Bleu de Chauffe pour FrenchTrotters

Le visuel de l’affiche en jette ? vous le retrouverez sur les étiquettes des sacs à dos, comme sur les vieux Lafuma.

 

On le sait,  la rando est à l’honneur depuis quelques saisons et le vêtement technique n’a jamais eu autant le vent en poupe auprès des marques de prêt à porter non spécialisées dans le sport. FrenchTrotters et Bleu de Chauffe (la jeune marque de maroquinerie) ont donc décidé de rendre hommage cet été au fameux sac Lafuma que vous avez pu admirer sur le dos des amateurs de vintage ou dans l’un des nombreux musées passant en révue l’équipement militaire français d’époque. Parfaitement adapté à un usage plus urbain que son grand frère, voici enfin un sac à dos « Bivouac » fait de beaux matériaux dont vous allez avoir l’occasion d’observer le vieillissement progressif. Une belle balade n’étant rien sans photo souvenir vous pourrez garder votre appareil à portée de main sans avoir à prendre un sac encombrant qui viendrait sans doute gêner l’escapade dominicale à venir grâce à la superbe sangle issue de la collaboration. Si vous n’êtes pas du genre à partir en week end pour flâner,  vous pourrez néanmoins garder contact avec cette esthétique brute en habillant votre iPad d’une housse de cuir épais réalisée par de belles mains dans un petit atelier de l’Aveyron. Vous pouvez donc retrouver tout ça dans les boutiques FrenchTrotters des 30 rue de Charonne et 116 rue Vieille du Temple à Paris ainsi que sur le site internet, sans bouger de votre siège.


Hop, les trois coloris en vitrine, accompagnés des accessoires.

 

Une photo à reflet, mal cadrée et mal éclairée: le photo journalisme chez redingote (ou chez moi, si on doit taper sur quelqu’un en particulier).

Patagonia – Au sommet du style


En 1972, Yvon Chouinard fondait la marque Patagonia un peu par hasard. A cette époque, ce passionné de sports en plein air était loin de se douter qu’il ferait la couverture de Fortune magasine et encore moins que des boutiques de mode réservées à un public d’avertis allaient mettre ses blousons en vitrine. Mais peut-on vraiment lui en vouloir, car il y a à peine cinq ans, qui auraient cru que Patagonia aller devenir une référence de style ?

Patagonia, une marque que tout le monde connaît sans vraiment savoir pourquoi. Fondée comme Sierra Design par un accroc aux loisirs extérieurs cherchant simplement à satisfaire sa passion dans de meilleures conditions, la marque évolue depuis bientôt quarante ans dans le paysage du prêt à porter technique en équipant aussi bien les professionnels de l’escalade que les bobos qui se rendent à leur maison de campagne le week-end en 4×4 allemand. Car si la marque est très qualitative, elle n’en reste pas moins chère, s’offrant alors les surnoms bien trouvés des grimpeurs du Yosemite tels que Patagucci ou Pradagonia.



Effectivement, porter les vêtements d’une marque qui développe continuellement de nouveaux tissus tel que le Capilene, la polaire Synchilla ou le système isolant Regulator a un prix. La recherche et l’innovation étant au cœur de chaque collection avec des matières toujours plus légères, toujours plus résistantes et toujours plus adaptées à un nombre considérable d’activités comme le surf, la randonnée, le ski ou la pêche à la mouche. La marque reversant 10% de ses bénéfices chaque année à des associations militant pour le bien-être de l’environnement, on aura toujours l’impression de faire une bonne action sans le sentiment de se faire arnaquer comme après avoir acheté une table en acier à deux milles euros chez Merci.



Car acheter du Patagonia, c’est aussi acheter un esprit, son patron franco-américain Yvon Chouinard, se définissant comme un alter-entrepreneur dans son bouquin « Homme d’affaire malgré moi » le dit lui même : « Les gens qui travaillent chez Patagonia sont des passionnés et je préfère qu’ils aillent faire du surf l’après-midi s’ils ont fini leur travail plutôt que de les regarder s’ennuyer derrière leur bureau ».  A cette anecdote, le septuagénaire en pleine forme aime rajouter aussi que lorsqu’un psychologue est venu dans les bureaux de Patagonia, il fut en admiration devant l’indépendance de ses salariés, une indépendance telle, qu’il ne leur serait plus possible d’être employé ailleurs… Difficile de toutes façons quand on est un militant écolo de travailler dans une autre boîte que celle qui a décidé de n’utiliser que du coton biologique après avoir constater les dégâts considérables du chimique sur l’environnement.



Patagonia est donc naturellement la marque fer de lance de cette tendance dite « technique », suivie de prés par d’autres spécialistes comme Arc’teryx et son label Arc’teryx Veilance, Finisterre, Marmot ou Berghaus… Mais pour parler un peu plus chiffons, le but n’est pas de ressembler à un guide de haute montagne paumé dans un refuge mais bien de réussir à composer avec l’arrivée de ces nouvelles pièces dans notre vestiaire. Une doudoune avec une veste en tweed ou un coupe-vent sur un foulard en soie seront du plus bel effet par exemple…




The Rig Out 3

On ne présente plus la boutique en ligne anglaise Oi Polloi et sa sélection pointue. Chose intéressante, Oi polloi publie depuis quelques temps un magazine, mettant en avant leur sélection autour d’articles originaux et de belles photos. Le magasin de Manchester en est à son troisième numéro et la qualité de la publication n’a cessé de s’améliorer depuis la première parution en Juin 2009.

On imagine que The Rig Out est un outil de communication efficace pour véhiculer les valeurs de Oi Polloi, et mettre en scène leur sélection dans un environnement plus « lifestyle ».

De nombreuses entreprises à l’origine des magazines arrivant aujourd’hui sur le marché sont présentes sur trois fronts : la presse, le commerce avec une boutique, et un support internet mixant blog et web-shop. Les trois fonctionnant de manière complémentaire, faisant la promotion des autres, et créant un véritable univers que peut adopter le client.

Alors que les dernières années ont vu se multiplier les marques de vêtement couplées à des labels de musique (APC, Kitsune…), et que la presse traditionnelle semble emboiter le pas à l’industrie du disque en s’inclinant face à l’internet, un nouveau business-model serait en train d’apparaître ? Bien sûr, il est difficile de comparer The Rig Out, Inventory et Monocle car ces entreprises ont des origines diverses et des cœurs de métier qu’on imagine bien différents, cependant il sera intéressant de surveiller leurs évolutions…

Voici quelques images issues du magazine, qu’il sera possible d’acheter au magasin Levi’s Vintage à Paris, ou directement sur le site des auteurs.