Wilhelm Kempff au piano
Il n’est plus vraiment nécessaire de présenter Ludwig van Beethoven, tout le monde en a déjà entendu parler, tout le monde connaît sa neuvième symphonie (au moins la version « vocoders » d’Orange mécanique), tout le monde connait sa symphonie n°5, tout le monde connaît le premier mouvement de sa sonate « Clair de lune », et qui n’a jamais entendu la Lettre à Elise ?!
Re-situons tout de même son oeuvre dans le temps :
Beethoven a connu Mozart en fin de vie, son art se situe donc à l’extrémité du classicisme. Il n’y a pas réellement de trace chez lui de l’esprit romantique allemand dont il a pourtant vu les prémices avec Weber et Schubert, et qui s’épanouira avec Schumann et Mendelssohn. Beaucoup de romantiques se réclameront de Beethoven lorsqu’ils iront plus loin dans l’emploi expressif des timbres instrumentaux ou encore quand ils transformeront les formes héritées du XVIIIe siècle. Mais la tendance des romantiques à invoquer des tableaux ou encore leur interprétation fantastique de la nature sont des innovations étrangères à l’art de Beethoven.
Le piano a une importance considérable dans les premières oeuvres de Beethoven, il compose de nombreuses sonates dont la 17ème est sans doute l’une des plus connues, on la nomme communément la sonate « La Tempête ».
Beethoven compose la sonate n°17 en 1802, il est alors très inquiet par sa surdité croissante, c’est d’ailleurs en 1802 qu’il écrit la lettre de détresse, Testament de Heiligenstadt. L’inquiétude de Beethoven se retrouve clairement dans la sonate, on y découvre une atmosphère très sombre, déchirante.
Interprété ici par le génial Wilhelm Kempff, l’allegretto de la sonate « La Tempête » :