accompagnée de quelques-uns de ses modèles emblématiques. Sont aussi présentés quelques visites d’ateliers français d’exception, notamment ceux de John Lobb et de Berluti, et d’un tailleur japonais basé à Courbevoie dont il me tarde d’apprendre un peu plus …


LVMH – Les journées particulières


 

Les grandes marques de luxe telles que Gucci ou Louis Vuitton sont garantes d’une certaine idée du savoir-faire. Forts d’une expérience très longue dans cet univers, les produits de ces fabricants sont faits pour durer des années, et certains modèles classiques ont brillamment passer l’épreuve du temps. Ceci-dit, le passage de Tom Ford et de Marc Jacobs, de campagnes porno-chics shootées par Mario Testino ou bien mettant en scène Gorbatchev ou Keith Richards, tout ceci nous ont un peu fait oublier le savoir-faire présent derrière ces produits que tout le monde s’arrache. Ces marques ont donc récemment contre-attaqué en proposant chacune une campagne mettant en scène leurs artisans au travail, manuel bien sûr. Si Gucci avait choisi une vision historique, en utilisant des photos de leurs ateliers dans les années 50, Louis-Vuitton avait mis en scène des artisans au travail à la façon de peintures flamandes. Pas de chance, deux visuels de la campagne de Louis Vuitton ont été interdits outre-manche car jugés trompeurs : selon l’agence de surveillance de la publicité, les visuels suggèrerait que les produits sont faits entièrement à la main, ce qui n’est bien évidement pas le cas. Selon la direction du malletier, et on veut bien les croire, l’utilisation de machine à coudre dans la confection de sac et de porte-feuilles est  » plus sécurisant, et nécéssaire pour la solidité, la précision et la durabilité ».

Aujourd’hui LVMH lance un projet bien plus ambitieux : les journées particulières. A la façon des journées du patrimoine, vous pourrez ce week end visiter les lieux d’exceptions d’où proviennent les produits du groupe LVMH. Il suffit de se rendre sur place et de faire la queue. L’occasion de visiter les ateliers Louis Vuitton d’Asnières, les ateliers Berluti, le studio de création de Givenchy Couture ou bien le salon de Haute Couture de Christian Dior si vous êtes à Paris. Mais des visites sont aussi organisées partout en France et en Europe : Les différents domaines des spiritueux du groupe, la distillerie Belvedere en Pologne ou même le palazzo Fendi à Rome …

La liste complète et toutes les informations sont disponibles ici : les journées particulières.


Campagne Gucci Forever, 2010


Campagne Gucci Forever, 2010


Campagne Gucci Forever, 2010


Un des deux visuels interdits en Grande-Bretagne


Un des deux visuels interdits en Grande-Bretagne